Pokévillage 11:46


Comment s’était-elle retrouvée là ? Elle-même n’en savait rien. Il faisait beau et elle avait prévu de se balader un peu avec Makuhita avant d’aller s’entraîner. Elle avait besoin de souffler un peu, elle devait bien avouer que ce tournoi la rendait un peu nerveuse... Elle déambulait dans les rues du Pokévillage lorsqu’elle l’avait vue, imposante, comme hors de l’espace-temps. La tour de l’horloge.

Après ça, c’était comme si son cerveau s’était déconnecté. Un peu comme la belle au bois dormant, lorsqu’elle est ensorcelée par la petite boule de lumière verdâtre, vous voyez ? Sauf qu’elle n’était pas vraiment belle. Et qu’elle ne vivait pas dans les bois. Et enfin, il n’y avait nulle trace de boule de lumière verte. Bref, elle avait gravi les marches une à une, suivie du pokémon combat qui sautillait à ses côtés.

Lorsqu’elle était arrivée en haut de l’immense escalier, elle avait regardé aux alentours, accoudée à la rambarde. Bien qu’il fasse beau, le vent soufflait assez fort là-haut, ébouriffant ses cheveux noirs qu’elle n’avait pas jugé utile d’attacher. Elle ferma les yeux et respira profondément, souhaitant capturer chaque senteur imprégnant l’air en cette douce matinée. Elle se sentait bien. C’était comme si toute la tension qui régnait autour d’elle en ce moment s’était envolée, emportée par les courants d’air.

Elle aurait voulu rester ainsi indéfiniment. Ne plus avoir à se soucier des élèves enfreignant le règlement ni de ce crétin d’Alexei avec qui elle bataillait à chaque fois qu’il y avait un problème entre les Narcissus et les Spiraea (ce qui, il fallait l’avouer, arrivait assez régulièrement). Toujours les yeux fermés, elle attrapa une mèche de ses cheveux qui lui chatouillait le nez avant de la replacer derrière son oreille. Parfois elle se demandait où elle en était dans sa vie. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas revu ses parents, occupée comme elle était avec les démarches administratives et tout le tintouin. Certes, elle leur envoyait des lettres assez régulièrement, mais ils lui manquaient quand même.

Elle soupira et Makuhita pencha la tête sur le côté, se demandant ce qui tourmentait sa dresseuse. Elle entendit à peine que quelqu’un s’approchait d’elle, perdue qu’elle était dans ses pensées.

Quelle belle bande de crétins sérieusement ! Jouer aussi près des habitations, à quoi s'attendaient-ils ? Cela faisait déjà plusieurs mois que Martha leur disait de s'éloigner sous quoi ils risqueraient de faire des dégâts un jour ! Et bien voilà, c'était arrivé. Une pokéball avait fini par atterrir trop près d'une vitre, causant l'explosion de celle-ci lorsque le Rhinocorne apparut. Franchement, est-ce que tous les hommes étaient aussi stupides ?

Le chewing-gum était d'une humeur massacrante, surtout après que son père lui ordonna d'aller réparer les dégâts. Il pensait vraiment qu'elle n'avait que ça à faire ? Porter des vitres était vraiment le truc le plus ridicule et idiot qu'elle pouvait faire par un si beau temps ! Tant pis, il ne lui avait pas dit de se dépêcher, elle pouvait donc se promener comme elle le voulait ! Seulement, Martha était un peu trop bien élevée, son sens des responsabilités lui avait fait acheter la vitre avant qu'elle ne fasse sa promenade.
C'était lourd, ça glissait, c'était fragile, bref, vraiment le truc super encombrant et bien chiant qu'on a pas envie de porter, et surtout pas pour faire une promenade en ville au milieu de la foule. Refusant malgré tout de rentrer chez elle, il lui restait encore une possibilité à exploiter : se poser dans un coin tranquille et attendre que le temps passe. Si elle rentrait trop vite, son insupportable paternel lui ordonnerait également de nettoyer les débris de verre laissés par la vitre. Pas question qu'elle fasse une chose qui risque de la blesser ! C'est donc dans cet état d'esprit qu'elle se dirigea plus ou moins sciemment vers la vieille horloge de la ville, lieux prisé par les vieux et les couples. D'ailleurs, elle n'était pas prête d'en trouver ne serait-ce qu'un seul de méritant dans cette ville de sous-doués !

Une jeune fille attendait, accoudée à la rambarde des escaliers, sa silhouette mince en contre jour dans les escaliers qui lui donnaient une apparence presque angélique. A côté d'elle, un pokémon réclamait son attention. Il était vrai que son air absent lui conférait un certain charme.

Martha posa sa vitre à côté d'elle et pointa la jeune femme du doigt. Son regard était plein d'assurance et un sourire déterminé précéda ses paroles confiantes.

"Hey, ça te dirait de sortir avec moi ?"

La voilà la solution ! Si les hommes étaient tous des crétins finis dont on ne pouvait rien tirer, elle annoncerait à son père qu'elle avait enfin trouvé une personne qui "s'occuperait d'elle". Ou pas. C'était une bien belle revanche contre ceux qui lui avaient pourri la journée. Peu lui importaient désormais les spectateurs de la scène.

Voilà quelques jours que Levis avait intégré l'académie Alcea Rosea. L'intégration était rapide, l'administration faisait très bien son travail pour que les élèves s'intègrent dans leurs groupe, en réunissant les mêmes personnalités au même endroit. Le groupe Spiraea lui convenait parfaitement, de plus il s'était même prêté au petit jeux qu'il y avait entre eux et les Narcissus, il ne connaissait pas les raisons de ce conflit qui semble remonter à loin, seulement c'était marrant d'être autant en compétition.
Bref, là n'est pas le sujet. Aujourd'hui il fait assez beau, même si la météo dit qu'il risque de pleuvoir, pour le moment ça va donc autant en profiter un peu. Ses nouveaux amis de Spiraea lui avait vanté les mérites du centre commercial dans le Pokévillage. Apparemment c'était LE lieu de rencontre pour les jeunes, la grande attraction du coin, avec sa grande roue et toutes les boutiques où tous les gosses de riches trouveraient leurs bonheur. Bon, ses parents n'était pas friqué mais Levis était devenu accroc aux combat où on mise un peu d'argent, et à force d'aller défier tous les dresseurs qu'il croisait, un petit paquet s'était fait dans sa poche. Au moins de quoi profiter au début du centre commercial, ensuite il devrait se calmer mais autant le faire tant qu'il le peu. De plus il avait remarqué toutes les jolies filles qu'il y avait dans ce bahut, et si le centre commercial était l'endroit préféré des étudiants alors il le serait aussi pour les étudiantes.
Sans attendre plus longtemps Levis prit son argent et partit à la rencontre de la gente féminine. Une chose toute naturelle pour lui. Sur le chemin il sortit Veko, son nouveau Pokémon, avec qui les débuts étaient assez difficile. Pour arranger ça il voulait passer du temps avec et ça commençait un peu à porter ses fruits. Mais pas complètement, la preuve, la démarche lente du Pokémon perdant sa peau commençait à agacer le dresseur, vraiment il pouvait pas se bouger celui-là ?

« Tu as toujours été aussi lent ?! »

Le pauvre Pokémon qui n'y pouvait pas grand chose était assez contrarié, mêlé à son fort caractère il croisa les bras et détourna le regard, tout en exagérant sa démarche qui en devenait ridicule. Comme ses bras étaient liés il ne pouvait plus remonter sa peau qui gênait de plus en plus cette démarche.

« Vraiment... Allez viens je vais te porter sur mon dos... »

Malgré les apparences Levis tenait particulièrement à ses Pokémons, alors il le prit dans ses bras et le plaça derrière son dos où il n'avait plus qu'à s'accrocher. Veko était particulièrement léger donc se n'était pas un problème, et puis il n'avait pas besoin de son dresseur pour se tenir, il suffisait qu'il s'accroche à ses épaules et il pouvait même faire dépasser sa petite tête provocante.

« Tient, nous y voilà. »

En effet ils avaient pu rentrer au Pokévillage, une ville comme les autres après tout. Ce n'était pas aussi grand que Mauville mais ça suffisait pour une bande de jeunes qui cherche un peu de repos. Pour se rendre au centre commercial il n'y avait pas plus simple, la grande roue se voyait à des kilomètres, ainsi que l'horloge, qui aux premiers abords n'intéressa pas le jeune homme. Se n'était sûrement pas là qu'irait les jolies jeunes filles. Alors en premier il s'aventura dans les bars. Tous les petits groupes composés seulement de jolies jeunes filles avaient été approchés, mais aucune n'était intéressée, il avait même essuyé quelques râteaux douloureux. En même temps, il fallait s'y attendre. Dans son école précédente il était le meilleur, la petite star qui était invaincu par les autres élèves. Or ici ce n'était pas la même chose, il était un simple inconnu, et puis beaucoup de ces jeunes filles avaient sûrement de meilleurs Pokémons que lui.
Visiblement déçu, il vagabonda avec un pas lasse, on croirait voir une loque. C'est en traînant un peu partout qu'il aperçu une porte, celle de la tour de l'horloge. La monté était lente, Veko essaya tout de même de le réconforter, en vain. Il n'écoutait plus.
Puis à force de monter, il arriva au sommet. Il y avait une rambarde, et puis surprise ! Deux filles ! Il y avait aussi un Makuhita, un Pokémon que Levis affronterait avec confiance. Seulement avant même qu'on l'ait aperçu, l'une des deux filles, avec une chevelure rose, qui lui rappela des souvenirs, se déclarait à l'autre jolie jeune fille. Celle aux cheveux roses était visiblement plus âgé. Mhh c'était le monde à l'envers, pendant que lui se prenait un nombre incalculable de râteaux, les filles commençaient à sortir entre elles. Il fallait y remédier.

« Plutôt que de sortir entre vous, que dites vous de sortir avec moi ? »

Sur le coup Levis avait retrouvé toute sa vivacité, pour faire sa proposition il avait même recourbé son dos pour qu'il soit droit, une droiture digne de sa confiance qui en devenait affligeante. Il avait beau avoir perdu quelques batailles, ce n'était pas fini pour autant ! Tout ça sous les yeux accablés de son petit Pokémon qui lâcha un soupire qui cherchait simplement à provoquer son dresseur dont les oreilles étaient juste à coté.

La Vieille Horloge 11:51


« Hey, ça te dirait de sortir avec moi ? »

Surprise dans son moment de perdition, Rozenn se retourna vivement, une tâche rose l’éblouissant un instant. Elle plissa les yeux, découvrant une jeune fille aux cheveux roses et, comme si cette bizarrerie ne suffisait pas, portait une... vitre ?

« Plutôt que de sortir entre vous, que dites vous de sortir avec moi ? »

Quelqu’un d’autre. Un garçon cette fois. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous aujourd’hui, ils étaient tombés sur la tête ? Elle les fixa l’un et l’autre à tour de rôle, trop interloquée par l’étrangeté de la situation pour parler. Autant elle reconnaissait la demoiselle aux cheveux roses (un membre de la Team Astria, ça ne s’oublie pas facilement), autant le jeune homme ne lui disait rien du tout. Faisait-il parti de l’académie ? S’il appartenait au Spiraea, elle devait vraiment être fatiguée. Une préfète, oublier le visage d’un élève de sa maison. N’importe quoi. D’un air las, elle se massa les tempes avant de dire du ton le plus calme possible :

« Vous plaisantez j’espère ? Vous lancez ça comme ça, à des personnes à qui vous n’avez jamais parlé ? Imaginez un peu que j’ai un caractère impossible et que j’accepte malgré tout, vous seriez bien emmerdés ! Maintenant j’espère que vous avez retenu la leçon. »

Elle leur lança un regard digne d’un aigle royal, comme si elle transperçait leurs esprits pour y lire leurs plus profondes pensées. Les gens aussi peu rationnels l’agaçaient. Elle s’approcha d’eux et, l’un après l’autre, leur donna un coup sur le haut du crâne.

« Et surtout. Lorsqu’on rencontre quelqu’un pour la première fois ON SE PRÉSENTE ! Aucune éducation, franchement ! »

La situation devait ressembler à un espèce de mini-chaos où chaque personne devait avoir tiré ses répliques à pile ou face. En effet, alors que Martha se déclarait sans vraiment avoir de sentiments, un garçon joli bien que banal arriva carrément en invitant les deux filles à le rejoindre. Ou du moins, c'était ce que le vouvoiement laisser à penser. Heureusement, la pauvre victime de ces deux énergumènes semblait avoir la tête sur les épaules et un cerveau apparemment en état de marche. Elle tenta de faire comprendre aux deux spécimens la folie de leur propos et d'expliquer les arisques que cela pourrait engendrer. Autant parler à un mur.

Martha ne se laissa pas démonter par les quelques arguments pitoyables de la demoiselle. Non pas qu'elle ne la prenne pas au sérieux, loin de là ! Mais la dixième membre d'Astria avait sa propre façon d'agir et ses propres références en terme de sociabilité. Elle entreprit donc de lui répondre sereinement avec un air frôlant l'évidence.

"J'aurai bien aimé me présenter mais il me semble que cela est bien inutile... Votre expression lorsque vous m'avez vue m'a semblé assez éloquente pour que je puisse affirmer que vous savez qui je suis."

Levant les paumes vers le ciel comme si elle venait d'énoncer la première loi divine, Martha ne tarda pas à enchaîner sur la suite, profitant de la pause pour reprendre son souffle. Elle fronça les sourcils en signe d'incompréhension cette fois, comme si elle parlait avec quelqu'un qu'elle ne comprenait pas entièrement tant le raisonnement était bancal.

"Sachant qui je suis, vous devriez plutôt prendre mes propos comme un honneur, une chance de s'élever dans la vie et d'obtenir une place importante au moins une fois dans votre vie. Si vous êtes insupportable, ça sera à moi et à moi seule d'en juger et dans ce cas, je n'aurai qu'à vous dire de partir... Non vraiment, je ne vois pas où est le problème..."

La présence du troisième individu lui revint soudain en mémoire et elle tourna à moitié la tête vers lui dans une expression blasée qui s'approchait plus du dédain à l'état pur qu'à une quelconque haine. Il la gênait. Sur un ton plus bas, elle prononça ces dernières paroles davantage pour elle même que pour les autres.

"Enfin... Si, je vois bien où il est, le problème..."

Elle trouverait bien le moyen de se débarrasser de lui s'il se montrait trop insistant. Pour l'instant, avoir un peu de concurrence pourrait lui être profitable pour qu'elle montre sa supériorité. Finalement, il y avait bien moyen de s'amuser aujourd'hui !

Bon, cette « bataille » commençait mal, en même temps il s'y prenait mal. Avant se n'était que des combats gagnés d'avance, maintenant qu'il était inconnu, il devait se faire connaître.

« Vous plaisantez j’espère ? Vous lancez ça comme ça, à des personnes à qui vous n’avez jamais parlé ? Imaginez un peu que j’ai un caractère impossible et que j’accepte malgré tout, vous seriez bien emmerdés ! Maintenant j’espère que vous avez retenu la leçon. »

Ce genre de chose n'était pas un problème, elle n'aurait été qu'une aventure, ni plus ni moins. Rapidement la « proie des deux prédateurs » se rapprocha, hop un coup sur la tête. Sûrement que c'était bien mérité, la pauvre elle n'avait rien demandé et voilà qu'ils sont deux complètement en chien sur elle.

« Et surtout. Lorsqu’on rencontre quelqu’un pour la première fois ON SE PRÉSENTE ! Aucune éducation, franchement ! »

Ah oui, c'est vrai. Seulement Levis a encore l'habitude d'être connu par tout le monde. Tout ça c'est trop de nouvelles habitudes à prendre. Faudrait qu'il se fasse un duel contre les stars du coin, histoire de mettre les choses au clair.

"J'aurai bien aimé me présenter mais il me semble que cela est bien inutile... Votre expression lorsque vous m'avez vue m'a semblé assez éloquente pour que je puisse affirmer que vous savez qui je suis."

A vrai dire, Levis ne s'intéressait pas à la seconde fille. Sûrement parce qu'elle était un peu prétentieuse aux premiers abords. Elle doit être connue dans le coin ? Sinon elle n'aurait pas autant d'assurance. C'est vrai qu'il avait déjà vu sa tête quelque part, mais où ? Impossible de restituer ça.

"Sachant qui je suis, vous devriez plutôt prendre mes propos comme un honneur, une chance de s'élever dans la vie et d'obtenir une place importante au moins une fois dans votre vie. Si vous êtes insupportable, ça sera à moi et à moi seule d'en juger et dans ce cas, je n'aurai qu'à vous dire de partir... Non vraiment, je ne vois pas où est le problème..."

Carrément ? Un honneur ? Ce serait plutôt elle qui devrait être honorée de la présence de Levis. Décidément, cette fille ne lui plaisait pas tellement, et apparemment s'était réciproque. En effet, celle-ci qui ne voulait même pas donner son nom avait tourner la tête vers lui, son regard lui plaisait pas, un instant il y eu un échange assez désagréable. Aussitôt qu'on avait se genre d'attitude avec lui, il fallait qu'il mette les choses au claire. Donc il lui répondu du même regard, en y rajoutant de la provocation, pour lui montrer que comparé à lui elle ne faisait pas le poids.

"Enfin... Si, je vois bien où il est, le problème..."

Maintenant c'était lui le problème ? Quelle prétentieuse, elle croyait peut-être avoir une chance ? Suite à ça, il détourna le regard vers sa première cible, comme pour ignoré la seconde. Il décida qu'elle n'avait plus le mérite qu'on fasse attention à elle.

« Excusez-moi mon impolitesse. Je me nomme Levis Weiss, mon nom vous dit sûrement rien. A vrai dire je ne suis arrivé que récemment ici, mais je compte bien vite me faire connaître. »

Autant le dire franchement. De toute façon dans ce genre d'académie pour que ça arrive il faut sûrement régler ça avec un combat. Mais actuellement il n'était pas là pour ça, même si il aurait bien affronter celle aux cheveux rose, son but était de séduire la fille aux cheveux noire, qui semblait également plus intéressante à attraper. Il y avait de la concurrence alors Levis devait tout de suite se démarquer, gagner des points. Pour cela, il se rapprocha de sa proie, assez dangereusement en allant jusqu'à se coller jusqu'à elle. Oubliant le Pokémon qu'il avait sur le dos, il approcha ses lèvres jusqu'à ses oreilles, pour qu'elle ressente son souffle lorsqu'il lui insufflera ses mots, prononcer avec un rythme élégant, longtemps travailler pour charmer les jeunes filles.

« Et toi ? Une si belle demoiselle doit bien avoir un nom ? Le genre de nom qui puisse refléter ta beauté, aussi douce et attrayante soit-elle. »

Ce genre d'approche, en général fonctionne assez bien sur la gente féminine. C'est même pour se genre de cas que Levis se met un parfum sucré le matin, ainsi les filles succombent plus facilement. Veko quant à lui était plutôt perplexe, assez mal à l'aise à cause de la scène, il sauta du dos de son dresseur et s'approcha plutôt du Makuhita en lâchant un gros soupire. Des râteaux, il n'avait vu que ça de la journée, alors un de plus ça ne le surprenait même plus.

La Vieille Horloge 11:53



Contrairement au visage du garçon, l’expression de Martha ne bougea pas d’un poil, en parfaite possession de ses moyens. Elle aurait pensé qu’au moins ces paroles lui aurait fait comprendre le ridicule de la situation, mais pas du tout ! En même temps, ce n’était pas étonnant pour une Narcissus.

« J'aurai bien aimé me présenter mais il me semble que cela est bien inutile... Votre expression lorsque vous m'avez vue m'a semblé assez éloquente pour que je puisse affirmer que vous savez qui je suis. »

« En effet... » répondit-elle, résignée.

« Sachant qui je suis, vous devriez plutôt prendre mes propos comme un honneur, une chance de s'élever dans la vie et d'obtenir une place importante au moins une fois dans votre vie. Si vous êtes insupportable, ça sera à moi et à moi seule d'en juger et dans ce cas, je n'aurai qu'à vous dire de partir... Non vraiment, je ne vois pas où est le problème... »

À cet instant, Rozenn n’avait qu’une seule envie : la bâillonner et l’enfermer dans une cave. Les Narcissus avaient vraiment un problème ! Mais elle faisait partie de la Team Astria, elle ne pouvait pas se permettre de la remettre à sa place... Pourtant, qu’est-ce que ça la démangeait ! Rien qu’à voir son air dédaigneux lorsqu’elle se tourna vers le jeune garçon aux yeux bleus, elle mourait d’envie de la gifler. Mais la violence ne résout rien.

« Enfin... Si, je vois bien où il est, le problème... »

Mais quelle peste celle-là ! Elle se tourna vers le "problème" en question, espérant qu’il n’ait pas la mauvaise idée de s’énerver. Elle n’était pas d’humeur à régler les bagarres, pas aujourd’hui ! Étrangement, il se contenta d’ignorer la jeune fille aux cheveux roses, ne prêtant attention qu’à elle.

« Excusez-moi mon impolitesse. Je me nomme Levis Weiss, mon nom vous dit sûrement rien. A vrai dire je ne suis arrivé que récemment ici, mais je compte bien vite me faire connaître. »

Ah oui ! Bien sûr que si, il lui disait quelque chose ! Son regard s’éclaira soudainement, heureuse d’avoir finalement remis un nom sur cette tête d’andouille.

« Ah ! Levis ! Tu es nouveau chez les Spi, non ? Je me disais bien aussi... »

Soudain, elle le vit s’approcher, près, un peu trop près d’elle. Pourquoi il se collait à elle comme ça ? Il était handicapé mental ? Il avait si peu confiance en lui qu’il fallait qu’il soit très proche des gens pour leur parler ? La confusion était la seule explication possible au fait que Rozenn ne se soit pas dégagée immédiatement. Même lorsqu’il murmura au creux de son oreille :

« Et toi ? Une si belle demoiselle doit bien avoir un nom ? Le genre de nom qui puisse refléter ta beauté, aussi douce et attrayante soit-elle. »

... Ah. C’était juste un dragueur à deux balles. Rozenn soupira, sans même prendre la peine de le repousser. Ses yeux d’aigle se plongèrent dans les siens, durs comme un roc, et elle répondit d’une voix froide et sans appel :

« Rozenn Scherzare. Ta PRÉFÈTE, ça ne te dit rien ? Sinon, j’aimerais bien que tu me lâches, si ça ne te dérange pas. »

Elle entendit son Makuhita rire de la situation avec le pokémon de Levis, dans son dos, et secoua la tête d’un air profondément agacé. Pourquoi ne tombait-elle que sur des crétins aujourd’hui.

« Je ne suis pas ce genre de fille, ok ? Va plutôt chercher une fille de bonne famille en manque de fan-service. »

Finalement, la suite des évènements allait à l'encontre de la volonté de Martha. Deux Spiraea ? Bon sang, entre la stupidité du voisinage, l'insupportable comportement de son père et une balade accompagnée d'une vitre, il fallait que son après-midi soit pourri par non pas un mais deux Spiraea. Finalement, la Narcissus avait fait son choix sur ses préférences sexuelles : elle n'était pas trop vieille pour rester célibataire encore un petit temps. Bon, en y mettant beaucoup de bonne volonté, la fille, se disant préfète, gardait un certain intérêt lointain aux yeux de Martha, mais le sbire enchaînait les défauts. Non seulement il était faible et soumis à ses supérieurs, mais en plus il n'avait même pas la décence de se les remémorer. Il n'avait même pas la présence d'esprit de s'écraser face à celle qui s'occupait de sa maison, par étonnant qu'il fasse l'effronté face à la dixième membre d'Astria ! Un tel animal incapable d'aider son maître n'était d'aucune utilité. Il fallait vraiment être un Spiraea pour garder "ça" dans ses rangs sans avoir honte. Et en plus, "ça" faisait le romantique avec des phrases toutes faites à deux pokédollars cinquante. Pitoyable. Martha en eut un haut le coeur, ce qui eut pour effet de la faire grimacer de dégoût. Non, finalement, c'était impossible qu'elle s'abaisse à sortir avec un Spiraea, aussi haut placé soit-il. Certes ça lui conférerait des avantages stratégiques, mais au delà de l'utile, c'était son honneur et le contenu de son estomac qui risquait d'en payer le prix.

L'écho d'une chanson d'amour parvint aux oreilles de la rose qui se crut défaillir. La spontanéité avec laquelle la préfète l'envoya balader était finalement au niveau de ce qu'elle pouvait espérer d'un être humain. Alors qu'elle était en train de se décomposer de dépit, Martha sembla animée par une énergie nouvelle. Comme une poupée dont les traits auraient été trop crispés sur la joie, elle souriait comme une démente, gardant le silence sur ce qui se passait. C'était trop beau, elle mourrait d'envie de savoir ce qui allait se passer.

Citation :

Gardez le calme, vous avez CA qui vous fixe

La confiance de Levis lui montait à la tête, à se demander comment il faisait pour supporter ça. Bizarrement, ses approches étaient échecs après échecs. Même là, il se trouvait que celle qu'il essayait de charmer était sa préfète. Même pour un nouveau, c'était limite de ne pas reconnaître ses préfets.

« Rozenn Scherzare. Ta PRÉFÈTE, ça ne te dit rien ? Sinon, j’aimerais bien que tu me lâches, si ça ne te dérange pas. »

Cette phrase était comme une claque en pleine tête. Vraiment il ne comprenait pas. Jusqu'à son arrivé à l'académie tout était parfait, la belle vie, les filles venaient à lui et là, bien que ce soit lui qui court vers elles, il se prend tout de même des râteaux... Cette fois-ci, pour se réconcilier avec soi-même Levis se dit que là c'était sa préfète, donc c'était normal qu'elle refuse d'abord, il aurait fallut avant de draguer si haut qu'il se fasse une petite réputation, toussa. Encore faut-il que sa réputation soit bonne, ce n'est pas en courant derrière tout ces jupons qu'il aurait de quoi passer pour le meilleur, pour le genre de personne qu'on admire.
Rozenn, qui était la seule des deux à s'être finalement présenté, se retourna. La scène amusait beaucoup les Pokémons, le Makuhita de la demoiselle l'agaçait particulièrement à cause de cet air moqueur qui lui va si bien. Il avait une de ses envies de lui tirer le petit nœud sur sa tête... ! La seule raison pour laquelle il se retint était que s'était le Pokémon de la préfète, et eux sont réputé comme étant des dresseurs qui sortent du lot, en tout cas c'est ce qu'on lui avait dit. Veko aussi était agaçant. Pendant un instant la scène de son premier jours se reproduisit, la scène où les deux nouveaux amis se fixaient des yeux, on pouvait parfaitement sentir la relation compliqué qu'ils avaient entre eux.

« Je ne suis pas ce genre de fille, ok ? Va plutôt chercher une fille de bonne famille en manque de fan-service. »

Sa préfète le coupa dans son regard avec son nouveau Pokémon. Il sentait qu'il devait s'excuser, après tout il n'avait plus aucune chance, il était pas au niveau pour ce genre de proie. Ce fut d'ailleurs la seule leçon qu'il en reçut.

« Ah ouii, tu es ma préfète, c'est vrai. Excuse moi. Seulement tu n'es pas mieux, toi aussi tu as oubliée que j'étais un Spiraea. On es à égalité alors ? »

Espérons que ça passera comme excuse, mais peut-être qu'il devrait être un peu plus respectueux avec ses supérieurs. En voyant un simple élève comme ça on pouvait penser qu'il se mettait sur un piédestal en demandant d'être à égalité avec son préfet.
Puis il tourna la tête vers l'autre, qui n'avait pas dit un mot. Lorsqu'il croisa son regard, il eu un frisson. Est-elle folle ?! Elle fixe les gens comme ça, comme un psychopathe ! Pas étonnant qu'il ait froid dans le dos. La scène semblait l'amuser, encore plus bizarre.. Pour la remettre malgré tout dans la discussion Levis ravala d'abord sa salive, puis reprit la parole.

« Hum.. Et toi ? Tu comptes nous dire comment tu t'appelles ? Bien que tu sembles avoir confiance en ta célébrité ici, pas tout le monde te connais pour autant ! »

La manière dont il fronçait les sourcils montrait bien que cette fille ne lui plaisait pas. Il n'était pas agressive non plus dans sa voix, seulement il voulait la pousser un petit peu, la provoquer, ou tout simplement chercher la merde.

La Vieille Horloge 11:55



« Ah ouii, tu es ma préfète, c'est vrai. Excuse moi. Seulement tu n'es pas mieux, toi aussi tu as oubliée que j'étais un Spiraea. On es à égalité alors ? »

Rozenn hésita un instant. Elle avait toujours du mal à admettre quand elle avait tord, c’était dans son caractère. Mais il était exact qu’elle avait failli à son devoir de préfète. Encore, un élève d’une autre maison, ce n’aurait pas été si dramatique que cela. Mais là... Elle devait vraiment être fatiguée. Fuyant le regard de son interlocuteur, elle dit en croisant les bras sur sa poitrine :

« Oui, bon. J’ai des centaines de noms à me rappeler, ce qui n’est pas ton cas que je sache. Bref. Je suis désolée. »

Drôle de manière de s’excuser, mais c’était déjà un immense effort de sa part ! Elle regarda rapidement dans la direction du jeune homme, se demandant où était passé sa répartie, et le retrouva les yeux à moitié exorbités par la peur. Ce n’était pas vraiment un caractère de Spiraea ça ! Ce n’est que lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de la demoiselle aux cheveux roses qu’elle comprit la raison de cet effroi subit. Elle les fixait comme si... Comme si elle allait les dévorer. Loin d’être effrayée cependant, Rozenn haussa un sourcil, se demandant ce qu’il se passait dans sa tête pour qu’elle demeure figée ainsi.

« Hum.. Et toi ? Tu comptes nous dire comment tu t'appelles ? Bien que tu sembles avoir confiance en ta célébrité ici, pas tout le monde te connais pour autant ! »

« Idiot. Tu devrais pourtant le savoir. C’est une membre de la Team Astria, l’élite de l’académie. Je me demande vraiment ce que fait une tête de piaf comme toi chez les Spi ! Va falloir corriger tout ça. Je t’aurai à l’œil dans les mois à venir, compte sur moi ! »

Son regard sévère jaugea une nouvelle fois le petit jeune, l’interdisant formellement de porter préjudice à sa maison. Ils n’avaient pas besoin de boulets ! Elle allait donc devoir en faire quelqu’un de bien. Elle soupira, pensant à la masse de travail qui l’attendait déjà... Il avait intérêt à se montrer coopératif, sinon elle n’allait pas tarder à s’énerver.

Délectable ! La réaction de la préfète des Spiraea valait tous les mots d'amour du monde ! Martha avait presque envie de lui sauter dessus, de lui faire des câlins, de lui toucher les... Mais non ! Elle ne pouvait pas faire ça à une Spiraea ! Il en allait de son honneur et de son amour propre de Narcissus ! Quel dilemme affligeant, devoir choisir entre le plaisir et le devoir ! Non... Ce n'était pas si difficile... Pourquoi se posait-elle la question alors qu'on ne lui avait jamais laissé le choix de la réponse ? Son père était très clair et persuasif sur ce point : le plaisir n'était qu'une broutille qu'elle pourrait peut être s'octroyer une fois qu'elle avait accompli tout ce qu'elle devait faire. Elle savait donc ce qu'elle avait à faire : tirer profit de la Spiraea, monter les deux golios l'un contre l'autre - ce qui avait l'air de se faire plutôt naturellement - afin de semer la discorde dans le camp adverse et partir avec le maximum de renseignements.

Mais Martha ne pouvait se lasser de la réponse de la jeune femme qui la présenta. Elle, Martha Ludwig, membre de l'élite d'Alcea Rosea, parvenait à semer la discorde chez ces bouffons rien que par la simple prononciation de son nom. Cependant, il ne fallait pas qu'elle s'emballe dans ses délires, il était important qu'elle continue à faire bonne figure pour le moment. User trop de la terreur pouvait finir par ce retourner contre elle : ce qu'elle ne voulait absolument pas.
Ne parvenant à décrisper les traits de son visage, c'était toujours avec son air dément qu'elle s'approcha du duo spiraea, pleine de bonnes intentions.

"Allons, allons, ne vous disputez pas, ça me générait d'assister à une dispute en public. Posons nous pour discuter un peu plutôt. Je suis certaine que nous pourrons apprendre beaucoup l'une de l'autre."

Finalement, elle e s'adressait qu'à la jeune brune. Le garçon ne présentait aucun intérêt et plus vite elle se débarrasserait de lui, plus vite elle pourrait rentrer chez elle avec sa super vitre haut de gamme. Un vrai défi de winner !