J'rappelle IceSky dans sa pokéball. Si on doit faire une connerie, autant garder mes atouts bien planqués dans ma manche. Une seule erreur, et on va s'faire choper comme des débutants, et chuis loin d'être un amateur quand il s'agit de faire des conneries. Pour les plans foireux, faut savoir y faire. J'ai déjà l'idée du carnage dans la tête, du moins dans les grandes lignes. First, on ramène le pôle nord dans leur fucking planétarium, l'ère glacière leur fera le plus grand bien. Ensuite, on s'occupe, de faire sauter les plombs. Comme ça ils auront l'air con, quand ils vont tenter d'allumer la lumière et quand ils la refoutront en place, bah... Faut que je vois la gueule qu'ils vont tirer ces abrutis! Tsss... A noté pour repasser rapidos devant ce batiment histoire de délirer comme un dingue. Maintenant, il reste à peaufiner les détails. A commencer par notre intrusion, la mise en place de notre chef-d’œuvre, puis, comment on s'tire sans s'faire voir.

Je réfléchis à tout ça pendant que je marche avec Dan' en direction de l'Arche des Menthae. J'ai toujours trouvé que ce bâtiment leur sied bien à cette fratrie d'intello. Tout aussi laid et m'as-tu vu. J'pense que niveau concordance, on pouvait pas faire mieux. Bref, j'm'attarde pas sur les détails, je trace, direction la coupole. Une fois devant, je m'arrête. Tu sied à mes cotés, le même regard dédaigneux lancé à la bâtisse. Tu interviens oralement pour me poser une question complétement con qui m'arrache un long soupir. Sérieux, t'as quoi dans l'crâne Dan'? Je lève les yeux au ciel, puis je te réponds calmement.

Comme si j'allais rester là les bras croiser. C'est comme dans un combat pokémon. Tu as largement plus de chance de gagner en ayant l'initiative. On est pas là pour se toucher la nouille, on y va! Je jette un coup d’œil inquisiteur à la montre que tu me tends. 10h20... So, il reste 40 minutes avant qu'ils ouvrent les portes. Anyway, on doit tout boucler en 30 minutes max. Je te fais signe de me suivre. Pas moyen, faut qu'on trouve une entrée telle que... celle des employés dont on a pas la clé. Chier. J'aime pas c'te situation mais tant pis. Je sors ma tige de fer, mon trombone. J'offre à mon compère un regard assez explicite, que je décris avec des mots.

Je titille la serrure pendant plusieurs minutes. C'est vraiment pas évident, on perd du temps, mais c'est le seul moyen. J'fais comme je peux. Le déclic se fait entendre. J'ai passé bien 5 minutes de notre précieux temps à forcer l'entrée. Mais au final, on y est. Personne nous suit, la porte se referme, nous sommes seuls dans la pénombre, au sein du planétarium, libre de laisser s'exprimer notre imagination hin hin...