■ C‘est dans un TOTAL sens du partage et de la plus pure des intentions bienveillante qu‘Alban avait écrit cette annonce. C‘est fou non ? Lui qui ne pouvait pas passer plus de cinq petite minutes avec ses semblables, les autres élèves de cette maudite pension toute de traviole, venait quand même d‘afficher une annonce, pile ne plein milieu du tableau central. Que disait cette annonce justement ? Et bien elle indiquait tout simplement que toute personne désirant une aide dans ses études pouvaient venir lui demander de l‘aide. A dire vrai il y avait bien une raison derrière tout ça. Car oui ne croyez pas que ce cher petit Narcissus faisait ça sans arrière penser. Dans cette immense école il se désolait de voir la médiocrité de la masse populaire parcourant les couloirs, aussi avait il pris les choses en main. Car s‘il ne pouvait pas faire sauter cette école, du moins pas tout de suite, il pouvait toutefois aider les pauvres petits élèves à s‘élever vers les cieux. Dans le bon sens du terme bien sur. Il ne serait pas dit qu‘il aurait laissé ces petites choses sans le moindre secours. Le pire dans tout ça ? C‘est que ça avait porté ses fruits. Puisqu‘il devait maintenant se rendre au jardin pour rencontrer son tout premier élève.

Une sorte d‘euphorie parcourait ses veines. Un camarade, plus jeune de surcroit, est encore une si jolie et délicate fleur qui ne demande qu‘a s‘épanouir. Mais ne partons pas trop dans les airs éthérés. Reviens donc sur Terre Alban, tu n‘est pas encore totalement cinglé au point de te mettre toit même en retard non ? Goinfrex sur ses talons, et Abo lové comme une écharpe sur son cou le voila partit. Délicat problème que de s’orienter dans une école aussi grande, même si pour sa part il s’y trouvait depuis plusieurs années il s’étonnait sans cesse des choses nouvelles qu’il pouvait encore découvrir. Quel dommage vraiment de devoir raser tout ça une fois qu’il serait élu président. Encore quelques mètre avant d‘arriver. Il se demandait quelle tête pouvait bien avoir son…euh…appelons le disciple pour le moment. Il s‘agissait d‘une certaine Jess d‘après ce qu‘elle lui avait apprit au téléphone, mais il le pensait pas la connaitre. Faut dire aussi qu‘il ne s‘intéressait pas du tout aux autres. C‘était sans doute pour cette raison qu‘il connaissait si peu de monde à Alcea.

« Arrête de trainer Frexi. »

Abo s’ébroua en sifflant comme à chaque fois que son maitre critiquait son autre Pokemon. Alban avait toujours pris cela comme une sorte de rire étouffé. Il détestait la nature. Vraiment. C‘était en général un endroit ou le chaos régnait en maitre et où la perfection n‘avait guère sa place, pourtant il en était autrement dans les jardins nippons. Tout était parfaitement agencé au millimètre prés. Dans de telles conditions il ne pouvait que se sentir chez lui. Ils c‘étaient donné rendez vous sous l‘un des auvents situés au centre du jardin. Un endroit calme qui offrait à la fois la tranquillité et aussi une table et des banc pour s‘asseoir. Pratique pour enseigner. Passé toute une heure debout ne faisait pas partit de ses intentions dans l‘immédiat. Il était le premier pour l‘instant. Faut dire qu‘il avait six minutes d‘avance sur l‘horaire. Il patienterait donc un peu. Rien de bien grave. En espérant que la demoiselle ne soit pas en retard non plus. Ce n‘était guère poli de faire attendre les gens.

« Goinfrex qu’en pense tu ? Tu crois que j’ai bien fait d’accepter une élève inferieure ? »

Pour toute réponse audible son ami lui tourna le dos en mâchouillant ce qui semblait être un trognon de pomme. Ou avait il trouvé ça d’ailleurs ? Sans doute par terre ou dans un repli de sa fourrure…Il n’eut pas à attendre la réponse de son ventre sur patte que déjà des bruits de pas se faisait entendre. Un bon point pour elle, elle semblait plus ou moisn ponctuelle. Il ne restait plus qu’a voir si elle saurait se plier aux exigences qui lui imposerait.

■ Il n‘avait pas eut à attendre trop longtemps, faut dire qu‘avec sa manie il arrivait toujours un peu en avance de ce fait jamais personne n‘arrivait vraiment en retard avec lui. Au pire il pouvait attendre, même si à ses yeux il était évident que de ne pas être à l‘heure était un signe évident de mauvaise éducation. C‘est d‘ailleurs ce qu‘il avait dit à sa dernière petite amie, avant qu‘elle ne lui balance sa main en pleine figure et qu‘elle lui laisse un joli souvenir bien rouge vif de son amour. Bah. Une de perdue et dix de retrouvée comme on dit. Quoi qu‘il en soit l‘arrivée de la jeune rousse fut des plus…comment dire…intéressante. Déjà pour commencer Alban n‘avait vu qu‘un rapide coloris bleu entre les arbres. Et quand la demoiselle était apparue en chair, en os et bien entière devant lui il lui était devenu évident que cet amas de couleur unie faisait partie de ces vêtements. Ho il n‘avait rien contre la couleur hein ! Ni contre le fait de porter un bandana, ou diable avait il put bien voir ce genre de tenue ? Cela lui rappelait vaguement quelque chose. Peut être dans le journal, vu qu‘il ne suivait guère la mode. Cela devait d‘ailleurs se voir.

Oui, vue la tête qu‘elle faisait elle devait s‘en être rendu compte. Mais était ce de sa faute à lui si aucun vêtement de cette époque ne lui convenait ? Et puis soyons franc, se retrouver affublé d‘un pantalon descendant sur les genoux, d‘une veste ample et sans réelle formes…non très peu pour lui. Ses parents m‘avait toujours habillé avec disons une certaine élégance. Sa mère entre autre, les rares fois ou elle le voyait, s‘amuser énormément à le déguiser. Cela venait il de là ? Peut être. Mais là n‘était pas la question. La demoiselle, Jessica donc, sembla reprendre ses esprits et s‘installa sans autre forme de cérémonie. Ha là par contre cela ne lui convenait pas. Non pas que cet absence de dialogue le gêne, mais le fait de voir son « élève »  disposait ses affaires dans un tel chaos lui était insupportable. Il se retenait à grand peine de se jeter sur la table pour ranger tout ça. Il n‘avait pas le droit de juger et certainement pas de se ruer comme un fou furieux pour la réorganisation d‘un simili bureau. Déjà que hier soir on lui avait hurlé dessus en le traitant de barjot et tout ça parce qu‘il avait brisé d‘un coup sec un vase qui avait une fêlure. Il y avait une fêlure !!! Il était donc inutile de garder quelque chose possédant une telle imperfection non ? Ben non. Ou alors il devait en référer aux supérieurs.

A dire vrai il allait justement faire la remarque quand un détail sembla intriguer sa jeune amie. Elle regardait son cou avec insistance quand elle poussa un cri qui faillit lui faire saigner les tympans. Si en plus elle le rendait sourd des le premier jour leurs relations n‘allaient pas s‘améliorer. Aussitôt une grosse boule de poil blanche et rouge sauta près d’elle en grognant. Quand à Jessica…disons qu‘elle se trouvait bien loin maintenant, planquée derrière un drôle d‘arbre. Alban ne comprit pas tout de suite ce qu‘elle voulait dire. Quoi ? Elle avait peur des Goinfrex ? Autour de son cou Abo semblait lui aussi mal à l‘aise et commençait à le serrer un peu trop fort. Ha oui d‘accord. Ce n‘était pas du glouton qu‘elle avait peur mais bel et bien de son écharpe vivante. Il y était tellement habitué qu‘il n‘y pensait même plus.

« Calme toi. Abo n‘est pas méchant… Du moment que tu ne lui marche pas sur la queue il est adorable tu sais »

Quoique c‘était encore à voir. Le fait de vouloir boulotter d‘autres Pokémons ne faisait pas de lui un ange non plus. Il tapota la tête du Pokémon qui releva ses grands yeux jaunâtres vers lui avant de disparaitre dans les plis de son costumes pour en redescendre tranquillement. Il glissa paresseusement jusqu’à Goinfrex avant de disparaitre dans les hauteurs d’un arbre.

« Rassurée ? Alors maintenant assis toi et dis moi en quoi puis je t’aider exactement »

C‘est amusant de dire ça avec une voix aussi rassurante qu‘un crissement de papier de verre sur un tableau noir.