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 Y'a que la pluie qui chiale

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Lychnis
Ryüko Iwasuru
Ryüko Iwasuru
Lychnis

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MessageSujet: Y'a que la pluie qui chiale   Y'a que la pluie qui chiale Icon_minitimeDim 30 Déc 2012 - 2:03

Y'a que la pluie qui chiale Kana_k10

OBSESSION

Y'a que la pluie qui chiale, et toi t'es que dalle

La pleine lune est comme une espèce de belle arnaque. C'est rond, pure et mystérieux, et ça empêcher sérieusement de dormir. Ça oblige à réfléchir. Elle n'a jamais réussi à trouver ces histoires hostiles de monstres ténébreux et carnassier, effrayants. Voir intéressants. Comme si une créature fantastique pouvait sortir une nuit seulement dans le mois, pour bouffer des gens. Autant croire au père noël. Ou au karma. Ou au bien, et au mal. Elle souffle la fumée de sa clope qu'elle retenait dans ses poumons depuis bien plus longtemps que nécessaire. L'observe s'envoler, encore une fois fascinée. Qui gigote, survole, disparait. Telle une chimère.

Le ciel remplit d'étoile la surplombant, la regarde sévèrement comme pour lui prouver que tout, dans son être, était mal placé et n'avait rien à faire ici, ainsi, comme cela ni même de cette façon. Elle retint une furieuse envie de lui lancer un doigt d'honneur, à la céleste voûte dorée. Essaie de se raccrocher à la réalité, à cette froide barrière de fer sur laquelle elle est inconfortablement assise et qui humidifie son jean. Au froid qui l'entoure, à ce vent qui soulève quelques mèches de ses cheveux sans réussir à la faire frissonner autant que sa clope le fait. Mais pourquoi se retenir ? Si elle en a envie, pourquoi ne pas le faire ? Le temps qu'elle se pose la question, l'envie avait disparut. Elle ne se fatigue même pas à jeter des coups d’œil autour d'elle, sachant pertinemment qu'elle n'y verra rien d'autre que ce qu'elle a pu observer lors de son arrivée. Un paysage immobile, sans vie, sans couleur, uniquement éclairé par la luminosité de la lune. Un horizon fantomatique, un souvenir de joie, un cimetière des rêves. Un parc abandonné. Un environnement si sinistre qu'elle s'y sent à sa place, comme l’Éden de son état d'esprit.

Elle tapote la poche droite de son jean. Sens le paquet de clope sous le tissus, et le vide créé par l'absence de son téléphone. Se reproche de ne pas l'avoir pris, mais pas assez pour le regretter. Elle observe longtemps la pokéball qu'elle tient dans sa main, blanche et grise sous les rayons fantomatiques de la lune. Ressent une féroce envie de la balancer, au loin. Encore une fois, se retient. Mais elle en avait comme besoin. Un besoin maladif, une obsession qui s'installait doucement en elle. De savoir, et apprendre ce qu'elle ne connaissait pas. Les vacances d'hivers avaient commencé depuis peu, beaucoup étaient rentrés chez eux pour retrouver leur famille, leurs amis, leur vie.

Mais quelle vie. Ryüko n'avait nulle part où aller. Elle aurait aimé parcourir le monde dans un petit autobus bleu, avec des rideaux qui sentent le tabac, un couchette inconfortable et un appareil photo. Elle aurait aimé goûter aux plats que préparent si bien les mères au foyer de l'autre bout du monde, sentir ces parfums qui caractérisent chaque épice, voir quelque chose de différent chaque jour, qu'elle pourrait revivre le soir dans ses rêves, avant de l'oublier de façon si facile, si définitive dès l'émergence du matin. Peut-être que l'envie de l’ailleurs était ce qui trônait le plus depuis longtemps, cette envie d'autre chose, du neuf et du surprenant, du bon comme du mauvais, de cette audace qui la fait rêver, peut-être que cette envie d'aventure était ce qui l’obsédait.

Lentement, l'unique étincelle de chaleur disparait. Lentement, sa clope se consume, pour se finir en cendre. Vide, éteinte, sans plus d'intérêt. Ryüko la jette, pour en prendre une autre. Pour se convaincre qu'elle aussi, elle est vivante. Il faut qu'elle arrête de fumer. Mais sa tête qui lui tourne, sous le coup de sa bouffée, fait disparaitre toute once de bonne idée.

Elle tire quelques taffes, avant de lasser tomber sa pokéball. Qui atterrit au sol avant un bruit sourd qu'elle put comparer à celui du tonnerre, dans cette immense atmosphère silencieuse. Elle grimace, mais attend sagement que le Nirondelle se présente devant elle. Ce qui ne tarda pas. La boule de plume se déplaça au sol, ne déploie pas ses ailes. En face de sa maitresse, il lève sagement les yeux vers elle, attend. Elle le regarde du haut de son perchoir inconfortable. Ne cesse de fumer sa clope. Elle le regarde comme si elle avait envie de l'écrabouiller, cette petite boule de plume. Ce qui ne perturba pas celle-ci, bien que ce sentiment n'était peut-être pas qu'une impression.

- Mais toi, t'es beau. Toi, t'es grand. Toi, t'es fait pour voler. N'est-ce pas, Elwerïn ?

Il l'observait de ses yeux noir et perçants. Ni haine, ni curiosité dans son regard. Seulement un penchant féroce pour l'observation attentive. Elle aimait quand il le regardait comme ça, ce pokémon. Elle avait l'impression qu'il essayait de la comprendre. Mais bien sûr, ce n'était qu'une impression. Une illusion parmi tant d'autre. Il attend sagement la suite des évènements. Il a compris. Il se tramait quelque chose mais, il ne savait pas quoi. Le savait-elle, elle, d'ailleurs ?

Non.

Bien sûre que non.

Il avait cependant compris qu'il ne devait pas se comporter de façon habituelle. Non, ce n'était pas une occasion habituelle. Ce petit oiseau avait un fort tempérament. Une volonté à toute épreuve, une force morale si impressionnante, qu'elle ne cessait de surprendre sa dresseuse. Pourtant, ce caractère de feu n'était pas qu'un atout. C'était aussi un inconvénient. Un porte ouverte à une mauvaise liberté, aux excès. A la désobéissance. Qu'elle devait immédiatement sceller.

Elle ne termine pas sa cigarette. Elle la laisse tomber au sol, se consumer pour devenir comme ses congénère qui l'accompagnent tout autour, un simple mégot sans intérêt. C'est comme ça, la vie. On t'utilise pour ce que tu sais faire de mieux, et après, on te jette. Même les clopes le savent.

Elle descend de son perchoir, fait un pas en avant, s’accroupit. Il avait beau avoir un salle caractère, ce piaf, il était tout de même un pokémon. Un animal. Un dressé. Un esclave. Oh, oui, elle en avait vue, des esclavages de pokémon. Plus d'un, du plus timide au plus cruel, du plus ancien au moins expérimente, du plus organisé au moins secret. Ces réseaux d'esclavage, elle en avait vue. Elle les avait combattue, avec son père. Toujours et encore. Et pourquoi ? Pour que ça continue ? Et que son père meurt, sous le coup des balles vengeresses ?

Pour rien.

Elle observe de plus près la boule de plume qui ne bouge toujours pas. Ni peur, ni colère dans son regard. Une interminable observation, si indifférente que, soudain, elle ne le supporte plus, ce regard examinateur. Elle se relève d'un coup, balance un ordre.

- Vole !

Sa voix résonne dans le parc abandonné, plus claquant que la foudre. Le silence du lieu donne un air encore plus dur à l'ordre. Et le pokémon ne bouge pas d'une plume. Ryüko s'énerve. Elle ne répète pas, mais réagis. Elle feint de lui jeter un violent coup de pied dans la figure. Vu sa taille, il aurait parcourut la moitié du parc en une voltige incontrôlée. Il réagit alors aussi, déploie ses ailes et vint battre l'air en face de la figure de sa dresseuse. Le pied de celle-ci s'arrête à quelques centimètres de l'endroit où se trouvait le Nirondelle, une demi-seconde plus tôt. Il était devenu rapide, fort et vaillant. Pas pas assez, Elwe', pas assez.

Il ouvre le bec. Peut-être que l'espoir qu'elle avait au fond d'elle est alors prêt à s'accomplir. Que cette infime partie de son âme, celle qui resterait à jamais avec son père, était prête à guérir, à ne devenir que bon souvenirs. Peut-être, mais alors qu'aucun sons ne sort du bec, l'espoir retombe aussi sec. La transformation ne se fera pas dans une lumière éblouissante, une espèce de luminosité impressionnante. Petit à petit, le pokémon grandit. Change de forme. Son bec se rallonge, ses yeux se font plus petit. Sa queue devient plus grande, ses ailes, effilées. Ses pattes changes de couleurs, ses griffes deviennent plus acérées.

Nirondelle avait fait place à Heledelle.

Ryüko regarde prudemment le nouveau pokémon qui se tenait devant elle. Ses yeux avaient changés de forme, mais leur texture restait la même. Un sentiment de soulagement s'empara d'elle alors que l'accomplissement de ce qu'elle avait espéré s'était déroulé sous ses yeux. L'évolution, elle ne l'avait pas prévue. Mais ce caractère de feu dont était pourvu l'Heledelle .. Ce caractère bien trempé qui n'obéissait pas forcément lorsqu'elle le demandait .. était bien l'un des seuls qu'elle avait vue résister. Elle savait, connaissant le comportement des pokémons face à un esclavagisme. Ne voulait pas de ce genre d'animal qui restait possédé de ses peurs. N'avait pas besoin de compagnon de ce genre. Au final, c'est peut-être le seul à savoir la remettre en place. A ne pas se laisser dépasser par ses fréquentes sautes d’humeurs. Peut-être qu'elle en avait besoin, de se caractère de feu au près d'elle. Juste pour s'assurer que le dresseur ne dépasse pas les limites, autant que le dressé pouvait le faire.
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