Sous mon pieds les grains de sable emportent en une sensation agréable les traces de mon chemin. D'un rythme léger, et porté par le vent, j'avance vers le bord de mer. Relaxée par cette mélodie qui se termine, et recommence sans fin. Le chant des eaux, et des oiseaux rassurait mon cœur battant la chamade pour sa présence à ce lieu. A mes yeux est une caresse le blanc éclatant, l'écume qui porte en elle le contraste nécessaire, connotation de l'essence même des mers, et des océans. Traversant le vent qui s'abat, et emporte mes cheveux jusqu'à s'insinuer le long de ma peau. Je ferme les yeux. Le contact de l'eau tant rafraichissante que revigorante me fait frissonner. Je me dis que de là vient le terme "prendre son pied".
Lorsque brusquement quelque chose me bouscule ! J'entends derrière moi que celle-ci vient de tomber à l'eau. Je me retourne. C'était quelqu'un, un être humain, je ne discerne que très peu de qui il s'agit. Instinctivement je tends la main pour l'aider à se relever :

▬ "Pardon, je ne regardais pas où j'allais. Je suis vraiment désolée.", dit l'inconnue.

Quelle jolie demoiselle ! Ses cheveux ... Incroyables ! ROSE ! Et, d'un éclatant à m'en faire pâlir d'envie ! Cette couleur se noie aux creux de ces yeux. Sa carrure me porte d'affection, quelques centimètres nous séparent, quelques années, aussi. "Aah, adorable !", pensais-je. J'étais tout de même un peu attristée pour son sac qui prit l'eau, j’espérais qu'il n'y avait rien d'important ... Bien que je n'en dis rien.

▬ "Aucun problème !", rétorquai-je en un sourire grimaçant.
▬ "Je suis Susuki Keishi, une élève d'Alcea."
▬ "Enchantée ! C'est iYonèn Kulhman, pour moi. Alcea Rosea, aussi ! Fraichement arrivée."
▬ "Et voici Eve, et Wind.", dit-elle en guidant mon attention vers chacun d'eux.
▬ "Bonjour les petits bouts !"

Son Evoli était une vraie pile électrique, à côté, son Poichigeon qui venait d’atterrir ... Il me fit immédiatement rire avec son aile levée comme un retour à ma salutation. Ils avaient l'air de bien s'entendre rien qu'à les voir jouer ensemble ... Leur jeu étaient doux, et sans sauvagerie.

▬ "Tu viens ici souvent ?", dis-je en me redressant : la main sur le sable, puis en dispersant les quelques grains se trouvant sur moi.

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