Les liens sont comme des ronces, il déchirent la peau une fois délogés.
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Sujet: Les liens sont comme des ronces, il déchirent la peau une fois délogés. Jeu 1 Nov 2012 - 4:10
Dernière édition par Arazer Lansfeld le Jeu 1 Nov 2012 - 21:07, édité 1 fois
Tamara N. Cohen Menthae
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Sujet: Re: Les liens sont comme des ronces, il déchirent la peau une fois délogés. Jeu 1 Nov 2012 - 16:23
i can't let you like this
Cette soirée n’était pas pour elle. Non, elle n’aimait pas du tout Halloween. Cette fête où tous s’affublaient de costumes grotesques et ridicules, parfois même vulgaires. Où il était devenu commun pour les demoiselles de revêtir des tenues indécentes, et qu’on les félicite pour ce fait. Vraiment, cela n’avait aucun sens, et elle ne prenait aucun plaisir à cette mascarade. De plus, célébrer les monstres et autres créatures étranges n’était pas pour elle, qui quotidiennement, avait parfois l’impression d’en être un. Et dernier point, non des moindres, elle était bien trop timide et effacée pour imaginer faire la fête parmi les autres. Car même les Menthae, habituellement tranquilles et très studieux, semblaient enclins à se déchaîner un peu ce soir. Craignant de ne pas être seule et tranquille en cette soirée, partageant sa chambre avec d’autres, elle s’était mise en quête d’un lieu plus tranquille, accompagnée de ses deux Pokémons, bien sagement blottie dans ses bras pour une, l’autre la suivant, silhouette tout aussi fantomatique que sa maîtresse, d’ailleurs.
Ses pas lents résonnaient à peine dans le couloir, le bruit de ses bottes étouffé par le moelleux tapis. Sa tenue était à l’image de sa personne. Pâle, figure éthérée, légère. Vraiment, elle affectionnait beaucoup le blanc, qui pourtant, accentuait la pâleur de sa personne. Mais d’une façon bien plus flatteuse et délicate qu’un vêtement sombre le ferait. Ainsi, sa tenue de la soirée était un pantalon gris perle soulignant la finesse et la longueur charmante de ses jambes, assortit à un chemisier blanc décoré de dentelles tout aussi blanches, fines et très féminines, sur les manches, le col et une partie du buste. Partie d’ailleurs bien enserrée par le tissu de coton blanc, le tout ne faisant au final que mettre ses courbes plus en valeur encore. Toujours aussi frileuse, elle portait également un manteau bien épais et long, affleurant ses genoux. Pour l’heure, ses deux compagnes étaient toujours hors de leur Pokéballs, suivant la jeune femme à la trace, visiblement soucieuse de ne pas la perde de vue.
Elle croisait de temps en temps des gens, les saluant lorsque ces derniers faisaient le premier pas, préférant cependant ne pas se faire remarquer. Se maudissant intérieurement de ne pas être capable de montrer autant d’entrain et d’amusement qu’eux; incapable d’aller plus souvent vers les autres. Prendre du bon temps en leur compagnie. Être un véritable animal social et agréable. Non, elle préférait se cantonner dans sa position et situation de demoiselle passant inaperçue, un spectre diaphane et effacé. Pourtant, elle en souffrait. Malheureusement incapable de trouver la force d’avancer réellement à grand pas, préférant les pas lents et prudents, hésitants. Le regard souvent bas et gêné, anxieux. Si frêle et fragile. Si seulement. Si seulement quelque chose ou quelqu’un pouvait lui donner un peu plus de confiance en elle. De quoi relever la tête et la sortir hors de ses ennuis. Pour respirer, pour de vrai.
Son idée première était de rejoindre la douce tranquillité du planétarium. Son ambiance tamisée et sereine, ce plafond brodé d’étoiles scintillantes et pourtant factices. Mais en arrivant devant la porte de ce dernier, elle s’était rappelé que ce genre d’ambiance était aussi très appréciée des couples, ce qui lui fit renoncer à s’isoler là-bas. Quelle gêne ce serait de se retrouver face à deux amoureux en train de se bécoter ! Non pas qu’elle soit prude ou facilement intimidée par ce genre de choses (cependant pas non plus très à l’aise), simplement, ce serait très malvenu de sa part de les déranger. Et elle ne saurait plus où se mettre.
Ainsi, à nouveau en quête d’un lieu où trouver calme et tranquillité, elle avait décidé de sortir des quartiers de Menthae, pour une destination qu’elle affectionnait grandement. La Bibliothèque centrale, mais surtout, les serres. Elle s’y rendait souvent, malgré sa légère allergie au pollen. Qu’étaient donc quelques éternuements et un nez qui coule un peu, face à de magnifiques fleurs odorantes et colorées ? Non, elle ne regrettait jamais ses escapades là-bas. Par contre, elle déplorait le froid environnant, qui la força d’ailleurs à faire rentrer ses deux Pokémons dans leurs pokéballs respectives, pour ne pas qu’elles tombent malade. Toujours très soucieuse de leur santé et bien-être. Et, tout en serrant le tissu molletonné et épais de son manteau contre sa gorge, elle longea le petit sentier, pour finalement apercevoir le bâtiment devenu la possession de la nature environnante. L’effet n’était pas déplaisant.
Pas de lumière dans les serres. C’était surement vide, et elle en était ravie. Connaissant les lieux, elle n’eut pas trop de mal à entrer en évitant les plantes parfois un peu trop vivaces et autres dangers, pour atteindre l’interrupteur. Par contre, quelque chose était étrange. N’ayant personne dans son champ de vision, il lui semblait pourtant entendre un souffle, quelqu’un ou quelque chose respirant. Quelque peu trouillarde, on ne se refaisait pas, elle fit sortir Tinuviel, la plus vaillante des trois demoiselles, et s’avança. Pour tomber sur un jeune homme assoupit. Encore, si ce n’était que cela…
Elle le reconnaissait, et un frisson désagréable s’empara d’elle, une envie de fuir. Arazer Lansfeld. Ce garçon avait le don, pas si exceptionnel que ça, de la terroriser. Et puis, il était si vilain avec ses pokémons, les poussant à bout, sans tendresse ni considération. Quelque chose qui la révoltait. Cependant, quelque chose de plus grave que cela attira les prunelles carmin de l’albinos. Il était blessé ! Mais que lui était-il donc arrivé ? Ne se posant pas plus de question, elle récupéra une trousse de soin dans une petite armoire, les habitués du coin se blessant parfois avec les ronces ou autre. Revenue à sa hauteur, ses deux Pokémons profitant à présent de la chaleur bienfaisante des lieux, elle s’agenouilla près de lui, tant pis pour la saleté se retrouvant sur son pantalon.
Et doucement, elle se mit à soigner comme le pouvait sa main, nettoyant les griffures parfois profondes, pour ensuite panser sa main. Elle avait préféré ne pas le réveiller. Histoire de le mettre devant le fait accomplie plutôt que devoir supporter son regard tout du long. Car malgré tout, Tamara était gentille, et s’inquiétait pour les autres. Oui, même ce garçon qui la faisait se sentir si mal et qui l’intimidait tant. Et puis bon. Le désinfectant, ça piquait. Il se réveillerait, pour sûr.
N’y pensant pourtant pas, ses mains froides mais douces, un peu hésitantes, tenaient la sienne, en prenant soin au mieux, malgré sa maladresse. Soigner les Pokémons étaient sa passion, et les humains n’étaient parfois pas si différents.
Dernière édition par Tamara N. Cohen le Dim 25 Nov 2012 - 18:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: Les liens sont comme des ronces, il déchirent la peau une fois délogés. Mer 7 Nov 2012 - 0:00
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Sujet: Re: Les liens sont comme des ronces, il déchirent la peau une fois délogés.
Les liens sont comme des ronces, il déchirent la peau une fois délogés.