Alcea Rosea ♣
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 Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN

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Narcissus
Mary J. Cohen
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MessageSujet: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeSam 24 Nov 2012 - 15:16


Nous partirons dans la fumée
mon amour les yeux fermés.

Quand de nos feux, c'est l'extinction
De l'incendie à l'horizon

Il avait tant besoin d'elle,
il la convoquait en se cachant derrière un statut.
Il n'y avait personne qu'elle entra dans sa chambre, n'alluma qu'une lampe de chevet – les rideaux avaient été tirés, par elle ou un de ses colocataires absents – et avança l'air las, déchaussa d'une main ses escarpins qu'elle envoya valdinguer d'un mouvement ample du pied, fit quelques pas rapides en soupirant et en agitant mécaniquement quelques mèches de ses cheveux. Elle déposa son sac à main sur son bureau, y fouilla machinalement avant de se rendre vers la penderie. Elle en sortit un vêtement brusquement, elle ne vérifia même pas sa présence, vraiment, puis elle s'arrêta et respira un coup. Elle était peut-être un peu énervée. Elle se força à sourire un instant au miroir, puis elle se baissa et retira son jean et son t-shirt de la journée, puis arpenta la pièce en lingerie blanche, sa nouvelle tenue à la main, jusqu'à son sac où elle récupéra son téléphone qu'elle consulta brièvement. Puis, après de nombreux passages du coq à l'âne, elle se décida à changer ses vêtements pour un t.shirt du préfet. Pas besoin de son autorisation, il n'avait pas son mot à dire.

Elle se posa devant ce qui avait plus la fonction de coiffeuse que d'espace de travail, et elle leva ses cheveux en un espèce de chignon fouillis et épais. Elle s'attarda sur les boucles légères qu'ils prenaient soudain lorsqu'elle les triturait. Elle soupira et relâcha le tout. De sa main droite, elle ajusta le miroir, tandis que la gauche vaquait encore dans les filaments or. Elle eu une petite moue fatiguée. Il était dix-sept heures, presque personne n'était dans les dortoirs, et Mary-Jane se préparait à aller faire on-ne-sait-quoi on-ne-sait-où, comme à son habitude. Mais ça, vous vous en doutiez peut-être. Alors en profitait pour faire d'une pierre deux coups.

Il y a ces bruits de pas précipités dans le couloir. Il y a le vent qui souffle contre la fenêtre et le claquement de la vitre. Elle est allongée sur le lit, lit qui n'est pas le sien, chambre qui n'est pas la sienne, un bras passé sur ses yeux, la cigarette se consumant entre ses lèvres. Il l'avait convoqué. Alors elle prenait ses aises. Mais elle n'est pas venue pour lui. Elle ne reviendrait jamais pour lui. Elle est venu pour sa bouche et ses joues trop rouges. Elle est venue pour sa voix claire et trop stricte, pour sa silhouette trop grande, pour son épaules trop écartées. Elle est venue pour son vaste front blanc et son odeur de parfum qu’elle déteste tant. Elle est venue pour son corps lacté qui lui rappelle la neige comme une infinité de flocons envolés qui le constituerait. Mais, elle n'est pas venue pour lui et ses responsabilités.

▬ Qu'il se bouge.

Elle tira sur son cylindre de vie. Ouais, qu'il se magne, on ne fait pas attendre Mary. Surtout lorsqu'on la veut dans sa chambre. Elle ricana à cette pensée, imaginant le roux au balai dans l'cul avoir une relation sexuelle. Palpitant.



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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeDim 25 Nov 2012 - 23:53


JESUS MARY JOSEPH
Putain.
Exactement cent vingt-cinq jours et soixante semaines qu'il a quitté le nid familial. Qu'il a quitté cet endroit chaud et chaleureux qui était le sien. Cet endroit où l'autorité maternelle se faisait sentir à chaque recoins de la pièce et surtout où la médiocrité et la bêtise n'avaient pas leurs places entre ces murs. Dans cette immense demeure où il était servit comme un prince et où son éducation était digne de celle d'un véritable noble des temps d'avants. Que dirait sa mère si elle voyait dans quel endroit il s'y trouve actuellement ? Qu'est-ce qu'elle penserait de son fils si elle le voyait orner du signe des préfets et si elle apprenait que cette école était remplie de déchets en tout genre ?
Elle hurlerait, tout simplement.

Alors il ne dit rien. Il ne lui raconte jamais rien lorsqu'il est au téléphone avec elle, juste le stricte nécessaire et ce qui peut la rassurer pour éviter le pire pour elle et son coeur fragile. Des élèves incompétents, des élèves lents, des élèves inutiles et des élèves prétentieux. Bien qu'il soit préfet et lui-même élève, Kean n'avait jamais eu la prétention d'être ce qu'il n'était pas sans le prouver. Il est le meilleur, il l'a prouvé récemment et il commande parfaitement ses pokémons - oubliez le Leviator, juste cinq minutes - pour montrer aux yeux de tous que le talent est donné à la naissance et non aux amis des pokémons.
Rassure-toi, maman.

C'est tout ce qu'il souffla au combiné avant de raccrocher et lâcher un soupir de soulagement juste à la suite. La pression constante de vouloir rendre fière sa génitrice est telle qu'il pourrait presque perdre ses épaules par la suite. Mais l'heure n'était pas au repos, plus les secondes passaient et plus son rendez-vous approchait. Un évènement assez particulier où il doit rencontrer une personne assez particulière après avoir entendu pas mal de choses à son sujet. Des choses et d'autres, des bonnes et des mauvaises, mais surtout des choses dérangeantes.
Trop, dérangeantes.

Alors il se rendit à sa chambre et qu'elle ne fut pas sa surprise d'apercevoir - par l’entrebâillement de la porte - une jeune fille blonde faire comme bon lui semble dans SA chambre. Bien qu'il soit capable d'être très prêteur envers ses camarades Narcissus, il était tout bonnement hors de question qu'il laisse qui ce soit faire ce qu'il/elle souhaitait dans SON lieu qu'il peine a garder intime - en éloignant ceux qui peuvent s'y loger. Raclement de gorge bruyant après que son seul oeil valide eu le temps de voir la belle changer de vêtements et s'installer confortablement sur son matelas.
Quelle peste.
    KEAN ▬ Je ne savais pas qu'une convocation était signe d'hospitalité de nos jours, je devrais peut-être y faire plus attention.
La porte fut fermée et ses bras croisés, fixant l'inconnue de cette pièce d'un air détaché, le tout en ayant les sourcils froncés. La scruter de haut en bas était presque devenue une habitude, néanmoins, cela ne devait pas trop se faire voir, au risque d'être malheureusement vu comme un vulgaire voyeur intéressé par une quelconque proie.
    KEAN ▬ Je ne t'ais pas convoqué pour prendre le thé, mais pour te demander ce que tu es en train de fabriquer.
Enfin, après avoir fait le tour de la pièce pour constater qu'elle avait osé toucher à tout et qu'il ne restait plus grand chose de son rangement, son dos pris appuie contre le mur, devant la fenêtre qu'il ouvrit vite fait et juste en face de la jeune Cohen qui se trouvait sur le lit. Bon dieu qu'elle était provocante et vulgaire, le genre de filles qui méritent clairement d'être vendu au premier venu juste pour s'en débarrasser. Si seulement elle n'était pas à la fois aussi sensuelle qu'une femme à fleur de l'âge.
Que c'était chiant.
    KEAN ▬ Cela fait à présent deux mois que tu es parmi-nous, mais que tu peines à progresser comme il faut. Si tel est ton souhait, je peux t'aider. Si cela nous permet de rester premier.
Toujours agir pour la maison et se montrer fièrement comme il se doit devant autrui. Parler avec aisance et faire preuve d'un peu de suffisance, tout en ôtant de la nonchalance.
C'est cruellement fatiguant.

© css Nine


Dernière édition par Kean S. MacNeil le Mar 27 Nov 2012 - 2:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeLun 26 Nov 2012 - 16:58


MISS
CATASTROPHE



Quand de nos feux, c'est l'extinction
De l'incendie à l'horizon

Il est là. Il est partout.
Ce drôle de sourire. Ses yeux.
Ses yeux bicolores dans lesquels elle aimerait bien se noyer.
Kean MacNeil était un garçon détestable. Elle en avait marre de sa tête de con, de ses cheveux ébouriffés, de ses pokemons ridicules, de ses costumes risibles. Elle ne pouvait plus supporter ses sourires de crétin, ses amis et ses yeux en particulier, elle ne pouvait plus le supporter, elle en avait assez, c’était son dernier retranchement. Tout contre l'oreiller qu’elle était, son cœur entrouvert était submergé. Il y avait une haine latente qu’elle avait conçue pour tout ce qui se rattachait à lui, de ceux qu’il côtoyait aux vêtements qui touchaient sa peau, de la cigarette qui touchait ses lèvres à son nom. Elle détestait tout ce qui n’était pas essentiellement lui, parce que tout cela n’était pas elle. Il aurait fallu qu’elle l’enferme quelque part où il ne pourrait plus exister en dehors, une dimension parallèle où elle ne laisserait respirer que lui et son amour pour elle. Parce qu'il était forcément en amour pour elle. Elle le savait. Elle rejetait tout le reste, tout ce qui faisait qu’il était lui-même, avec autant de force qu’elle en aimait l’essentiel. Mais il fallait qu’elle fasse quelque chose, parce que ça la rongeait de l’intérieur, toute cette douleur consommée qui la consumait et la rendait autre, ou plus que jamais vraie. Mary n’était pas amour ; on vous aura menti. Elle ne respirait que par jalousie.

Elle se remet sur les genoux et se rallonge sur le côté et elle laisse trainer sans le faire exprès son bras sur un vêtement trainant, puis se retourne, se met sur le dos, puis sur le ventre, puis se relève un peu, et se rabaisse, indécise. Elle arrête son manège soudainement. Elle lui sourit. Moins enfantin, plus décidé, un peu sarcastique, néanmoins joueur, un sourire heureux. Heureuse de quoi, on l'ignore. Mais elle sourit quand même. Elle finit sur le ventre, croisant ses jambes nues et susurre déjà :

▬ Mais voyons Kean, tu savais parfaitement qu'en me convoquant ici, je ferais comme chez moi. Ce qui est à toi est à moi.

Et non, le contraire. Elle a un petit rire.
Ce n'est pas vraiment une prière pour attirer son attention. Plutôt une concession. Elle se redresse, mutine, et elle tend la main, passe ses doigts, s'allume une cigarette, qui revient sur ses lèvres. Ses phalanges glissent un instant puis se suspendent, à quelques centimètres de la cigarette.

▬ Prendre le thé... Quelle brillante idée. J'en voudrais un au citron, mais pas celui de la dernière fois.

Mais quelle dernière fois, Mary ? Mary, elle s'invente des vies.
Des millions de scénarios se présentent dès qu’elle y pense, parce qu’on peut toujours recommencer, on peut sauver les meubles même si la maison brûle, donc, Kean avait encore le choix. Elle bat des paupières. Parfois il lui semblerait qu’elle n’a fait que cela, que battre des paupières ce soir là, sourire tout au plus, et qu’en rouvrant les yeux elle s’est retrouvée ici, dans cette chambre, entre le moment et l’éternel, et elle ne sait même pas comment. Comment on en est arrivé là. Il faut que le liquide passe entre ses neurones. Comment en est-on arrivé là ? A-t-on lentement cessé de faire l’amour pour commencer à se faire la guerre ? Mary et ses nombreux amours. Tout s’est-il passé de façon liée, mêlée, n’y a-t-il entre eux que le monde ou ses absences ? Comment en est-on arrivé là. Elle ne peut pas même inventer les réponses.

Mais qu'il était ennuyeux ce Kean.
▬ Non, j'ai seulement la flemme de progresser.

Elle ment, cette petite blonde. Mais elle n'allait pas dire à son cher Kean, Je vais te faire la guerre. Elle exagère, Mary, elle se fout du monde, la princesse. Elle qui n'est jamais à personne qu'au monde entier, elle qui se donne sans rien garder, sans rien avoir même à la base, elle qui prend puis qui s'ennuie, puis qui jette puis qui s'en va, puis qui veut et qui reprend, elle qui se croit si maline et si jolie, elle qui ne veut rien d'autre que tout, tout simplement. Elle, elle en aurait des choses à dire sur la tromperie, les sacrilèges, et les tristes sortilèges des nuits noires. Elle exagère, oh Mary, Mary qui voudrait être la seule pour tous, l'unique, qui voudrait écrire son nom sur les cœurs, le marquer au fer rouge, les garder, Mary qui voudrait être la seule étoile au firmament. La meilleure, la voulu, la rêvée. Si tel est ton souhait, je peux t'aider. Et ca tournait en boucle dans son esprit volatile, dans son esprit pétillant et tordu.

▬ Je savais bien que tu m'avais fait venir parce que tu m'aimes trop, Kean. Je suis gênée par de telles avances !

Elle est riait, fort. Les épaules tremblotantes, la délicieuse bouche grande ouverte et ses cheveux éparses.
Elle le savait.

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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 2:13


JESUS MARY JOSEPH
Ou comment perdre le nord
Mal tombé.
Depuis peu, cette sensation même d'avoir affaire à une bande de jeunes gens un peu plus loufoques les uns que les autres ne faisait que prendre de l'ampleur et au final ; il va se croire dans un asile de fous. Un jeune homme qui croit que les calculs le mèneront à la victoire, une fille aux allures provocantes, une autre qui a osé lui tenir tête et pire encore - et aujourd'hui - une fille qui se comporte comme si que tout lui était dû dès la naissance. Elle venait tout de même de s'installer sur son lit, l'air de rien et de prendre ses aises comme si que cette chambre était la sienne. Mais rien que le fait de piétiner le territoire de MacNeil était signe de provocations pour lui.
On se calme, on se calme.
    MARY ▬ Mais voyons Kean, tu savais parfaitement qu'en me convoquant ici, je ferais comme chez moi. Ce qui est à toi est à moi.
... Non, il n'a pas entendu ça.
Non, ses oreilles refusent d'entendre ça, son subconscient efface immédiatement la dernière partie de sa phrase, le tout en fermant les yeux et en se frottant nerveusement le front en même temps que de serrer les dents. Respirer, respirer. Cette fille était particulièrement douée pour le pousser à bout et elle sait bien qu'un préfet se doit de montrer une image correcte et digne de la maison auquel il appartient. Manque de bol pour Kean, il représente les narcissus. S'il avait été Lychnis, la tâche aurait été plus aisée.
Mais non.
    MARY ▬ Non, j'ai seulement la flemme de progresser.
...
En plus d'être d'une nonchalance à toute épreuve, elle était d'une flemmardise sans nom. Comment ça, flemme de progresser ? Ça veut dire quoi, ça ? Qu'elle veut qu'on lui ramène tout sur un plateau d'argent en plus d'un thé au citron ? Si seulement elle savait que les doigts du jeune homme ressentent l'envie cruelle de s'accaparer la ball de son Arbok pour le faire sortir et la virer illico presto d'ici. Mais non, non. Il ne faut pas céder à ses pulsions, il faut surtout continuer a conserver un calme olympien et attendre le moment fatidique.
Oh oui.
    MARY ▬ Je savais bien que tu m'avais fait venir parce que tu m'aimes trop, Kean. Je suis gênée par de telles avances !
...Elle va bien s'arrêter un moment donné, non ?
Vu comment c'est parti, des neurones vont vites lâcher et un corps va être retrouvé au beau milieu de la forêt. Est-ce qu'elle le faisait exprès ? Si oui, qu'elle cesse immédiatement sa petite comédie, parce que monsieur n'était en aucun cas l'exemple même de la tolérance et encore moins de la condescendance, surtout si le but premier est de mettre à bout sa patience. Mary, Mary. T'es bien jolie, mais t'es tout aussi bien pénible.
Une véritable idylle.

Après un bruyant soupir de sa part, Kean se débarrassa de sa veste et abandonna même l'idée de la virer de son lit avec violence. Se salir les mains n'était pas dans ses habitudes et quand bien même, lâcher prise serait lui donner raison. Elle a beau paraître abrutie, elle ne doit pas être stupide - surtout si elle a réussit avec brio les testes d'entrées à A.R. Installé sur une chaise, bras croisés et sourcils froncés, il se demandait exactement comment est-ce qu'il pourrait faire comprendre à cette fille qu'ici, on est pas à Bisounours Land et surtout - par dessus TOUT - il ne lui montrera un quelconque signe d'affection, aussi petit qu'il puisse être.
Jamais.
    KEAN ▬ Ahem. T'es mignonne, mais as-tu au moins compris l'importance de la chose ?
Mettons de côté le fait qu'il songe déjà l'étrangler et à jeter sa carcasse dans la nature, juste pour que les rapaces s'en donne à coeur joie. Elle n'était pas méchante, après tout. Juste réellement déstabilisante. parce que ça, pour être perturbé, il l'est totalement, sans l'ombre d'un doute. Peut-être la surprise d'être tombé sur un véritable phénomène et ça, pour la première fois de sa vie.
    KEAN ▬ Mon but premier à moi est de mener les Narcissus à la gloire, la victoire et aux meilleurs scores. Et tu fais partie de la famille, donc je me dois de m'occuper de toi, comme il se doit.
Tant pis si elle prend ça de travers. Tout ce que Kean souhaite est que les narcissus soit reconnu comme étant les vraies élites de cette école. Juste de devoir écraser à plate couture les autres maisons avec l'aura cuisante et puissante qu'il envisage pour les membres de sa maison. Par conséquent, la violenter ou même être vulgaire envers elle n'était réellement pas une solution. Garder son calme et faire preuve de noblesse, là était toute l'éducation que lui a offert sa mère. Quoi qu'il arrive, tu dois garder l'âme noble, mon fils.
Soit supérieur à ton père, Scotty.
    KEAN ▬ S'il faut t'aimer pour ça... Eh bien je t'aimerais si je vois que tu es la meilleure.
En cet instant précis, il ne le savait pas pourquoi, mais il avait la sensation d'avoir dit une énorme connerie, qui allait engendrer une énorme boulette.
Eh merde.

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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 19:02




N'oublie pas ton sourire
Si tu sors ce soir


Quand de nos feux, c'est l'extinction
De l'incendie à l'horizon


Elle était maintenant assise sur le bord du lit, les cheveux dénoués, dévêtue. Elle fixait un point indéfini, un peu à la droite de ses pieds, l'air songeuse. Elle fredonnait doucement, sans mélodie et sans grâce. Elle ne le regardait pas.

▬ T'es mignonne, mais as-tu au moins compris l'importance de la chose ?

Mary. Un Ma comme une bouche entrouverte et un ry comme son œil hébété. Mary. Claquement de langue. À force, on la connaissait. On aurait pu dessiner les yeux fermés la forme de sa nuque, prévoir précisément ce qu'elle allait dire ou faire. Mary était une fille terriblement prévisible en théorie. Comme si l'allure folle de sa course, ses airs de sauvageonne ne l'avaient pas impressionné. Non, de tout les gens — et ils étaient nombreux — que Mary avait connus, il était le seul à pouvoir prétendre la connaître, à avoir percé le mystère qui n'en était pas un. En vérité, il était surtout à s'y être essayé.

▬ Je ne suis pas mignonne, mais magnifique. Extraordinaire. Sinon, je sais parfaitement que le thé est d'une grande importance, le thé, c'est seulement de l'eau et un sachet de thé.

Elle avait levé la tête, avec cet air si bien établi, quel curieux mélange de surprise, de joie et d'empressement, un étonnement léger, un bonheur à peine esquissé. Ses yeux étaient curieux, attentifs et rieurs. « Oui », avait-elle ajouté, comme si elle attendait la réponse le plus vite possible, comme si elle était suspendue à chacun de ses mots. Il n'hurlait pas encore. Elle haussa les sourcils, l'air contrit, avec une petite moue ironique, juste ce qu'il fallait pour ne pas être vexante. On les connaissait, toutes ces petites mimiques, on les reconnaissait, ses airs affectés, ses moindres mensonges du quotidien. Il en avait soupé, à la longue.

▬ ... Tu fais partie de la famille, donc je me dois de m'occuper de toi, comme il se doit.
Et ca résonnait dans l'esprit de Mary. Ca brillait, ca dansait dans son esprit tout sourire. Ca brillait fort, ca brûlait.

▬ Mais je t'en prie, Kean, occupe-toi de moi.

C'est essoufflé, à peine prononcé, ce nom qui s’évanouit dans l'air. Cette parole envoyée par terre, un peu pour faire mal, un peu pour faire beau. Elle rit. Elle secoue la tête, et comme un pas de danse, elle se rallonge sur le lit, et contre celui ci se lover comme un chat, elle repose sa tête sur l'oreiller, elle serre son corps fin et chaud sur le draps, ses mains s’accrochent au revers de ce drap, elle attache avec ferveur tout ce qui peut le retenir, elle frissonne une dernière fois, et quand le ciel tombe vers le sol au bord de la nuit, elle cherche les yeux fermés un morceau de lui. Elle n’a jamais eu besoin que de ça.

▬ Je suis déjà la meilleure, et tu m'aimes déjà. Mais, qui a dit que je ne voulais pas être la meilleure ? J'ai seulement dit avoir la flemme.

Mary se rapprochait plus d'une sale salope qu'une fille charmante et bien polie, cette attitude polie et affinée qu'elle pavanait devant les autres, ce masque qu'elle ne laissait que rarement tomber à terre. Elle ressemblait à une comédienne sans cesse en train de jouer une pièce, abordant différentes facettes. Une belle actrice, en soit, bonne en classe, elle incarnait le rôle du fille parfaite aux yeux des parents. Non, l'odeur de la cigarette ne parvenait jamais aux narines, sa moyenne ne chutait jamais et elle ne provoquait aucun conflit en plus de débarrasser la table sans faire de chichis.

▬ Allez Mr MacNeil, votre femme fait appelle à vous.
Plus la conversation, plus le rire de Mary se faisait plus fort. Elle s'amusait de Mr le préfet.


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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 20:03


JESUS MARY JOSEPH
Ou comment perdre le nord
Y'avait pas à dire.
Cette fille était l'archétype digne d'une véritable narcissus. Fière et confiante. Pleine d'assurance et provocante. Ca lui changeait de pas mal de stéréotypes, à vrai dire. C'était toujours agréable de rencontrer un peu d'originalité au sein de cette établissement dont le trois quarts se ressemblent toutes, plus ou moins et où aucune perle rare ne semble montrer le bout de son nez. Une petite étincelle, peut-être, mais ça s'étouffe vite, ces choses-là. Alors on ne doit pas trop compter là-dessus si on souhaite trouver un divertissement digne de ce nom. Ou une rencontre réellement intéressante.
Et pas ennuyante.
    MARY ▬ Mais je t'en prie, Kean, occupe-toi de moi.
Sauf que là, le taux de provocation venait subitement de monter d'un cran. Voir cette jeune femme se pavaner dans son propre lit, il ne sait pas s'il doit la dégager ou bien la laisser ici. Car l'affronter pendant une heure semble ne pas être une tâche aisée. Encore une fois, il ne veut pas savoir d'où elle sort, juste si oui ou non mademoiselle est décidée à s'améliorer comme il se doit ou s'il doit prendre rendez-vois avec l'administration pour la faire dégage de là. Mais ça semble mal partit.
Très, mal partit.
    MARY ▬ Je suis déjà la meilleure, et tu m'aimes déjà. Mais, qui a dit que je ne voulais pas être la meilleure ? J'ai seulement dit avoir la flemme.
Non seulement elle jouait avec les nuances, mais en plus de ça elle continue de se valoriser alors qu'elle venait à peine d'arriver. Alors oui, il s'agit là d'un cas sensible, extrêmement sensible. Son air détaché et complètement ailleurs pouvait l'apparenter à une Lychnis, mais le fait qu'elle se donne une haute estime et qu'elle dégage une assurance fort attrayant font d'elle une véritable Narci. Conclusion ; il ne sait définitivement pas quoi faire de Mary Jane Cohen.
Quelle plaie.
    MARY ▬ Allez Mr MacNeil, votre femme fait appelle à vous.
...
Ce que ça l'amuse, en plus de ça. S'énerver ? Cela fait environs plus de dix minutes qu'il se retient de s'énerver. S'il est capable d'ignorer les erreurs de la nature, il est tout à fait capable de gérer ses pulsions meurtrières et s'abstenir d'étrangler cette saloperie qui semble trouver son lit bien confortable. Enfin, s'emporter serait montrer à quelle point son manque patience était grand, en clair ; révéler une faiblesse et ça, il n'en était pas question, surtout face à une presque étrangère.
Presque.

Son ton et sa façon d'être faisait d'elle quelqu'un d'agréable à regarder, mais pas agréable à écouter. Son petit sourire, ses gestes, sa tenue... Tout chez elle n'était que provocation et incitation. Installé sur sa chaise, bras et jambes croisés, se contentant simplement de fixer cette jeune femme avec un regard à la fois intéressé et tout aussi détaché que le sien. Que de contradictions qui se dégageaient de cette pièce, en cet instant précis et surtout ; face à elle. Non pas qu'elle puisse nourrir un quelconque intérêt. Mais comment est-ce qu'une fille qui s'estime autant peut s'autoriser à stagner au même niveau ?
Ça ne colle pas.
    KEAN ▬ Aussi splendide, magnifique, extraordinaire, charmante que tu puisses être, je te demanderais d'arrêter de me prendre pour un jouet.
Non, il n'allait pas s'énerver. Et non, il n'allait pas répondre son invitation. Lui donner même un semblant de victoire, que ce soit par le ton de sa voix ou bien la ponctuation de ses phrases. Avec ce genre de personnes, on a toujours peur de faire un pas de travers, ou même dire un truc qui peut avoir plusieurs significations à la fois. Avec l'exemple qu'elle venait de faire et le tout avec une seule phrase ; hors de question de la revoir jubiler parce qu'elle a compris un truc de travers.
    KEAN ▬ En t'invitant ici, j'ai tout simplement voulu savoir si oui ou non, tu es capable de te débrouiller seule pour progresser. Il semblerait que oui.
Même si actuellement, elle était plus en mode flemmardise qu'autre chose, c'est peut-être qu'une passade. Une simple passade qu'elle avait besoin de faire pour mieux décoller. M'fin, Miss Cohen n'était pas la seule à être capable de déformer les choses pour en faire des avantages. Si MacNeil est actuellement préfet, ce n'est pas pour rien, mais l'envie de se valoriser n'y est pas, alors autant rester humble et modeste.
    KEAN ▬ Donc, même si l'envie de forniquer avec toi est bien là, je n'ais pas été éduqué comme un chien moi et je resterais correct, peu importe ce que tu feras.
Rien que sa voix qui s'accentua bien sur le MOI prouvait bien qu'une pensée fut vite dédiée à quelqu'un de son entourage. Une personne qu'il souhaite particulièrement effacer de son existence et si cela était possible, d'un coup de baguette de magique. D'ailleurs, rien que pour ça, sa tête fit un mouvement brusque pour se craquer la nuque. Qu'est-ce que la nervosité pouvait le rendre tremblotant, s'en était stressant.
    KEAN ▬ Merci de m'avoir consacré un peu de ton temps, mais tu peux retourner voguer à tes occupations.
À présent debout, tenant la porte et gardant celle-ci légèrement ouverte, invitant donc la jeune femme à s'en aller. Mais étrangement, quelque chose lui siffle à l'oreille que cela n'allait pas être chose facile, de la virer de son lit.

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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 23:41



Les pouvoirs et les vents
Qui me poussent et m'attirent
N'ai pas peur
Quelque soit le combat


L’adolescente tira sa cigarette, et lâcha un volute de fumée. Elle jeta un regard en coin vers le mégot brûlant, blotti entre ses doigts. Ça y est elle était finie, morte, celle-là encore. C’était au moins la troisième ce soir ; la troisième qu’elle venait de consommer, comme ça, en communion avec la nuit, devant la lune, cette sale borgne, qui semblait l’observer de son gros œil nacré. Elle ne pouvait pas regarder ailleurs la salope ? Mary se pencha cambrant son corps sur le drap maintenant défait, et regarda d‘un air vague Kean. Elle ferma les yeux, grisée par le comportement soudainement moins amusant de monsieur; qui prenait sa revanche par un glacial baiser. Avec grâce, Mary tendit la main, salua le vide, puis elle ouvrit ses doigts, et lâcha le mégot calciné. La blonde devina le cadavre fumant de sa cigarette s’écraser dans un souffle près de ses semblables, échouées là quelques minutes plus tôt, sur le sol de cette chambre. Elle eut un sourire caustique. Elle aimait balancer ses clopes après usage, comme elle le faisait avec les garçons, les filles, les vieux, et les autres. C’était grisant. Juste… géant.

▬ Mais tu es mon jouet préféré.

Sans doute pas. Et sans doute pas le seul.
Mary éclata d'un rire amusé. Il fut un temps où il aurait considéré cette remarque comme une insulte dégradante ; une atteinte à son rang. Plus aujourd'hui. Elle eut un drôle sourire ; un sourire en coin, imperceptible, presque charmant. Il était aujourd'hui habitué, Kean, à recevoir les douces paroles de Mary.

▬ Tu me jetes alors que tu me dois toujours une tasse de thé ? Et puis, je ne peux pas sortir dans cette tenue. Ramasse-moi mes vêtements, et je m'en irais.

Mary était purement charnelle. Beaucoup trop pour appréhender ne serait-ce qu'un infime pourcentage du plaisir qu'il tirait du jeu auquel elle participait inconsciemment. Abandonnant sa quête vaine, elle détendit ses sourcils froncés et souffla Kean. C'était un gros soupir. C'était une fatigue, une frustration, une montagne dont elle réalisait progressivement qu'elle ne parviendrait jamais à la faire bouger. Pas de la façon dont elle s'y prenait. C'était un combat stratégique pour un esprit exténué qu'elle était bien trop habituée à faire taire. Des dizaines de questions qu'elle se refusait à poser par orgueil, par stupidité. Elle s'étendit sur le pan de draps qu'il n'occupait pas encore, lascive au possible, les yeux perdus au plafond. Putain de merde. Avant de se mouver jusqu'à lui, jusqu'à la sortie.

Elle était près. Beaucoup trop près. Elle pouvait sentir le souffle chaud, un peu saccadé, sur son front. Son nez effleura une joue. Alors ses doigts trouvèrent la peau de Kean. Elle laissa sa main serpenter sur la courbe d'une pommette. Elle rencontra le bicolore de ses grands yeux ; Elle remarqua que le soir avait fait muter l'azur de ses iris au bleu marine. Elle aimait bien cette couleur aussi. Son regard tomba sur ses lèvres, alors sans vraiment y penser elle glissa le bout de son index sur la pulpe fine et rosée de la bouche. Ses yeux brillèrent un peu, comme dans un éclair de désir mal contenu. Elle attrapa la main accrochée au baillant de la porte, entremêla leurs doigts et décrocha une à une les longues phalanges hâlées. Et sans une explication, ses bras, les enroula autour de sa nuque. À regret, son index quitta ses lèvres humides. Soudain, elle tenta de son frêle corps de le plaquer contre ladite porte. Elle se rapprocha encore, frémissante et posa sa bouche sur sa clavicule. Doucement, elle lâcha une pluie de baisers sur la peau chaude jusqu'à trouver la pointe de son menton.

▬ Mr mon époux qui me met à la porte…

Sans rien ajouter, elle lui renvoya la balle. Sa voix n'était plus qu'un souffle rauque sur sa bouche. Elle échangea encore un regard brûlant. Une main de Mary grimpa sur une hanche, s'infiltra sous ses vêtements. Mary devait sentir son sourire sur sa peau. Alors elle franchit la distance et attrapa ses lèvres. Elle balança sa tête en arrière et son rire de pétasse s’éleva doucement dans les airs avant de se détacher de lui, les mèches éparses et blondes volants.

▬ Plutôt facile à conquérir, n'est ce pas, susurra-t-elle.


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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeMer 28 Nov 2012 - 5:13


JESUS MARY JOSEPH
Ou comment perdre le nord
Doux Jésus.
De toute sa vie de jeune élève modèle et de garçon parfait, jamais Ô grand jamais sa mère ne l'avait préparé sur un tel terrain et encore moins averti qu'une telle chose pouvait exister dans la vie réelle. Avouez au moins que ce genre de choses, vous le rêvez dans vos fantasmes, dans vos souhaits les plus reculés - ou alors, vous êtes vraiment chastes et c'est inquiétant - mais dans tous les cas, Macneil ne s'est pas imaginé affronter une telle énergumène. Des crétins qui le prenaient de haut, oui. Des gens qui lui manquaient de respect, oui. Mais une fille qui s'amuse a décortiquer ses mots, à les retourner contre lui dans le but de le mettre mal à l'aise.
Non.
    MARY ▬ Mais tu es mon jouet préféré.
Encore heureux qu'il n'était pas à côté d'elle, sinon un coup serait vite partit suite à cette déclaration soudainement avouée. L'envie même de lui bondir dessus pour la tuer via strangulation n'était pas passé loin, mais encore une fois - et on se répète - ce n'était pas le but recherché de cet entretient. Elle peut être provocante, agaçante, chiante, désespérante et Ô combien énervante, Kean n'allait pas foutre en l'air quatorze ans d'éducations pour ses beaux yeux bleus.
Putains d'yeux.
    MARY ▬ Tu me jetes alors que tu me dois toujours une tasse de thé ? Et puis, je ne peux pas sortir dans cette tenue. Ramasse-moi mes vêtements, et je m'en irais.
Bien sûr qu'il allait le faire, si c'était la seule condition pour qu'elle s'en aille. D'ailleurs, il était partit pour le faire, si seulement mademoiselle ne l'avait pas pris de cours pour ensuite se ramener subitement face à sa personne. Qu'est-ce qu'elle voulait ? D'aussi près, qui plus est. Le regard interrogateur du préfet avait bel et bien une raison d'exister actuellement pour la simple raison que cette fille était plus qu'une énigme vivante ; c'était un mystère ambulant. Il y a même pas quelques secondes de ça, elle s'amusait à le foutre à bout et là.
Elle va loin.

Mais le pire dans tout ça, c'est qu'il n'ose même pas la rejeter et encore moins la lancer sur le lit pour plus qu'elle s'approche de lui. Appuyé contre la porte, bloqué contre celle-ci, tout s'enchaînait tellement qu'il avait l'impression d'avoir perdu le cap de tout ça. Pourquoi était-elle là, déjà ? Il ne s'en souvenait même plus, à se demander pourquoi. À cause de la tentatrice qui se serrait contre lui ? Ou bien à cause de ce corps abusivement bien formé qui se coltine contre le sien et qui lui offre une sensation qu'il n'a jamais eu l'audace de connaître jusque là. Son coeur s'emballe et son souffle se saccade. Autant dire qu'il manque cruellement de self-contrôle face à une situation qu'il n'a jamais envisagé auparavant.
Fait chier.
    MARY ▬ Mr mon époux qui me met à la porte…
...
Bon sang de bois, non.
Son souffle se coupa soudainement suite à un geste pas du tout calculé jusqu'à présent. Réaction typiquement naturelle face à la dépravation réincarnée, réincarnation qu'il avait juste là, non loin de lui. Et c'était sans doute ça, le plus perturbant. Accroche-toi, bonhomme, il n'allait pas succomber de la sorte et s'humilier de la sorte face à une totale étrangère. Mais merde, bordel, il faut qu'il se reprenne ! Que dirait sa mère si elle le voyait dans une telle position de faiblesse ? Est-ce la même position dans laquelle s'est trouvé son père pour ensuite copuler avec une traînée et mettre au monde un être non-désiré ?

Là, plus que jamais, il désirait que tout s'arrête et qu'elle s'en aille. Qu'elle aille loin avec ses tentatives de séductions, avec son charme à la con et son sourire révoltant. Qu'elle cesse de tourner autour du pot et qu'elle y aille cash au lieu de le faire mariner de la sorte et le tenir par la queue comme elle sait si bien le faire, visiblement. En plus d'être l'exemple même de la désinvolture, elle était le genre de personnes qui ne pourraient jamais remonter dans l'estime du jeune préfet. Lui faire ressentir autant de dégoûts et ça, en un temps record, c'était proche du miracle - ou pas. Même Clive n'était pas arrivé jusque-là.
    KEAN ▬ Casse-toi.
Non, sa voix n'exprimait pas de la colère, juste un ton autoritaire et sec. Un ton qui s'associait à merveille avec ses gestes. Récupérant rapidement les vêtements jetés à l'arrache de la jeune femme, de cette saloperie ambulante qui polluait actuellement sa chambre pour ensuite les lui rendre et attendre qu'elle s'habille avant de la laisser s'en aller. D'ailleurs, pour éviter de lui donner une raison de rester, il se retourna, cachant sa honte du mieux qu'il peut. Dos à elle, il ne pouvait plus rien voir, juste espérer qu'elle soit sage, pour cette fois.
    KEAN ▬ Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux, mais ne t'approche plus jamais de ma chambre et encore moins de ma propre personne. Habille-toi et va-t-en.
Chasse, chasse et chasse celle qui a osé te faire sentir homme ne serait-ce que quelques secondes. Chasse celle qui a osé te montrer la facette qui se rapprochait le plus de géniteur que tu hais tant. C'est tout ce que tu peux faire, de toute façon. La brutaliser te conduirait à t'expliquer pour ce geste et il est hors de question de raconter tout ce qui venait de se passer. Un véritable tourment pour son image et sa popularité.
    KEAN ▬ Dépêche-toi et n'en profite surtout pas parce que je ne vois rien.
Ô rage, Ô colère, Ô haine. Néanmoins, un problème persiste a laisser cette belle créature loger tes appartements, cher MacNeil ; tu es appuyé contre la porte, la gardant ainsi fermé. Mais jetons la faute sur l'impulsivité de l'instant et sur le fait que tu tentes de canaliser tes pulsions sexuelles, tes premières, qui plus est.
Quelle journée de merde.

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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeMer 28 Nov 2012 - 23:07


Quand tu fais brûler l’oxygène
Quand tu fais du bien dans la veine

WHEN THE HEAT STARTS GROWING HORNS
SHE'S THUNDERSTORMS.


La victoire au bout des doigts..
Mary avait toujours sût qu’elle était au-dessus des autres. Pour elle, c’était l’évidence même. Gâtée pourrie depuis sa première bouffée d‘air, l‘adolescente avait toujours eu ce qu‘elle désirait quand elle l'exigeait. Gosse de riche, élevée aux mœurs malsaines, la demoiselle avait connu les bas fonds de la vie adulte avant même de la vivre. Mary avait grandi dans les pires immondices qu’un couple divorcé puisse connaître. De son enfance, Mary avait tiré un égocentrisme peu commun, le goût de l'argent, et s'était follement éprise d'elle-même et de sa sublime perfection. Egoïste jusqu’à la moelle, l'anglaise n’avait jamais réellement appréciée quelqu’un. Jamais. Pas même ses parents (du moins le certifiait-elle) envers qui elle voua des mois durant une rancœur féroce, qui s’atténua en rancune moqueuse avec le temps.

▬ Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux, mais ne t'approche plus jamais de ma chambre et encore moins de ma propre personne. Habille-toi et va-t-en.

Mary ne prit pas la peine d'enregistrer la suite. Elle le regardait sans mot dire, tirant sur sa cigarette et haussait par moment un sourcil entendu. Elle tournait la tête vers lui à l'occasion et se demandait si il était comme ça avec tout le monde, si il se perdait ainsi dans des flots de paroles avec la première dévergondée qui croisait sa route. Elle espérait que non. Cet embarras un peu gauche devait lui être exclusif. Ce MacNeil-là, tout embourbé dans sa gêne était à elle. C'était si divertissant de le voir perdre ses moyens ; elle aurait juré que le contrôle de l'adolescent s'enlisait un peu plus à chaque regard trop appuyé qu'elle lui offrait. Il y avait alors un instant de battement, un coup dans le vide, une seconde qui se fige, puis tout recommençait. Il recouvrait son self-control et son entrain, comme si il refusait de lui laisser gagner du terrain. C'est ça qu'elle aimait bien chez Kean aussi. Ce petit côté décadent, ce joli culot, et l'audace qui se dessinait en relief sous l'ourlet de ses mots. Les déliés de leurs corps n'avaient plus de secret l'un pour l'autre, et pourtant c'était une éternelle reconquête. Tout était à refaire. Il ne s'avouait jamais vaincu. Il n'était jamais complètement sien. Elle l'admirait pour ça. Chaque jour, retrouver Kean, s'était repartir en chasse. Le conquérir avant de recommencer.

Mary écoutait d'une oreille distraite la tirade décousue. Kean avait souvent une sorte d'anarchie dans les mots, il semblait que les phrases sortaient de sa bouche comme des ordures d'un égout, selon leur envie. Elle le contemplait tandis qu'il vomissait son incontinence verbale sur le doux silence des dortoirs. Puis enfin, la jolie cacophonie s'estompa. Elle le regarda furtivement, hilare, et un petit rire lui échappa. Elle n'était pas la plus belle fille qu'il ait connu, mais elle avait un petit truc que les autres n'avaient pas, il n'arriverait jamais à trouver quoi. Elle avait quelque chose Mary, un petit rien qu'on aimait bien.

▬ Je ne peux pas partir, mon chéri, nous n'avons pas terminé de discuter. Et puis, je t'ai demandé de m'habiller, et surtout ne parle pas comme ceci à ta femme.

Il se tournait déjà, maintenant dos à son bourreau. Elle avait susurré ces quelques mots, en appuyant tout particulièrement sur le dernier, l’œil brillant, avant de d'aspirer une dernière bouffée du brun blotti entre ses doigts. Elle s'esclaffa doucement. Elle n'allait pas le moins du monde se rhabiller, pas tant qu'il ne le fasse lui même. Ou qu'elle ne gagne, évidemment. Elle leva le bras vers son visage, parant d'avance l'affreux courroux qui allait s'abattre sur lui. Kean détestait les petits noms énamourés dont elle l'affublait, et elle adorait les faire rouler sur sa langue pour le simple plaisir d’assister à la métamorphose de cet adorable minois en moue guerrier.
Puis un moment passa. Elle se rapprocha à nouveau de lui, glissant ses bras autour de la nuque de Kean, pressant sa poitrine contre lui. Taquine, elle jouait de ses réactions. C'est pourquoi, bien vite un souffle chaud embrassa la nuque de ce dernier.

▬ Pourquoi cet air si sérieux, monsieur McNeil ? Froncer les sourcils ne vous fera que rider plus rapidement.

Un demi sourire aux lèvres.
Au fond, elle ne faisait s'amuser. Avec un soupçon de franchise. Pourquoi elle se tenait là, à demie nue et contre son détestable préfet. Pourquoi ses lèvres vinrent se poser sur la joue du roux.



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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeJeu 29 Nov 2012 - 3:32


JESUS MARY JOSEPH
Ou comment perdre le nord
Bordel de merde.
Penser à autre chose, penser à autre chose. Il ne pouvait pas abdiquer aussi facilement, il ne pouvait laisser ces pulsions le dominer promptement. Non, il doit - devoir, obligation - maintenir le cap et le contrôle de la situation et ça, même si ça peut le dépasser, même si c'est jouer sur un terrain inconnu. Lui qui a toujours été tactique et stratégique, calculateur et manipulateur, il se refusait de s'aventurer là où il n'avait jamais mis les pieds et où il ne connaissait rien. Mais toute cette histoire a fait qu'il ne pouvait pas laisser cette fille s'en tirer comme ça et surtout en piétinant aussi gratuitement sa fierté.
Ja-mais.
    MARY ▬ Je ne peux pas partir, mon chéri, nous n'avons pas terminé de discuter. Et puis, je t'ai demandé de m'habiller, et surtout ne parle pas comme ceci à ta femme.
...
Elle s'y croyait vraiment dans son rôle ou bien ? Déjà, est-ce que c'était un rôle ? Est-ce qu'elle savait ce qu'elle disait ou bien balançait-elle ces phrases comme ça, à la va-vite, sans prendre conscience des répercussions que ceux-ci pouvaient avoir dans la situation actuelle ? Et pire encore, c'est qu'il n'allait pas rétorquer sous peine de s'épuiser face à un ouragan féminin, dévastateur et encombrant ; Mary Jane Cohen.
Quelle merde.

Mais au moins, voyons la chose sous un autre angle. Cette fille lui fait connaître une nouvelle difficulté, un nouvel obstacle qu'il se doit de franchir afin de ne pas fauter comme son père avant lui. Engendrer un bâtard ; très peu pour lui. Sans doute est-ce la volonté d'une entité supérieur pour voir si oui ou non, Kean MacNeil est capable de s'élever plus haut que ça ou doit-il simplement rester au même étage que le reste et s'autoriser seulement à rêver d'aller plus loin encore. Là où nul n'est jamais allé. Atteindre un niveau supérieur, intéressant et renouvelant. Mais malheureusement ;
Il reste un homme.
    MARY ▬ Pourquoi cet air si sérieux, monsieur McNeil ? Froncer les sourcils ne vous fera que rider plus rapidement.
Alors oui, la présence de cette femme le chamboulait au plus haut point, rien que par sa présence derrière son dos et ses formes contre ce dernier. Il pouvait tout sentir et vite vaciller, mais juste sa poigne sur la poignée de porte se renferme pour ne pas tiquer ou même réagir à son baiser. Bon dieu, si seulement il n'était pas dans cette position de faiblesse, il l'aurait vite dégagé. Cependant, le fait qu'elle soit dévêtue au point qu'on pourrait croire qu'elle s'offre à lui était un désavantage bien gênant ; s'il la jette ainsi, les gens vont se poser des questions. Mais elle semble s'en amuser, par conséquent, autant rendre cela amusant.
Voir plus encore.
    KEAN ▬ Ma femme hein... Que dirais-tu de passer la nuit ici ?
L'orgueil est le premier de la liste de sept foutus péchés et ce n'est pas pour rien. Juste par orgueil, Kean ne cédera pas. Il ne s'abaissera pas à passer pour un violeur et encore moins pour une bonne à tout faire qui doit habiller mademoiselle tel un servant le ferait avec sa maîtresse. Même si cela signifie passer une nuit horrible et dans laquelle il risque de ne pas fermer l'oeil pour veiller à ce qu'elle ne fasse pas de bêtises, hors de question de lâcher prise. Il préférait largement mourir.
Largement.
    KEAN ▬ Tu sembles ne pas vouloir t'en aller et la fatigue a l'air de t'empêcher de te rhabiller. Dans ce cas, passe la nuit ici, avec ton mari, chérie.
Etant à présent face à elle, dos contre la porte et le regard bien enjôleur face à sa proposition. Sans doute est-elle occupée, sans doute avait-elle des choses prévues. Mais juste par évidence ; elle allait être dans l'obligation de partir, surtout si elle sait qu'elle risque de se lasser de ce petit jeu, de vouloir jouer à autre chose, mais pas avec lui, MacNeil peut la rejeter aussi sec si jamais elle osait frôler un cap interdit. Et juste pour s'enfoncer d'avantage, son orgueil lui dicta ceci :
    KEAN ▬ Mais je te préviens, je suis interdit à la fornication jusqu'au mariage ~
Dévoilant alors le pendentif en forme de croix que lui a offert sa mère avant son départ, espérant que ce dernier soit une protection supplémentaire contre cette garce remplie de vices et notamment de luxure - au vue de sa tenue -. Ce que Mary ne sait pas, c'est si Kean était pratiquant ou simplement croyant. Mais ça, elle risque de le découvrir bien vite.
Tout dépend de la suite.

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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeVen 30 Nov 2012 - 19:36


Parce qu’elle elle dit jamais je t’aime
sans équivoque aucune

WHEN THE HEAT STARTS GROWING HORNS
SHE'S THUNDERSTORMS.


C'est qu'il sort les griffes.
Mary le toise, le sourire aux lèvres. Ca l'amusait. Ca l'amusait à en rire. Il était drôle, ce roux, malgré son air coincé, malgré son rôle de préfet, elle le trouvait toujours aussi tordant. Jouons comme chien et chat. Mary avait la main, c'était toujours Mary qui avait la main. Et de ses mains, elle dégrafa son soutien-gorge fixant Kean, sans gêne. Elle retira le vêtement, allant une dernière fois contre lui, lui embrassant ses lèvres puis le creux de son oreille.

▬ Toujours vierge, mon chaton ? Tu manques cruellement d'originalité.

Elle était comme une tumeur qui n'a jamais disparue. On ne la voit pas, mais on sait qu'elle est là et qu'elle s'accroche. Elle est insupportable et noire, et elle ronge petit à petit, elle s'agrippe à votre peau et vous êtes contaminé. Mary est une tumeur qui vous bouffe le cœur et le donne en chair à pâtée aux élèves. Elle contient du poison mais tant mieux si tout le monde souffre autour d'elle. Kean aurait pu garder son côté je m'en foutiste, il aurait pu tout simplement faire comme d'habitude, l'ignorer.

▬ Mais en tout bon croyant, tu te refuseras à l'adultère, c'est toujours bon à savoir.

Elle rit doucement en se dirigeant vers le lit, retirant par la suite ses derniers vêtements. Nue. Mary, elle était drôle. Mary, elle jouait doucement avec sa proie. Tu te coinces tout seul, Kean.

▬ Donc, tu es promis à Mary Jane Cohen, c'est plutôt flatteur non ? Autant te dire qu'il est inutile d'attendre le mariage. Après tout, tu m'as choisi. Ahah

Mary décidait elle même de ce qu'elle voulait entendre et comprendre. Mary elle s'allongea sur le lit, la gêne ne faisait pas parti de son vocabulaire. Les mèches d'une chevelure blonde s'étendent sur les draps froissés d'un blanc impeccable donnant une impression d'étoiles devenu fils, parfait contraste avec la bouille mi-séduisante mi-endormie aux airs innocents de celle qui fût le temps d'une nuit la Belle aux bois dormants et le deviendra lorsque son corps hurlera fatigue et s'écroulera sur le lit. Ainsi, une carcasse y gît dessus. En l'observant, ce n'est qu'un triste reflet de d'une jeunesse baignée dans l'abus des fêtes, dans le viseur des industriels, au cerveau lavé et refait par les teen box office sans profondeur d'Hollywood. Et son être dira que c'est des conneries, ces films, comme la plupart des gens sensés le disent. Rien que son attitude inspire à la débauche, à venir se perdre dans son univers empli de vomi et de mégots de cigarette ou toncar, ce que l'helvétique gère avec sérieux, comme si un horaire pour savoir quand se permettre d'être Dieu sait quoi était placardé dans sa tête, mais ses paroles ne vous y incite pas, même si dans sa profonde pensée ça ne l'intéresse pas. Et au pire, Mary dira juste que c'est con et sourira. Elle se replace sur le ventre, tenant sa tête au creux de sa main.

▬ Tu ne viens pas ?

Oui, tu ne viens pas, Kean ? Approche-toi un peu plus, que le loup puisse te manger. C'est fou ce que c'est quelqu'un de bien, Mary, c'est fou ce qu'elle peut réussir à vous fasciner dans sa quasi fascination pour vous, mais ce n'est pas de la manipulation ni de l'hypocrisie, c'est le stratagème de ne pas avoir à parler de soi, de développer sur ce que l'on est, mais vous finissez par la connaître, par savoir qui est celle qui répond à cette interrogation au fond de vous, sans cerner vraiment la nature du phénomène. Et Mary avec son attitude sans-gêne, Mary et ses mots vulgaires sortant de sa jolie bouche, Mary avec son air défoncé, Mary avec son air d'enfant, Mary tout court.



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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeSam 1 Déc 2012 - 0:54


JESUS MARY JOSEPH
Ou comment perdre le nord
Mais quelle femme.
Mais pendant que la miss souriait et montrait Ô combien c'était une mauvaise idée toute cette mise en scène ; Kean envisageait le pire venant d'elle. Qu'est-ce qu'elle va faire ? Partir et ne plus revenir ? Non, ça aurait été trop beau et elle ne semblait pas être l'une de ces femmes qui abandonnent aussi aisément. Alors oui, Mary souriait, mais pourquoi est-ce qu'elle souriait ? C'était là, la chose la plus déstabilisante dans ce court instant qu'il partageait avec elle. Pitié, faite qu'elle n'est pas de plan en tête.
Pitié.
    MARY ▬ Toujours vierge, mon chaton ? Tu manques cruellement d'originalité.[/i]
Un léger grognement s'échappa de ses lèvres. Ce n'est pas comme si que c'était une honte de garder une part de pureté dans ce monde de fous. Comme on dit ; si une sucette s'est retrouvé dans cinquante bouche ; elle est dégueulasse à souhait, avec toutes les salives accumulées. Or, lorsqu'on est premier a déballer la sucette et à la goûter, on est bien content. Donc oui, Kean n'était pas gêné d'être encore vierge, au moins il avait le mérite de ne pas être un chaud lapin qui saute sur tout ce qui bouge. D'un côté, avec une mère comme la sienne, ça risque pas.
Jesus why.

Rien qu'en l'observant en train de se dénuder sous ses yeux, il commençait progressivement à perdre la mâchoire. Est-ce qu'elle était sérieuse ou bien s'amusait-elle tout simplement à lui en faire voir de toutes les couleurs ? C'était pas possible, vraiment pas. Il doit être en train de rêver - ou cauchemarder - dans tous les cas, cela ne pouvait être faisable. Pourquoi est-ce qu'il a fallut qu'il tombe sur la fille qui possède aussi peu d'intégrité et qui se dévoile comme ça au premier venu ? Pourquoi ? Il y a des milliers de filles sur terre, mais aucune n'était comme elle.
Personne n'était comme elle.
    MARY ▬ Donc, tu es promis à Mary Jane Cohen, c'est plutôt flatteur non ? Autant te dire qu'il est inutile d'attendre le mariage. Après tout, tu m'as choisi. Ahah.
Longtemps son regard resta figé sur la poitrine qui était belle à s'en crever les yeux. L'envie d'y toucher y était et les pulsions ne font que monter en flèche. Un long soupir pour canaliser tout ça et penser à autre chose. Facile à dire, comment penser à autre chose alors que vous avez une telle tentation assise sur votre lit ? Tellement charmé qu'il en oubliait même sa propre pièce. Se reprendre, se reprendre et vite se reprendre. Sinon il allait plonger et se glisser entre ses cuisses. Doux jésus pourquoi est-ce qu'il pense à ça. Non, non et non. Son éducation n'a pas été faite pour rien et surtout pour se retrouver aussi bas.
Non.
Il devait se calmer, mais ce n'était pas chose facile. Comme dit auparavant ; Kean ne s'est jamais retrouvé face à une telle épreuve - puisque sa mère le couvait comme une poule envers son poussin. Alors il s'est forgé son petit monde et arrivait même à dominer celui des autres, à s'imposer comme il le fallait et par-dessus tout ; ne jamais céder à l'autre. Mais là, c'est d'un tout autre niveau, un niveau qui lui broyait le bas ventre et qui lui faisait tourner la tête. Résister, résister et résister.
Trop tard.
    MARY ▬Tu ne viens pas ?
Il eu à peine le temps de regarder ailleurs qu'elle s'était déjà installée, qu'elle avait déjà marqué son territoire. Maintenant, l'oreiller va sentir son parfum et les draps son odeur corporel. Reculer alors qu'il avait lui-même lancé le jeu ? Allons MacNeil, tu vas perdre la face si cela devait arriver. Non toi, t'es quelqu'un de fier, de digne et quoi qu'il arrive, tu ne dois pas t'arrêter et encore moins laisser l'autre gagner - surtout si cela doit te mener à ta propre perte, dans une situation délicate, une fois que c'est fait, c'est fait. Et on ne fait pas marche arrière.
Jamais.
    KEAN ▬ Très bien, comme tu voudras.
Sans s'en rendre compte, il l'autorisait de lui-même à prendre de la place, à se glisser dans sa vie. Sensation répugnante et détestable, pourquoi ne pas la rejeter, dans ce cas ? Car malgré contre toute attente ; Kean ne reste qu'un simple être humain. Et un humain a de fortes risques d'abdiquer face à une tentation. Il sait ce qu'il risque d'arriver s'il la rejoint, il sait qu'il va le regretter et qu'il aura du mal à se regarder dans la glace ensuite. Mais c'est juste pour une nuit, se dit-il. Ensuite elle se barre d'ici.
    KEAN ▬ Cependant, après cette nuit, tu partiras et tu ne reviendras pas. Au risque de voir un reptile géant te tomber dessus.
Piètre menace qu'il lance-là. Se cacherait-il derrière son arbok, de peur d'affronter cette tentatrice de nouveau ? Ne flippe pas Kean, ça serait lui montrer qu'elle gagne du terrain. Pourtant, il ne tremble pas lorsqu'il ôte son haut et son pantalon, mais il n'a pas assez de cran pour tout retirer, bien évidemment. Gardons un minimum de pudeur, je vous prie. Chose faite, il ne pouvait s'empêcher de soupirer face à ce qu'il allait endurer. La nuit allait être longue, très longue pour lui qui allait devoir affronter une partie de son être qu'il n'a jamais voulu rencontrer.
    KEAN ▬ Pousse-toi, tu prends de la place.
Il n'abandonnera pas aussi facilement, le bougre. Tentant toujours d'être un tant soit peu cassant pour montrer les crocs et installer un périmètre de sécurité - du moins le stricte nécessaire - pour ensuite se glisser sous la couverture et s'allonger sur le dos, tête posée sur l'oreiller. Evitant comme il peut de croiser le regard bleuté de cette saloperie qui commence déjà à empoisonner son existence. Mais comment en est-on arrivé là ?
Va savoir.

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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeSam 1 Déc 2012 - 16:27




Elle te prend par la main
pour passer une nuit sans fin.


Quand de nos feux, c'est l'extinction
De l'incendie à l'horizon


▬ Pousse-toi, tu prends de la place.

Mary se glissa sur le côté.
Elle rit. Beaucoup. Toujours, encore et encore bien plus fort, son rire inonde nous inonde, nous ensevelit. Elle, elle regarde sans regarder, parce que vous êtes aussi transparent qu'opaque, Kean, il devrait sentir la pression de ses lèvres contre sa joue et en même temps non. Irréelle, voilà ce qu'elle est, cette fille arrivée tout droit d'un bled paumé de notre belle nation un beau matin. Mary. Deux voyelles, deux consommes. Des bras ventouses qui s'accrochent à vous et puis, voilà, c'est tout. Des cheveux blonds et ondulés qui glissent toujours sur ses épaules, une silhouette féminine agrippée à la volée, d'une taille normale, pas boulimique, pas nymphomane, pas pute.
Juste Mary, celle qui s'accrochait à son cou, à celui de Kean.

▬ Tu ne peux pas, ne pas revoir ta nouvelle fiancée. Alors ton petit reptile va bien devoir s'habituer à moi.

Elle dépose sa tête sur son épaule, s'y love avec une nonchalance calculée tout en enlaçant sa taille de son unique bras vacant. Son parfum titille son odorat, l'entoure et le fait prisonnier. Tous les membres tantôt se crispent, tantôt se détendent, un peu comme si son corps barbotait dans des eaux troubles, tumultueuses et tièdes, et sa propre tête s'avachit sur la sienne, ses mains le capturent par son épaule et sa joue. Elle est un cataclysme de sentiments, un tsunami qui passe au travers de tout et de rien avec violence. Un éclair de nouveau, un tonnerre qui frappe en pleine âme. Mary, celle qui progressivement devenait sa lubie, son tout et son entier en l'espace d'une minable soirée. L'horizon du futur peut paraître fade et impossible sans sa voix de tourterelle hurlant son prénom au milieu des foules, inimaginable sans sa paume lisse se glissant dans la mienne, apocalyptique sans ses commissures s'étirant pour m'offrir son plus beau sourire.

Et ces caresses du bout des doigts, ces embrassades perpétuelles sur ses lèvres, ces mèches entortillés au bout des doigts. Et alors qu'elle redresse son visage et que toute sa silhouette s'immobilise, que ses iris sombres mers brûlent et on sait ce qui va se produire et elle sait qu'il le sait aussi. Une collision entre comètes, une étoile qui explose au terme de sa vie, un Big Bang de faux d'artifice, des flammes qui embrasent la chair et carbonisent les os, même la pluie ne peut stopper ces cling clang clong qui se produisent en elle. Et ce baiser mouillé, et ce corps glissant sur le roux.

▬ Que disais-tu déjà ? ... " Comme tu voudras " ? Faisons comme je veux.

Elle grimace un sourire. Ce même petit sourire en coin, sardonique qu'elle lui avait offert le premier jour. Mary, Mary on a constamment envie de lui en coller une. Elle rit. Encore. Ça a l'air de bien l'amuser. Elle tend la main, frôle ma bouche du bout du doigt, l'oeil pétillant. Elle se rapproche, et... Une main glisse dans le dernier de ses vêtements, une autre défait le drap, et deux corps s'animent. Un peu plus vite. Elle resserre corps nue contre lui, l'emprisonnant. Un peu plus fort. Des rires étouffés, des respirations saccadées, elle l'embrasse à l'en étouffer. Elle le caresse à s'en damner. Le paradis ? Il n'y a qu'eux. Le lit. Elle. Lui. Sa bouche rosée effleure son prénom, ses cheveux blonds caressent sa joue, ses ongles vernis lui lacèrent la peau. Ses lèvres cherchent les siennes, sa main la mienne. Et des râles amoureux, des soupirs rauques, torturent le sommier à l'agonie. Deux êtres qui se collent, se frottent, mais jamais ne s'entrechoquent.
Et le désir s'allume, peu à peu...
Ses yeux s'enflamment. Et elle soupire, avec une tendresse un peu triste. Elle dépose un rapide baiser sur sa joue, et se rhabille sans même me laisser le temps de riposter.

▬ À notre mariage, cher MacNeil.



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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeSam 1 Déc 2012 - 22:37


JESUS MARY JOSEPH
Ou comment perdre le nord
Et merde.
À peine s'est-il trouvé à ses côtés qu'une sensation désagréable a commencé à s'installer entre ses organes. Comme si que quelque chose allait le broyer de l'intérieur, lui donner l'impression d'être affreusement gêné. D'un côté, il n'avait réellement pas réfléchi aux conséquences de son acte. Son coeur qui martèle sa cage thoracique, ses muscles qui se trouvent soudainement engourdis et pire encore ; son entre-jambe qui se manifestait un peu trop à son goût. Il croyait qu'une fois la limite du lit franchi, elle allait se calmer et abandonner la partie pour cette fois-ci, la reporter pour une prochaine fois moins handicapante pour lui. Mais ça aurait été rêver debout, non ?
Si, quand même.
    MARY ▬ Tu ne peux pas, ne pas revoir ta nouvelle fiancée. Alors ton petit reptile va bien devoir s'habituer à moi.
Ne pas la regarder était sans doute la seule meilleure idée qu'il ait eu depuis tout à l'heure. Réfléchir à comment se sortir de là était actuellement sa pensée première, il ne réagit pas directement aux gestes sensuelles et à l'intrusion de la jeune contre son corps. Heureusement pour lui, ce dernier n'avait aucune imperfection, étant jeune homme de bonne famille ; il était normal pour lui de s'entretenir. Surtout quand la seule tare physique qu'il possède n'est autre que cet oeil de verre implanté dans orifice oculaire. Mais au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'instant actuel, Mary s’immisçait petit à petit.
Un peu trop, même.
    MARY ▬ Que disais-tu déjà ? ... " Comme tu voudras " ? Faisons comme je veux.
Cette phrase sonnait comme une condamnation à mort. Sans vraiment pouvoir dire quoi ce soit, cette vorace s'est jetée sur la proie qu'était celui qui se valorisait aux yeux du monde. Quelle humiliation gratuite, se faire prendre ainsi par un jeu dont il ne connaissait pas l'étendu du risque, allez savoir si c'était la tension de l'instant ou l'excitation de ce dernier qui l'a incité à aller jusque-là. À se laisser toucher de la sorte, à découvrir ce qu'il n'avait songé à découvrir auparavant. Certes, il savait charmer son entourage, mais y aller jusque-là était une autre affaire. Un revers de la carte qu'il n'a pas eu l'audace de conquérir pour que son jeu soit parfait.
Bordel.

Son corps bouillonnait déjà contre la porte ; là, c'est d'autant plus pire que tout à l'heure. Les peaux se touchent, se frôlent et sentir une présence étrangère à une partie intime de son anatomie ne faisait qu'accroître les sensations qu'il ressentait, de même que les formes de la blonde se collaient que trop bien à son torse. Et peu à peu, quand l'euphorie atteint un certain stade, on ne contrôle plus rien. Il l'enlace, il prolonge cet instant. Bon dieu qu'il allait avoir honte après, mais bon sang que ce contact charnel était agréable. Ça pouvait presque atteindre la satisfaction de l'ego, pas encore au même point, mais presque au même niveau. Première fois ? Au diable sa première fois. C'est dingue comme l'esprit d'un homme peut être brouillé lorsqu'il est à ça d'atteindre l'extase.
Ça craint, en fait.
    MARY ▬ À notre mariage, cher MacNeil.
Bien sur son absence dans le lit s'est bien fait ressentir, les émotions étaient encore là, bien présentes et particulièrement chiantes. Mais lui demander de rester et de finir ce qu'elle avait commencé serait limite se rabaisser au même niveau que son paternel. Et ça, pas question. Jamais de la vie, même si son entre-jambe montrait que trop bien le contraire de sa pensée. C'est difficile, c'est compliqué de dompter une bête encore sous une quelconque excitation. Surtout que cet évènement a bien réussit à filer des images obscènes à MacNeil. Envisageant carrément une suite, il s'est interdit de sortir de son lit. Tête nichée contre l'oreiller, laissant la fille s'en aller.
    KEAN ▬ ... Ouais, c'est ça.
Malgré son effort, sa voix avait encore le ton de la stimulation de ses caresses et son corps possédait encore le désir brûlant de la faire sienne. C'est un cercle cruellement vicieux dans lequel il s'est volontairement plongé. Tête la première, qui plus est. Mais Kean a quelque chose que les hommes n'ont pas et n'auront sans doute jamais ; une conscience. Et cette conscience lui fait réaliser que s'il cédait à ses pulsions, alors il valait pas mieux que son père et était alors capable de pardonner à Clive d'être venu au monde. Autant demander la guillotine, ça serait moins désagréable.
Selon lui.
    KEAN ▬ On verra si la partie s'arrêtera aussi facilement, Cohen.
La laisser prendre ses aises, la laisser faire ce qu'elle veut et comme bon lui semble. Qu'elle s'autoproclame sa femme, qu'elle s'autoproclame reine, qu'elle s'autoproclame tout ce qu'elle souhaite. Mais on ne va pas s'arrêter à là, ça serait une fin bien trop laide pour un jeu qui venait à peine de commencer. Mais encore faut-il s'entraîner à avoir des nerfs d'aciers face à une telle provocatrice au sein des Narci.
Oh oui, nous allons jouer.
Jusqu'à en crever.

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Mary J. Cohen
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MessageSujet: Re: Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN   Nos comédies virent au tragique ϟ KEAN Icon_minitimeDim 23 Déc 2012 - 3:21


QUAND MÊME QUE TU ES COMME ELLE
QU'ON RÉCOLTE CE QU'ON SÈME

WHEN THE HEAT STARTS GROWING HORNS
SHE'S THUNDERSTORMS.


Il tente de sauver les apparences.
▬ On verra si la partie s'arrêtera aussi facilement, Cohen.

Sinon quoi ? Vas-y MacNeil, dis-moi. Tu vas m’insulter, me frapper, me forcer à rester ici ? M’obliger pour toujours à t’attendre, ici, dans cette chambre ? Qu’est-ce tu vas faire, MacNeil ? Tu ne sais rien faire.

▬ Mais la partie se termine, monsieur MacNeil. J'ai gagné.

Gagner quoi ? Elle décidait toujours des jeux, Mary.
Des jeux ou elle en sortait gagnante. Forcément.
Mary te provoques, Mary c’est aussi mademoiselle Jane et Cohen qui a tué ton cœur mon petit menteur. Mary c’est ton spleen, Mary elle t’enrage, Mary c’est ton idéal. C’est juste une gamine hypocrite et souriante, dis moi pervers pourquoi tu veux la toucher ? Elle t’excite quand elle danse, quand elle aime, quand elle récite sa poésie à l’infinie. Tu le sais pourtant qu’elle à le cœur volage, tu le sais pourtant qu’en amour elle nage. Tu le sais le pourtant que ta petite Mary-Jane à toujours raison au fond quand elle te dit qu’elle te veut, prends là quand, elle te dit je te hais, laisse la, abandonne la ta jolie Mary. Elle aime quand c'est dur. Elle aime quand c'est doux. Elle aime les muscles. Elle aime les courbes. Elle aime ça bestial. Elle aime ça subtil. Elle l'aime lui. Elle l'aime elle. Elle t'aime toi. Elle vous aime vous. Elle l'aime pour le rendre accro et s'en désintéressée.

Mary est sur le pas de la porte ; comme elle l’était la dernière fois, comme elle l’a été une centaine de fois. C’est toujours la même histoire, mais cela ne se passe jamais vraiment pareil. Qu’elle rentre, qu’elle sorte, qu’il la retienne ou la laisse s’en aller, ou que la pièce soit différente, ou que ce ne soit pas lui sur ce lit, c’est du pareil au même — elle ne quitte un autre pour le rejoindre, elle ne va en trouver un que pour le quitter ; tout finit toujours par parler. Même la porte, même les murs, même le lit, même parler, même manger, tout n’est jamais qu’une affaire de lui. Elle est entre le départ définitif et le retour final, entre la chambre qui parle d’Kean et le couloir qui parle de MacNein. Mary est sur le pas de la porte.

Des millions de scénarios se présentent dès qu’elle y pense, parce qu’on peut toujours recommencer, on peut sauver les meubles même si la maison brûle, on peut s’aimer une fois de plus, parce qu’au fond il faut y croire et il faut croire qu’elle y croit encore. Elle bat des paupières. Parfois il lui semblerait qu’elle n’a fait que cela, que battre des paupières ce soir là, sourire tout au plus, et qu’en rouvrant les yeux elle s’est retrouvée ici, dans cette chambre, entre le moment et l’éternel, et elle ne sait même pas comment. Comment on en est arrivé là.

C’est un problème insoluble. Il y a trop en elle pour le quitter sans être encore à lui, et il y a trop en lui pour la faire rester en étant encore à elle-même. Il n’y a pas de bon choix, entre partir et rester ; ils seront fait de leurs départs et de leurs retours, ils se bâtiront autant sur leur absence que sur leur présence. Qu’elle reste ce soir, elle partira le lendemain, qu’elle s’en aille, elle reviendra. Elle le sait. Alors quand cette certitude la submerge, la porte se referme, et elle remet ses vêtements, ses chaussures, elle ramasse son sac dans le coin comme quand elle est rentrée, elle secoue la tête, et comme un pas de danse, elle quitte la chambre jetant un dernier regard à Kean. Kean et sa frustration.
Elle n’a jamais eu besoin que de ça.

▬ Je viendrais prendre ce qui m'est dû plus tard.
Un sourire en coin, et une blonde repartait à ses amours.



Terminey
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