Qui a dit que les coussins étaient pour là pour dormir ? [PV]

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Qu'importe les péripéties journalières, il est toujours plaisant de retrouver son confort personnel après des heures de conditionnement.
Neuf heures.. Un peu moins d'une demie-journée de cours magistral sur les grandes variétés stratégiques du dressage. Sans parler des cours de contre-psychologie adverse, des usages et placements plus ou moins variés et bien d'autres choses tout aussi utiles...

Pourtant, l'usure n'a pas eu pour effet de le blaser. Au contraire, l'adversité challenger l'excite, et le tend comme un ressors. On le pense rigide comme le marbre, quand il ne suffit que d'une surtension pour incendier la galerie.
La vérité, c'est que cet arrogant guerrier n'a aucune prises sur ce self-contrôle machinal. L'ennui inhibe ses instincts brutaux, et se fond dans la masse pour mieux frapper dans ce qu'il appellerait volontiers le 'poulailler'.

Au lieu de cela, il condense toute sa violence le temps de trouver un moment pour sa décharge.
D'ordinaire, Hypo reste son souffre-douleur préféré. Même si Kraknoix y passe aussi, pour le principe. Pas, ou très peu de favoritisme, c'est la règle.

Ce n'est pas en les élevant dans l'oisiveté qu'ils deviendront puissants. Et il n'a que faire des loques de niaiserie comme il en croise si souvent.

. . .
B O U M
. . .

Calculé au milimètre près, un coussin en plume s'est acrasé sur son visage alors qu'il ouvrait la porte. Cet excès de curiosité lui aura valu cher. Une sensation bizarre lui parcours alors les nasales, quelque chose de tiède et visqueux. Portant sa main vers son nez il vérifie, mais pas la moindre trace de sang. Etrange.
Mais mieux ne vaut pas insister.

A l'horizontale, Arazer échaffaude un plan de revanche. Faire payer l'affront d'une lâcheté méprisable.

- Eh dis moi, est-ce que ça va ?

Il n'a pas idée...
Feintant de se sentir désorienté, il regagne son lit. Mais son intention est ailleurs. Sitôt a-t-il empoigné le coussin que son bras vole déjà en la direction de l'intrus.
Faisant mouche.

Les soirées ? C'est pas fait pour rester prostré dans sa chambre à ne rien foutre ! Non mais sérieusement ! Tu restes assis sur ton matelas, tapotant sur les touches de ton clavier, en tentant de trouver quelque chose à faire... Oh ! Tu sais ! Tu prends alors un coussin qui traine, et tu joues avec, comme s'il s'agissait d'une balle. Il reste encore à choisir qui. Ohoh ! Pourquoi tu demandes tiens ? Tu sais déjà qui ! Tu vois passer une tête connue par la fenêtre. Et il s'apprète à rentrer dans le dortoir. Tu retourne te poser dans la salle intermédiaire, divisant les chambres. Et tu attends. Tu attends qu'il arrive. Certains autres élèves ont compris ce que tu voulais faire, et sont partis chercher leurs oreillers et coussins. Un sourire cruel se dessine sur tes lèvres. Le pauvre petit. Tu vois alors la porte s'ouvrir, et tu jettes ton oreiller de toutes tes forces, tel un missile, qui va sécraser sur le visage du binoclard.

AHAHA ! MANGE TOI CA ARAZ' !

Tu pars dans un éclat de rire dément. Ou comment changer une banale soirée en une bataille de polochons géante. Certains élèves vous ont rejoint, et des coussins commencent à voler à travers la pièce. Voilà une soirée qui promet d'être longue... Mais au moins, nettement plus divertissante que d'ordinaire ! Tu souris de toutes tes dents. Ca va être marrant. Surtout connaissant cette espèce de geek, il va pas en rester là !

Alors, tête de Truc ? Ca fait quoi de se manger des plumes ?

Tu le provoques. Et t'espères bien qu'il va réagir. Sinon c'est pas drôle, voyons !

Qui a dit que les coussins étaient là pour dormir ?

Les yeux fermés, Reina était allongée sur son lit, pour une fois qu’elle était dans sa chambre le soir. Seule, les autres n’étaient pas là, ou avaient d’autres trucs à faire. Bref, elle s’en foutait quelque part. Ce n’était pas son problème.

Tranquillement installée, vêtue de son pyjama, c’est-à-dire un ensemble noir en coton débardeur-boxer, elle écoutait de la musique en laissant ses pensées aller. Sa journée avait été plutôt simple, elle avait fait ce qu’elle voulait, avait assistée à deux ou trois cours… Bref. Une journée banale, comme les autres.

M’enfin, elle avait plus de travail ces derniers temps avec Astria. L’explosion était vraiment une chose qui avait fait des dégâts.

Un bruit attira son attention. Ouvrant, un œil, elle regarda la porte. Ça avait été suffisamment fort pour qu’elle puisse l’entendre avec son casque. Qu’est-ce qu’il se passait encore ? Arquant un sourcil, elle décida de s’en intéresser un peu. Se levant de son lit, elle enleva son casque, éteignit son lecteur, et remarqua une chose. Elle avait un pied nu et pas l’autre. Classe. Elle avait une chaussette noire qui lui arrivait au genou d’un côté, mais pas de l’autre. Ce qui lui allait bien tout de même. En même temps, peu de choses ne lui allaient pas.

Soupirant, elle ouvrit la porte, et vit un oreiller filer devant elle. Hein ? Il y avait des oreillers volant dans le coin ? Ou alors il y avait une bataille de polochons ? Elle arqua un sourcil. Ce n’était pas tout le temps qu’il y en avait. Un sourire apparut sur son visage. Bien, elle allait pouvoir s’amuser un peu.

Prenant un élastique, elle s’attacha les cheveux en un chignon, qui laissait des mèches épaisses sur ses épaules, et sortit de sa chambre. Ramassant un coussin, elle passa en filature dans le couloir, évitant deux ou trois coussins au passage, quand elle entendit un ricanement familier.

Tournant la tête, elle vit dans une chambre une tête blonde familière, avec un type à lunette qu’elle connaissait aussi. Un sourire mauvais, elle se dirigea vers eux, se baissant au dernier moment pour ne pas à prendre un oreiller en pleine figure, et lança son oreiller sur la tête blonde en pétard.

« Hinhin… Bah alors, t’as baissé ta garde ? »

Elle le toisa avec un grand sourire, et son regard se porta vers Ara, d’après ce qu’elle avait entendu. Haussant les épaules, elle reprit la parole tout en ramassant un autre coussin qui venait d’atterrir à côté d’elle.

« Je vous préviens les mecs… Vous allez perdre. »

Son expression changea. Un air de défis apparut sur ses traits fins, et même si ça tenue laissait douter certains, elle était capable de se défendre.

Peu importe la manière.

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L'entre deux fut trop bref, à peine suffisant pour ajuster le mouvement du bras "armé". C'est toujours comme ça. Un trop plein d'adrénaline lui fait perdre tout le sens de la mesure. Quand on pense que certain le prennent pour un garçon posé... Lui, calme ? La bonne blague. A cause de ses allures trop sérieuses, on le croirait inoffensif. Et pourtant sa constitution raisonnablement solide est là. Affublés par sa discrétion, le danger sournois n'en est que plus retords. Ses épaules sont carrées, rappelant les contraintes extrascolaires imposées par son père. Ses pokemon sont encore jeunes, et il mène la danse de son rythme endiablé. Le niveau importe peu, seule la résolution compte. Le dépassement personnel, en ça le sport ne saurait mieux enseigner.
Car d'où provient la volonté des gagnants ? Qui mieux que leur propres corps sont à même d'apprendre à l'hôte les bienfaits de la victoire ? En ça l'exercice physique reste vital. Si la compétitivité engendre la combativité, l'obstination est une courtisane de la victoire. Et que sommes nous, sinon des égocentriques auto-proclamés supérieurs ?C'est pour chérir ce besoin que nous inventons des stratagèmes pour acroître nos performances.

Le coussin a heurté quelqu'un, mais pas sa cible. L'auteur de ce méfait, il le connaît si bien. Blütscher, 18 ans. Un inadapté social complètement imprévisible quoique vif d'esprit. Ayant souvent fait le rapprochement avec un pokemon sauvage, il ne manque jamais de lui rappeler ses ressemblances avec Voltali.
D'ailleurs, il y a un moment qu'il ne lui avait sorti de boutades du genre. Car même s'il est odieux et franchement à cheval sur les manières, les individus avec lesquels Lansfeld peut avoir des conversations un peu élevés sont rares. A ses yeux, il est un véritable Narcis. Et ça lui suffit.

Le voilà qui de ses raillerie jette l'ensens de guerre. Après tout pourquoi pas ?

- Pour tout dire, ça fait le même effet que la charge d'un Voltali. On s'y attend pas, c'est rapide mais ça ne fait pas grand chose...

Et le sourire taquin de Blütscher ne dura vraiment pas longtemps. Sitôt dit, Lansfeld vit sa tête chuter en avant sous l'impact d'un coussin traître, dont le propriétaire ne lui était pas inconnu. La réputation de la championne Zwei n'était plus à refaire, membre d'Astria et spécialiste de l'électricité. Et, comme il aimait tant le laisser entendre, très friande de Blütsher.

- Quand on parle d'étincelles, elle n'est jamais loin. Tu devrais te réjouir de tant ressembler à un pokemon éclair, hein Blütscher ?

Pique légère, mais qui se fera comprendre.

Tu continues à rire, de ton rire sonore et narquois, jusqu'à ce que tu sentes s'abattre un poids sur ta tête, te faisant partir en avant. On vient de te balancer un coussin. Ou du moins, de te frapper avec. Et ce 'On", tu te rends compte que tu le connais, après les quelques secondes nécessaires pour comprendre ce qui venait de se passer... Tu te redresses et tu vois une tête blonde bien connue. Reina Zwei. Et mer... doum. Pas elle ! Tu te souviens encore de la dernière fois que tu l'as croisée... Et tu grimaces à ce souvenir. Bwah ! Non ! Tu grinces des dents en entendant la remarque du Lansfeld. Non, il n'y a rien entre cette blondasse et toi. Tu refuses que l'on raconte de telles choses à ton sujet ! Que tu es fou, d'accord. Que tu ressemble à un Voltali avec ta tignasse blonde, passe encore. Mais que... NON ! JAMAIS ! Jamais tu n'accepteras d'être associé à elle. Tu reprends alors un coussin, un air mauvais sur le visage.

Moi au moins, je ressemble à quelque chose, pas comme toi, espèce de barbare amorphe.

Tu sais très bien qu'il a compris, ce stupide binoclard. Quand à la soi disant championne... Tu attrapes un deuxième coussin qui volait, et tu te tournes vers elle. Elle est consciente qu'elle ne pourra pas s'échapper ? Enfin... Tu soupires, et tu la fixes un instant, un air narquois sur le visage. Tu lui tires alors la langue, avant d'enchaîner.

Et non, je n'ai pas baissé ma garde, tu as juste attaqué par derrière. Mais c'est plutôt toi qui devrait faire attention...

Tout en prononçant ces mots, tu as lancé tes deux coussins, les deux dans la même direction, vers elle. Si elle va à droite, elle s'en prendra un. Si elle va à gauche, elle s'en prendra un. Si elle se baisse, elle s'en prendra un. En somme, elle peut tenter d'esquiver, mais elle n'y arrivera pas. C'est ça le génie. Enfin, c'est à ça que tes moments de lucidité te servent : troller les gens. Et là, c'est réussi. Calculer en quelques fractions de seconde une trajectoire qui empêcherait toute esquive. C'est là ton coup de génie du soir. Enfin, faut pas t'en demander trop non plus. Ce sera suffisant pour le moment. Tu reprends tout de même un coussin tombé au sol, au cas où. Après tout, ils ne vont pas rester sans réagir maintenant... Ou du moins, pas après ça.

Qui a dit que les coussins étaient pour là pour dormir ?

Il se l’était prit en pleine tête, comme si elle l’avait frappe avec.

Le type à lunettes fit une Remarque derrière, et Reina arqua un sourcil. Il racontait quoi l’autre encore ? Elle ? Avec un type comme Kaïn ? Sérieusement ? Soupirant, elle nota la remarque que fit Kaïn, avant de se tourner vers elle avec un air narquois. Qu’est-ce qu’il allait faire encore ? Il lui fit une autre remarque, et lança des coussins vers elle.

Regardant vite fait, elle comprit vite qu’elle allait se prendre les deux si elle bougeait. Aussi, elle n’en fit rien. Avec un sourire mauvais, elle mit sa main devant elle pour arrêter le coussin du haut en vol, et leva simplement sa jambe gauche pour éviter l’autre coussin. Pas mal.

« Va falloir faire mieux, mais avant… »

Elle posa ses yeux sur Arazer, et jeta son coussin vers lui. Non mais ! On ne disait pas des sottises sans en payer le prix. Prenant un autre coussin à terre, elle le balança sur le blond et haussa les épaules.

« Quoi qu’il en soit, ne comptez pas gagner aussi facilement. Je suis peut-être une fille, mais je sais me défendre. »

Elle scruta les deux garçons. Une bataille de polochons… Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’en avait pas fait. Peut-être jamais d’ailleurs. Et puis, cela pourrait faire passer le temps, et s’amuser un peu.

Cela ne faisait jamais de mal de jouer, non ?

**Invité** Invité

Plantés dans cet étroit couloir racordant les chambres masculines, la poignée de Narcis s'étant adonnés au jeu monta en nombre. Au nombre de cinq, de plus en plus de participants s'emplaoyaient à faire voler des projectiles en tout sens. A l'avant, à revers ou aux flancs, nul se fut plus longtemps à l'abri du pilonnage soutenu dans le couloir.
Et avec ce rentre dedans de Blütsher, la situation ne pouvait être pire. Au mieux seraient-ils noyés dans la masse d'arrivants fusant de partout. Tous le savent, ce qui ne présente rien de bon.
Des quatres maison de cet institut, chacun a été averti de l'esprit sectaire des Narcis. Le culte de la personne, dans les us de médisances les plus controversées. En ça résident propablement la plus invivable des quatres. Mais également la plus enrichissante.
Cette maison est morcelé en clans divers, dont Lansfeld demeure un paria. Pas de protection, seulement des accords tacites de bienséances. Certains sont saufs, lui en revanche ne peut compter que sur lui même.
C'est pourquoi, il n'est pas sage pour lui de trop s'impliquer au regard des conséquences.

Observant le geste de Zwei en sa direction, un réflexe lui vaut de bloquer le coussin de son coude droit, le faisant reculer de quelques pas. La garce... pas mal pour une femme.
Pourtant à bien la regarder, cette fille si frêle et élongée fait preuve de ressources insoupçonnées. Une erreur de première, pour s'être laissé berné par ses impressions.

- Puisque tu veux tellement entrer dans le jeu...

A la meilleur défense répond l'attaque. Contre toute attente ses jambes fléchissent avant de repartir en un sprint forcé en direction de la challenger. Récupérant un coussin à la dérobée, il essuie un violent coup sur la tête, probablement signé Blütsher, mais continue sa course vers sa cible, Zwei. Etourdit par le coup, il en perd l'équilibre et rate de lui empoigner le ventre pour un plaquage au sol.... Trop ses bras se logent plus haut, verrouillant ses épaules comme pour l'enlacer et l’entraîne dans sa chute.
Par chance, le sol derrière comptait quelques coussins qui ont du amortir sa chute.

- Tu as beau avoir une certaine force physique, dans une charge ce qui prime c'est le poids. C'est pourquoi j'étais sur de gagner. Et donc... un partout ?

Dans un souci de stratégie pure, il se replace derrière elle, la mettant pile entre lui et Blütcher, attendant leur réaction polochon en main.

- Ah, j'oubliais. N'espère pas la moindre galanterie de ma part, à la guerre il n'y a ni homme ni femme. Juste un gagnant !

Tu arques un sourcil. Genre ! Elle a bloqué tes attaques, et maintenant, lui, il t'ignore ? Tu te demandes si il est idiot ou s'il le fait exprès... Tu bloques alors un coussin lancé par Reina. C'était juste... Encore un peu et tu te le prenais dans la face. Et maintenant, cet idiot se lance dans une partie de catch improvisé ? Tu esquives un coussin volant avant de reprendre une arme improvisée en main. Et tu les vois se relever. Et il se remet en garde ? Derrière elle ? Ouais, c'est ce que tu disais, il est idiot. Se placer derrière un adversaire, c'est débile. Tu te paies même le luxe de te prendre un chewing-gum avant d'enchaîner. D'ailleurs, en parlant de chewin-gums... Tu approches de la blonde, que tu frappes à la tête avec ton coussin.

Ca, c'est pour les chewing-gums que tu m'as... dérobés.

Ouais, bon, d'accord, tu lui avais donné. Mais et alors ? Tu lui as pas offert de ton plein gré. C'était du chantage ! Et... Bon, okay, tu vas laisser ça de côté pour te reconcentrer. Il faudrait pas oublier que le Lansfeld est là aussi. Et puis, ce crétin serait capable de refaire des allusions à... Ah ! Non ! Beurk. Pas ça. Pas d'allusion à cette blondasse et toi. Hors de question. Ce serait une souillure pour toi. Quoi ? Oui, t'es fou. Et alors ? Tu redonnes un coup de coussin direct à Zwei, et tu recules.

Toi, t'es le prochain !

Tu sais pas vraiment ce que va faire Arazer. Mais ce n'est pas très important. De toutes façons, tu vas gagner, peu importe la façon...

Qui a dit que les cousins étaient là pour dormir ?

Arazer n’aimait pas la manière dont elle l’avait attaquée. Bien.

En même temps, il n’aimait pas perdre ce Narcissus, comme peu d’entre eux de toute manière. Donc le fait qu’il veuille se défendre était tout à fait légitime. Même si elle l’avait déjà battu une fois, elle n’allait pas se gêner pour recommencer. Ce fut donc avec un sourire qu’elle le vit foncer sur elle. Avec un coussin qui volait vers sa tête, il a du être étourdie.

Car il tomba sur elle. Il était lourd. C’était le cas de le dire. Elle arqua un sourcil, et soupira. Heureusement qu’il y avait des coussins sur le sol pour amortir la chute, sinon elle aurait eu très mal. Ce type pesait combien bon sang ?! Elle siffla quelques injures entre ses dents, tandis qu’il se relevait avec un air de vainqueur en racontant des trucs qu’elle n’écoutait pas.

Non, elle avait autre chose à faire. Mais quand elle se releva, il se servit d’elle comme bouclier entre lui et Kaïn. L’enfoiré. Elle allait lui faire ravaler ses lunettes, elle se le promit.

Cependant, Kaïn en avait profité, et lui avait donné un coup de coussin dans la figure, en ayant pour excuse ses chewing-gums. Bien. Très bien. Ils allaient se retrouver à tes pieds pour avoir osé faire ça. Elle leva le pied, et écrasa son talon sur le pied d’Arazer, appuyant dessus comme elle le pouvait. Puis, d’un geste fluide, elle ramassa un coussin et lui frappa la tête avec.

« C’est pour m’avoir écrasé. Va faire un régime, tu veux ? »

Et, en se retournant, elle balança le coussin vers Kaïn avec un rictus mauvais.

« Quant à tes chewing-gums, t’avais qu’à savoir viser. »

Non mais oh ! Ils n’étaient que des garçons et le fait qu’elle soit une fille les faisait baisser leur garde ? Ils étaient donc si stupides ? Soupirant, elle se tourna de nouveau vers Arazer, et s’approcha de lui avec un sourire. Se penchant vers ce dernier, elle planta ses yeux dans les siens, en lui tapotant ses cheveux blonds.

« Il est vrai que tu ne peux pas me battre partout. Profites-en donc pour essayer avec une bataille de polochon. Peut-être que t’y arriveras. Peut-être. »

C’était de la pure provocation. Elle recula, et prit un autre coussin en main, déterminée à ne pas se faire avoir une seconde fois. Non, elle ne voulait pas finir écrasée comme une crêpe. Car ce n’était pas à elle de l’être.

Mais à eux.

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Le couloir était bondé de coussins désormais, couvrant une large bande du passage. La quantité était telle qu’on ne croyait pas nombre d’oreillers et autres polochons physiquement imaginables. Les plumes commençaient d’ailleurs à voler autour de Lansfeld, à la suite un direct envoyé par Zwei bien placé…
Reprenant ses esprit avec amertume, de ses lunettes il arqua le visage de la challenger. Svelte au possible, il avait estimé son poids à moins de 45 kg, voir 40... Une réelle poupée en somme, qu’il devait être plutôt amusant de soulever… Ou peut être pas. Chassant de sa tête ces idées stupides, il lui adressa un petit constat froid.

- Encore ce culte de la maigreur ? Franchement Zwei je te croyais au dessus de ça…

Attaquer une femme sur son apparence n’est pas très louable, mais chaque ouverture est à prendre. Et même si dénigrer son identité en tant que femme n’est très correct, il est bien décidé à ne voir que le résultat : sa vicieuse victoire ou son amère défaite.

- Et tu peux dire ce qui te chantes. D’ici peu de temps je serai prêt pour mon premier match d’arène. Et ça m’arrangerai bien que ça tombe sur toi.

C’était vrai. Au péril de la santé d’Hypotrempe, ses ambitions fatigueront le frêle corps du dragon en devenir, probablement sans possibilité de retour. Le retombées sont incertaines, et il n’est même pas sûr qu’il en ai la moindre conscience.
Pour l’heure, tout ce qui lui importe, c’est de gagner.

- L’orgueil est un très beau défaut, mais comprends qu‘avec toi je ne peux me permettre d‘être fair-play.

Bon, c'est toi ou... Ils sont en train de t'ignorer ? Eh bah putain. Si t'avais un jour imaginé qu'il existerait des gens assez stupides pour ne pas faire attention à toi... Pourtant, ils devraient se méfier. Ce sont toujours les personnes les plus folles qui sont les plus dangereuses. Et pour cause, tu es fou. Et en plus de ça, potentiellement capable de tout et n'importe quoi. Donc, ils feraient mieux de numéroter leur abattis, sinon, ça risque d'aller très mal pour eux. Tu décides de t'asseoir et de regarder pour le moment. Tu sors un paquet que chewing-gums, et tu t'en enfiles une paire, avant de croiser les bras pour admirer le bordel monstre que tu as lancé. Après tout, c'est toi qui a lancé cette bataille de polochons, pas eux.

Tu formes tranquillement une bulle avec ta gomme, que tu fais soigneusement claquer, veillant à ce que le son soit bien audible. Quoi, toi, parasite ? Naaaaan, sans blague ? Merci Capt'ain Obvioooous ! Franchement... Tu laisse ton Okéoké sortir de sa pokéball, et tu le laisse bien en évidence devant toi. Ils veulent te balancer un coussin ? Bam. Voile miroir ! Comment ça ? Bien sur que si c'est du jeu. Tu laisses apparaitre tes dents aiguisées, dans un sourire cruel, alors que les deux autres crétins se disputent. Et vas-y que ça cause, encore et encore, et ça ne fout rien. Tu soupires.

Bon alors les deux ploucs, vous agissez ou vous restez à bailler aux Cornèbres ?

Quoi ? Non, y'avait strictement rien de drôle dans ton expression ! Vous avez jamais entendu les expressions de Jotho vous ? Tsss. Vraiment tous des ignares et des idiots.

Qui a dit que les cousins étaient là pour dormir ?

Sérieusement, de quoi il parle cet imbécile à lunette ?

Un culte de la maigreur ? Et puis quoi encore ? Reina n’était pas comme ce genre de fille à faire des régimes draconiens seulement pour être mince. Non, elle mangeait ce qu’elle voulait, et faisait juste du sport à côté. Rien de bien sorcier. Elle avait un poids normal. Alors de quoi il parlait l’autre débile ?

« Parce que tu crois sérieusement que je m’abaisserais à faire comme ces cruches ? Je pensais que t’étais un tantinet plus intelligent. A cause des lunettes peut-être. »

C’était vrai. Les gens intelligent donnaient un air d’intello avec leur lunette. C’était à cause de ça, une impression, rien de plus. Surtout qu’il avait toujours un air bizarre. Se décalant, elle s’apprêtait à l’attaquer encore quand il parla de match. Arquant un sourcil, elle éclatait de rire.

« Pour ça, tu as raison. Il faudrait que tu rattrapes mon niveau. Ce qui est loin d’arriver. M’enfin, je peux que te souhaiter du courage. »

Parler d’orgueil et autre, ce n’était justement que des paroles, rien d’autre. A quoi bon gaspiller sa salive hein ?

Se tournant vers l’autre blond, il leur adressa la parole après avoir sorti un de ses pokémons. Son Okéoké. Un sourire immense apparut sur les lèvres de la jeune fille, alors même qu’il les provoquait. Bien.

« Et tu crois sérieusement que ton pokémon va suffir ? »

Un coussin dans la main, elle fit un rapide calcul avant de le balancer vers le pokémon. Comme elle l’avait prévue, il riposta avec son Voile Miroir. Un air narquois, elle se baissa juste avant l’impact. Le coussin vola au-dessus d’elle, droit sur Lansfeld. Ne se préoccupant pas de savoir s’il l’avait évité ou pas, elle prit un autre coussin, et fonça sur Kaïn.

Il ne pouvait lancer Voile Miroir qu’après un certain délai. Et puis, cela ne concernait qu’une attaque, pas une personne. Aussi, elle n’hésita pas à sauter sur lui, le faisant tomber, son coussin sur sa figure.

« T’as de l’espoir si tu crois que ça suffit le blond. T’apprends pas de tes leçons on dirait. »

Elle rigola un instant, et se tourna de nouveau vers Arazer. Prenant un coussin près d’elle, elle le balança vers lui en rigolant. Elle s’amusait.

Et cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ri de cette manière. Même si peu de gens pouvaient le savoir. Elle s’esclaffait devant leurs airs, alors même qu’elle se relevait pour repartir à l’attaque.

Maintenant ils savaient qu’ils ne devaient pas la sous-estimer. Et cela allait devenir plus amusant.

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Blonde du bout des ongles, ses mots se reflétaient comme un miroir introspectif.
Devant des faits tel que son poids, nier un mode de vie dont les conséquences sont pointés du doigt lui correspond parfaitement.
Lansfeld se demanda avec insistance si toutes les Narci arboraient cette même pensée superficielle. Auquel cas il aurait grand mal à s'intégrer dans un pareil poulailler de caquetage inutile.

Désespérant à son encontre, il préféra garder pour lui ces pensées misogynes.

- C'est une discussion stérile, oublies ça.

Replaçant ses lunettes, il considéra la situation.
Malgré les amas de coussins et de draps disséminés sur le sol, il n'y avait aucune trace de préfêts. Du moins pas encore, et au vu du tambourinnage intempestif, c'est à croire s'ils passaient vraiment dans les environs...
lansfeld n'avait pas spécialement l'envie de se retrouver nez à nez avec MacNeil ou Richards dans ces conditions, et pour tout dire, cette fièvre de divertissement avait suffisament durée. A trop s'allonger, elle avait finit par devenir lassante et incroyablement maussade.
Qu'on eu beau dire, les affrontements aux sommets lui manquaient.. Cette adrénaline insoutenable vis-à-vis de pokemon de rang supérieur maniés par des dresseurs d'exceptions lui semblait si loin...
Désormais détenteur d'un pathétique Hypotrempe, cette période de sa vie semblait clairement révolue. Mais un jour, lorsque l'occasion de retrouver sa gloire d'antan se profilera, celle-ci ne s'échappera pas.
En attendant, il se sentit bien ridicule à ainsi perdre un temps précieux... temps qui pouvait contribuer à former ses pokemons correct, gâché par des occupations oisives.

Le visage renfermé par ce sursaut de confiance, il lâcha soudainement son coussin et se tourna vers ses dortoirs.

- Bon, je ne sais pas vous mais je commence à fatiguer. Le sport de ce matin commence à se faire sentir et je n'ai plus vraiment envie de continuer. Blutscher, si tu veux faire une game avant de dormir, tu sais où me trouver.
Sur ce... bonne soirée.

L'amusement était terminé pour lui.
Chose qui n'était pas très surprenante, celui-ci était toujours le premier à quitter les jeux pour plus de sérieux.

Ouvrant prestemment la poignée, il espéra secrètement que son départ calmerai un peu les deux idiots doré. Car les murs n'avaient pas d'isolation du son, et son sommeil était très fragile.
Quoi de mieux pour un pensionnat ?..

*soupirs*

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Qui a dit que les coussins étaient pour là pour dormir ? [PV]

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