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 Zéphyr

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Lychnis
Ryüko Iwasuru
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Lychnis

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MessageSujet: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeSam 24 Nov 2012 - 23:00

Zéphyr Meguri11

AVERSE

Il y a toujours un imprévu

Le ciel est terne, l'air est glacée, l'eau qui tombe sur sa figure est dur. Mais c'est peut-être ce qui lui plait, dans ce paysage hostile. Elle ne voit pas à plus de cinq mètre, ne connait pas sa destination, ni sa localisation actuelle. Quelques arbres aux dernières feuilles d'automne abattues par l'averse lui donnent l'impression de ne pas être la bienvenue. Pourtant, elle continue, les yeux plissés, la tête baissée et les épaules voutées.

Son pied claque la surface d'une énorme flaque, l'éclaboussant encore plus, si possible. Elle resserre l'étreinte sur son pokémon, blottit dans ses bras, qui semble avoir lâché un glapissement. Mais le bruit infernal de l'averse couvre tout autre son, et c'est en regardant plus loin qu'elle pue percevoir avec espoir la silhouette sombre d'un bâtiment. Sans arrêter de courir, elle change de direction.

« PISCINE »

C'est avec soulagement qu'elle pousse la double porte. Peut-être n'a-t-elle pas le droit d'être ici, mais personne ne peut lui tenir rigueur de vouloir échapper à la pluie. Elle pose son Goupix sur le carrelage froid, et regarde autour d'elle.

Le bâtiment est sombre, sans lumière, et vide. Silencieux, après le vacarme de dehors et malgré celui que l'eau continuait à faire sur le haut toit. Elle cherche un interrupteur, pour plus de clarté, avant de décider que finalement, elle en avait assez. Elle avance de quelques pas et pousse un cri pour signaler sa présence, mais aucune réponse à part un léger écho.

L'Iwasuru aux yeux sombre enlève ses chaussures, se dirige vers les vestiaires féminins, et cherche une serviettes. Elle retire ses vêtements, les essore et les suspends, s’essuie les cheveux et s'entoure minutieusement du tissu épais. Puis, attrape une autre serviette pour Selah qui devait mourir de froid, et qui était restée près de l'eau. C'est après avoir dépassé le mur qui sépare les vestiaires du reste de la salle, qu'elle entendit le bruit de la porte claquer à nouveau.

Elle recule soudainement, et lance un coup d’œil au centre de l'immense salle pour croiser le regard de son pokémon. Elle ne put voir ce qu'il se passait près de la porte, cachée par le mur, mais fit frénétiquement signe à Selah d'aller également se rendre invisible.

Évidemment, elle n'obéit pas.

Ryüko resserra sa serviette sur sa peau, et se plaqua contre le mur, décidant de rester dans l'ombre encore pour au moins encore quelques instants.
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeDim 25 Nov 2012 - 21:46

La nuit t'angoisses un peu. Tu te sens perdu, vulnérable à tout et même si ton statut d'homme t'empêches de partager ou pire encore de démontrer cette angoisse, il n'empêche que tu préfèrerais être bien au chaud entre tes quatre murs, dans ton lit. Alors qu'est-ce qui te pousse, toi et ton dédain de la noirceur? Un besoin de prendre l'air qui supplante celle d'affronter tes démons nocturnes. Ironique, puisque quelques secondes après voilà déjà que tu souhaites rebrousser chemin. Mais l'orgueil étant plus puissant que des bêtises d'enfant, voilà que tu déambulais sur le territoire de l'académie, prenant bien soin de marcher sous chaque lumière possible. Oh, il n'était pas bien tard, juste assez pour que tout soit fermé ou du moins hors d'usage. Cela te fit penser aux bains et cette rencontre avec Sayuri, la préfet des Menthae. Comme quoi, les élèves modèles ne l'étaient pas totalement.

C'est ainsi que dans le calme plat, mis à part le bruit régulier de la pluie qui s'abattait sur ton parapluie qui, ne faisait pas nécessairement honneur à ta virilité, possédait au moins la capacité de te tenir au sec. Et puis, à ce moment de la journée, personne pour te reconnaître et pire, te juger pour cela. Alors que l'esquisse du complexe sportif se dessine devant toi tu perçois une ombre un peu moins familière. Normalement, tes yeux ne te faisaient pas défaut (surtout quand tu daignais porter tes lunettes) et tu doutais forcément de la présence d'un ectoplasme dans les environs. À mesure que tu t'approches, prenant tout de même tes précautions dans l'éventualité d'un réel fantôme, tu dénotes des traits humains puis, cette même ombre s'engouffre dans le complexe, au niveau de la piscine intérieure. Heureusement que tu étais loin d'être un héros, parce qu'il semblait faire réellement noir et que tu pouvais t'attirer plus d'ennuis qu'il ne le fallait...

...Mais tu n'arrivais à partir. Pas sans élucider le mystère. Trafic de drogues dures? Trafic d'organes humains? Trafic d'enfants? Trafic d'organes d'enfants? Trop de choix s'étalaient dans ta tête, aucune d'entre elle ne faisait de sens pour quelqu'un de normal. C'était un truc louche qui se tramait là-dedans, ton esprit fertile te le confirmait.

Et c'est ainsi que tu te trouvas dans la piscine, le noir régnant maître dans la pièce. Tu entends des bruits, ce qui ne t'aide pas à garder ton sang froid. Au plafond, tu observes le semblant d'éclairage qui ajoute des reflets à l'eau paisible de la piscine, donnant un certain cachet malsain à l'endroit déjà lugubre. Prenant tes précautions, tu laisses sortir ton compagnon, Masa le Chimpenfeu pour te fournir l'éclairage nécessaire. Et c'est au détour d'un coin sombre, tout juste devant le vestiaire des filles que tu perçois l'ombre, juste à tes pieds. Un cri guttural s'échappe de ta bouche, marquant l'effroi qui te possédais à ce moment même. À l'aide de quelques gémissements incertains, tu fais signe à ton pokémon d'éclairer la zone pour y trouver...Un goupix. Beaucoup moins effrayant maintenant, n'est-ce pas? Tu toussotes, espère qu'aucun regard ne t'aie vu, qu'aucune oreille valide t'aie entendu et tu demandes à l'animal.

-Qu'est-ce que tu fais là tout seul, toi?

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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeVen 30 Nov 2012 - 19:12

Zéphyr Meguri11

OBSCURE

Dans la famille psychopathe

Ryüko entend la porte se refermer, les pas net sur le carrelage s’approcher. Elle se colle encore plus contre le mur froid, lance un regard insistant au Goupix qui ne l’écoute pas et sort de son champ de vision. Son cœur bat d’appréhension, alors que l’idée d’un professeur ou d’un surveillant l’ayant suivit, obscure ses pensées. Elle jette un coup d’œil à ses habits suspendus, résignée à ne pouvoir les enfiler. Une faible lueur se fait apercevoir, et Ryüko s’approche du bord, mais ne jette pas de coup d’œil.

Puis, un cri. Ou plutôt, un gémissement. La Lychnis tressaille, alors que son oreille ne perçoit plus le bruit des bas, et une voix masculine qui s’élève dans l’obscurité. Et comprends, par les mots jetés, le destinataire. Un frisson d’horreur la parcoure. Un psychopathe ? Qui viendrait lui enlever Selah ?

Hors de question.

Alors, elle sort directement de sa cachette, en bondit presque. Une serviette à la main qu’elle enroule sur son pokémon avant de le prendre dans ses bras, de le serrer contre elle comme pour le protéger. La Lychnis entreprend de la sécher méticuleusement, de passer doucement le tissus sec sur le museau du pokémon, espérant fort qu'elle n'attrape pas froid. L’Iwasuru lance un regard prudent à la personne qui se tient devant elle. C’est avec surprise que ses yeux tombent sur un jeune homme, trop jeune pour appartenir au personnel de l’école. Son visage ne lui était pas inconnu mais .. aucun nom ne vint se mettre dessus. Perplexe, elle continue de le regarder en essayant de savoir s’il était vraiment un psychopathe, ou juste un élève comme elle qui viendrait se mettre à l’abri de la pluie battante. Le parapluie qu'il tenait dans sa main la fit serrer les dents, la fit le regarder sévèrement.

Sa voix résonne dans l’obscurité, alors qu’elle cherche une explication à la présence du jeune homme.

- Une envie de se baigner ?
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeJeu 10 Jan 2013 - 8:15

De base, tu n'es pas croyant. Si quelqu'un vient te parler de croyances et de religions, tu le repousses sans même chercher à l'entendre. Parce que tu es comme ça. Avec tous les appels lancés en vain, force t'as été de constater qu'il n'y avait aucune présence absolue et magnanime dans ce monde. Ou tu avais été laissé à toi-même, ce qui était à peu près la même chose à tes yeux. Pourtant, on aurait dit qu'une présence faisait tout en son pouvoir pour te mettre dans des situations pas possibles. Là en était une bonne. Tu te retrouvais dans un endroit qui t'étais interdit à cette heure, face à un pokémon et qui devait, de surcroît, appartenir à un il, une elle ou un ça. Tu t'attendais à prendre un Narcissus en train de faire des bêtises et bien sûr, abusant de tes pouvoirs de préfet en connaissance de cause, tu allais le reléguer à MacNeil, qui trouverait sans doute les mots juste pour te faire sentir coupable et se donner raison.

C'est ainsi que ta curiosité t'avais emmené ici, visiblement et hors de tout doute coupable d'une infraction pourtant empreinte des meilleurs motifs qui soit. Visiblement, tu n'avais pas affaire à un malfrat lorsque, devant tes yeux, on vint prendre le renard pour l'enrouler d'une serviette. Proctectrice, la demoiselle. Car oui, tu supposais bien que c'était une fille, la carrure décrite par la flamme de ton Chimpenfeu laissant suggérer ceci. À moins que cela soit un garçon à la vérité discutable. La deuxième option s'envola aussitôt qu'elle prit la parole. Eh bien, lorsqu'il s'agissait de briser la glace, elle savait s'y prendre celle-là. Bien plus déconcerté que soulagé, en partie à cause du fait que tu ne pouvais rien voir de sa personne, si ce n'était qu'une silhouette tenait le Goupix. Tu cherchas la lumière de la main, tâtant le mur de la grande salle, lâchant tout simplement.

-Non, je n'ai pas envie de me baigner. Je suis seulement venu voir ce que tu faisais ici, lorsque l'endroit est visiblement fermé. J'imagine que ça va plaire aux professeurs de voir que je prends ma position le moindrement au sérieux, aussi.

Et paf, la lumière fut. L'éblouissement initial te fit plisser les yeux, aveuglé par le changement abrupte des ténèbres vers la clarté et ensuite, le choc. Celui de reconnaître la personne à qui tu avais affaire et l'amusement de ne pas avoir pu associé sa voix au corps de celle qui lui avait volé son lit l'espace d'une nuit après un événement tout aussi hasardeux qu'improbable. Un rictus se fit entendre alors qu'après un regard entendu avec ton pokémon chromatique sur l'identité de la demoiselle, celui-ci alla se percher sur le sommet de ta tête, sans faire bouger le regard mi-amusé mi-réprobateur (mais surtout amusé) sur ton visage.

-T'as attrapé un rhume ou quelque chose, Sayuri? Parce que j'aurais jamais pu te reconnaître sans voir ton visage. Et puis, depuis t'as un Goupix, toi? Quand même, faut avouer qu'on se retrouve dans des endroits étranges, hein? Et si c'est une tactique pour te retrouver dans mon lit à nouveau, eh bien ça ne marchera pas!

Très loquace pour le moment, mais la véritable question était toujours en suspend.

-Que fais-tu ici, au fait?
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeLun 14 Jan 2013 - 17:37

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JUMELLE

Quelle différence ?

La chair de poule montait lentement le long de ses bras, peu aidé par ses cheveux mouillés, au fur et à mesure que l'air froid de la salle caresse sa peau humide, bien que celui-ci soit constamment maintenue à une température raisonnable. Il n'empêche que ses épaules et ses genoux restaient découverts, de manière si déplacée sous la date hivernale, qu'elle ne pouvait cesser d'y penser. Mais voila, en cet instant, son attention devait se concentrer sur tout autre chose.

La salle est encore sombre alors qu'elle entend la voix masculine lui répondre. Lui avouer l'avoir suivit, lui parler d'une certaine position dans la hiérarchie. Elle ne peut retenir une petite grimace alors que, doucement, elle sent ses craintes se confirmer, et ses espoirs, s'envoler. En effet, elle n'avait aucun droit d'être ici. Quand bien même son excuse était plutôt recevable, on lui reprocherait de ne pas être dans son dortoir à une heure pareille. Et pour cela, elle n'avait aucune justification potable à offrir.

Une fois de plus, elle était dans la .. les problèmes, jusqu'au cou.

En un éclair, quelques idées lui parvinrent. Dire la vérité, ou inventer un quelque chose qui avait plus de chance de convaincre son locuteur. En général, elle prenait la première solution, soit parce que l'effort n'en valait pas la chandelle, soit parce que la vérité suffisait, ou même qu'elle en acceptait les conséquences. Mais cette fois-ci, l'enjeu était trop important, et la vérité, trop bancale. Elle décida qu'elle ne pouvait offrir cette vérité à cette personne-la, convaincue par le ton peu chaleureux du personnage. Il allait falloir faire une entorse à ce que ses habitudes lui prédisaient. Il allait falloir qu'elle se justifie, qu'elle se sorte de là. De quelque manière que ce soit.

Elle ne se rendait pas compte en cet instant à quel point le jeune homme allait lui en offrir la meilleure occasion.

Ses pensées furent brusquement interrompus lorsque la puissante lumière des néons sur le haut plafond, envahit ses pupilles ébènes. Elle ferme d'abord fortement les paupières, surprise, avant de cligner des yeux pour enfin reposer son regard sombre sur l'homme. C'était un visage qui lui était définitivement connu, parmi ceux des Préfets. Mais elle ne savait pas de quelle maison, et ne réussissait toujours pas à mettre un nom dessus. Ni même certains dire qui auraient pu circuler et l'informer sur son caractère. Rien, nada.

Mais c’est l’air amusé de son interlocuteur qui la troubla le plus, et commença sérieusement à l’énerver. De qui se moquait-il, exactement ? Jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche. Elle, prête à se défendre, à l’envoyer bouler, à lui sauter dessus s’il le fallait, resta neutre. Alors, de la personne ombrageuse qui se tient devant elle, c'est toute une franchise qui se dévoile soudain. Le regard amusé, le visage souriant et la voix détendu, il démarre au quart de tour et offre un certain nombre d'informations totalement inconnus à la Lychnis. Et très surprenantes. Qui traduisaient à la perfection les sentiments de la jeune femme. De savoir que sa sœur avait rencontré un tel personnage, le fréquentant assez pour qu'il connaisse ses pokémon. De comprendre qu'ils ne s'étaient pas rencontrés en tant que préfets, mais bien en tant qu'élèves, dans un endroit cité " étrange". Mais surtout, de découvrir qu'elle avait partagé le lit de cette même personne.

Elle reste interdite quelques secondes seulement. L’occasion était trop bonne. Ce brun lui offrait l'un de ses meilleur jeux sur un plateau d’argent. Elle hésite un instant. Un seul instant. Avant de sourire. Pas de son sourire joyeux et entrainant. Mais de celui, mi-franc mi-réservé, que sa sœur jumelle aimait beaucoup utiliser.

Certes, leurs voix étaient différente, un détail dont Ryüko ne s'était jamais préoccupé, qui pouvait être vite expliqué, et qui venait d'ailleurs de l'être. Bien sûr, il sera difficile de justifier, de façon réaliste, la présence de son Goupix, mais seulement à long terme. Évidemment, la supercherie ne durerait pas longtemps, surtout s'il avait conscience de la véritable différence physiques qui opposait les jumelles Iwasuru : leurs yeux. Couleur cobalt pour Sayu', et ébène pour Ryü'. Et malgré tous ces petits détails qui pouvaient facilement la découvrir, elle ne s'arrêta pas là.

Une fois de plus, Ryüko songea qu'elle ne se supporterait pas elle-même. Elle avait tendance à faire fuir ses connaissances, par sa manie de bousculer les choses sans jamais vouloir se justifier. Trop de caractère, lui disait sa jumelle. Jusqu'à il y a peu, elle prenait cela pour un compliment. Ce qui commençait à changer radicalement. Bref, elle divaguait. Elle essaya de se mettre dans la peau de Sayuri, et eu une réaction instantanée qui lui ressemblait plutôt.

- Oh, c'est toi ! fit-elle avec une pointe de soulagement et de surprise dans la voix, qui n'était pas forcément une imitation. Je suis venue entraîner Meerin, mais il a encore réussit à se défiler.

Elle adopta le regard réprobateur au fond affectueux qu'avait Sayuri lorsqu'elle parlait de ses pokémons, ou lorsqu'elle ressemblait plus à un ranger qu'à un élève. Inutile d'insister sur le fait que venir la nuit apportait un avantage de taille : la tranquillité. Si cet homme connaissait aussi bien sa sœur qu'il en avait l'air, il l'aura certainement deviné. De toute façon, les Iwasuru n'étaient pas du genre à perdre leur temps en justifications. En espérant que le jeune homme n'y verrait que du feu, bien que la différence était généralement difficilement perçut au premier abord.

- Et c'est Seah, le Goupix de ma sœur.

C'était tous les détails qu'elle pouvait offrir. Sayuri était du genre à parler peu, mais à faire facilement deviner les détails. Pour toute personne ouverte d'esprit, bien entendu. Mais enfin, elle supposait que sa sœur ne trainait jamais avec d'autres personnes que de ce genre-là.

- Et toi, qu'est ce que tu fais ici ?

Elle est curieuse et intéressée de savoir ce que lui, pouvait bien faire ici. Un mystère pour lequel Ryüko n'avait encore trouvé aucune hypothétique possibilités.
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeLun 14 Jan 2013 - 23:51

C'était le genre de coïncidences que tu affectionnais par-dessus tout. L'hypothèse du tueur en série maintenant écarté, tu pouvais souffler un peu en voyant qu'il s'agissait uniquement de l'Iwasuru ce qui, en fin de compte, se trouvait à être bien moins menaçant. Moins dangereux serait sans doute plus approprié, car elle savait se montrer menaçante, la jeune ranger. Tu la sentais distante, comme si elle ne se rendait pas compte de la situation ou comme si, tout comme lui, elle s'attendait à une toute autre rencontre. Tu ne lui en tins pas rigueur, même si quelque chose te chicotais, quelque chose que tu n'arrivais pas à observer, mais que tu savais provenir de sa personne. Tout d'abord, que faisait-elle ici, sans ses autres pokémons? Elle te donna une raison que tu trouvas suspecte.

-Meerin? Mais il ne doit pas être bien loin de toute façon, non? Tu l'as perdu avant ou après d'être arrivé à la piscine?


Le fait qu'elle se trouvait là était normal pour toi. Elle était une solitaire endurcie, préférant la quiétude et le silence au brouhaha quotidien qui polluait l'air ambiante du jour. Tu ne pouvais pas dire que tu étais autrement, toi aussi. Mais c'était dans la manière de te reconnaître, dans son excuse que tu cherchais encore à comprendre. Tu songeas à l'heure, peut-être était-elle fatiguée. Mais tu songeas aussi à quel point elle ne profita pas de l'instant pour se moquer de toi après toutes les péripéties qui vous étaient arrivés ou du moins, n'en fit pas une remarquer sarcastique.

Au moins, le regard qu'elle t'envoya eut tôt fait de retirer tout doute dans ton esprit. Malgré le peu de temps que vous aviez passés ensembles, tu reconnaissais déjà l'expression particulière de la préfète qui avait toujours l'impression d'analyser la moindre parole afin d'y trouver une réfutation possible, selon le cas.

-Celui de ta soeur? Faudrait que tu me la présentes, d'ailleurs, avec tout ce que tu m'as dit sur elle.


Tu t'arrêtas un instant, face à la piscine qui s'étendait sur plusieurs mètres, calme et placide, sous les néons aveuglant bien alignés de l'amphithéâtre. Tu finis par te dire que si un garde finissait par voir cela, qu'il viendrait bien voir et accessoirement, vous prendre sur le fait. Ainsi, dans un geste dont la préméditation était discutable, tu refermas la lumière aussitôt, vous plongeant tous les deux dans la noirceur la plus totale. Peut-être que le mal était déjà fait, mais si tel était le cas, vous trouver serait sans doute un peu moins facile, si on prenait en compte que les lumières restaient fermées. Autrement dit, vous aviez l'effet de surprise. Sans fournir d'explication au geste, tu répondis à la question qui t'avais été retournée dans une banalité exemplaire.

-Je me promenais, j'ai vu quelqu'un de très louche entrer dans la piscine et j'ai suivi. Comme quoi, j'avais raison à propos de la personne louche.

Le ton monocorde employé rendait difficile le décryptage de la phrase, à savoir s'il s'agissait d'une bête insulte ou simplement quelque chose pour la faire réagir. Même si la frontière était mince entre les deux, tu t'attendais à rien de moins qu'une réaction pouvait englober les deux possibilités ou bien à une rhétorique te renvoyant ta provocation au visage. C'est pourquoi tu ne pris pas la chance de t'y attarder trop longtemps et que tu enchaîna aussitôt avec la raison de la fermeture subite des lumières.

-J'ose croire que tu comptais entraîner ton Pokémon dans le noir, parce que si quelqu'un te trouves ici et qu'il ne s'appelle pas Yano, tu risques gros, jeune enfant.

Maintenant, les possibilités étaient limitées. Pour toi, du moins. Tu pouvais partir, ce qui ferait sans doute le plaisir du Pokémon chromatique maintenant perché sur ton épaule qui s'amusait à te tirer les oreilles dans ta grande indifférence, tandis que sa flamme réussissait à éclairer à peine le visage de l'Iwasuru dont le regard abyssal te semblait étrangement inquiétant tout à coup, mais avec l'éclairage du moment, difficile de faire mieux. Pourtant, tu t'y perdis quand même un instant, le regard insistant plongé dans le sien avant de te dire que la nuit ne t'apportais visiblement pas de bons conseils. Puis, ton sens moral t'exposas la deuxième possibilité. Retrouver Meerin. Avant même de contre-argumenter avec toi-même, tu savais ce que tu ferais.

-Bon, je vais t'aider à retrouver Meerin avant qu'il aille trop loin. Tu sais par où il est allé, au moins?

Tu attendis un instant, une douleur lancinante te prenant dans le dos, tu gémis un court moment avant de fixer la jumelle, un regard qui, à ton tour, se voulait réprobateur.

-Tu vois ce que tu m'as fait? Je suis encore tout courbaturé parce que tu m'as forcé à y aller trop fort, l'autre jour. Mais ça en valait le coup, au final. Enfin, comptes pas sur moi pour courir après un Pingoléon désobéissant.

Plus de double sens, mais ce que tu disais était vrai. Elle t'avais tellement épuisé physiquement que tu avais dormi quinze heures en ligne la nuit venue. Si tu aurais pu laisser tomber la douleur subséquente, ça aurait été parfait. Tu te ragaillardis rapidement, prêt à ce que tu espérais être une petite sortie. Tu apostrophes Sayuri du regard, la laissant mener l'expédition.

-On commence à chercher où exactement?

C'était étrange, mais le drôle de pressentiment subsistait toujours. Sûrement un mauvais tour de ton esprit.
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Ryüko Iwasuru
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeMar 15 Jan 2013 - 21:57

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SOMBRE

La nuit n'est que ce qui enveloppe toute lumière

La Lychnis avait entreprit son petit jeu avec entrain, ne pensant pas aux conséquences possibles de son acte, ne se demandant pas si le jeune homme était du genre à se vexer facilement. D'ailleurs, elle ne le connaissait pas assez pour s'en soucier le moins du monde. C'est donc avec insouciance qu'elle poursuit sa supercherie, se demandant peut-être une demi-seconde combien de temps cela durerait. Bien qu'elle ne comptait pas le laisser repartir en pendant avoir eu affaire à Sayuri, elle espérait que cela se passerait assez longtemps pour s'amuser. Mais ce fut plutôt mal partit, lorsque le jeune homme commença à soulever les quelques défauts de son explication. Qui ne pouvait être que bancale, vu la vitesse à laquelle elle l'avait inventer.

- Avant. Il doit encore être partit à la plage sans ma permission.

Elle avait dit cela avec assez inquiétude, plus pour jouer la ranger que pour exprimer une hypothétique inquiétude dans cette hypothétique situation. Elle-même ne se préoccupait pas trop de l’absence fréquente de ses pokémon, aimant les laisser de plus en plus de liberté et d'autonomie. Bien qu'il leur était évidemment impossible de sortir de leur pokéball sans l'accord de leur dresseuse, Ryüko ne les en empêchait jamais pour aller faire un petit tour en solo, sauf exceptions. Pour Sayuri, c'était pratiquement la même chose, à la différence que ses pokémons avaient plus l'habitude de rester avec elle sans s'en éloigner. C'était certainement plus prudent, mais Ryüko trouvait que c'était la façon de vivre avec ses pokémons qui lui correspondait le mieux. Évidemment, elle faisait tout attention à ce qu'ils gardent en tête d'être sous les ordres de leur dresseuses. Sinon, le chaos arrivait vite .. certainement de la même manière que pour cette personne qui se tenait devant elle, et se faisait impunément tirer les oreilles par son propre pokémon, de façon assez drôle, voir mignonne, doit-on avouer. Mais c'était cette espèce de liberté individuelle, qui lui plaisait tout particulièrement.

La différence entre le Préfet, et la personne elle-même était surprenante. Certes, il avait eut toutes les bonnes raisons de se montrer froid, si on prenait en compte le moment plutôt étrange qu'ils venaient de passer. A ses yeux, il avait toujours l'air d'un psychopathe. Mais la distance entre ces deux états d'âme l'étonna particulièrement, notamment car il le lui montra insouciamment, croyant avoir à faire à une toute autre personne. Elle s'en sentait presque coupable.

Presque.

Il aurait été stupide de se sentir coupable d'un simple jeu. Elle pensait avoir peut-être fait une gaffe en se mentionnant elle-même, pensant que cela mettrait le jeune homme sur la voix, que son inconscient se réveillerait soudain, que la vérité lui sauterait aux yeux. Car, malgré que personne ne puisse mieux simuler Sayuri qu'elle, elle savait qu'elle ne pourrait jamais l'imiter à la pure perfection. Et heureusement. Il aurait été bien triste que le jeune homme n'ait aucune chance de la démasquer.

Hem. Elle devenait mazo'.

Mais elle s'était trompée. Le jeune homme ne marchait pas. Il courrait. A en perdre halène, à toute allure. Et enchaîna sur le sujet de la jumelle aussi banalement qu'il en était possible. Lâcha une autre info. Alors comme cela, ils avaient parlé d'elle. Elle ne peut s'empêcher de laisser échapper un sourire en répondant, de ce sourire qui ne prenait sa véritable identité que si on en savait la véritable nature.

- Je te la présenterais, promis.

Promis juré, jeune homme.

Celui-ci fit quelques pas et se retrouva face à l'étendue d'eau chauffée, en toute tranquillité. Bon dieux, mais cet homme était fou ! Chaque parole, chaque acte qu'il faisait donnaient à la Lychnis de merveilleuses occasions pour s'amuser. Elle se retint très, très fort de le pousser à l'eau comme une vraie gamine. De toute façon, cela n'aurait pas été très judicieux, sachant que les poches étaient de nos jours très utilisées et remplies par le commun des mortels, d'objets plus ou moins électroniques. Mais enfin, le brun ne saurait certainement jamais à quel point il était passé à deux doigts de l'inondation totale.

Et soudain, le noir. Ses yeux se perdent dans l'obscurité, Selah remue un peut dans ses bras. Il lui faut quelques secondes pour que ses pupilles s'habituent au manque de lumière, qui ne supporteraient assurément plus pour bien longtemps ces surprises incessantes. L'obscurité était totale, à part peut-être ces quelques rayons lunaires. Qui se reflétaient parfois dans l'eau en constants mouvements. Persistant à passer à travers les grandes fenêtres du bâtiment, où glissaient lentement les innombrables gouttes d'eau de l'averse. Qui semblait ne pas avoir céder au calme. Elle observe un instant la silhouette du jeune homme, redevenue très peu distincte. Floue. Elle entrouvre ses lèvres, resserre son pokémon contre elle, s'apprête à lui demander tout calmement une explication, lorsque l'intervention de celui-ci l’interrompt dans son élan. Elle relève un mot. Un seul. Louche.

Louche ..

Elle. Louche ?

- Le fou n'est suivit que par plus fous que lui.

La réplique sort de sa bouche de façon instantané, avant qu'elle n'ait le temps de s'en empêcher. Elle laisse son sourire amusé parcourir son visage à sa guise, ne craignant plus de mauvais jeux d'acteur dans le noir. Elle n'aimait que trop les bonnes réparties. Mais voila, elle perçut immédiatement l'importance de cette intervention sur l’interrupteur. Il était facile au jeune homme de se laisser tromper par les quelques regards, et le physique irréprochable de la jeune femme. Mais en ce qui concernait sa voix et son intonation, tout était bien différent. En vérité, elles n'avaient rien de jumelles sur ce point là. Plus de visuel, plus de mensonge. Sous l'obscurité presque totale, elle se sent étrangement vulnérable. En plus de cela, le souvenir du froid lui revint soudainement, de façon presque douloureuse. Malgré tout, elle reste concentré sur ses paroles, et un détail fait arrêter son cœur le temps d'un battement.

Yano. Oui, c'était ça, son nom. Elle s'en souvenait. Yano Miyaquelquechose. Bon, d'accord, elle s'en souvenait approximativement, mais au moins, elle n'aurait pas à tourner les phrases de façon à ce qu'elles ne contiennent pas son nom. Yano, donc, ne cessait de lui déballer toutes ces informations, de façon si naturelle, que non seulement elle ne savait pas quoi en faire en étant certainement censée savoir de quoi il parlait, mais aussi l'amusait énormément. Il ne lui était encore jamais arrivé de berner quelqu'un aussi longtemps. Peut-être que son jeu s'améliorait. Mais l'Iwasuru tiqua à la question du jeune homme. Plein de volonté, il était prêt à l'aider à retrouver son pokémon (qui, soit dit en passant, dormait certainement bien tranquillement et au chaud dans les bras de Sayuri en cet instant). Elle lui répondit de façon la plus Sayurienne possible qu'ils avaient plus de chance de se perdre eux-même sous la pluie qui n'en finissait pas, que de retrouver le pokémon eau. Malgré tout, une pensée avait demeuré, et remonta dans son esprit. Son Goupix, entre ses bras, devait être frigorifié. Son cœur se serra, l'inquiétude la piqua à nouveau, de même façon que le froid, la faisant presque oublier son rôle.

- Je pense que Meerin est bien mieux dehors sous la pluie, que Selah. C'est elle qui m'inquiète pour l'instant.

Et c'était vrai. Bien qu'un pokémon ne tombait pas malade facilement, une température fraiche, un zéphyr, et le poil mouillé, suffiraient à y faire succomber, si on ne s'en occupait pas bien. Et un pokémon n'avait pas de petites grippes qui passaient en deux jours grâce à trois médicament. Lorsqu'un pokémon tombait malade, il était vraiment malade. Une fois encore, elle se maudit de sa si petite culture pokémonialle, de son faible savoir en la matière. En plus de cela, c'était de sa faute si la question se posait, elle qui n'avait pas assez bien protégé le Goupix lorsqu'elles avaient été surprises par l'averse. Sayuri, qui s'y connaissait si bien en pokémon, aurait sut quoi faire de mieux. Ryüko se serait donnée des claques pour sa bêtise.

Elle met ses genoux à terre et se pose sur ses mollets, déposant Selah sur le sol recouvert d'un carrelage frais pour mieux la sécher. Elle avait besoin d'autres serviettes, celle-ci était trop humide. Elle jeta un coup d’œil par dessus son épaule .. ne vit que le noir. Le vestiaire des filles était par là, celui des garçons de l'autre côté. Il y avait des armoires remplis de tissus dans les deux, et s'apprêta à se lever, quand une alternative intéressante lui vint à l'esprit. En plus de cela, lui, avait de la lumière.

- S'il te plaît, Yano, tu peux aller chercher d'autres serviettes ?

Elle ne savait pas ce qu'avait l'intention de faire le jeune homme, mais s'il voulait reprendre la route, elle lui en empêcherait. Car même son parapluie lui serait presque inutile sous la pluie qui se faisait maintenant trop bruyante sous le haut toit de l'établissement. Elle était résignée à rester dans cet endroit sombre et froid jusqu'à ce que la route soit moins hasardeuse. Alors, peut-être l'aiderait-il à réchauffer Selah.


Bien sûre qu'il me convient :) Par contre, si le miens ne te convient pas, surtout, dis-le moi '-'
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeMer 16 Jan 2013 - 18:01

Tu ignoras délibérément la contre-provocation de la Menthae, n'y trouvant là nul autre que la réponse adéquate à la citation adéquate. À tes yeux, c'était comme si quelqu'un osait répondre "Bien et toi?" lorsque tu lui demandais comment ça allait. Il fallait dire que comme personne, c'était difficile de t'accrocher et de faire ressortir ton côté plus primal, sauf si l'on connaissait els techniques à employer. D'ailleurs, ce n'était pas avec les mots qu'elle y parviendrait, malheureusement. Puis, si elle assumait sa folie, il n'y avait plus rien à ajouter, si ce n'était que de définir son état de dérèglement pour ensuite te situer. Mais l'opération était plus coûteuse que le profit. Devant tes yeux, la flamme de Masa se dandinait sous tes iris à mesure que le jeune saligaud te cherchait littéralement des poux, malgré le fait qu'il n'avait rien à trouver, sinon ton agacement grandissant. Ainsi, passant sous silence les singeries de ton pokémon, tu observais sporadiquement le Goupix un peu trop à l'aise dans les bras de la soeur de sa maîtresse à ton goût, te disais-tu, mais sans doute accoutumé à la présence de cette dernière dans sa vie. Dans ce rare instant de quiétude depuis ces retrouvailles, tu voyais la préfète aux petits soins du Goupix apparemment frigorifié tandis que tu cherchais un plan d'attaque afin de partir à la recherche de l'échappé. Quelle idée quand même d'être sortie à une heure pareille aussi. Elle qui t'avais avoué rarement sortir de ses quartiers se retrouvait deux fois de suite dans l'eau chaude grâce à ses escapades nocturnes. Ce qui la poussait à sortir de son terrier t'échappait totalement, mais tu présumas qu'il s'agissait d'un "truc de filles", sans doute. Alors que tu réfléchissais -en vain- à un plan d'attaque (car oui, à une heure pareille, il t'arrivais d'être à la ramasse comme tout individu normalement constitué), elle brisa le silence en y ajoutant un tout autre point de vue et une nouvelle direction face au déroulement de la soirée.

-C'est vrai que le pauvre a l'air complètement gelé. Étrange, n'empêche. La dernière fois, Meerin semblait choqué que tu l'ais laissé une nuit complète dans sa pokéball et maintenant il part au beau milieu de la nuit sans raison.


Tu ne t'attardas pas aux désirs de liberté du pingouin, mais plutôt à l'animal dans les bras de Sayuri. Il était vrai qu'il voudrait mieux lui éviter d'attraper froid et qui plus est, l'autre reviendrait sans doute pendant ce temps. Une serviette, hein? Tu pouvais très certainement trouver cela dans le coin. À ta droite, le vestiaire des filles se présentait sous la forme d'une chance inespérée. Une chance de quoi? La chance absurde et infantile de plonger dans un univers strictement prohibé à la gente masculine. Même si y entrer n'est pas exceptionnel, la plupart des garçons s'y refusent l'accès, sans doute par peur de gâcher toutes les rumeurs d'enfance fondées à ce sujet. Tu te rappelas comment les douches étaient supposément faites en marbre et que les abreuvoirs donnaient du jus de fruits au lieu de l'eau habituelle. Ce portrait dressé de façon très pittoresque te fit sourire un instant, presque gêné de voir ces souvenirs refaire surface à un instant pareil. Mais c'est également ces souvenirs qui t'indiquèrent le chemin à suivre et d'enfin briser la barrière.

Sauf que l'équipe n'était plus très unie à cet instant. Chimpenfeu, d'un avis tout autre, descendit de son perchoir pour se rapprocher de la jumelle. D'un air intrigué il la renifla avant de rester sur ses gardes, te jetant de rapides coups d'oeils, comme pour te signaler de faire attention. Ne comprenant rien à son manège, tu le rappelas à l'ordre, comme souvent, d'ailleurs.

-Arrête ça, Masa. Tu la connais, c'est Sayuri. Elle a passé la journée avec nous et ses pokémons l'autre jour. Me dit pas que tu ne t'en souviens pas. Allez viens, on va trouver des serviettes pour le pokémon de sa soeur.

Affichant une moue, le singe te suivit pour te devancer, éclairant ton chemin, mais restait aux aguets face à la demoiselle. C'était étrange, il était bien plus habitué aux farces de mauvais goût qu'aux gestes de ce genre. Sauf lorsqu'il sentait littéralement un truc qui ne tournait pas rond. Tout d'un coup, tu étais beaucoup moins à l'aise, comme dans un scénario de mauvais film d'horreur et où elle viendrait te poignarder pendant que tu cherchais des serviettes. Mais non, tu étais à Alcea Rosea, ce genre de trucs n'arrivait pas. Oui il y avait déjà eu un meurtre, oui il y avait déjà eu un attentat terroriste, mais...et puis merde. Ça n'arriverait pas. Tu étais un homme, viril et tu n'avais certainement pas peur d'une jumelle démoniaque. Ainsi, tu chassas plus ou moins habilement ces mauvaises pensées de ta boîte crânienne et pénétra dans l'antre interdit...

...Qui n'avait rien de réellement charmant, d'ailleurs. Une réplique bancale du vestiaire des hommes. Des douches normales, des abreuvoirs remplis...d'eau. Bref, des rêves qui s'effondraient au fur et à mesure que tu progressais. D'ailleurs, vue la ressemblance apparente avec le vestiaire des hommes, tu mis peut de temps avant de retrouver le placard où on rangeait les effets nécessaires à une baignade en toute sécurité! Guidant Masa à travers les bancs, tu lui montras qu'il devait rejoindre le placard pour pouvoir y prendre quelques serviettes. Un bruit sourd se fit entendre alors que d'un glapissement soudain, tu fis volte-face pour te retrouver devant rien, sinon tes peurs qui, l'espaces d'un instant, semblaient s'être concrétisées. La tuyauterie, apparemment. Prenant plusieurs serviettes, tu déguerpis sans plus attendre pour rejoindre la piscine où, heureusement, la jumelle se tenait toujours, accompagnée du Pokémon. Tu les lui donna alors, ton pokémon à toi préférant garder ses distances.

-Je crois qu'il y en a suffisamment pour le réchauffer complètement.

T'asseyant près d'elle, tu tentas de lui faire clarifier un point qui te chicotais depuis l'autre jour. En fait, c'était surtout une façon détournée de percer le mystère qui l'entourait et ce, de façon détournée.

-Tu sais, je te trouve plutôt distante aujourd'hui. J'avoue que ce ne sont pas les meilleures retrouvailles qui soient, mais...heum...depuis que nous sommes plus intimes, je me serais attendu à autre chose. À moins que j'aille fait quelque chose de mal?


Tu étais plutôt crédule avec une mauvaise tendance à donner le bénéfice du doute, mais plusieurs signes te faisaient douter. Le fait qu'elle possède bel et bien une jumelle, les excuses laissant à désirer, les agissements de Masa et la paranoïa générale engendrée par la nuit et l'absence de lumière. Mais, encore, tu lui donnais le bénéfice du doute. Elle n'allait pas mentir, hein? Non, tu croyais encore que c'était Sayuri. Après tout, pourquoi ce ne serait pas elle? Et puis, tu avais déjà une explication toute préparée, jusqu'à blâmer ton choix de mots, si nécessaire.
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Ryüko Iwasuru
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MessageSujet: Re: Zéphyr   Zéphyr Icon_minitimeJeu 17 Jan 2013 - 16:57

Zéphyr Meguri11

JEUX

Tout analyser, ne rien oublier

C'est la forte odeur de chlore, qui remontait de façon très désagréable à ses narines, et la fit éternuer. Trois fois. Qui cassa le silence de l'immense salle un instant. Dans le noir, elle n'entendait que le bruit régulier du système d’entretien de la piscine, ne sentait que le froid du carrelage sous ses gambes, n'attendait que le retour du jeune homme avec la lumière et les serviettes. En passant ses doigts à l'aveuglette dans le pelage mouillé du Goupix, elle se maudit une fois de plus de ne pas être assez exigeante avec elle-même, de laisser les évènements s'enchainer, de passer son temps libre à ne rien faire de productif. S'imposer un rythme de vie soutenu lui était indispensable, elle qui était définitivement incapable de ne pas faire de conneries sans cela. A chaque fois qu'elle se laissait aller, qu'elle ne se donnait pas de limite ou n'essayait pas de réussir un objectif, elle faisait n'importe quoi. Et automatiquement, se retrouvait avec des problèmes plus ou moins monstrueux sur les épaules.

Car oui, elle s'empêchait systématiquement de laisser ses mauvais côtés déborder, évitant ainsi au mieux tous problèmes inutiles. Elle avait le don d'attirer les ennuies, et de les empirer ensuite. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse retourner en arrière, que les conséquences soient assez grave pour qu'elle décide d'y mettre un terme définitif. Elle prévoyait la même chose pour cette soirée. Elle s'était faite prendre en flagrant délit, avait eu la merveilleuse idée de se laisser faire passer pour sa sœur, et ne comptait pas s'arrêter ainsi. Car après tout, peu de personnes avaient la chance de pouvoir aussi facilement se faire passer pour quelqu'un d'autre. Il aurait été un crime qu'elle ne leur rende pas hommage, et il était absolument hors de question qu'elle laisse passer ce genre de merveilleuse occasion, autant de conséquence cela devait-il emmener. Qu'on lui en tienne rigueur ou pas, cela ne la dérangerait pas tellement. Ou plutôt, elle l'ignorerait. Après tout, elle en avait l'habitude. C'est avec une pointe de soulagement qu'elle perçoit la faible lueur que ne cessait de produire le Chimpenfeu, s'approcher. Yano arrivait avec les serviettes, Selah pourrait être réchauffée comme elle le méritait. Au fur et à mesure que cette idée se matérialisait dans son esprit, Ryüko s'en sentait soulagé. Elle se surprise même à espérer avoir paniquer pour rien.

Le singe avait commencé à agir étrangement à la présence de la jeune femme. A la phrase de son dresseur, Ryüko, amusée, comprit qu'il avait deviné la supercherie. Elle n'avait pas prévu être aussi facilement démasqué par le pokémon, mais après tout, cela n'avait rien d'étonnant, leur instinct étant parfois bien surprenant. Elle s’attela immédiatement au travail, ramena le Goupix à elle, passa le tissu sur chaque centimètre de la jeune renarde, se faisait au passage la réflexion que sa fourrure était vraiment trop épaisse. C'était d'autant plus dangereux en étant trempé l'hiver.

C'est alors que le préfet, assis à ses côtés, décide d’entamer la conversation. La faible lueur de son pokémon l'aidait dans ses gestes, qu'elle essayait de rentre le plus précis possible. Elle commence par l'écouter d'un oreille discrète, mais il finit par posséder toute son attention. Elle fronce imperceptiblement les sourcils, garde son regard braqué sur a silhouette de son visage, n'empêche pas son expression étonné s'apparaitre. Elle observe Yano de ses yeux sombres, analyse chacun de ses geste, chacun de ses mots, chaque courbe de son ton. Le moment d'absence de son petit rôle d'actrice, était passé maintenant que Selah courait de moins en moins de danger. Elle pouvait à nouveau se concentrer pleinement sur son jeu favori. Elle s'était demandé combien de temps cela allait durer. En voyant le jeune homme assis à ses côté, la réponse lui parvint de façon presque instinctive.

Jusqu'au bout.

C'était plus d'attention, que le brun demandait. Ryüko était partit de l'hypothèse que sa sœur et lui se connaissaient bien, ou du moins en savaient assez l'un sur l'autre. Ils avaient l'air proche, c'était tous les détails que le jeune homme lui laissait, qui lui donnaient cette impression. Et donc, elle devait faire très attention à ce qu'elle faisait, car il lui était facile de la démasquer. Lui-même lui avait avoué le fait que sa sœur jumelle ait passé la nuit dans le lit de son ami. Il aurait été donc stupide et totalement naïf de penser à quelconque alternative concernant de ce qui a pu se passer, ou plutôt ne pas se passer, entre ces deux-là. Pourtant, la question qu'il lui posait pouvait démentir cette hypothèse.

Avec Sayuri, il était difficile d'obtenir de l'attention. Pas par une quelconque méprise, mais par une innocente indifférence qui faisait tout son caractère. S'il la connaissait, il avait obtenu de l'attention. Surtout en ayant passé la nuit avec. Mais s'il la connaissait, il savait également également que Sayuri était une personne plutôt distante, qui ne demandait jamais rien, et qui ne s'attendait pas à ce qu'on lui demande quoi que ce soit non plus (ce qu'évidemment, Ryüko n'appliquait jamais). En plus de cela, il ne l'avait pas démasqué. Ryüko venait pourtant de faire plusieurs gaffe, dans le noir, elle le savait pertinemment. Ses mauvaises excuses comme son faux entrainement n'étaient que vent et chimère, il était assez étrange de croire que d'un côté, ils étaient très proche, et de l'autre, il ne la connaissait pas assez. Donc, elle gardait l’hypothèse qu'il la connaissait, mais cela n'avait pas l'air d'être le cas. Ou alors, il ne réagissait pas comme il le faisait avec la vrais Sayuri, et l'aurait démasqué, mais il n'en avait pas l'air.

Sa dernière intervention pouvait donc débouler sur deux solutions. Soit ils étaient amants, et ils n'avaient pas encore eu le genre de discussion sur les attentes de l'autre et tout le blablabla, ce qui était possible, mais peu probable que Sayuri ne lui en ait pas parlé ; soit le jeune brun demandait plus d'attention et risquait de se faire envoyer boulet par une Sayuri à prendre avec de subtiles pincettes. La seconde hypothèse était plus probable, et dans tous les cas, la prudence était de rigueur. Elle l'appliqua, de la même manière que le jeune homme venait de le faire, choisissant ses mots avec précaution. Car la Sayuri, dans un instant pareil, ne se serait pas faite embarqué en terrain inconnu avec si peu de précision. Prudente et sage, elle aurait demandé plus de détail tout en cherchant la définition de « intimes ». Elle n'aurait pas non plus compris de suite ce que le jeune homme demandait, aurait osé le lui dire franchement. Sans lâcher le brun du regard, de cette intonation légère et presque indifférente, prudente mais ouverte, elle demande.

- Qu'attends-tu de moi ?

Sur ce coup là, elle était plutôt fier d'elle. Son regard mi-scrutateur mi-interrogateur ne pouvaient que lui ressembler, tout comme sa question courte et ciblée. Oui, elle s'améliorait, et il était difficile de la démasqué. A moins qu'il l'ait déjà fait.
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