Alcea Rosea ♣
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 ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre

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Spiraea
Sawyer S. Smith
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Spiraea

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MessageSujet: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeLun 29 Oct 2012 - 20:14

❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Tumblr_manzw5Z3QD1rvjan0o1_500
❝ j'me suis toujours foutu d'elle, je serais revenant au milieu d'une mer d'octobre ou dans un ciel d'argent.
Une légère vague de murmure s'échappa des bouches, des coups d'œil en coin et des regards qui veulent tout dire alors que, l'adolescent dépassa un petit groupe de son pas rapide, la main sur son nez. Il dépassait la foule, les surplombait en roi du monde en pacotille, les regardant d'en bas. Mais, Sawyer n'avait pas le temps d'observer son monde, jamais, et surtout pas aujourd'hui, maintenant, tout de suite. Il pressa un peu plus sa main contre son nez, sa main rougie par le sang écarlate qui a coulé, qui sèchent tout juste sur ses doigts meurtris. Sur ses joues, quelques tâchés ont giclé dans son geste désespéré pour retenir le liquide au goût amer, écœurant.

Son poignet le faisait souffrir, ses articulations étaient devenues douloureuses, une douleur vive qui le faisait grincer des dents, une douleur longue et continue, qui va et vient, part et repart. Ses muscles sont encore tendus, encore prêts à donner le premier coup dans un soubresaut de désespoir, des dernières forces et des derniers espoirs. Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'il a le nez qui saigne, le cœur qui bat a en avoir la tête à l'envers et les muscles douloureux qui hurlent, gémissent à chaque mouvement. Des bleus, il en aura d'autres, beaucoup d'autres.

Un coup de poing bien placé, dans le nez qui lui avait arraché un glapissement mêlant sa surprise et sa douleur. Ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'il allait batailler pour pas grand chose et qu'il se prenait une raclée cinglante, cuisante qui blesse plus l'orgueil que le corps. Les cicatrices, elles apparaissent et elles disparaissent, elles finissent presque toujours par se soigner et durcissent le corps, le cœur, l'esprit. Les coups renversent, font tomber mais, s'ils ne nous achèvent pas, on finit toujours par se remettre sur ses jambes, un jour ou l'autre.

Saw ouvrit la porte de l'infirmerie en grand, trop pressé pour penser aux codes de la société, aux mœurs et aux attentes conditionnées par la société. Il embrassa du regard la grande pièce mais, pas d'infirmière en vue. Elle semblait s'être perdu au détour d'un couloir, arrêtée par on ne sait quoi, peut-être qu'elle s'ennuyait alors elle est partie rêver d'aventures folles. Et lui, lui ne peut que l'attendre pour qu'elle le soulage, il ne touchait à rien avec ses mains ensanglantées. Elle commençait à bien le connaître, de toutes façons, l'adolescent avait su se faire remarquer rapidement par son fort caractère.

Le gamin Smith attrapa un mouchoir pour le plaquer contre ses narines, arrêtant le peu de sang qui restait encore à s'échapper. Et il imaginait le regard accusateur de sa mère qui le voyait souvent rentrer un peu amoché, son expression exaspérée et son sermon qui commençait d'un ton sec mais, finissait sous une pluie de questions inquiètes. Elle le faisait asseoir, soignait ses plaies, pansait ses bobos et nettoyait son visage, il voyait bien qu'elle se retenait de ne pas le serrer contre elle sous peine de se faire rejeter. Il voyait à la lueur de ses yeux qu'il était encore son bébé, son petit garçon alors, il se promettait d'arrêter, que c'était la dernière fois qu'il lui faisait de la peine même si elle était trop sensible, jusqu'à la prochaine fois. Le cercle recommençait.

Mais, Maman n'était plus là pour le bichonner comme elle pouvait, avec tout son amour maladroit et naïf, son amour rose bonbon dégoulinant de gamine. Elle avait arrêté de grandir, elle n'était jamais devenue totalement une adulte et à chaque fois qu'il y pensait, il se demandait si elle arriverait à s'en sortir, toute seule, sans lui. Sa toute petit maman qui avait la tête pleine d'arc-en-ciel, avec son plafond couvert de morceaux de bonheur.

Des bruits de pas dans le couloir et une silhouette qui se dessina soudain dans l'embrasure de la porte laissée grande ouverte, Sawyer sursauta sur le lit où il s'était assis. Il ne l'avait pas deviné, pas vu arrivé, s'étant oublié dans un coin de sa tête. Il était l'animal qu'on prend par surprise, toujours tendu qui tressaille au moindre bruissement.

« L'infirmière n'est pas là. » Il lança, fixant l'autre en songeant soudain que cela semblait être une autre journée aussi désastreuse que les précédentes.
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Menthae
Rex E. Blumenthal
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MessageSujet: Re: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 0:32

BLOOD EVERYWHERE
... Hi, nice to meet you !
L’aspirine était devenue ineffective. Encore une de ces hémorragies sous-conjonctivale douloureuse. C’est comme si on avait passé un fil, sur toute la longueur de son œil, et que quelqu’un tirait dessus. Le taquinant en relâchant, pour reprendre ensuite. Plus fort. Ce n’était pas atroce, mais pénible. Tellement que Rex en était venu à se montrer un peu trop turbulent en cours. Le professeur l’avait rapidement remarqué. Lui, au fond de la classe, toujours si calme et posé, ne cessait d’agiter ses jambes ou d’appuyer sur son œil ; plus rouge que d’habitude. Et quand le maître l’interrogea, agacé par tant d’impatience, l’adolescent fut incapable de répondre – tellement distrait qu’il perdait le fil de la leçon. Voilà qui était peu commun… Rex n’écoutant pas ? Que se passait-il pour qu’il se relâche autant ? Des explications données, l’adulte envoya le damoiseau vers l’infirmerie. C’était bientôt la fin du cours, aussi Rex prit ses affaires avec lui – rageusement. Parce qu’on venait de l’afficher publiquement et qu’il n’aimait pas beaucoup cela. Surtout sur ce sujet. Parler de ses problèmes oculaires était, pour l’apprenti dresseur, s’aventurer sur une voie difficile. Taboue. En quoi des inconnus pouvaient trouver quelque chose à dire sur ce fait, alors que ses propres parents ne s’en étaient jamais véritablement préoccupés ? Lui disant juste qu’il ferait mieux de dormir au lieu de lire. Oui, que c’était l’unique faute aux nuits trop courtes, qui le faisaient frotter ses yeux, sans arrêt. Car fatigués. Malgré tout, Rex n’avait pas beaucoup de cernes ou poches sous ses mirettes… et puis, il y avait une seconde raison à son air tout à coup peu aimable.

Il ne voulait pas voir l’infirmier. Il avait réussi à l’éviter depuis le début de l’année et aurait aimé que cela dure encore. Le brun ne voulait pas qu’on tente de lui faire passer une batterie de test pour chercher la cause de la rougeur de ses yeux, effrayé à l’idée de trouver une maladie plus grave derrière ce symptôme qui, avec le temps, était devenu dans la tête de l’étudiant quelque chose de bénin. De plus, il était un étranger. Comment pouvait-on accepter de confier ses maux à un inconnu ? Surtout qu’on disait que c’était une brute aux yeux jaunes. Rassurant. Mais là, il avait mal… allez, avec un peu de chance, l’infirmier ne serait pas très regardant. Rex coiffa ses cheveux avec ses doigts, de sorte à cacher sa mirette sanguinolente. Il n’aura qu’à dire qu’un fort mal de tête l’incommodait.

C’est dans cette optique, plein d’espoir, que Rex pénétra dans l’infirmerie. Néanmoins, des mots le coupèrent dans son élan. L’infirmier n’était pas là. Si son cœur lui cria que c’était une très bonne nouvelle, son cerveau lui fit prendre conscience qu’il risquait de passer une horrible fin de journée. « Ah… » Le brun resta un moment à dévisager la personne qui lui avait révélé l’absence de l’infirmier – ou plutôt, de l’infirmière. Y avait-il plusieurs soignants au sein de l’établissement ? … Probable, vu le nombre d’individus maladroits et déjantés qui s’y trouvaient. Bref. L’autre était assis sur un lit, le nez dans un mouchoir tâché d’hémoglobine. Peu avenant… Néanmoins, la porte ouverte indiquait que la responsable des lieux était certainement dans les parages. Rex, intimidé par la présence face à lui, s’avança toutefois pour jeter un œil à la pièce. Toutes les armoires étaient fermées à clef… et il n’aurait jamais eu le cran de piquer un cachet d’aspirine sous le regard d’un inconnu. « Bah heu et heu… » Il ne savait pas vraiment où se placer. « Tu ne sais pas où elle est ? » Sait-on jamais. Rêvons encore un peu ! Oui, tout peut arriver…

thank you april (myfairtardis)
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Spiraea
Sawyer S. Smith
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MessageSujet: Re: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeJeu 1 Nov 2012 - 16:19

❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Tumblr_mcewyt51uB1qgf703o1_500
❝ mon silence est bien trop long et les mots n'ont jamais pu soigner c'que j'ai au fond, ce que j'ai toujours eu
C'était un garçon à la tignasse sombre légèrement ondulé qui lui tombait sur un œil, les yeux bleus. Sawyer ne bougea pas, fixant le nouvel arrivant avec un certain scepticisme, c'était sûrement le genre de situation où il aurait dû lancer la conversation avec un sourire d'idiot fini et où ils étaient supposés se lier d'amitié en attendant l'infirmière. Le genre de situation qui ne correspondait absolument au caractère de Saw, être peu avenant qui peinait à s'attirer la sympathie d'autrui avec une légère tendance à tout voir en noir (ce qui faisait plutôt fuir les gens. Et il se dit que ça allait être très long, vraiment très long et que cette chère infirmière allait sûrement tarder. Pour faire durer la gêne et l'air agacé de l'adolescent qui avait absolument envie de tout sauf taper la discussion à un parfait inconnu en se vidant (à peine) de son sang.

« Tu ne sais pas où elle est ? » C'est qu'il avait légèrement, comment dire, intimidé le bonhomme. Par le gamin Smith dont l'air grave s'accentua dans un élan désespéré. Il avait sérieusement une tête à savoir où elle était cette fichue infirmière, assis sur son lit avec du sang plein les doigts ? Il l'avait l'air d'un génie celui-là, tiens pensait l'adolescent avec sa mauvaise humeur d'ours mal-léché coutumière.

Toute fois, s'il avait un comportement grognon et grotesque qui avait de quoi en rebuter plus d'un avec sa rudesse aussi bien moral que physique, Saw n'était pas quelqu'un d'insensible et bien malgré lui, il ne pouvait pas s'empêcher de se soucier des autres bien qu'il l'exprimait souvent assez mal à coup de répliques qui sonnaient parfois trop dures. Et il traînait ce poids comme une tare, un énorme défaut qui ne lui rendait l'existence que plus compliquée en pestant contre sa mère bien trop gamine et innocente, contre ce qui avait bien pu le rendre ainsi au lieu d'un égoïste. L'égoïste a beau être une ordure parfois, il n'a qu'à se concentrer sur lui-même et vit sans le malheur des autres sur les épaules.

« Non. » Il se montra sec mais, ajouta, d'un ton moins menaçant, au pauvre garçon : « Assieds-toi, j'sais pas quand elle reviendra. » Il parlait vite, toujours comme s'il craignait que les mots ne lui échappent avant qu'il ne puisse les dire. Avec sa grande main, le géant indiqua un lit libre, ayant trop bonne conscience pour le fixer sur le seuil de l'infirmerie sans avoir l'air de savoir où aller, on aurait presque dit un petit chat perdu. Foutue conscience, un jour il la jettera par la fenêtre. Vraiment.

Saw se remit à grogner contre lui-même, contre tout et n'importe quoi, sans pourtant quitter l'autre garçon avec cette attitude ombrageuse d'animal sauvage pris au piège qui lui était habituelle, dégageant cette impression qu'il était prêt à bondir au moindre mot, au moindre geste, on ne savait si c'était pour nous sauter à la gorge ou pour s'enfuir. L'adolescent arrêta de faire pression sur son nez, le libérant du mouchoir à présent rougeâtre. Le sang avait arrêté de coulé et seul son nez lui faisait encore un peu mal, chose normale après la bonne raclée qu'il s'était pris.

L'adolescent commençait à se demander pourquoi l'autre était ici, l'air toujours aussi peu abordable qui donnait plutôt envie de fuir à jambes enjambées. Il espérait qu'au moins ce n'était pas très grave, désespéré à l'idée de devoir attendre plus. Et ce silence, ce silence qui en devenait presque gênant, agaçant. Cela ne lui ressemblait pas pourtant. Il détourna le regarda, avant de lancer d'un ton qui se voulait distant :

« Doit pas être loin. »

(Saw se sociabilise, pardon il est pas super bavard par-contre D: )
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Menthae
Rex E. Blumenthal
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MessageSujet: Re: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeVen 2 Nov 2012 - 9:13

BLOOD EVERYWHERE
... hi, nice to meet you !
Quelle amabilité, cela fit frissonner Rex tout entier. Allait-il devoir attendre l’infirmière aux côtés d’un tel énergumène ? Allait-il lui sauter à la gorge pour se repaître de sa chair ? L’adolescent rit intérieurement de sa propre couardise. Allons. Il avait vécu avec une sœur digne d’un démon de l’ancien temps, il pouvait bien supporter un inconnu à l’apparence un peu rêche. Et puis, que savait-il de l’intérieur de cet individu ? Néanmoins, contrairement à ce que certains bon-pensants peuvent dirent, Rex jugeait en grande partie sur l’apparence des gens. Un sportif sera plus souvent en jogging qu’un rat de bibliothèque et un bagarreur a plus de chance de se retrouver à l’infirmerie avec un nez cassé… ou tout du moins, bien amoché. Tiens, et lui, comment était-il perçu par les autres ? Rex se demandait parfois ce qu’on pouvait lire sur son visage. Sur ses formes, sur sa façon d’agir.

Il fut invité à venir s’asseoir, ce qui le tira de ses rêveries. L’âme bienveillante lui indiqua même un endroit – un autre lit. C’était à se demander à quoi servaient les deux chaises devant le bureau du soignant. En même temps, un lit était bien plus confortable… cela lui donnait envie de dormir, tiens. S’il séchait ses cours de l’après-midi ? … Non, ce n’était pas raisonnable. Vu le prix que payaient ses parents, il devait se montrer un peu plus appliqué que cela. Oui, quel enfant sérieux et discipliné était-il. Un véritable menthae.

Néanmoins, Rex ne se dirigea pas directement vers le lit que lui avait proposé l’autre étudiant. Oui, cela devait être un étudiant. Malgré sa taille, cet étrange individu avait encore les traits juvéniles. Quoique souvent, les professeurs de cet établissement étaient plutôt jeunes. Mais pas à ce point, quand-même. Il devait avoir... dix-neuf ans ? Enfin. S’étant glissé derrière le bureau de l’infirmière, Rex en sortit une poubelle qu’il amena près de son congénère, qui dans ses mains tenait un mouchoir sanguinolent qui semblait ne plus pouvoir lui servir… Toujours prévenant et serviable, malgré ses airs d’asocial ne sachant discuter qu’avec des livres. « Eh ben » se permit-il pour seule réflexion, avec un léger sourire qui voulait servir à dédramatiser la scène. Indiquer qu’il n’y avait rien d’horrible là. Néanmoins, Rex ne désirait pas rester à portée de coup de l’étudiant dont il ne connaissait rien et vite s’éloigna, vers un autre lit.

L’infirmière ne devait certainement pas être loin, mais quand arriverait-elle ? Assis sagement, Rex laissa son unique œil parcourir la pièce. Y avait-il un réfrigérateur quelque part ? Qui contiendrait une poche de glace froide ou quelque chose comme cela… Ou y avait-il une serrure aussi à ce meuble (si tout du moins, il existait) ? Le brun laissa échapper un soupir, avant de se rouler sur lui-même, posant sa tête contre ses genoux, l’entourant de ses bras. Cela faisait mal, oui.

Sans jeter un regard au châtain, il lui posa encore une question. « Ça fait longtemps que t’attends ? » Cela servait un peu à rien… mais tout renseignement était bon à prendre, pour établir les scénarios les plus extravagants. L’infirmière enlevée par un troupeau sauvage de psykokwak, par exemple. C’est aussi qu’attendre sans rien faire le faisait se concentrer sur lui-même et donc, sur sa douleur. Il fallait que Rex s’occupe, d’une façon ou d’une autre.

[ HRP/ Pas de soucis, je peux faire en sorte d'être bavard pour deux ! ]

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MessageSujet: Re: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeDim 4 Nov 2012 - 19:44

❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Tumblr_m382uaknKx1qgk0g0o1_500
❝ faut-il prier pour des eaux claires, et que quelqu'un m'entende, pour ce qu'il me reste à être ? je voudrais me reprendre ma volonté est ainsi faite.
L'inconnu ne prit pourtant pas la direction du lit, ou du moins pas tout de suite. Il attrapa une poubelle cachée derrière le bureau de l'infirmière où s'entassait des paperasses en pagaille sur on ne savait quoi. Y avait-il besoin de tant d'administration pour coller un pansement ou deux sur un bleu tous les deux jours ? Sawyer en faisant toujours la moue, songeant que l'individu s'occupait de ce qui ne le regardait pas en bon grands râleur de compétition qu'il était, jeta tout de même son mouchoir ensanglanté. dans la poubelle. Mais, déjà l'autre s'était éloigné rapidement dans un mouvement de fuite avant que l'adolescent n'ait pu le remercier. Ce qu'il aurait eu peu de chance de faire de toutes façons, ou de son ton boudeur de forçat.

L'autre s'était replié sur lui-même, l a tête sur les genoux comme s'il souffrait ou qu'il désirait se protéger d'on ne savait quoi. Après tout, c'était logique, il n'était sûrement pas venu à l'infirmerie pour une promenade de santé et passer le temps. Cela aurait été idiot. Aussi long, éreintant, ennuyeux et soporifique que pouvait se montrer un cours, grand Dieu en quoi l'infirmerie était un endroit plus distractif ? A part s'allonger dans un lit et fixer le plafond en soupirant de désespoir en pensant à tout un tas de choses pas toujours bien intéressantes ou ayant un minimum de sens. Des conneries par milliers qui jaillissaient de l'ombre avant de retomber quelques secondes dans l'oublier après une déviation ou deux de l'esprit qui continuait son cheminement sans se laisser perturber.

« Ça fait longtemps que t’attends ? » Saw leva un sourcil, avant de chercher la présence d'une pendule. Il ne savait pas exactement, il n'avait même pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait bien être et abandonna avant d'avoir tourné la tête ne serait-ce que d'un millimètre. Le problème dans la notion du temps c'était qu'elle était totalement subjective et difficilement mesurable : le temps pouvait s'écouler seconde par seconde avec une exaspérante longueur, prenant un malin plaisir à s'étirer comme passer en un éclair, défilant sans que l'on ne s'en rende compte.

« J'pense pas. » Finit-il par balancer au lieu d'une approximation douteuse, continuant dans son élan de sociabilité. C'est qu'il parlait le bougre ! En tirant toujours sa tête d'éternel blasé candidat au suicide dans les prochains jours, de son ton rustre et en détournant légèrement la tête (ce qui avait tendance à agacer la plupart des personnes, a plupart du temps). On était en droit de se demander qui était alors le plus timide des deux, ce à quoi le gamin Smith vous aurait assené d'un coup de poing au visage en vous fusillant du regard avec toute sa diplomatie et sa douceur.

Mais, les deux adolescents étaient effectivement en droit de se demander ce que fabriquait l'infirmière qui semblait s'être évaporée dans les airs. Elle était là et pouf, un instant plus tard, elle avait disparu aussi vite qu'un mirage vers on ne pouvait deviner quoi, forçant ses futurs patients à attendre. Que pouvaient-ils faire d'autre ? Aucun professeur n'aurait accepté un élève au nez ensanglanté dans sa classe sous prétexte que oui mais, l'infirmière n'était pas là monsieur.

« Peut-être rentrée chez elle. » Une chose très courante chez le garçon, qui pouvait déstabiliser au début, était son habitude de peu parler et surtout de façon très succincte mais, on finissait par s'y faire. Enfant depuis toujours peu bavard, il semblait que plus il grandissait et moins de mots il utilisait à la fois, ce qui renforçait son côté d'homme des cavernes pour certains. On avait presque peur qu'arrivé à la trentaine, le futur adulte soit plongé dans un mutisme imperturbable (peur infondée vu le tempérament de feu du bonhomme).


(J'ai mis un peu de temps cette fois mais j'espère que ça ira ♥)
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MessageSujet: Re: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeLun 5 Nov 2012 - 9:58

BLOOD EVERYWHERE
... hi, nice to meet you !
Quelles réponses longues, pleines de précisions et d’enthousiasme… Rex avait l’impression de se retrouver nez à nez avec un dépressif – bien que cela devait juste être une personne n’aimant pas beaucoup être dérangée, aux pensées un peu sombre. Et quel ton… si doux et prévenant. Rex resta silencieusement tête penchée, quelque peu réservé face à si peu d’entrain de la part de son interlocuteur qui semblait ne pas vouloir parler. Mais vraiment pas. Et puis, finalement, Rex n’était pas venu pour papoter mais pour obtenir de quoi calmer la douleur qui le déchirait l’œil, de plus en plus. C’était d’ailleurs étrange qu’il pense encore à se sociabiliser dans un tel état. Est-ce que la souffrance lui faisait perdre les pédales ? Ce n’était pas quelqu’un de normalement très expansif. Enfin. Il n’avait pour le moment fait que demander où était l’infirmière et si cela faisait longtemps que l’inconnu poirotait. On ne pouvait pas vraiment appeler cela une tentative de faire une nouvelle connaissance. Mais quand-même… Etait-ce le malaise qu’il ressentait envers cette personne qui poussait Rex à vouloir mieux le connaître ? Tenter de se rassurer en grattant un peu plus loin que son apparence de grand méchant bourru… et espérer voir derrière quelqu’un d’agréable.

Un fait qui était en train de se dérouler. L’individu peu bavard ne l’avait pas encore envoyé boulé lui et ses questions au fin fond de l’infirmerie et l’avait même invité à se poser sur un lit. Ce qui était plutôt gentil. Donc, Rex sortit de cette expérience que ce n’était qu’un individu un peu abrupt.

Ce dernier finalement avait peut-être envie de parler, car il reprit la parole. L’infirmière, rentrée chez elle ? Rex se redressa, pour observer son camarade de son unique œil. « En laissant la porte de l’infirmerie ouverte ? » Voilà qui était bien… inconscient ? Non, elle devait être quelque part. On ne laisse pas la porte d’un tel lieu ouvert dans qu’il ne puisse y avoir la moindre surveillance. Peut-être y avait-il un pokémon dans les parages, qui les espionnait… ou la serrure de l’infirmerie était cassée ; mais cela ne serait vraiment pas de chance. Rex gratta d’une main sa tête, à la recherche d’une autre explication. Avait-elle été appelée en urgence dans un lieu de l’établissement, pour une blessure qui méritait son déplacement ? « Voilà qui serait sot. » Il frotta l’œil qui le faisait souffrir, dans une tentative désespérée de faire disparaître la gêne. Aurait-elle tout simplement oublié de fermer la porte en s’en allant… ? Non. Pouvait-on être infirmière et tête en l’air ? Bonjour les dégâts. Si c’était le cas Rex préférait vite s’enfuir d’ici avant qu’on ne lui donne de la mort aux rats. Et puis, l’emploi du temps sur la porte indiquait qu’elle devait être là. « Infirmerie ouverte de telle heure à telle heure » ; cela veut bien dire qu’il y a quelqu’un, non ? Pas juste que la porte est ouverte pour ceux qui souhaitent visiter les lieux ?

« J’pense qu’elle va revenir. » Il y avait intérêt. Ou Rex mangerait quelqu’un. Ah, quel comportement irresponsable de la part d’une adulte ! Quoique si Rex n’avait pas été dans cet état, il n’aurait pas pensé ainsi – la douleur le rendait quelque peu aigri et il n’avait jamais été habitué à attendre. La plupart du temps, il s’occupait de ses problèmes lui-même et cela était rapide et efficace. Rien ne vaut le fait de faire soi-même !

« Elle aurait pu laisser un mot sur la porte… » Puis il s’affala sur le lit, en se laissant tomber sur le côté. Prenant bien soin de laisser ses pieds pendre dans le vide, pour éviter de salir les draps de ses chaussures.

[ HRP/Je considère qu'une réponse vient lentement au bout d'un an, tu as de la marge. x) Et cela va, on avance doucement vers une discussion... j'espère. /pan ]

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MessageSujet: Re: ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux ▄ libre   ❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Icon_minitimeVen 9 Nov 2012 - 11:40

❝ ramenez-moi à terre, là, où j'm'en crèverais les yeux  ▄ libre Analog-beautiful-blood-bones-boy-Favim.com-438677
❝ i'm waking up to ash and dust, i wipe my brow and i sweat my rust, i'm breathing in the chemicals
« En laissant la porte de l’infirmerie ouverte ? » Et si la question de l'adolescent et sa foi dans l'équipe enseignante était tout à fait admirable, Sawyer avait lui déjà déchanté en perdant ses derniers espoirs qu'elle puisse véritablement revenir bientôt. Son retour pouvait être aussi long que court, bien que son poste devait lui demander de rester dans l'infirmerie, personne n'était à l'abri d'un imprévu qui puisse pousser à quitter précipitamment ses obligations.

Surtout qu'il savait bien, lui, le gamin Smith que la porte était fermée. Dans sa colère, son pas pressé et irrité, son élan de vaincu qui ne digérait que trop mal la cuisante défaite qu'il venait de subir, il l'avait ouverte presque à la volée d'un geste sec. Il s'était engouffré dans l'infirmerie comme un taureau, les cornes en avant mais, il n'y avait trouvé personne et il avait complètement oublié cette porte grande ouverte qui semblait appeler ceux en ayant besoin, prête à les accueillir.

Évidemment que l'autre, dont il ne connaissait toujours pas l'identité, n'était pas au courant puisqu'il était arrivé après et il continuait son cheminement naïf vers quelque chose qui allait sûrement tarder à arriver, de toutes évidence. Et Saw, le grand Saw qui faisait une bonne tête de plus se sentit soudain aussi minuscule qu'un môme, le regard fuyant, comme un enfant qui était sur le point d'avouer avoir fait une grosse bêtise. De ces bêtises qui font une boule dans la gorge, qui peuvent tordre le ventre et qui font jouer nerveusement avec ses doigts. Ce genre de bêtise où l'on ne sait plus où se cacher.

« La porte...» Finit-il par lancer, quand l'autre eut terminé en s'allongeant sur son lit. L'adolescent se sentait presque risible, ridicule, il faillit hésiter et rebrousser chemin dans un de ces moments de pessimisme lâche où l'on dit que, de toutes façons ça ne changera rien. Mais, ses lèvres ne s'arrêtent qu'une courte seconde avant de poursuivre : « J'l'ai ouverte. »

Son aveu fait, tout le poids de la culpabilité si l'autre lui crevait entre les doigts, ce qui avait d'ailleurs peu de chances d'arriver, Saw parcourra une nouvelle fois la pièce remplie de meubles en tout genre tous cadenassés sans exception. Merde, elle se croyait infirmière dans une prison ou dans un asile ? Comme si les étudiants avaient beaucoup d'avantage à voler un pansement, à part perdre du temps et de l'énergie d'une façon incroyablement stupide. Mais, dans quel monde vivait-on donc ? Bientôt, on soupçonnera même les bébés des pires crimes.

« Qu'est-ce qu't'as ? » Questionna le géant à son camarade. Juste pour être sûr que ça irait. Pour se rassure qu'il n'allait pas être à l'origine d'un drame en ayant oublié de fermer une stupide porte et qu'il ne finirait pas hanté par sa conscience jusqu'à la fin de sa misérable existence. Réflexion faite, il regardait beaucoup trop de films en ce moment, tout prenait des proportions bien trop énormes dans sa tête (il avait aussi tendance à tout voir en noir et à les dramatiser).

Le fils Smith ne s'y connaissait absolument pas en soin, c'était à peine s'il savait mettre un sparadrap correctement sur une petite plaie, grognant et se tortillant de douleur dés qu'il fallait se faire soigner. Pourtant, il tenta de se creuser la tête avant même que l'autre lui réponde, lui témoignant un peu plus d'attention qu'il ne l'aurait lui-même voué et jamais avoué (c'est bien connu, il ne s'intéresse à personne avec son air d'ours mal réveillé prêt à vous sauter à la gorge).

Dans le pire des cas, il pourrait toujours essayer de forcer les meubles.


(Effectivement j'ai beaucoup de marge 8D )( Sawyer dans une discussion...ça risque d'être drôle 8D )
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