Le roi avait gagné la première escarmouche. Le lieu de la prochaine bataille ? Son pavillon. Il laissa la jeune fille seule dans son appart. Les magazines étaient sous le lit, son pc portable était éteint et verrouiller par mot de passe. Son fixe était allumé, mais lui aussi verrouiller. Ne restait que la télé et le frigo... Vide. Armoires ? Vide. La télé et les consoles, éteintes. Les étagères pleines de goodies japonais narguait le sérieux des chemises et des vestes dans l'armoire ouverte. Entre les vestes, les chemises, un uniforme de maid. Il n'avait pas eu le coeur de le jeter. Cela restait un souvenir de ton amitié avec Jay. D'un moment de pure awesomeness où tu avait fait la maid-bunny ninja pour sauver vos dignités. Tu l'avais laissée près de la table chauffante dont la couette avait été rangée avec le ventilateur. La pièce était une véritable fournaise que le ventilateur tentait de rafraichir en vain. C'était là le royaume du roi qui t'avait vaincu. Celui qui avait réussi à te mettre échec et mat une première fois. Le second round serait plus rude pour le roi blanc. Où était-il d'ailleurs ? Il savait que laisser Katerina dans sa chambre était une invitation à ce qu'elle fasse toutes sortes de trucs étranges dans sa chambre. Il l'imaginait en train de sauter sur le lit, voir de tester ses couvertures, sentir ses oreillers. Et ensuite, elle irait fouiller dessous. Pour trouver sa collection très personnelle et son amour pour les seifuku. Enfin. Il ne pouvait tout imaginer, c'était impossible. Et elle, n'imaginait sûrement pas ses projets pour eux. Il allait utiliser une méthode pour pimenter le second round.

Oui, même lui allait boire. Il ne buvait pratiquement jamais d'habitude; il laissait les autres boire pour mieux en retirer les infos. Mais là, elle ne serait pas dupe. Elle devait agir comme lui de toute façon, quand elle voulait faire parler quelqu'un. Donc il boirait un peu lui aussi. Elle voulait le violer, donc s'il lui donnait l'illusion de boire un peu, elle marcherait surement dans ce jeu où il était le petit buveur qui risquait vite de tomber sous le poids de l'alcool et de ses effets. C'était même un pari très risqué. Parce que si elle contrôlait ses "envies lubriques" dans le couloir, avec un peu d'alcool, il avait peur qu'elle y aille cinquante fois plus fort. Et il ne désirait pas tant que ça affronter la reine de l'école libérée de ses inhibitions. Il devrait être prudent et tenir du mieux qu'il pouvait. Un verre d'eau par fond de verres de vodka. Le vendeur t'avais offert du sake avec le lot de trois bouteilles de vodka. Alors, passer pour l'objet sexuel de la reine de l'école ? C'était fait. La ramener dans ta chambre l'après-midi, c'était fait aussi. Passer pour un alcoolique fini ? Fait aussi. Alors que dans tous les cas, c'est faux. Sale histoire quoi. Bon, il fait super chaud. Avec l'eau et les chips, tu espères ralentir un maximum l'effet de l'alcool. Tu te souvenais des rares fois où tu avais cédé à l'appel de la bouteille. Les larmes. Et puis, tu risquais aussi de te frotter à elle en pleurant. Ou à t'enfermer dans ton placard pour tenter d'oublier. Non. Tu devrais rester sobre pour entendre l'histoire de Katerina jusqu'au bout. Pour pouvoir la sauver, tu devais utiliser ce genre de méthode.

Une fois rentrée, tu enlèves ta veste. Il fait trop chaud dans ta chambre. Tu ne vois pas Katerina, tu déposes les bouteilles au frais. Et tu verses deux verre. Un rempli d'eau, un avec un fond de vodka. En face de toi, un verre plein de vodka. Et tu appelles Katerina, en buvant tes deux premiers verres. L'effet est immédiat. La vodka, c'est pas du vin blanc. C'est plus fort. C'est pas pour les pédés. Tu caches ton visage dans tes bras en laissant passer jusqu'au fond de ton gosier, l'eau et le fond de verre de vodka. Tu brûles de l'intérieur. Tu hais ça. Mais tu commences à encore avoir plus chaud. Ta chemise colle à ta peau alors que ta tête tourne légèrement. Tu te mords le bras, relèves les yeux vers la bouteille. C'est trop fort. Mais tu dois tenir. Pour le salut de Katerina... Alors tu parles avec difficulté : ▬ Alors, comment on en arrive là où tu en es ? Qu'est-ce qu'on a bien pu te faire pour .... Que tu finisses comme ça ? Si tu me réponds, je pourrais très bien répondre à tes propres désirs ? ça ce s'trouve, tu pourrais même me faire ... Des trucs ecchi ... Et histoire de commencer et te motiver, je vais te filer un indice : je suis pas japonais, je suis français d'origine.. Et même de naissance à la base ... dit-il en mangeant des chips.

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Seule dans la chambre du Spiraea, tu ne pus réprimer ton envie de fouiller un peu. Tu trouvas, à ton grand désarroi, la majorité des objets intéressants inutilisables. Tous les objets électroniques, étaient soigneusement verrouillés par un mot de passe. Après avoir essayé quelques combinaisons infructueuses telles que "Atios", sa date de naissance, ou encore des trucs plus absurdes comme des noms d'aliments ou d'animaux, tu te résignas. Le jeune homme était donc du genre prévoyant. Avait-il orchestré cette rencontre depuis le début ? Le doute s'installa. En fouillant les placards pourtant, tu ne regrettas pas d'avoir fouillé un minimum. Parmi les chemises impeccables, une tenue de maid. Tu fronças des sourcils. Mon dieu. Et tu t'imaginas tout de suite, Atios se travestissant dans sa chambre le soir, ou pire.. Ahem. Bref, tu tentas d'effacer cette image obsédante de ta tête avant de t'en persuader.

La chambre était un véritable sauna, si bien que tu te débarrassas dans un geste las du nœud assorti à ta jupe, qui retenait le col de ta chemise. Tes chaussures, déposées devant la porte, bien droites, bien parallèles. L'été voulait te tuer. Tu fais le tour de la chambre, regardes sous les meubles, pour voir s'il ne cache pas des revues pornos, comme la moitié des garçons de son âge. Ça te ferait bien rire s'il te retrouvait sur son lit, en train de feuilleter ses revues. Tu pourrais voir son regard choqué, pendant quelques secondes. Après tout, c'était un mec. Rien qu'en imaginant pouvoir vivre cette scène, tu redoubles d'effort. Mais rien. Soit tu as mal cherché, soit il les a bien planquées, soit il n'en a pas. Tu décides d'abandonner. Le ventilateur ne t'offre qu'une faible brise, et tu te sens fondre dans cet enfer. Comme une âme en peine, tu profites du frigo vide pour aller t'y refroidir quelques minutes. Et là, tu imagines la tête d'Atios te découvrant recroquevillée dans son frigo, piquant un roupillon digne de l'hibernation.

Tu sors. Ça ne ferait pas très sérieux venant de toi. Finalement, tu décides de t'échouer sur son lit. Le matelas est mou. Tu sautilles un peu pour voir. Oui, c'est parfait. Tu te mets debout et te laisses tomber comme une masse. Tu entends juste ton poids s'écrouler sur le matelas. Pas un grincement, rien. Le Spiraea a donc vraiment pensé à tout. Même si tu évites de penser qu'il a fait exprès que son lit ne fasse aucun bruit, juste pour camoufler ses ébats avec les filles. Quoique les chambres étaient plutôt bien isolées, tout de même. En tout cas, celle-ci était trop chauffée. Roulant sur ses draps, t'étirant, tu fixais le plafond. Que faisait-il ?

La porte claqua, tu levais la tête. Il avait apporté de l'alcool. Bien, la discussion risquait d'être forte intéressante. Tu t'assis à côté de lui pendant qu'il prenait deux verres. Sans chipoter, tu avalas d'une traite le premier verre de vodka. La brûlure était la même que dans ton souvenir. Sauf qu'avec le temps, elle passait de plus en plus inaperçue. Éponger ton cœur vide dans l'alcool, tu connaissais depuis longtemps. Ce n'était pas une nouveauté. Par contre, le jeune Spiraea, lui semblait moins bien se sentir, se battant pour cacher ses spasmes de douleur. Cela te fit sourire. Même si ta tête tournait un peu, tu étais encore lucide. Tu décidas de le défier, en ne mangeant rien. Tu savais que si tu ne faisais que boire, tu finirais ivre plus vite que lui, mais c'était un pari à prendre. Et ça ne te faisait pas peur.

▬ Qu'est ce donc cela ? Une forme de chantage, monsieur ?

D'un autre côté, elle résisterait certainement mieux à l'alcool que lui. Et s'il finissait assez alcoolisé, elle pourrait lui faire tout ce qu'elle voulait. Et il se réveillerait certainement avec une partie de ses souvenirs disparus parmi les bulles de vodka, pétillantes dans son esprit. Il pique ta curiosité, l'attise. Si le feu dans ta gorge n'a pas encore pris, hé bien, au fond, il a réussi à te piquer un certain intérêt.

▬ Français ? Comme c'est amusant. La langue de l'amour. Tu attendis un peu, et enchaînas. Voulez-vous couchez avec moi, ce soir ? ♪

Tu souris. Tu bois un verre d'eau. Puis un autre. Elle faiblit elle aussi. Tu dois éponger. Les chips. Forcément, tu te tortures. Mais tu sens que l'alcool ne se répand plus aussi facilement. Il fallait trouver un moyen pour qu'elle boive un verre de plus que toi. Alors, tu lui en reverses un second. Tu veux gagner. La méthode est osée, mais tu connais déjà le moyen de causer la perte de la reine de l'école. Elle devait aimer tous les plaisirs de la chair ... Donc tu l'aurais encore par cette voie-là. Toutes les méthodes étaient bonnes. Tu n'avais pas peur de te salir les mains pour tenir ta promesse. Tu étais déterminé. Oui, c'était ainsi qu'Atios voyait la situation. C'était un second tour d'une partie d'échec et pour le moment, chaque fois que l'un de vous deux irait boire un verre, les pions s'entredéchireraient. Il fallait rompre l'équilibre de la bataille. Mais pourquoi vas-tu aussi loin pour une fille qui ne t'aime pas ? C'était un idiot. Il connaissait déjà la raison. Gagner ? Personne ne gagnerait. Ils perdraient tous les deux, ou gagneraient tous les deux. Mais aucun des deux joueurs ne pouvaient gagner sur l'autre pour le moment. Tant qu'il pouvait lui faire croire qu'il n'avait absolument aucun sentiment pour elle, elle ne pourrait le faire chanter sur ce point-là. Elle devait continuer de croire qu'elle n'avait absolument aucune prise sur toi. Pour votre bien a tous les deux. Il n'était pas question que quoi que ce soit ce passe ce soir. Pas avec toi du moins. Elle le voulait... Le plan était dessiné. Il lui avait promis un dénouement où personne ne serait malheureux. Il aurait beaucoup de mal à tenir sa promesse.

Mais il se battrait pour celle-ci. Et l'une des batailles pour cette promesse, se déroulait ici ... Dans une drôle de façon. Ce n'était pas la guerre. C'était un jeu de séduction où l'alcool était une arme. Mais il avait un plan. Une autre arme. Une nouvelle façon de porter l'attaque. Alors, le jeune Spiraea remplit son verre de vodka. Mais .. Il n'était pas capable de boire un verre entier. Lui, ne pourrait, se contenter que des fonds. Ceci étant dit ... Il était temps de répondre à ton adversaire. De jalonner de le terrain de piège pour qu'elle y tombe dedans en même temps que tu lanceras ton offensive ... Tu rassembles tes esprits qui fondent sous l'effet débilitant du poison russe. Il alla enlever sa veste noir et déboutonna son col de chemise car, il avait trop chaud. Il enleva aussi la cravate, tout en parlant :

▬ Non, ce n'est pas du chantage, mais un échange équivalent. Je suis franc-jeu. Si je tombe avant-toi, tu seras libre de me faire ce que tu veux non ? Je ne pourrais pas refuser. Par contre ... Si tu parles avant, c'est moi qui gagne. Je te l'ai dit.. Il se leva pour aller tirer les rideaux et sur un ton sensuel, provocateur, doux et quelque part, sonnant comme une invitation : ▬ Si tu veux tout de moi.. Il alla fermer la porte à clef. Alors, il va falloir aussi tout me donner de toi. Et maintenant qu'on est coupé du monde... Il alla mettre un peu de musique. Mais rien qui collait à l'ambiance sulfureuse. Un peu fort, mais les voix resteraient audibles. Atios alla ensuite vers Katerina, toujours assise. Son index se déposa là où il avait senti les battements de son cœur. Ou autrement dit, son index alla en plein milieu de la poitrine de la jeune demoiselle. Il dit alors, déterminé : ▬ Cette pulsation. Elle m'appelle à l'aide, miss "Voulez-vous coucher avec moi, ce soir?". Je veux te guérir. Et je le ferais. Déjà parce que je te l'ai promis.. Don ! Accepte ton médicament~~...

Atios rougit. Ce n'était pas dans son tempérament, mais il était déterminé. C'était un autre rôle qu'il jouait pour accomplir son objectif. Ce n'était pas lui qui agirait ainsi en temps normal, même si c'était fichtrement bien trouvé, osé quoi que difficile à mettre en œuvre. Ce genre de tactique de combat ne marcherait que sur Katerina. Elle visait à se servir des vices de son adversaire, de ses spécificités, donc de sa force, pour mieux retourner l'artifice contre elle. Et puis, après avoir foutu sa bouche près de la moitié des filles du coin, il n'était plus à ça prêt. Alors, il ramena les verres du côté de Katerina et se mit à boire une petite gorgée, alors qu'il était à côté de sa "petite-amie". Le jeune alors, va l'embrasser et lui faire boire la vodka. Et il se mit à l'embrasser autant de fois que nécessaire pour lui faire avaler l'alcool. Un verre complet était passé. Si on oubliait une partie de la vodka qui coulait dans sa propre gorge qui brûlait, la reine était effectivement de plus en plus ... Agréable à ses yeux. Forcément, l'alcool rendait moins pudique. Plus ... Attentif, à celle qui le voulait. Mais il devait rester lucide, même si ses oreilles bourdonnaient. Il lui sourit. Il était déjà lui-même un peu patraque, il dit alors : ▬ T'apprécies ce petit-jeu ? Comme ça, je rends l'activité de tomber dans mon piège plus agréable j'imagine ...

Tu souris encore plus, en la mettant sur le dos. Tu étais désormais à califourchon sur elle. La bouteille à proximité, tu remplis le verre ... Et hop. On recommence. Là, c'était clairement osé. Mais ton cerveau ne voulait plus qu'une chose. Elle était le moteur de la raison vacillante du jeune homme. Il continua de lui faire boire l'alcool depuis sa bouche dans celle de Katerina. Avec la vitesse où tu lui faisais boire, elle devait être bien torchée désormais. Toi aussi remarque. Tu te mets à rire sans raison et tu te décolles une baffe magistrale. Comme l'alcool sur une blessure, ça pique mais t'es un homme. Alors, t'extirpant de ta torpeur, ton regard charmeur, tu tentes de la mettre échec et mat : ▬ Si tu veux que je continue ... Et qu'éventuellement, ce soit moi qui sois assez jeté pour que j'aille plus loin, raconte-moi. Je ne t'écrase pas trop j'espère... Tu me le dis si je bouge ... Mais racontes-moi tout, Kate-chawn~~ Un rire. Oui. Tu connaissais, cette étape. Tu étais dés-inhibé, toi aussi. Pour le moment. Elle ne connaissait pas les derniers effets de l'alcool sur toi. Elle devait se vendre avant que tu n'atteignes ce stade. La conscience du jeune homme se battait pour rester éveillée.

▬ PUTAIN !! Le prochain qui me dit que je suis un soumis, je le latte ... Compris ?! Héhé. T te mis à rire avec les larmes aux yeux avant de te reprendre et de regarder Katerina d'un air de lui dire : "Parle, ou je te détestes...".

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Buvant ses paroles, de la forme propre, comme la forme figurée, tes sens disparaissent. Noyés, sous la vague dangereuse de la vodka. Ton corps devient mou, tes pensées tentent de s'accrocher, mais impossible. Tu es comme face à un immense mur sans aucune prise pour le franchir, et rien pour le contourner. Tu veux te débattre, mais tes muscles refusent. Chaque baiser mortel te procure une anesthésie toujours plus agréable. Tes bras se referment juste sur sa nuque, tu ne refuses pas le poison, au contraire. Tu en redemandes presque, te noyant dans cet univers liquide.

Tu te laisses perdre dans ses bras enjôleurs. Au moins, si tu mourrais maintenant, ce serait agréable, et tu ne t'en rendrais pas compte. Pourtant, il ne t'a pas encore fait assez boire pour t'offrir l'assoupissement éternel. Il veut que tu acceptes ta défaite. Tes ongles caressent sa joue, jusqu'à ce que ta main tombe mollement sur le sol. La plupart de tes forces t'ont quitté. La bataille physique s'est achevée pour toi. Tu peux encore respirer, cligner des yeux, parler.

▬ Je suis Katerina Lyudmila Malikov. J'ai 18 ans. A 7 ans, mon père a quitté la maison.

Tu te mords la lèvre inférieure. Car tu sais que c'est à ce moment là que tu as commencé à entendre ma mélodieuse voix dans ton esprit torturé. Comme un électrochoc, tu m'as accepté, tu as fait de moi ta meilleure amie, ma chère Insanity. Quand les autres t'ont tous abandonné, j'ai toujours été la seule, qui t'a supporté. Si tu es là maintenant, c'est grâce à moi. Tu es montée en haut des marches, et je peux très bien te faire chuter dans ces escaliers de la vie, pour redevenir Katerina, l'inconnue.

▬ Ma mère, depuis, est tombée en dépression, et je me suis auto-gérée. J'ai fait de mauvaises rencontres...

Ton sourire se perd. Tu te souviens de cette fois. Dans cette ruelle sombre. La pilule sur ta langue, et le parcours aquatique commençait. Défoncée à des drogues dont tu ne te souviens plus.

▬ .. Des bonnes aussi.

Le visage de Scott te parvient. Même si ce n'était pas le plus honnête des mecs que tu as rencontré, c'est lui qui t'a sauvé, alors que tu étais complètement défoncée, et que tu aurais pu te faire violer par n'importe qui, habillée comme tu l'étais, dans ces rues, où il ne faisait pas bon de traîner, le soir. C'était lui qui t'a fait entré dans son groupe. Des petits délinquants, ou des dealeurs, tu n'as jamais trop su. Il t'a protégé. Et quand, il est parti, ton cœur s'est décomposé en morceaux esprits éclatés.

▬ Et puis, il y a eu Chrissie, une vraie garce que je ne pouvais pas voir en peinture. Elle est sortie avec mon ami d'enfance. En bref, les bonnes personnes étaient parties et celles qui restaient.. avaient décidé de m'éviter. Et puis, j'ai décidé de m'occuper...

Ta nouvelle occupation : les pokémon. Pourtant, à la base, tu n'étais pas très enjouée à cette idée. Ton Nucléos, ton premier pokémon. Tu n'avais aucun lien avec. Tu ne faisais pas attention à lui. Tu le nourrissais, mais inutile de penser que tu aurais un geste affectif à son égard. Et puis, avec le temps, tes rapports avec lui, se sont améliorés. Tu as commencé à la prendre dans tes bras, comme une peluche réconfortante. Et puis, tu as eu ton Lewsor. Et enfin, tu es entrée à Alcea, cette école élitiste. Avec un objectif en tête. Créer une équipe de douze maîtres dans l'art du combat, avec des valeurs personnels, des objectifs qui divergeaient, mais pourtant, seul, l'un d'eux ne pourrait pas s'en sortir. Ils avaient besoin des autres pour accomplir leurs destinées. Et c'est alors que tu as puisé de là, la véritable force d'Astria.

Tu as créé un groupe élitiste dans une école élitiste, dans le but que ces élèves viennent renverser Astria, pour leur prouver qu'ils pouvaient être meilleurs encore. Que ça ne s'arrêtait pas à leurs niveaux actuels. Oui, tu as créé un groupe destiné à tomber. Tu as fait bouger les pions sur ce plateau funeste depuis le début. Depuis toujours, tu as tiré de ton comportement sombre, la luminescence de ces élèves. Personne n'aime Astria, et tel est ton désir. Tu n'es pas ici pour être aimée. Tu n'es pas ici pour être Katerina.

Tu as tout donné de toi. Ta tête est tombée sur le côté, tes lèvres entrouvertes, une larme coulant au creux de ton œil, pour se glisser jusqu'au sol. Blessée de te souvenir. Blessée de faire revivre cette Katerina l'espace d'un instant, Insanity s'est ouverte les veines et a fait coulé le sang de ses souvenirs dans cette chambre. Tu soupires. Maintenant qu'il a tout pris de toi, tu peux mourir.