Hello prefect, goodbye guru.

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« Hello prefect, goodbye guru. »

Tes poings sont enfoncés dans tes poches, ta silhouette voûtée. Tu aimes cet endroit, que tu considères un peu comme un terrain neutre. Ça n'appartient à aucune maison, et c'est même un croisement pour les gens des différentes maisons. Les trains passent sur des rails submergés, étirant une onde, comme le ferait un gracieux cygne. Tu bailles, tu repousses ton extravagante chevelure derrière ton épaule, tu souris. Chaque seconde, tu meurs. Comme tous ces gens. Ce sont tous des mourrants. Ils ne le savent pas, parce qu'ils n'y ont pas pensé, mais toi si. Respirez mes petits, vous vous étoufferez avec votre salive. Quelle mort humiliante. Tu sors délicatement tes écouteurs de ta poche et les fixe à tes oreilles. La musique se déverse. Tu n'entends plus ton entourage. Tu attends ton train. D'ailleurs, il est en retard. Les sons fixent des couleurs, les reflets atteignent tes yeux et pétillent. Tu perçois le clapotis de l'eau contre la bordure. Tu t'assoies, tu croises tes jambes dénudées. Un short court, imprimé jean. Un t-shirt beige, de la flanelle, parce que c'est léger. Pour finir des chaussures compensées. Voilà. Je suis une star, baby.

Tu sors de ton sac en bandoulière une pokéball. Tu l'embrasses avant de la jeter au sol. Elle s'ouvre. Nucléos apparait. Tu ramasses la pokéball vide et la range. Le pokémon lévite doucement et du doigt tu le fais tourner sur lui-même. Il ferme les yeux. La gelée verte se laisse balancer. Tu sais à quel point il aime lorsque tu fais cela. Tu sors une cigarette et l'allume. C'est mauvais pour ma santé. Si je ne m'étrangle pas, mes poumons s'étrangleront pour moi. La fumée s'envole dans un nuage grisâtre, en effluves malsaines. Au moins, ça te détend. Tu décroises les jambes. Tu t'étires. Le train est en retard. S'il n'est pas arrivé avant la fin de ta cigarette, tu t'en iras. Tu tapes sur ta cuisse, au rythme du son qui se déverse dans tes oreilles.

Tu jettes puis tu écrases le mégot sous ton talon. Tu te lèves. Tant pis, t'iras pas en cours aujourd'hui. Tu soupires. Putain, une journée sans martyriser ces morveux. Tu sors une balle rebondissante et tu la jettes devant toi, à chacun de tes pas, tu la récupères et ainsi de suite. Le Nucléos te suit, sagement. Il s'accorde à tes mouvements, il sait exactement ce que tu veux, il prédit chacun de tes gestes. Il sait où il doit se positionner. Ce lien, tu ne l'expliques pas. Tu ne peux pas. Il n'y a pas d'explication, c'est aussi simple que cela. Tu remontes l'allée. La journée va être très longue.

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Journée de merde. Voilà quelques jours que le bras gauche d'Alexei était emprisonné dans ce que les médecins appelaient un plâtre. Comment avait il eu cette magnifique décoration? Une chute dans l'escalier du château Narcissus. La cause ? Honnêtement, Alexei n'en savait rien. A priori, c'était un Togepi appartenant a un Menthae qui lui avait fait un croche-pattes dans le but de l'arrêter. En tout cas, ce n'était pas ça le plus important. Il avait le bras entouré de cette protection handicapante, mais ça ne l'empêchait pas de saboter les WC des autres maisons.

C'était peut être quelques semaines après sa nomination au poste de Préfet. Son insigne violette, ornée d'un magnifique "P" en argent, trônait sur son torse, tout prêt de son coeur. Il se demandait souvent ce que dirait Muse si elle avait su que c'était lui le préfet maintenant. C'était la première Narcissus qu'il avait rencontré ici, et il fallait admettre que c'était grâce à elle (Ou par sa faute?) qu'il s'était mis en tête de finir à cette place dans la hiérarchie scolaire. Cette insigne trônait là, sur la chemise de Marin qu'il adorait porter.

Il était sorti du lit bien trop tard, comme à son habitude, il fallait l'assumer. Encore une nuit mouvementée par des cauchemars idiots. Il ne s'était pourtant pas pressé vers le Train qui devait l'emmener à l'école, puisque de toute manière, qu'il arrive en retard ou qu'il ne vienne pas, le déroulement des cours n'en serait pas affecté. Il avait déjà fait sortir Mudkip, ses pokeballs vides au fond de son sac, et celles qui étaient déjà attribuées a des pokémons, directement à la ceinture. La gare qui desservaient les différents bâtiments ne se trouvait pas très loin du coin où dormait Alex, et cela lui plaisait plutôt. Il n'avait pas l'habitude de courir pour prendre son train.

Il était la, au bord de la grande allée, assis sur un grand banc en bois, effleurant son insigne du bout de ses doigts, regardant Mudkip se prélasser au bord de l'eau, les trains les entourant. Alex avait toujours trouvé le contraste entre les trains et la mer fascinant. Sérieusement, qui avait eu l'idée de mettre des trains la?

Comme à son habitude, il fouilla dans la poche principale de son sac, en sortant un paquet de clopes, en prenant une de ces magnifiques choses au bout des lèvres, l'allumant avec un briquet aux couleurs de sa famille, dont le blason était forgé sur le fer de l'objet. Il ricana un peu, regardant les armoiries de ceux qui l'avaient envoyé là sans aucun scrupules. Quelques soupirs et sourires plus tard,il voyait le train à destination de ses cours partir. Tant pis pour cette passionnante journée , il n'aurait qu'à inventer une pseudo-réunion avec un autre préfet, histoire de combler les absences. Il s'étira un peu, tournant la tête vers une demoiselle qui marchait là , puis eu un petit sourire en coin. Un membre de la Team Astria, hein? Voyons voir si elle s'arrête. Après tout, Alex est bien le préfet le plus pro-Astria de l'école..

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Tu regardes tes pieds, tout en marchant. Et quand tu lèves enfin la tête, tu te retrouves en face d'un blondinet. Un élève. Ah, au moins tu as quelque chose à faire souffrir. Il devrait se trouver en cours. Or, il n'y est pas. Dommage pour lui. Mais tes yeux captent une nouvelle lumière. Le blason des préfets. Tu jures intérieurement en te mordant la lèvre inférieure. Celui-là, tu ne pourras pas le torturer. Enfin, pas trop. Ton regard crochète chaque petite partie de son physique. Un plâtre. Bien bien. Un préfet mal aimé. On ne ferait pas ça à un Lychnis, parce que les Lychnis, on les aime. Peu de gens le savent, mais suffit de leur demander n'importe quoi, et on peut l'avoir. De l'alcool, de la drogue. Ce sont les rois de la nuit. Ceux qui vivent à 200%. Un Menthae ? Si c'était un Menthae, il plierait sous le poids des livres barbants qu'il porterait sur son dos. Tu souris. C'est un Narcissus. Et tu te trouves idiote de ne pas l'avoir deviné plus tôt. Tu jettes un coup d'oeil à ton Nucleos. Puis, tu retires avec nonchalance tes écouteurs de tes oreilles. Silence.

« Un préfet, qui sèche les cours. Quel exemple pour les élèves. ~ »

Ton regard rencontre celui du pokémon de ce préfet. Oh, tiens, il n'a pas l'air de t'aimer. De toute façon, qui t'aime ? Ahaha. Personne. Et c'est très bien comme ça. Le train ne viendra pas. Alors, tu peux bien tuer le temps avec quelqu'un, pourvu qu'il ai de la conversation. Tu souris. Ces dingues de la Team devraient aussi porter des insignes, histoire de faire encore plus peur. Oh, j'oubliais que je fais partie de ces dingues. De toute façon, ton propre insigne reste ta couleur excentrique de cheveux. Elle ne passe pas inaperçue. Oh, Katerina, ne fais pas de mal à ce jeune homme. Il porte un plâtre, on lui a voulu du mal, on lui a fait du mal. C'est un Narcissus, mais ce n'est pas fondamentalement ton ennemi. C'est ton ami, d'ailleurs, c'est un préfet, regarde. Mais, certains préfets veulent m'éliminer. Chut. Ne pense pas à cela. Il est inutile de te faire encore du mal. Tu sais à quoi mène la haine et le désespoir. Après, tu es obligée d'emmener ces enfants, pendant la nuit, et les faire parler. Pour qu'ils te disent où se cachent ces Mirages. Tu es capable des pires atrocités. Mais réfléchis, tu n'en as pas marre de faire le mal ? Tu ne veux donc pas devenir une gentille personne ? Regarde ce Narcissus, il fait partie de la maison des rebelles et pourtant, réfléchis. La plupart des personnes qui s'y retrouvent sont des torturés, qui n'ont pas toujours eu une vie facile. Alcea Rosea est un refuge pour ces personnes. Alors, tu ne veux donc pas tout simplement sourire et être une jeune fille normale ? Non.

Tu croises le regard du Narcissus, tu le contournes. Si seulement il savait que je te chuchote toutes ces choses Katerina. Il saurait pourquoi ces silences durent si longtemps. Je serais toujours ta Voix, Katerina. Tais-toi. Je ne peux pas partir. Tu es complétement dingue, c'est toi qui m'a créé. Je suis née de toi, Insanity. Tu es peut-être la N°1 de la Team Astria ? Et pour quelles raisons ? Parce que c'est moi qui t'ai tout appris, c'est moi qui t'ai guidé jusqu'ici. Maintenant, que tu es sur la première marche, tout en haut, je peux te pousser tout en bas. Et ce ne sera pas d'un plâtre dont tu auras besoin pour soigner ton pauvre cœur meurtrit. Regarde donc ces gens. Ils te haïssent. Moi, j'ai toujours été là pour toi. Et je serais toujours là. Jusqu'à la mort. Maintenant, va.

Tu souris. Tu te retournes vers le blondinet. Et tu lui fais signe de te suivre.

« Je veux faire plus ample connaissance avec un préfet. C'est la première fois que je parle avec l'un de vous. Je ne sais pas si vous êtes normaux. A mon avis, non. »

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C'était encore une journée plutôt bizarre. Son bras dans le plâtre, un train "raté",un membre de la Team Astria. Un membre? Il regarda la demoiselle de plus près. C'était pas un membre comme un autre. Il était certain qu'il l'avait déjà croisée quelque part.N'était-elle pas une personne encore plus spéciale? Possible.

« Un préfet, qui sèche les cours. Quel exemple pour les élèves. ~ »

Comme si les autorités n'étaient pas au courant qu'Alexei était l'un des pires élèves que les profs aient jamais connu. C'était pas pour ça qu'il avait eu son badge, c'était pour sa capacité à retourner les foules, ainsi que pour son allégeance à la Team Astria. Ouais, ça devait être pour ça. L'Astria regarda fixement Mudkip. A priori, ce dernier aimait pas ça, mais vu le caractère relativement pourri de son pokémon, ça n'étonnait Alex que très peu.

« Je veux faire plus ample connaissance avec un préfet. C'est la première fois que je parle avec l'un de vous. Je ne sais pas si vous êtes normaux. A mon avis, non. »

Une personne normale? Personne n'était tout à fait normal chez les Narcissus. Alors le préfet de ceux-ci...

"A vrai dire, je pense que les préfets des autres maisons sont relativement normaux. Quand à moi...disons que si la maison Narcissus était un jeune homme, ça serait moi.

Il continuait de marcher dans la longue allée, accompagné par la demoiselle. Il avait déjà entendu son nom, mais...mais....c'était quoi déjà? Il connaissait la structure Astria par coeur, mais il était incapable de mettre un nom sur la-dite personne. Triste histoire, pas vrai?

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« A vrai dire, je pense que les préfets des autres maisons sont relativement normaux. Quand à moi...disons que si la maison Narcissus était un jeune homme, ça serait moi. »

Oh, il ne se considère pas normal. Il est peut-être comme toi. Un fou. Non, ne te fais pas d'illusion, chérie. Finalement, ce n'est qu'un mec. Il ne doit pas te détourner de ta sainte tâche, il risquerait de perdre sur le chemin. Tu évolues, tel le petit chaperon rouge, sur le chemin. Si tu croises le grand méchant loup, tu l'enverras prendre un rendez-vous chez le dentiste. Parce que tu aimerais te faire manger décemment. Tu ne veux plus qu'on te fasse mal impunément. Tout ce mélange dans ta tête. Tu t'en rends compte. Mais ça ne te choque pas plus que ça. Une folle. Oui, c'est ce que tu es, désolée, mais cette fois, je ne peux pas m'opposer à ce fait, chérie.

« Ravie de te rencontrer alors, Monsieur le Préfet. Je suis Katerina. »

Ho mon dieu, tu devrais faire encore plus niais comme phrase, mon ange. Pourquoi pas lui donner ta carte de visite aussi, ton adresse mail, et pourquoi pas aussi un rendez-vous dans ton lit, pour changer. Non. Et pourquoi pas ? Il n'est pas comme les autres. Oh, je vois, voilà que tu fais ta sentimentale. Ben voyons, j'aurais tout vu, moi. Tu ne faisais pas ta sentimentale avec ce prof, et pourtant c'était un Mirage. Justement. Ah oui, j'oubliais que c'était ta stratégie, mettre toute l'équipe adverse dans ton lit pour t'assurer la victoire. Vraiment génial. Et après, tu veux vraiment pas qu'on te dise que tu es une traînée. Vraiment, c'est n'importe quoi. Je ne peux pas faire ce que je veux de mon esprit, mais je fais ce que je veux de mon corps. Ouai, ben vivement les vacances, parce que j'en peux plus, moi. Si seulement, j'avais un salaire potable, mais même pas. C'est abusé.

« Je suis de la Team Astria, tu sais. »

Tu te penches vers lui, comme pour accuser le coup. Tu l'obliges à affronter ton regard, comme si tu pouvais lire à travers son âme. Comme si de cette façon, il t'était totalement transparent. A la merci de tes yeux. Tu souris. Ne fais donc pas ta timide. Ça me donne envie de vomir, sérieux. Je fais ce que je veux. Tu repousses une des mèches du garçon, délicatement.

« Mais je n'ai pas envie de te tuer, pourtant. »

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"Ravie de te rencontrer alors, Monsieur le Préfet. Je suis Katerina"

Voila. C'était le petit déclic dans sa tête. Katerina Malikov, Numéro 1 et Leader des Astria. Fallait bien connaître ses alliés, pas vrai?Il avait entendu des rumeurs sur elle, qu'elle était...bizarre. Mais de toute façon, il était pas mieux, pas vrai? Il avait , dès son arrivée, fait son choix. Puis la lettre des Mirages l'informant qu'ils étaient capables de faire du mal l'avait conforté dans son choix. Dans sa tête, trois mots. "Morts aux Mirages."

« Je suis de la Team Astria, tu sais...Mais je n'ai pas envie de te tuer, pourtant. »

Elle avait décalé une de ses mèches et il gardait son regard planté dans celui de la numéro 1. Evidemment qu'elle ne voulait pas le tuer, il était le préfet des Narcissus.

"Je sais qui vous êtes, Miss Malikov. Pas de panique, je ne suis pas un pervers détraqué qui vous suit, loin de la.Alexei Tchernenko, Préfet des Narcissus.Un de ceux que les Mirages ont menacés de mort...et désormais un des principaux partisans de votre cause. Elle m'est très plaisante.

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« Je sais qui vous êtes, Miss Malikov. Pas de panique, je ne suis pas un pervers détraqué qui vous suit, loin de là. Alexei Tchernenko, Préfet des Narcissus. Un de ceux que les Mirages ont menacés de mort... et désormais un des principaux partisans de votre cause. Elle m'est très plaisante. »

Tu exécutes une petite révérence. Un préfet, c'était donc bien cela. Tu pensais bien. Et un Narcissus de surcroît. Tu peux avoir confiance en ce jeune homme. Pas comme la moitié de tes fréquentations. Lui, il devrait se montrer digne. Tu as trop souffert de ces gens qui ont profité de toi, qui sont devenus tes proches dans l'unique but de t'éliminer. Tu pourrais les enterrer vivant que ça ne te ferais pas souffrir, petit cœur de glace. De ton regard, tu fixes les silences, tu colores les sons, c'est tellement nostalgique. Tous ces sentiments qui te perforent, comme des lances. Pourtant, ils ne sont pas tous désagréables. Tu le sens au fond de toi. De cette façon, tu pourras vivre. Katerina, envole toi.

« Oh, je suis contente de l'apprendre. »

Et c'est sincère. C'est un cœur qui répond au tien. Déchirée par ta peur qui te crie de te méfier des inconnus, et par l'envie de plonger les yeux grands ouverts dans la vie, tu ne peux plus avancer. Tes ailes déchirées, les rêves sans valeur de l'adolescence, tu les as perdu, pour revêtir ton accoutrement de démon bleu. Katerina, songe délaissé, parmi les arcanes pourpres, tu danses comme un folle. Ton esprit se fige, tes sens sont en suspension. Laisse la vie te prendre, laisse la cristalliser dans ton subconscient. De cette façon, tu ne souffriras pas. Dans ton coma naturel, tu pourras rêver d'un pays où tes amis d'enfance peuvent sourire.

« Je suis sûre que tu es un garçon intelligent. Quelle est ta planète préférée ? »

Tu n'as plus de sens, du début jusqu'à la fin, tu es devenue absurdité, mêlant tes rimes embrassées à la prose funeste. Trahissant parmi les rouages huilés de l'existence, Katerina. Ton nom restera parmi miséricorde, la plus grande des disgrâces.

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C'est marrant. Habituellement, la gare est bien plus remplie.Mais à cette heure là, avec l'horaire et le fait qu'on soit en plein milieu d'un endroit presque perdu, c'est pas trop étonnant qu'il n'y ai personne. La demoiselle fit une révérence. Une révérence? Prenons donc ça pour de l'honnêteté, de toute façon.

« Oh, je suis contente de l'apprendre. »

Encore heureux? Il était le pire préfet de la pire des maisons, évidemment qu'il serait du coté des Astria. La demoiselle était quand même...bizarre. M'enfin, pour être Leader des Astria, fallait être un sacré numéro. Est-ce qu'elle était vraiment la chef des Astria? Ou alors, peut être qu'ils n'étaient qu'une branche d'une Team plus puissante. Boh, de toute manière, ce qui intéressait Alex, c'était l'école, pas plus.

«Je suis sûre que tu es un garçon intelligent. Quelle est ta planète préférée ? »

«Ma planète préférée? Oh...uhm...ça peut paraître narcissique, mais après tout, c'est un trait qui m'est tout indiqué. La Terre, évidemment. C'est sur celle la que je suis préfet, c'est ici que je suis l'aimé de tous, celui qu'on a désigné pour être le meilleur représentant possible..et vous?

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« Ma planète préférée? Oh...uhm... ça peut paraître narcissique, mais après tout, c'est un trait qui m'est tout indiqué. La Terre, évidemment. C'est sur celle-là que je suis préfet, c'est ici que je suis l'aimé de tous, celui qu'on a désigné pour être le meilleur représentant possible.. et vous ? »

Tu souris. Cette réponse te surprend. Mais cela t'amuse, oui. Le jeune homme ne répond pas comme la personne lambda, qui va tout de suite se jeter sur une planète inaccessible. Il aime ce qu'on lui a donné. Cela lui correspond.

« La Terre, planète de la communication et des échanges. Traits de caractère : nerveux, dominant, mais dispersé et insensible parfois. Plutôt amusant, ma foi. »

Tu te croises son regard. Glaciation. Peut-être que tu ne connais pas ce jeune homme. Peut-être que même les étoiles en savent plus sur lui que toi. Katerina, tu es tellement naïve. Dis-moi comment tu ne t'es jamais sentie délicate ou innocente. As-tu encore des doutes sur le fait qu'avoir la foi n'a plus de sens pour nous ? Dis-moi ce qui n'a jamais compté. Cinglant ou cassant. Il y a toujours un perdant. Parce qu'il n'y a aucun moyen de l'éviter. Tes yeux perdus, ton regard, tout se bouscule dans ta petite tête inconsciente. Si le monde se retournait, tu serais la première à t'envoler à travers l'atmosphère. Et si tu suivais la course du Soleil, tu pourrais te consumer.

« Moi. Uranus. C'est la planète des fous, des révolutionnaires, des originaux. Traits de caractère : cassante, sèche, parfois intolérante et folle. »

Et si Astria était le symbole même de la folie. Quelle était l'étymologie même du nom, qui inspirait la haine à Mirage ? Les astres ? Et si c'était ainsi. Astria, une étoile filante dans le ciel, éclipsée par l'attrait de la Lune argentée. Transparente, face au Soleil brûlant. Dissipée, car si éphémère. Un souvenir indélébile, mais si bref. Tu embrasses le ciel. Tes illusions sont des étoiles filantes, que l'on ne peut observer que dans l'ombre de ta noirceur. Ces petits êtres lumineux, les Mirage, aveugles, dans leur beauté scintillante. Ils ne comprendront jamais le bien et le mal.

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La demoiselle face à toi a l'air clairement folle. Mais elle est la Leader de la Team Astria. Donc c'est normal. Pour avoir tant de responsabilités, il fallait en avoir dans le crâne. Et pas que des pensées saines d'esprit. Après tout, c'est cette fille qui contrôle l'école. Tu devrais être respectueux avec elle..

« La Terre, planète de la communication et des échanges. Traits de caractère : nerveux, dominant, mais dispersé et insensible parfois. Plutôt amusant, ma foi. Moi. Uranus. C'est la planète des fous, des révolutionnaires, des originaux. Traits de caractère : cassante, sèche, parfois intolérante et folle. »

Tu lui a demandé, certes. Mais il faut admettre que ça ne t'intéresse pas. Tout ça, tu pensais que c'était que de la substance. Hors, elle livre quelques petites idées croustillantes. Folle, Révolutionnaire, Originale. Des petites idées, mais pas grand chose. Tu te rends compte qu'elle est un peu l'idéal de ce que tu voulais être. Quelqu'un qui change les choses, qui retourne le monde. T'as toujours rêvé d'être un type comme ça. Toi aussi, tu voulais améliorer le quotidien des gens. Mais...t'as jamais pu.

"Drôle de Choix! Je me demande encore comment on peut donner des caractères à des planètes. Après tout, ce ne sont que des tas de terre, de gaz ou de je-ne-sais-quoi. Vous êtes plutôt étonnante, mademoiselle Malikov."

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« Drôle de Choix ! Je me demande encore comment on peut donner des caractères à des planètes. Après tout, ce ne sont que des tas de terre, de gaz ou de je-ne-sais-quoi. Vous êtes plutôt étonnante, mademoiselle Malikov. »

Tu souris. Les choses concrètes ne peuvent pas te satisfaire, il faut toujours que tu pousses le raisonnement jusqu'à la plongée du subjectif, de la luminescence de l'abstrait. Comment peut-on assigner un sens aux planètes ? Tu crois en leur influence sur les organismes humains. Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des actes. Des voies sans retour en arrière. La destinée est écrite. Les hommes n'ont pas de contrôle, ils s'en persuadent juste. Parce que c'est réconfortant. En fait, le monde est bel et bien un enfer, où se cachent les démons de l'ombre. Et c'est lorsqu'ils entrent dans la lumière, qu'ils finissent par tomber. Tu t'exposes au soleil depuis tellement longtemps, que les divers rayons ont déjà commencé à te consumer. Autour de toi, les gens te haïssent, te considèrent comme un despote. Ils se rapprochent de toi, pour t'empoisonner de l'intérieur. Et tu les laisses entrer dans ta bulle, lassée de toute cette lumière bienfaitrice. Il n'y a plus de retour en arrière. Si tu te retournes, tu meurs. Le passé, est une ombre. Et le futur te rend aveugle.

« La vie est le meilleure remède contre l’étonnement. »

Tu souris. Parce qu'il le faut bien. Tu ne veux pas montrer tes faiblesses. Tu ne veux pas que les gens en profitent pour te faire du mal. Tu as tes défauts, et tes faiblesses. Quelques fois, tu pleures en secret dans ta chambre. Parce que tu refuses de t'avouer qu'un jour, ta tête tombera. Oui, toi aussi, tu as une faille, et c'est ainsi que pénètre la lumière. Hermétique, glacée dans le sang et l'esprit. Chaque regard peut devenir un coup. Que valent les amitiés quand elles ne sont alimentées que par le profit ? Que vaut ton existence quand elle signifie simplement « chute » ? Il n'y a pas de retour en arrière. Regarder par dessus son épaule, seulement pour voir s'abattre le poignard en ton dos.

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Tu suis la demoiselle du regard, sans vraiment réfléchir à ses mouvements, presque mécaniquement. Tu t'étires encore un peu puis fixe ta montre. 9h15? Le prochain train arrive dans une petite quinzaine de minutes. Tu hésites à faire demi tour pour le prendre, mais la demoiselle qui t'accompagne ne semble pas motivée par l'idée d'une matinée de cours. Tu essaies sans succès d'attraper le paquet de cigarettes qui se trouve dans une poche de ta veste, ton plâtre t'empêchant d'enfoncer ta main un peu plus loin dans le tissu.

« La vie est le meilleure remède contre l’étonnement. »

Tu arrives enfin à sortir le dit paquet, après de longs et intensifs efforts. Tu soupire et cherche ton briquet dans tes poches, réflechissant à l'absurdité philosophique qui va montrer ta répartie peu glorieuse.

"C'est bien pour ça que je suis ici , Miss Malikov. Aussi pour prouver au monde entier que je suis le meilleur et que quoi qu'il arrive, le coté que je supporte vaincra, mais ça c'est une autre histoire."

Tu arrives enfin à allumer ta cigarette et la porte à tes lèvres, commençant à fumer cette délicieuse petite chose

"Je suis la pour prouver au monde entier qu'il faudra me compter parmis l'élite des dresseurs. Si vous me gardez de votre coté, vous vous assurez la victoire."

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« Je suis là pour prouver au monde entier qu'il faudra me compter parmi l'élite des dresseurs. Si vous me gardez de votre côté, vous vous assurez la victoire." »

La fumée parvient à tes narines. Et c'est comme une drogue qui te consume intérieurement. Même nocive, le doux parfum de ce nuage grisonnant arrive à te calmer. Le pouvoir anesthésiant fige tes sens. Lentement, sans te presser, un pas puis un autre. Les paroles sont rassurantes. Tu crois en ton préfet, tu crois qu'il peut t'aider, à la limite mince de l'assurance la plus totale. Peut-être que finalement, tu pourrais glisser ta vie dans les mains de cette personne. Peut-être que même si tu lui tournais le dos, il n'en profiterait pas pour t'assassiner. Peut-être qu'il pourrait devenir ton confident, ton ami de toujours. Et tu sens poindre les premiers signes avant-coureurs d'une affection perdue.

« Je suis touchée, Alexei. Et je vous accepte avec plaisir parmi les rangs des Astria, si cela vous intéresse. La plupart d'eux, sont, tout comme moi, complètement fous. Mais cela me ferait plaisir si vous vous joigniez à ma cause. »

Le ton est sincère. Tu souris, même. Si ravie. Tu ne devrais pas te laisser charmer par les paroles de jeune préfet, déjà attaqué par ses camarades, connu. Au contraire, tu devrais le fuir, celui qui rayonne parmi les autres élèves. Tu devrais te fondre dans l'obscurité, et tirer tes pantins de l'ombre. Parce que ce seront toujours tes plus humbles serviteurs. Alexei. Un préfet étrange. Mais pas n'importe qui. Partagée entre le doute et la joie, tu as finalement choisi ton camp. Décidée, sans pouvoir t'en empêcher, tu as pris la décision qui te semblait la meilleure. Tu as ouvert ton cœur à quelqu'un qui pourrait te mettre en difficulté, te déstabiliser. Tu as joué avec le feu, maintenant, tu vas voir si la brûlure est agréable.

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« Je suis touchée, Alexei. Et je vous accepte avec plaisir parmi les rangs des Astria, si cela vous intéresse. La plupart d'eux, sont, tout comme moi, complètement fous. Mais cela me ferait plaisir si vous vous joigniez à ma cause. »

Bingo. Tu souffles ta fumée vers le ciel, la clope posée entre deux de tes doigts. Tu soupires et regarde Katerina. Elle semble te faire confiance, c'est ce que tu voulais. Non pas pour la trahir lorsque tu aurais ce que tu veux, mais bien parce que tu aspires à te faire une place sur l'échiquier géant qu'est Alcea Rosea.

« J'accepte votre proposition avec joie.J'ai eu quelques soucis avec ces idiots de terroristes, et je pense qu'une leçon s'impose fortement. Quand à la folie de ses membres, on dit souvent que le génie se mêle à la folie, je suppose donc que c'est une bonne chose. On a tous notre part de folie, en plus. »

Tu souffles encore ta fumée, en direction des trains cette fois ci. Il semblerait que tu n'ailles pas en cours aujourd'hui. Tant pis, c'est pas comme si c'était vraiment très important, en fait. Tu cendre par terre, comme si toute l'école était à toi, comme si tu possédais tout. C'est comme ça que tu ressens ta présence ici.

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Hello prefect, goodbye guru.

Hello prefect, goodbye guru.

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