L'attentat Mirage. Cette bombe qui a prit tant de vie, dont celle de ton cousin, mais qui a fait de trop nombreux blessés... Depuis plusieurs jours, tu dois t'occuper de tous les jeunes de l'école qui défilent, exhibant leurs blessures, alors que tu n'as même pas eu l'occasion d'aller te recueillir sur la tombe de l'héritier des Van Drake... Tu dois t'occuper de tous les blessés, tous les estropiés, et ta rage ne fait que grandir. Tu ne sais pas qui ils sont. Tu ne sais pas ce qu'ils veulent. Mais tu vas les massacrer. Mirage... Ils ne seront plus qu'un mauvais rêve. Un cauchemar disparu. Ils ont osé toucher à ta famille. Et il le paieront de leur vie. Tu l'as juré. Pour toi, mafioso, la famille, c'est sacré. Tenter d'y faire du mal, c'est s'exposer à de violentes représailles. Alors pour eux, tu ne réserves pas la Mort. Tu leur réserve un sort bien pire. Ils souffriront le martyr, des heures, des jours, des mois, et enfin, tu les achèveras, d'un coup de lame, qui s'abattra, tel la hache du bourreau...

Tu serres le poing, tout en marchant rapidement à travers l'infirmerie. Encore et toujours des élèves qui arrivent, certains pour faire examiner leurs blessures, d'autres pour faire enlever leurs bandages... Et toi, avec ta veste d'un blanc immaculé, tu déambules entre eux, allant des uns aux autres, réglant les petits soucis, désinfectant les plaies, faisant les bandages aux plus graves blessés... Et malgré tout ce monde, tout est calme. Cette impression de silence pesant règne dans l'infirmerie... Non, décidément, les étudiants n'ont toujours pas le coeur à la fête. Même si l'incident s'est déroulé il y a plusieurs jours, le choc est toujours présent dans les esprits... Tu soupires tout en défaisant les bandages du dernier élève qui passait. Est-ce enfin fini ? Cela va faire toute une matinée que tu travailles d'arrache pied...

Tu regardes le dernier petit groupe d'élèves quitter l'infirmerie à pas lents, et tu te diriges vers la fenêtre, que tu ouvres en grand, avant de sortir ta boite de cigares et ton briquet. Trente secondes plus tard, te voilà en train de tirer de grands ronds de fumée sur ton cigare, assis sur le rebord de la fenêtre... Jusqu'à être interrompu par l'arrivée d'une autre élève. Surement une urgence. Tu avais bien dit que tu allais prendre ta pause de midi ! Mais bon, tu n'as pas le choix. Tu dois t'occuper de ce cas aussi.

• Qu'est ce qui se passe encore ? Ca pouvait pas attendre deux minutes ?