Combien de fois Ellios a-t-il dit et répété à Shu-Di, de ne pas s’aventurer seule dans cet immense territoire portant le nom d’Alcea Rosea ? Un nombre incalculable croyez-moi… Pourtant la Medhyena en faisait toujours qu’à sa tête, bien que son frère de meute sans poil soit en quelque sorte le chef de leur meute, elle aimait prendre l’air autant que l’embêter. Et quoi de mieux que de faire les deux en même temps. Une famille bien complexe que nous avons là mes chers amis. Anthraw, le Piafabec reçu à son entré à l’établissement était fièrement posé sur l’épaule carré de son dresseur, croisant le regard avec tous les Pokémon présent, cherchant activement la petite hyène comme lui avait demandé le blond. Ellios quand à lui, ne pouvant user de ses yeux trop humain à son gout, il fit appel à son nez. Truffe d’homme qui même n’étant pas aussi performante que celles des meilleurs chasseurs de son ancienne meute, avait souvent fait bien des miracles. Et puis il en va s’en dire que l’odeur acide et sucré de Shu-Di était un parfum inoubliable qui restera à jamais dans le répertoire olfactif du Narcissius. Ses pistes aux effluves de chien mouillé et autres odeur canine, les menèrent à la grande arche des Menthae.

Gigantesques colonnes de marbre pittoresque dont Ellios a souvent eu le plaisir d’admirer dans certain coin de son imagination, était une arche aux l’allure de colosse qui avait le don de lui mettre sur la peau, quelque frissons d’incommodité. S’il est déjà venu ici ? Bien sûr ! À de multiple reprise, mais ce bâtiment décoratif nacré a toujours eu un effet spécial sur lui. Allez savoir pourquoi … Bref. Leur objectif était toujours de retrouver cette garce de Shu-Di. Si on en jugé par son parfum corporelle la petite peste n’était pas bien loin. Et encore, « pas bien loin » n’était encore trop loin. Non. Elle était juste là, entrain de l’épier entre deux arbres. Son souffle chaud et un ricanement tout droit sortie de ses babines trahis sa cachette faisant pivoter Ellios dans sa direction. Si le dresseur était prêt à lui donner une correction qu’elle n’oublierait pas, la chienne en décida autrement, sautant sauvagement sur son frère de meute. On a beau l’ignorer, Ellios est un jeune homme tendre envers Shu-Di et bien que celle-ci lui casse parfois, voir même souvent, les pieds, il n’a jamais réussis, ne serait-ce qu’une seule fois, a la réprimander comme il aurait dut le faire une multitude de fois déjà… Il en paye le prix aujourd’hui avec toutes ces fuites incessantes.

Et ainsi commence un rituel que seul Ellios & Shu-Di peuvent intimement partager. Il roule sur elle, et elle lui roule dessus aussitôt après. Sous eux, la terre grise aux graviers pointus leurs griffes le dos. Et c’est le bonheur, un bonheur fait d’un tourbillon de queue battant l’air, de pattes qui fusent, de corps qui bondissent. Elle couvre son visage en frottant son museau contre le nez du jeune homme, et Ellios lui attrape la gueule, lui lèche le museau, grogne et jappe pour lui faire comprendre sa mini inquiétude. Shu-Di grogne tant et plus. Quand elle se redresse sur ses antérieurs et pose ses large pattes avant sur les épaules d’Ellios, sa gueule fait face à son visage. Un silence, long et lourd. Parfois pas besoin de parler, juste quelques regards, quelques mimiques, clins d’œil et claquements de canines suffisent à faire passer un message.