L'ennui ? C'est. Ennuyant. Bah quoi ? C'est pourtant vrai ! Tu avances sans raison dans les couloirs des batiments. Lesquels d'ailleurs ? Ah. Les Menthalos. Les verts. Les écolos. Les déchets radioactifs. Bah quooooi ? C'est pourtant vrai ! Enfin, quasiment. Tu viens de faire le tour des différentes installations du coin, et tu t'ennuies toujours autant. T'as essayé la salle de spectacle, où t'es allé faire quelques accords. Puis le planétarium. Où t'as piqué un micro-sommeil avant de bouger. Et là, tu traînes sans but dans les couloirs. Jusqu'à voir une chevelure blonde passer pas loin devant. Hey. Mais tu connais cette tête. C'est une Narcissus, comme toi ! Tu décides de la suivre. Tu passes rapidement dans les couloirs, fendant la foule. C'est qu'elle trace en plus ! Mais tu perdras pas sa piste.

Tu finis par te retrouver devant la porte de la salle de spectacle. Tss. Mais qu'est-ce qu'elle vient foutre là ? Tu pousses alors la porte, et tu entres. Tu la remarques alors debout sur l'estrade, toujours éclairée. Elle a l'air de chercher quelque chose... Tu l'entends hausser la voix pour demander qui est là. Tu avances de quelques pas, accrochant quelque chose avec ta chaussure. Tu te baisses alors pour voir de quoi il s'agit. Tu ramasses une pince. Qu'est-ce que ? Bah, tu verras bien. Tu la glisses dans ta poche avant de sauter par dessus un des sièges de la salle.

• Qui ? Je me demande bien. Hum. Moi peut être. Et toi alors ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Tu t'installes dans un siège du troisième rang, fixant la demoiselle blonde de ton air narquois. Tu souris de toutes tes dents, machouillant ton chewing-gum au citron... Tu te demandes comment elle va réagir. Bah, de toutes façons t'es venu là parce que tu t'ennuyais. Elle va peut être pouvoir te divertir après tout... Tu restes quelques instant à la fixer, avant de cligner des yeux. Aw. T'as eu un air de malade mental pendant quelques secondes. Quoique. C'est comme ça la plupart du temps...

Tu hausses un sourcil en la voyant interrompre ses recherches pour venir s'asseoir en face de toi. Qu'est-ce que ? Oh, domage. T'aurais bien aimé la regarder se faire chier à bosser pendant que tu restais affalé sur ton siège à la regarder faire. Bah. Tant pis. Tu sors ton portable, lançant quelques messages sans queue ni tête à quelques uns de tes contacts. Bah oui, qui s'attendrait à recevoir un magnifique "Wgregpirnsdl ?" ou un "Apkfdinpr !" perdu ? Personne. Mais tu es relativement connu dans l'école pour être... Fou. Ou presque. En tous cas, on te considère souvent comme un allumé relativement barge. Tu souris légèrement en entendant les suppositions de la jeune femme aux cheveux blonds. Elle devine bien ! Tu applaudis doucement, faisant résonner un lent "Clap, clap" dans la salle vide.

• Bravo. Ouais, je suis un Narcissus. K.G.B, enchanté. Enfin, je devrais dire. Kaïn Georg Blütscher. Et toi ? Tu cherches quoi au juste ?

Tu t'ennuies. Tu pourrais peut être passer le temps à lui faire croire que tu vas l'aider à retrouver ce qu'elle recherche ici. Enfin, peut être. Rien de sûr. T'as déjà trouvé mieux comme occupation. Mais bon, on crache pas dans la soupe. Tu vas te contenter de ce que t'as sous la main, et tu verras bien ce que ça donne. Tu sors alors une clope, l'air d'être totalement dans le vague, tout en voyant passer un Magneti qui lévite non loin. Tu hausses un sourcil.

• C'est... Quoi ça ? C'est à toi ce machin aimanté ?

Tu tends le doigt vers le pokémon métallique tout en cherchant dans tes poches où tu as foutu ton briquet. Rah, et merde. Où est-ce que tu l'as encore foutu ? Tss. Connerie. Où est-ce qu'il est ? OU ?! Tu te tournes et te retournes sur ton siège, farfouillant méthodiquement dans chacune de tes poches, sans plus prêter attention à la demoiselle...

R.Z et Magnéti ? Voilà des noms qui se complètent bien. Ils sonnent bien ensemble. Mais. Wait. R.Z ? Elle se fout de ta gueule là ? Tu hausses un sourcil en entendant prononcer ces mots. Tu continues à fouiller dans tes poches, finissant par te rendre compte que tu as paumé ce fichu briquet. Tu finis par reporter ton attention sur la blondinette. R.Z qu'elle a dit ? Tu sors ton pc, sans vraiment prêter attention à sa réponse. Tu l'allumes, commençant à taper sur ton clavier à une vitesse hallucinante. Tu initialise ton système, passant les trois sécurités que tu as installé.

Et tu finis par arriver à ouvrir ton système, lançant une recherche. "Initiales : R.Z" Y'en a pas beaucoup des élèves avec de telles initiales selon toi. Mais tu tombes quand même sur plus de deux dizaines de noms. Hum. "Sexe : Féminin." Tu vois alors une bonne moitié des noms dégager. Tu commences alors ta recherche manuelle. Rin Zu. Non. Raïssa Zenglard. Non plus. Reina Zwei. Ouais, c'est ça. C'est bien elle. Tu vérifies sur la photo. Cheveux blonds, yeux bleus, c'est bien elle. Et oui, c'est ça d'être un roi de l'informatique, tu peux craquer les dossiers de l'académie, et en faire des copies pour ton propre compte ! Tu souris légèrement. Tu refermes alors le pc, activant un double verrouillage, totalement automatique.

• Effectivement miss Zwei. Je cherchais mon briquet. Mais ce n'est pas très important.

Sur ces mots, tu ranges ta clope et tu sors une flasque de vodka, dont tu bois quelques petites gorgées, avant de ranger le tout. Tu regardes alors le Magnéti tandis qu'une idée te traverse l'esprit.

• Dis moi, ton Magnéti pourrait pas me faire quelques étincelles pour que j'allume ma clope ? Et en échange, je pourrais t'aider à retrouver ce que cherches, tu crois pas ? Oh, et au cas ou tu aies des doutes. Ne pense pas que je pourrais être inutile. Ce que les gens cherchent, je pourrais le trouver avant qu'ils l'aient perdu tu sais.

Un sourire carnassier se dessine sur ton visage. Elle vient d'avoir une démonstration, tu viens de trouver son nom et son prénom en quelques secondes, sans plus d'effort que ça. Tu pourrais aussi trouver les différents dossiers sur elle contenu un peu partout. Dans les documents administratifs, sur le net, ou même craquer son adresse mail. Bref, tant de choses qu'elle aurait du mal à se l'imaginer !

Electrocuter ? Bah. Bah. Bah. Aucun risque, tu sais commencer utiliser quelques étincelles. Malgré les risques. Mais bon. Tu soupires en la voyant jouer avec ton briquet. C'est du sadisme. De la torture. Ca se fait pas de jouer avec les nerfs d'un fumeur en s'amusant avec son briquet sous ses yeux. Et en plus elle réclame un chewing-gum. Mais. Mais. Mais quelle espèce de ! Grr. Tu grinces des dents, tout en la fixant. Tu vois. Elle s'amuse en plus. Tu finis par te lever pour grimper sur l'estrade et attraper une guitare et un ampli abandonnés par les derniers musiciens. Tu branches alors ton pc à l'enceinte, lançant une musique, accompagnant les basses et le son de batterie avec les quelques pauvres accords que tu as appris sur le tas. Nan, ça va pas. Tu vois ton Okéoké sortir de sa pokéball et commencer à danser. Qu'est-ce qu'il fiche ce crétin ? Tu le regardes un instant, un peu surpris. Puis tu le vois s'éloigner pour aller voir la demoiselle ainsi que le Magneti. Bordel de dieu. Qu'il est con ce machin. Tu poses alors la guitarre, laissant la musique de fond se dérouler.

• Wilfried, reviens là.

Tu accompagnes ton ordre d'un lancer. Tu lui balances un de tes paquets de chewing-gum sur la tête, le faisant rebondir sur le crâne bleu du pokémon, de façon à ce qu'il aterrisse dans les mains de la blondasse qui joue avec ton briquet. Elle a ce qu'elle veut maintenant. Alors qu'elle te rende ta propriété. Immédiatement. Tu t'asseois sur le rebord de la scène, croisant les bras, d'un air pensif. C'est. Non. Rah, merde. C'est pas ça. Enfin, bref. Tu restes pensif encore quelques secondes, avant de redresser la tête. Tu regardes tour à tour Reina, Wilfried, et le Magnéti. Tu fronces les sourcils.

• Wilfried, je t'ai dit de revenir là ! Ah, et puis, non. Pas besoin de me mettre en garde pour ça.

Sur ces mots, tu sors un citron de ton sac. Tu le garde un instant en main, avant de jouer avec, comme si il s'agissait d'une balle. Si Wilf' se décide pas à ramener sa tronche de schtroumph... Il va se bouffer ton fruit en pleine face. Tu peux le garantir. Enfin, de toutes façons... Il aime ça les citrons. Quel crétin.

Ce que tu comptes faire ? Bah, elle n'a pas à le savoir, de toutes façons elle va très vite s'en rendre compte si ton schtroumpf refuse de revenir dans sa pokéball. Tu continues à jouer avec cette balle improvisée, et tu le regardes qui joue autour du Magnéti. Bah, pas grave, tu règleras ça plus tard. Tu reportes ton attention sur la demoiselle blonde, qui continue à jouer avec ton briquet, continuant à produire des petites flammes à intervalles réguliers. Tsss. Elle va finir par te le flinguer. Bah, t'auras qu'à reprendre ton zippo en argent. Là au moins, tu pourras le remplir quand il sera vide. Pas comme cette espèce de daube en plastique. Claquant une bulle de chewing-gum, tu reprends ton pc en main, écoutant distraitement les paroles plus ou moins acides qu'elle te lance. Elle veut jouer à ça ? Okay, tu vas rentrer dans la partie toi aussi.

• Ouais, je me crois tout permis, parce que je le suis. Enfin, l'hôpital, la charité, tu vois ce que je veux dire ? C'est étrange de t'entendre dire ça, Reina. C'est bien toi qui te prend pour une reine, qui fait ce qu'elle veut, quand elle veut. Et puis, ce n'est pas moi qui me fait surnommer "Runnaway". Bien trouvé d'ailleurs. Un surnom qui illustre la fuite, la fuite d'une vie profondément ennuyante, et maintenant, tu peux faire ce que tu veux, parce que tu te le permets...

Tu reprends alors le silence, laissant résonner le son de tes touches dans la salle. Tu restes les yeux fixés sur ton écran. Sa remarque était déplacée, la tienne l'est aussi. Mais si c'est une joute verbale, tu ne perdras pas. Elle pourra s'obstiner autant qu'elle voudra pour tenter d'avoir raison, tu trouveras toujours quelque chose à répliquer. Car tu es fou. Génial, mais fou. Paradoxal ? Oui, dans un certain sens. Parce que tu éprouves une entipathie certaine envers elle. Mais aussi parce que tu l'apprécies. Elle est arrogante, elle attaque ton image... Mais dans un sens, elle est comme toi, obstinée, fière, et puis, vous avez cette même façon de dire merde aux codes pour faire ce qui vous plait. Une relation bipôlaire qui se forme ? Ca y ressemble bien... Enfin.

Tu secoues la tête, reportant un instant ton attention sur le visage de l'Astria, pour y voir sa réaction, avant de jeter un oeil à Wilfried. Sur lequel tu finis par jeter ton citron, le lançant de toutes tes forces, tel un missile jaune et ovale qui fend l'air en direction de la tête du pokémon bleuâtre. Qui l'attrape au vol pour le gober, avant de revenir vers toi, l'air totalement niais et satisfait. C'est quand même un sacré cas cette bestoile. Mais bon, tu es fou. Lui aussi. Tu hausses les épaules. Vous êtes accordés tous les deux. Pas comme avec d'autre. Enfin bon, c'est déjà ça...

Tu souris. Elle a bien raison. A quoi bon vivre si ce n'est pour réaliser ses rêves ? Tu la regardes quelques instant, continuant à taper sur les touches de ton clavier d'un oeil distrait. Tu réfléchis quelques instant. T'as complètement oublié ta clope avec tout ça. Etrange ? Pas tant que ça. Toi, tant qu'on te fout un truc pour t'occuper, t'es pas un toxico qui a besoin de sa dose de nicotine toutes les heures. Tu la regardes un moment s'amuser à déranger un couple qui était venu se poser en dessous de la fenêtre. Roh. Mais quelle petite chieuse... Enfin, elle doit être sacrément plus emmerdante quand elle veut. Mais bon. Ca t'empêches pas de te dire que... T'aurais surement pu faire pareil. Tu secoues la tête en entendant sa dernière question. Sa pince à cheveux ? Le truc que t'as ramassé en entrant ? Bah, quand elle t'aura rendu ton briquet...

• Tu as bien raison, on est pas là pour se laisser contraindre ! Et puis, si nous sommes pareils, me faire la morale reviendrait à te faire la morale à toi même ! Quand à ta pince... Je peux peut être te le dire. A condition que tu me rendes mon briquet.

Tu souris d'un air sadique. Toi aussi tu peux poser tes conditions quand tu veux. Enfin, c'est bizarre. Pourquoi elle se balade avec des boulettes de papier sur elle ? Bah. C'est stupide comme question. C'est comme si on te demandait pourquoi t'as des clopes sur toi. Mouais. Bah. Tu vas pas te poser la question d'avantage. Tu finis par prendre la pince dans ta poche, la sortant pour l'exhiber. Tu la gardes bien en évidence, quelques seconde, fixant la demoiselle aux cheveux blonds dans les yeux. Tu attends sa réaction, un léger sourire sur les lèvres. Un sourire narquois.

• C'est bien cette pince ? Alors je te la rend quand tu m'auras rendu mon briquet.

Tu croises alors les bras, gardant la pince dans ton poing serré. Tu reposes ton pc sur le côté, la fixant avec attention, plongeant tes yeux sombres dans ses pupilles bleues. Et maintenant ? Est-ce que ça va devenir plus intéressant ?

Tu souris tranquillement. Lui rendre ? Alors qu'elle va utiliser tout le gaz de ton briquet ? Hors de question. Si elle garde ton briquet, qu'il marche ou pas, tu garderas sa pince. Et puis, il est plus intéressant pour toi d'avoir une pince lui appartenant que pour elle d'avoir un briquet qui te revient. Oh, ça ! Elle n'imagine même pas à quel point ! Avec cette pince, tu vas pouvoir te payer tous les briquets du monde en fait... Tu joues un instant avec la pince, avant de rassembler tes affaires. Tu descends alors de la scène, et tu t'apprètes à sortir. Sans compter sur ton Okéoké qui décide de refaire des siennes et qui ressort de sa pokéball. Bah, il te suivra. Tu prends alors la direction de la sortie, l'air de rien.

• Tu sais... Tu gardes mon briquet, je garde ta pince. Et puis, si tu l'uses jusqu'à la corde, je considérerais ta pince comme un... Dédommagement ? De toutes façons... Tu n'imagines pas le nombre de fans que tu peux avoir, et qui dépenseraient des sommes exhorbitantes pour ce petit accessoire...

Accessoire précieusement rangé dans ta poche, bien entendu. Tu continues alors ton chemin vers la sortie, ramassant au passage une boulette perdue. Que tu jettes par dessus ton épaule. Au dessus d'elle. Droit sur Wilfried, qui la frappe alors de son oreille, l'envoyant sur la demoiselle. Tu profites alors de cet instant pour te retourner et passer derrière elle, glissant tes mains au creux de ses hanches pour commencer à la chatouiller, un air sadique flanqué sur le visage. Tu vas récupérer ce foutu briquet ! Peu importe le moyen ! Alors bon. Des chatouilles ? Et bien, oui. Ce sera peut être la solution à ces ennuis. Ou peut être pas...

• Ahah ! Allez, lâche l'affaire !

Tu écarquilles les yeux. Tu sens ses mains titiller tes zygomatiques. Elle réplique ! Tu pensais que ce serait suffisant pour la mettre hors d'état de nuire, mais il faut croire que tu te trompais. Un sourire à la fois mauvais et amusé commence à se dessiner sur ton visage. Et tu ricanes, cédant aux chatouilles à ton tour. Tu ne cèdes pourtant pas. Tu continues à la chatouiller quelques instants, un étrange rictus sur le visage. Aucun de vous ne semble prêt à céder. Et pourtant. Elle a fini par lacher ton briquet. Puisqu'elle utilise ses mains pour te torturer ainsi. Mais où est-il ? Là est la question. Tu le cherches furtivement du regard, avant de le voir, à terre. Comment faire ? Tu réfléchis à toute vitesse tout en tentant de ne pas céder à l'envie de rire. Tu la fais alors tomber, roulant sur le sol avec elle, dans cette mêlée improvisée, à qui rira le premier.

• Espèce de ? Fini ta phrase !

Tu laisses échapper un éclat de rire. Que tu réprimes quasi immédiatement. T'avais pas prévu ça. Tu pensais pas que ça se déroulerait comme ça. Mais comme on dit, "penser qu'il n'y a pas eu d'erreur de calcul est la pire des erreurs de calcul"... Tu commences à rouler avec elle, aux prises dans ce combat... De chatouilles. Tu te dis que vous avez de la chance d'être seuls dans la salle, sinon... Ce serait mauvais. Et puis, vous auriez l'air de gamins ridicules. Mais bon... Tu continues tout de même à la chatouiller, réprimant avec de plus en plus de difficulté ton rire, qui commence à se faire entendre.

• Ha. HAHA. Non. Je. Je ne rirais pas !

Trop tard, tu as déjà commencé. Mais tu ne lâcheras pas le morceau. Elle rira la première. Et pas qu'un peu. Tu ne perdras pas, c'est hors de question !

Tu grinces des dents. Non, tu ne riras pas. Tu refuses de rire. Ce serait admettre ta défaite. Et... Perdre contre elle ? Hors de question. Ce serait impensable. Comme si tu la laissait gagner et repartir avec ton briquet. Et une part de ta fierté au passage. Alors. Non. Non. Tu ne riras pas. Tu reprends alors ton sérieux, commençant à calculer la racine carrée de Pi au millionième près pour te changer les idées et oublier ces chatouilles. Radical comme méthode. Et pourtant, ce n'est pas très... Utile ou efficace. Tes nerfs et tes zygomatiques fonctionnent même si tu calcules. Tu réprimes pourtant un peu mieux ton hilarité.

Mais tu sais que tu ne tiendras pas indéfiniment. Alors il faut que tu trouves un moyen de faire diversion. Ou que tu arrives à attraper ton briquet, histoire de pouvoir arrêter avec cette lutte acharnée de chatouilles. Tu réfléchis. Tu cherches. Mais rien ne te vient à l'esprit. Et elle continue à te chatouiller. Merde. Tu vas finir par céder. Tu réagis alors, comme par automatisme, et tu agis. Tu tends alors le visage, venant... lui mordre le cou. Pas violemment, mais pas trop calmement non plus. Tu la mords, oui. Et tu profites de l'effet de surprise pour te dégager, te reculant un instant pour reprendre ton souffle ainsi que ton sérieux. Tu roules alors sur le sol, en profitant pour ramasser ton briquet. Tu te relèves alors.

• Pfiou. C'était juste... Mais je n'ai pas rit, comme je te le disais.

Tu lui tires la langue, un air narquois affiché sur le visage. Tu n'as pas gagné, mais elle non plus. Tu soupires légèrement, et tu ranges ton briquet dans ta poche. C'est le principal. Tu as récupéré ton du. Et tu as toujours sa pince ! Tu souris, découvrant tes dents acérées. Que va-t-elle faire maintenant ?

Tu arques un sourcil. Elle est arrivée à te faire chuter et à te tenir au sol. Tu l'as sous estimée... Tu grinces des dents alors qu'elle s'approche pour te faire comprendre que tu as raté ton coup... Et mince. Nan, c'est pas comme si tu l'avais vraiment sous estimée mais... Tu l'as pas vue venir sur ce coup. Tu grimaces, avec un soupir, avant de te relever. Tu portes ta main à ta poche... Mais évidemment, elle a récupéré sa pince... Tu soupires. En effet, il faudra faire bien mieux, sinon, tu vas te couvrir de ridicule. Tu secoues la tête. Et elle se paie le luxe de manger tes chewing-gums ? Tsss. Tu fais la moue, et tu décides d'aller t'asseoir. T'étais venu là pour trouver de quoi t'occuper, et tu t'es pas ennuyé... Mais et maintenant ? Elle a sa pince, toi, tu as ton briquet.

• Bon, et tu comptes faire quoi maintenant ? Tu vas rester là à me regarder dans le blanc des yeux ?

Ou comment passer du coq à l'âne. Deux minutes auparavant, tu n'aurais pas détourné la conversation mais... Là, tu sais pas trop quoi faire. Et puis, t'as pas envie de te barrer. Flemme de te bouger. Et puis, les fauteuils sont confortables. Enfin bref, tu vas peut être rester là à te tourner les pouces après. Si tu restes là. Tu sais pas encore ce que tu vas faire. Tout ce que tu espères, c'est que ce sera marrant. Une rencontre à un tournant, une embrouille à cause d'un mauvais regard, et toutes ces choses imprévues et qui peuvent te tomber dessus n'importe quand... C'est assez marrant. Même si tu ne crois pas trop au hasard. Non, tu préfères les probabilités... Mais. En parlant de probabilités, il y a des chances pour que tu lui aie fait mal en la mordant, non ?

• Au fait, je t'ai fait mal ?

Question simple, mais directe. La subtilité ? Boah, c'est pour les tapettes ! Toi tu te contentes de faire ce que tu veux faire, de penser et d'agir librement. Sinon, tu l'aurais pas mordue.

Te faire pardonner ? Elle déconne là ? Tu lui as fait mal, et c'est tant mieux. Point barre. Mais... Tu la sens pas. Elle va préparer une connerie si tu fais pas ce qu'elle demande. Oh, ça pue encore cette affaire... Mais bon, tu vas bien voir. Tu la fais reculer un peu de juste devant ton visage, et tu te lèves, te dirigeant vers l'estrade. Tu prends alors ta sacoche, fouillant dedans un court instant. Merde. T'as pas ton gun à paintball. Dommage. Mais tu vas pas lui faire le plaisir de rejouer de la gratte. Nan, tu vas changer d'instrument. Tu te diriges vers la guitare, que tu branches sur le synthé, que tu raccordes également à ton pc.

Tu tapes alors à toute vitesse sur ton clavier, ouvrant fichier sur fichier, jusqu'à voir les barres de chargement se remplir à une vitesse hallucinante. C'est bon, ça devrait marcher... Tu prends alors la guitare, et tu commences à jouer, faisant courir tes doigts sur les cordes, alors que le son monte... Mais pas une mélodie de guitare, c'est tout un orchestre philharmonique qui semble jouer, alors que tu ne grattes que les cordes de l'instrument. Ah, les miracle de l'informatique. C'est fou tout ce que tu peux faire avec juste ton pc et quelques câbles...

tu branches également des pédales à la guitare que tu tiens, commençant à installer une vraie mélodie, enregistrant les sons, jouant avec les accords... Bref, tu joues un véritable morceau d'ensemble à toi seul... Tu souris légèrement en entendant l'ensemble réuni. Pas mal... Enfin, tu espères surtout que ça arrivera à satisfaire cette blondasse le temps que tu te casses d'ici... Bah oui, tu veux pas t'éterniser dans le coin non plus. Tu trouveras bien autre chose à faire une fois sorti d'ici...