Alcea Rosea ♣
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 Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE

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Narcissus
Mary J. Cohen
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MessageSujet: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeMer 21 Nov 2012 - 21:30


A bout de souffle comme une sirène elle voit son corps qui se réveille

Démocratie
quand les poings ne suffisent plus.


À l’eau, Mary n’était plus rien. Elle n’était que le va-et-vient de ses jambes, la rotation de ses bras, la fréquence de sa respiration. Elle n’était plus que le roulis tendre de l’eau sur sa peau, le froid délicat dans ses pores, les ondes frémissantes à ses oreilles. Il n’y avait plus à paraître des pieds à la tête, il fallait simplement nager, effectuer des mouvements réguliers, étirer son corps comme une liane et inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Mary était une inspiration, une expiration, et c’était tout. Dans le bassin, son esprit n’était plus aussi complexe, il semblait ne pas dépasser la délimitation rectangulaire et carrelée, ne pas déborder de la ligne de nage libre à celle du dos crawlé. Tout était plus simple. À chaque longueur, ses pensées s’ordonnaient, les choix se simplifiaient alors que l’oxygène se raréfiait et les réponses arrivaient avec la nouvelle bouffée d’air. Quand elle montait sur le rebord, retirait son masque, relâchait ses cheveux, le monde se réinvitait, et avec lui, les complications.

D’ailleurs, Jude est là. Parlez-en, de complications. Jude, c’est le nom que les problèmes prennent quand ils veulent sourire et se déguiser, et vous tromper, et encore vous sourire. Jude lui jette un œil en coin. Jude parait si fragile que le regarder trop fort, c’est déjà le violer un peu. Il n’est même pas en maillot de bain, pense-t-elle avec incrédulité et exaspération. C’est tout Juju, ça. Quand leurs regards se croisent, elle passe son bras derrière sa tête en un grand étirement félin, et ses yeux peignent un éclat de rire.

▬ Je ne t’embrasse pas, je suis trempée.

Elle se relève à mi-chemin entre le bond et la précaution, et va chercher sa serviette blanche posée plus loin. Elle s’enroule dedans, laisse le temps s’étaler, frotte ses cheveux rouges humides. Drapée dans le tissu-éponge, elle revient vers le bord, mettant les pieds dans l’eau, les jambes joueuses.

▬ Tout va bien, petit chat ? Distraitement, elle embrasse le haut de la tête de son Abra qui apparaissait déjà sur ses cuisses en quête de tendresses. Tu ne viens pas te baigner ? Elle prit alors le ton de la confidence, d'une voix fluette et amusée. Ne t'ai-je pas dit que j'avais un Kraknoix, elle est si laide que j'évite de trop la regarder, la pauvre chose. Alors je la laisse vagabonder. Tu l'as sans doute vu en arrivant.

Ça, c’est une question jetée en l’air pour la forme. Jude ne vient jamais pour se baigner ; il vient pour la voir et pour se faire voir, pour qu’on admire sa petite tête de moineau blessé et son mignon petit museau, et sa silhouette de jeune homme et ses airs de vieil homme.


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Jude D. Salwyn
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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeMer 21 Nov 2012 - 22:33


















dans tes yeux je vois mes yeux, t'en a d'la chance; ça te donne des lueurs d'intelligence.



Un soupir qui ne trouvera pas écho ; ici, le diable se découvre d'un sourire vicieux, mais qui ne trouvera pas public. C'est tout son art, de revêtir son épais manteau de perfection – il vient parfois une brise pour en soulever un pan. Mais chez sa sainteté, ils ne sont que trop rares, ces petits coups de vent, ces fines tranches d'imprévus. Il masque ses machinations sous un masque de tromperie ; puis laisse le tout se consumer, pour recommencer la fois d'après.

Un peu comme cette fille, là-bas. Celle qui se fond sous les eaux d'un geste habile ; cette même demoiselle et sa longue chevelure blonde attirant irrémédiablement le regard – ou du moins le sien. Le soleil l'illumine ; il l'éblouit, même.

Ils l'appelaient tous Mary, Mary Jane – pour lui, elle n'était qu'étrange Marylin, petite poupée pervertie. Une de plus ; il pouvait d'ores et déjà l'identifier de cet écat si particulier brillant dans son regard ; le même que le sien. Et c'est pour cette lueur, pour cette chevelure, pour ces courbes, pour cette preuve vivante de perfidie toute humaine qu'il était revenu. Une belle chose, incontestablement ; même si horriblement laide de vice. Alors il revenait une fois de plus, pour se pencher tout son soûl sur cette magnifique déchéance – une sorte de fascination morbide, ou que sais-je ?

Une œillade désabusée ; ses paroles ne l'intéressent pas. Vides de sens, ou sournoises et sous-entendues. Mais il lui répond tout de même – simple automatisme ou obligeance ?

- Je ne t'embrasse pas non plus ; je pue la clope.

Déjà si corrompue ; en rajouter serait criminel de sa part.

-Les chats abhorrent l'eau, c'est bien connu. Haussement d'épaule désintéressé – même si tu daignes tout de même te lever pour te ranger aux côtés de la jolie blonde, embrassant du regard la petite étendue d'eau s'offrant à toi. Mary a quitté le lac ; il capte à nouveau la lumière, à présent. Vraiment ? J'ignorais que tu ferais preuve d'une telle bassesse en daignant prendre ce Kraknoix dans ton équipe. Si laid ? Presque un outrage.

Quelques paroles murmurées d'un ton cynique, chopées au vol par Mary avant d'être emportées par le vent.



Dernière édition par Jude D. Salwyn le Jeu 22 Nov 2012 - 21:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 17:17


Gravé au couteau dans la sève
de leurs yeux qui ne comprennent plus

Démocratie
quand les poings ne suffisent plus.


Des garçons comme ça devraient être interdits. Jude mériterait la prison pour outrage à la pudeur par sa simple existence. Sa démarche est un strip-tease, il est un incendie à ciel ouvert, ses cheveux appellent une étreinte qui ne vient pas, tout en lui cherche à provoquer le délit. L’attentat aux mœurs n’est jamais loin, quand il sourit, ses dents blanches prêtes à épouser toutes les bouches. Tout ce que Jude a, Mary le veut, tous ceux qui le touchent, elle veut les toucher, et elle veut Jude, aussi, ça va sans dire. Mais Jude a quelque chose que les autres n’ont pas.

▬ Pas de rendez-vous, à cette heure ?

Ce qui est différent, c’est que Mary le déteste. Elle déteste tout ce qui chez lui est digne d’être aimé, tout ce qui séduit en lui, il faudrait passer son visage au vitriol et lui couper une main, le mutiler, en faire un bout de rien, pour que Mary soit la seule encore à pouvoir l’apprécier. Elle hait la simple idée que Jude pourrait être une autre elle, une petite version édulcorée de Mary, une version masculine qui pourrait plaire plus, être plus charmante et plus charmeuse. Chaque sourire qu’on lui arrache est une occasion perdue. Elle a l’impression que Jude le volage ne fait que lui voler ce qui lui appartient de droit ; c’est à dire tous, c’est à dire vous, c’est à dire tout. Il y a beaucoup trop de Mary dans l’air, ce soir. Le crime parfait pourrait prendre place à cet endroit, et il pourrait aussi bien être un viol qu’un assassinat.

▬ Viens, montre moi comment tu nages.

Elle pourrait l’embrasser, le plaquer au sol et le dévorer vivante. Elle pourrait l’étrangler, le jeter à l’eau et le regarder flotter comme un bout de bois humide. Ce serait si facile. Elle ne s'arrête jamais de bouger, Mary. Elle est si plaisante à regarder, tandis qu'elle agite une main exprimant tantôt l'excitation et l'exaspération, pour illustrer son récit avec vivacité. Elle a posé la droite sur sa cuisse, et entre les doigts volubiles de la main mouvante on peut voir, quand elle s'immobilise par moments, une cigarette dont la cendre est éjectée d'un coup sec de l'ongle. Elle a les jambes croisées et son pied bat une mesure incomprise au rythme de laquelle pianotent ses doigts droits. Elle est agaçante, à ne pas tenir en place, à toujours tromper l'ennui en s'agitant pour un oui ou deux non.

▬ Eh bien... Sa laideur m'a été imposée. Ne parle donc pas de bassesse alors que j'ai fait preuve d'un grand coeur en l'acceptant de venir avec moi. Mais tu me connais, je l'utiliserai le temps de trouver bien mieux. Ahah ~.

Un sourire peignant ses lèvres carmins.
Il est parfois bon de se noyer, mais t’es pas chiche.

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 21:48


















mieux vaut ton absence, que ton indifférence




Comme une odeur de souffre flottant dans l'air ; c'est cet amer parfum de mensonge qui l'enveloppe en permanence - presque irrésistible, à qui n'aura jamais connu le véritable sens du mot tromperie. Éthique biaisée, scrupules chimériques ; et c'est tant pis à celles qui seront tombées dans son piège. Joliment salaud, Jude. Mais n'était-ce pas cela qui les attirait toutes ? Une ennuyeuse flopée de mouches sur un pot de miel, de ton avis. On s'y aveuglait parfois, à trop rechercher la lumière, mais cela n'enlevait en rien le plaisir du triomphe. Son opium, son héroïne, faite d'admiration toute vénale, construite sur son placard à cadavres. L'amour le flatte, la haine l'attise, le mépris l'amuse.

 - Je l'ai virée après avoir tiré mon coup. 

Une provocation, lancée sur le ton de l'indifférence : comment s'appelait-elle, déjà ? Sarah, Claire, Brenda, Yuki, Elodie ? Il ne mettait jamais de nom sur ses passades – ou ses pulsions, appelez-les comme vous voulez. Juste quelques courbes agréables, quelques soupirs tantôt enivrants tantôt agaçants, une inconnue qui venait se glisser dans son lit, avec – et parfois sans son approbation. De la baise, rien de plus. Si peu intéressantes en dehors de ces danses endiablées, si plates qu'il devenait presque indécent d'y chercher un fond.

- Okay.

Peut-être aurait-il pu se fatiguer sous le coup de belles phrases bien tournées, de mots tranchants, ou encore d'un grand sourire sarcastique. Mais Mary, elle le savait sûrement déjà, tout ça. Se mouvoir, sourire, parler, jouer à la salope. Alors d'un geste vif, il lui effleure la hanche d'un mouvement subtil ; caresse volage, à son image. Intéressée, une fois de plus ; c'est bien une blonde qu'il porte à sa bouche, c'est de sa clope qu'il tire une barre.

La blonde retourne à son propriétaire ; c'est tout naturellement qu'il lui entrouvre légèrement les doigts pour lui remettre dans la main, retour à la normale d'une petite lubie insouciante. Il lui faut répondre à l'autre lubie, à présent, celle de la belle blonde, la Mary ; celle de sa blonde de l'instant. D'un geste il se dévêt, sourit, s'étire. Plonge, d'un mouvement souple et nonchalant, de l'attitude typique de ceux qui n'ont rien à cacher, qui préfèrent s'exhiber – une brasse et il rejoint Mary sur le bord, un sourire suffisant aux lèvres.

- Tragique ; je ne te pensais pas si bonne, Mary. Ils m'en ont également imposé un... Dégradant. grimace contrite. Eh bien, en admettant que ta simple vue n'aie pas fait fuir la plupart des pokémons habitant ces environs, tu devrais y trouver ton compte...

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:36


Ils ont le partage cupide
De ceux qui s'y partagent trop

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quand les poings ne suffisent plus.


L'autre a une allure de gosse ayant bu trop de soda et dont les parents sont sortis, le laissant avec chips devant la télé. Tentative vaine de se foutre de la gueule de Mary. Si elle n'avait pas eu les mains trop fragiles, sûr qu'elle l'aurait cogné. De part son flemme tout anglais, Mary avait tout d'abord jugé utile de contempler Jude d'un air lasse et ailleurs avant de le pousser vers l'eau. Comme si elle s'apprêtait à le jeter aux ordures.

▬ Je ne dirais rien. Comme ça personne saura que tu tapes d'la merde ici.

Elle arqua un sourcil hautain en attente d'une réponse, récupérant son haut sans trop y penser, glissant la main la moins amochée dans sa poche, histoire d'attraper ses cigarettes, décidément bien utiles aujourd'hui. Il voit dans ses yeux que la fille est un peu ailleurs, ou carrément la tête dans le fion, à peu de chose près. Il faut savoir une chose, Mary est la personne la plus sincère qui soit. Peu importe votre prénom, votre âge, votre sexe, votre tronche. Pour elle vous êtes tous les mêmes, de la merde sous ses derbies, une tâche sur son veston, vous n'êtes qu'une seule chose et vous n'existez que dans le présent, devant elle. Vous êtes simplement vous. Elle lui tendit une cigarette.

On peut supposer que cette offrande était une forme de gentillesse rarement présente chez elle. Et finalement elle en allume deux avec cet écoeurant son de briquet qui s'enflamme trop rapidement.

▬ T'as pris du ventre. Ton coup t'aurait-elle refilé sa graisse ?

Elle avait toujours le double illégal, dans la poche intérieure de sa veste éliminée, mais cette fois elle n'eut pas à l'utiliser. L'expression de surprise de Mary, qui s'approchait de toute façon de son air bougon habituel, ne sembla pas démonter Jude, tout concentré sur l'eau mouvante. Elle eut une moue absolument dégoûtée, mais dès qu'il prit place près d'elle, accueillit par un regard fulminant, elle lâcha un rire goguenard. Cette sale odeur de pousse-merde, elle la reconnaîtrait entre mille.

▬ Je sais parfaitement que je suis beaucoup trop intimidante, mais que veux-tu ? Les joies du charisme.

Elle préférait voir les choses de cette manière, marquant de son rouge à lèvres sa cigarette.
Il est parfois bon de se noyer, mais t’es pas chiche.

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeSam 24 Nov 2012 - 20:44


















on n'peut pas dire qu'tu sois pour, ni qu'tu sois contre.




L'eau cristalline se teint d'un gris sale, de cette couleur cendrée qui lui va si mal – lui, il aime détruire, défigurer. La laideur des choses, c'est son faire-valoir, son triomphe. Ruiner, anéantir, c'est ce qu'il sait faire de mieux. Il provoque la décadence, la déchéance ; à tous les briser, il se sent roi.

– Une gentille fille... Un peu chialeuse sur les bords ; elle aura cependant eu l'intelligence d'éviter de trop insister.

Une barre ; quelques étincelles de cendres venant à nouveau dégueulasser le décor. Jude profite du cadeau de Mary en silence - comme d'une messe dont il n'oserait troubler le déroulement. Fausse quiétude, alors que la moindre altercation entre ces deux-là suffisait à échauffer les esprits ; alors qu'ils ne savaient que s'insulter, au mieux se mépriser.

Mais Jude continuait d'apostropher Mary, Mary continuait de lui répondre avec fiel. Une inimité douillette, peut-être une sorte d'accroche, de repère.

Le métis lâche un rire sarcastique, alors que la dernière réplique de la blonde lui vient ; on n'avait pas idée, de lâcher quelque chose d'aussi manifestement faux. Mille insultes sur son physiques ne lui tireraient aucune réaction – il se sait parfait, s'engonce dans son manteau d'égocentrisme et de narcissisme. Cassez-lui le nez, il se considérera comme un parfait Picasso.

– Mary, Mary... Il faudrait parfois apprendre à t'abstenir, avant de sortir ce genre de conneries ; aussi blondes que toi.

Facile, presque minable – mais tellement tentant. Elle l'inspirait tellement, Mary. C'était sa muse, la seule qui avait l'art de lui faire cracher tout son venin, l'arsenic qui laissait son bon-sens et ses apparences agonisantes dans un coin.

Jude s'étire, Jude repart faire quelques brasses dans le lac, souillé par son bon-soin ; une petite forme chauve attire son regard. Le Kranoix de Mary, dans toute sa splendeur, claquant des crocs sur la rive. Il hausse un sourcil, sourit cyniquement. Retourne une nouvelle fois vers la blonde et le magnétisme qu'elle dégage, pour lancer :

– Ne serait-ce pas ton pokémon, que j'ai aperçu là-bas? il montre la rive opposé d'un geste vague de la main. Le Kraknoix semble toujours gronder dans sa direction. Amusant. L'étendue de ton charisme me laissait assez sceptique, mais il faut bien constater que...

Il ne finit pas sa phrase, laissant planer un silence ; un sourire amusé joue sur ses lèvres.

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeDim 25 Nov 2012 - 1:35


Tu fais la belle et ça te plaît
C'est du consommable, toujours.

Y a une époque
on avait feu des idées

▬ Trêve de bavarderie, Jude.

Tu vois, maintenant tu ris comme une enfant et tu dois te dire « Il est simple d'esprit, ce type ! » , de toute façon, tu as toujours pensé qu'il fallait être timbrée pour le trouver intelligent et totalement givrée pour le trouver attirant et vouloir sortir avec lui. Givrée ou alors n'avoir aucun respect envers sa personne et vouloir sortir avec lui juste pour se foutre de lui, quoi qu'il en soit, il y a de fortes chances qu'il finisse à jamais seul en mode célibataire hystérique. Comme Bridget Jones, mais sans Mark Darcy et beaucoup de Daniel Cleaver et de cigarettes et seul et sans parents.Rien que cette affirmation aurait été immonde à avaler, au goût semblable à celle de bile. Elle riait. Vraiment, tu n'as jamais été douée pour contenir en émotions et sentiments.
Alors t'envoies souvent le monde se faire foutre sans oser le clamer à haute voix.

Quoi qu'il en soit, Jude, il a une vie de merde et la seule chose qui te console est de voir les notes, les accords, les musiques, les chiffres, les lettres et les mots avoir une couleur. Tu remercies Dieu de t'avoir donné une synesthésie multiple même si t'as cru être un être à part et encore plus cheum que tu ne l'est déjà. Heureusement que toi, mon beau, t'en sais rien de ce qu'elle pense là, maintenant, même si tu sais qu'après ce rendez-vous tu ne voudras pas la voir plus loin que comme étant une amie. Quel homme voudrait d'une fille comme Mary, aussi instable que Mary qui passe le plus clair de son temps à réfléchir à des trucs compliqués plutôt que de vivre pleinement sa vie en mode heureux ?

Tu seras toujours ainsi, la fille à la chevelure parfaite près de cette chevelure brune en pagaille, l'air sophistiquée et pensive qui s'allume cigarette sur cigarette, aux résultats excellents - malgré tout ce qu'on penserait - et qui se demande si le fait qu'elle soit surdouée n'est pas une immense blague.

▬ Apparemment, nous avons à nos têtes d'autres petits êtes aussi intéressant que mon Kraknoix, ici présent. Je me demande sérieusement pourquoi ils existent et pour quelle raison - nous - je devrais survivre les ordres de ces ratés. Quoiqu'il en soit, il y a du travail à faire sur Alcea.

Elle rit. Son hilarité résonne jusque dans les poitrines.
Elle ne le quitte pas du regard. Son front effleure son épaule, ses mèches blondes se mêlent à ses brunes ; et elle ne me détache pas de ses yeux, ses yeux trop bleus.

▬ Et j'imagine que tu as remarqué ça.
Parlons affaire.

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeDim 25 Nov 2012 - 22:52


















dis-moi c'est quand qu'on fait l'amour?




Un simulacre de guerre, plus une dispute aux allures enfantines ; on se chamaille entre deux clopes, on joue l'indécence, l'offense. Un peu naïf, peut-être – dehors les canons des révolutionnaires grondent, on plaque tout pour se soulever, pour suivre le troupeau. Dans ces fades pelotons, il n'y avait que le meneur pour insuffler des couleurs à ses protestations monochrome, donner une âme à ses faibles cris. Lui, il se tait et regarde. La demi-mesure ne l'intéresse pas ; il attend le prochain pèlerinage, et s'y posera en chef. Son égocentrisme servira bien à combler le vide de partisans, trop crédules pour suivre le bon mouvement.

Jude s'adapte plus qu'il n'impose ; ou du moins le fait-il, mais d'une manière si sinueuse, si perfide, si hypocrite qu'on l'aurait juré simple spectateur. Pourquoi gueuler, alors qu'on peut tromper ? Il s'appelle Jude, parfois Dante ; je vous le présente, ce beau jeune homme et son sourire malsain. Aussi lisse que ses passe-temps étaient douteux ; aussi digne que ses méthodes laissaient à désirer. On le frapperait bien, Jude ; mais trop tard, il est déjà parti. Il ne s'attarde pas, se plonge dans ses mensonges pour en ressortir aussitôt après – mais sa victime s'y noie.

– Du décorum ; une décoration plutôt pitoyable, si tu veux mon avis. d'un geste il se rassit à côté de Mary, tirant vers lui sa serviette éponge pour s'en envelopper. Il fallait bien que quelques cons se dévouent pour mener à la baguette ce ramassis d'imbéciles...

Parce que tous ces moutons bêlant avaient besoin de leur berger pour leur dire où aller, que faire, quoi manger, comment crever. Parce qu'ils se poussaient tous les uns les autres vers l'abattoir, emprisonnés dans leur douillette sphère de monotonie, radicalement programmée pour dire ceci, et pas cela. Une forme de soumission absolument fascinante, de son avis. L'être humain pouvait-il se rabaisser de la sorte ? La preuve que oui.

Mais toi, Jude. Oui, toi. Tu ne te considère plus de leur race depuis bien longtemps, n'est-ce pas ? Toi, tu es au-dessus, toi tu es la gloire, la réussite ; le meneur, la voix qui leur manque, les couleurs à leur insuffler. Tout et rien à la fois ; simplement ce qu'il leur manque. Tu pourrais leur montrer comment se soumettre correctement, comment bêler sans fausses notes.

– Une bien triste déchéance, ne trouves-tu pas ?

C'est à peine si son corps ne se colle pas contre le sien ; une proximité, presque communale. Que la blonde commence une phrase, le métis la terminerait – Jude sait déjà quoi dire, quelles paroles prononcer. C'est juste si tentant de les laisser planer.

– Il faudrait leur montrer... Non ; ce serait temps perdu. Nous devrions seulement les... Comment dire... il s'allume une nouvelle cigarette, une fois de plus piochée directement chez sa compatriote narcisse. Les évincer.

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeLun 26 Nov 2012 - 0:12


Enlacés, se traîner
L’avenir devant nous et l’univers entier

Démocratie
quand les poings ne suffisent plus.


Mary, the bg, l'héroine.
Mary a plus de couches de peinture qu'un Rembrandt. Beaucoup se contentent de juger son comportement quotidiennement haut en couleurs et irrationnel, mais il y a tellement plus. Ce sont les différents niveaux de lecture qu'elle a à offrir qui faisaient tout son intérêt. Et qui, accessoirement, expliquent ses lubies. Mary est bonne Mary echaîne les coups d'un soir, mais Mary n'est pas une pute. Contrairement à Jude, Mary, elle fait l'amour. C'est comme une remède à elle-même, un besoin vital, chez elle. Jude est un besoin. Une bouteille d'oxygène. Il faut maintenant la regarder couler, privée de son air, sombrer peu à peu dans les profondeurs alors que les dernières bulles crèvent dans son oesophage, s'échappent finalement et ne laissent que l'étouffant, monstrueux néant.Remonte-la.

▬ C'est bien, je n'ai pas besoin de te faire de dessin. Tu es relativement intelligent, Jude - tu m'étonnerais presque.

Néanmoins, se redressant avec une raideur dans la nuque, douce et amère fatigue de ne rien faire, sa deuxième conclusion fut que ça ne risquait pas d'arriver présentement. Mais elle se leva, héroïquement, petite conne rachitique plus si pâle, laissant à sa place le paquet qui n'aurait rien arrangé à la flagrance plus si fraîche de son palais. Elle avait urgemment besoin d'une douche. L'eau d'un lac, c'est pas si propre. Ses mains noueuses fouillèrent avec dédain dans le tas d'affaire, bien trop odorantes quoi qu'accommodantes, cherchant son paquet de cigarettes. Ils se dévisagent un instant. Jude. Jude. Jude. Il y a quelque chose chez lui qui agace, un je-ne-sais-quoi qui donne la gerbe, par tout ce qu'il existe en lui d'égoïste ou de corrompu. Comme une impression de déjà-vu. Comme si ce sourire carnassier qu'elle distingue à peine était trop familier. La même démence, la même essence. Un haut le cœur le prend aux tripes quand elle réalise. Le parfum capiteux, pernicieux, qui sature l'atmosphère, ce savant mélange de rage, de vengeance, ou de cauchemar. Vous n'êtes pas si différents, Mary. Une nouvelle bouffée de haine.

▬ Inutile de te dire que je serais à la tête de tout ça, et tu ne seras que mon bras droit, car malgré mon amour pour toi. Mary éclata de rire, doucement, sans trop brusquer. Je suis la plus apte à gouverner, on m'écoute facilement, on m'adore - évidemment. Tandis que toi, tu seras là, tapis dans l'ombre en cas de soucis majeur. Si tu refuses, tu vas le regretter.

Ton pernicieux et persifleur, de la puanteur égocentrique en mélodie, du Mary Jane Cohen à l'état pur et sauvage. Tout ce qu'il ne fallait pas pour améliorer l'humeur de Jude; Un vague regret soudain, alors que la tignasse de jais s'approche, tandis qu'elle susurre quelques sarcasmes moqueurs, sous un rictus acerbe. Et il y a ces doigts trop fins qui montent jusqu'à ses lèvres, lui dérobent le précieux bâtonnet, pour le glisser jusqu'aux siennes. Salope. Les coins de sa bouche tressaillent sous un vicieux sourire. Au-delà de cette prétention, il y a quelque chose. Qu'est-ce qui ne va pas Judy ? On sait bien que la meilleure défense est l'attaque.

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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeLun 26 Nov 2012 - 19:01

















ils me mettront comme ils ont mis mes parents et les tiens




Il pourrait saisir Mary par les cheveux pour la noyer ; il pourrait la frapper, la traîner dans la boue, peut-être la baiser ; il pourrait faire tout ça. Parce qu'il s'en fout, Jude. Parce qu'il y trouvera toujours un quelconque intérêt, ainsi qu'un échappatoire. Parce que leur moralité n'a pas prise sur lui, parce que leurs belles éthiques l'ennuient. Parce qu'il n'y a pas matière à museler ; Jude est si volage qu'on n'y saisirait que du vent. Ils ont tous essayé de l'enfermer, de le foutre dans une cellule aux murs plaqué or et d'y jeter la clé – ils ont tous criés en la retrouvant vide. Il aime qu'on s'attache ; mais ne songez même pas à mettre une hypothétique réciproque sur le tapis.

Mary parle, parle ; Mary agit, également. Mais Mary reste assise, Mary ne semble pas éprouver le besoin de s'échapper de ce simulacre d'étreinte ; plus un accroc, un coup de griffe tenté, mais qui n'aura pas trouvé destinataire. Alors on s'accroche en attendant le prochain round – parce qu'il y en aura d'autres, pour sûr.

– Et toi, tu l'es largement moins pour avoir douté de mes facultés de compréhension, Mary. son prénom, prononcé comme une insulte, la chose la plus vilaine qui puisse exister. La beauté sait aussi s'allier avec l'intelligence...

Une belle salope, cette Mary. Mais on aime quand même la retrouver, s'amuser d'elle ; ils marchent côte à côte, mais leurs esprits empruntent des chemins différents. Ils se sentent pourris jusqu'à la moelle, mais tout de même parfait ; ils se pensent sûrement meilleurs que l'autre. Et avec tout ça, ils se jaugent, s'agressent presque. Si ces deux-là devaient se mettre en accord pour le bien des populations, aucun doute qu'ils auraient déjà pu se préparer à crever la bouche ouverte.

Une barre ; Mary se bouge, fouille dans ses affaires. Beau cul. Un déchet humain – mais joliment bien emballé. Qu'importe si l'intérieur n'est que vaste déchéance ? Mary, c'est juste une pourriture, une sous-merde qui se pense plus forte que les autres ; qu'a-t-elle, sinon les formes ? Une sale gosse pourrie gâtée. Une traînée qui aurait plus sa place sous le bureau que derrière ; et elle voulait dominer ? Royaume de quoi, royaume des putes ?

Il rit de ses paroles ; et son rire couvre allègrement celui de Mary. Il rit si fort que l'horrible kraknoix de la blonde cesse son manège ridicule pour le contempler avec une fascination idiote ; il rit, comme d'une bonne blague.

– A la tête de ? On ne t'adore pas, Mary Jane ; on te baise, tout simplement. Il n'y a vraiment que toi pour prendre cela comme un semblant de respect envers ta pitoyable personne. Personnellement, je dirais que l'ombre te siérait très mal – je le concède. Toi, je te verrais plus entrain d'attirer le client... Enfin, les partisans. Pardonne-moi mon moment d'égarement. Les partisans, donc, les seins à l'air sur la place publique.

C'est bas. Tellement bas ; tellement toi, l'enfoiré de service. Elle voulait jouer la maîtresse ; elle n'y trouverait pas public. Toi, tu recherches la lumière, tu l'embrasses du regard, tu l'épouses sous toutes ses formes. Toi, tu la veut toute entière.

– Sûrement connais-tu le rôle exact d'un « bras-droit » ; et je te fais confiance pour ça. Après tout, je n'ai pas pour habitude de perdre mon temps avec quelques termes mineurs, secondaires.



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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeLun 26 Nov 2012 - 21:07


Moi je joue, je joue
Joue à joue contre vous

Démocratie
quand les poings ne suffisent plus.


Mary avait dix sept ans, et on l'appelait Princesse.
Loin de l’effervescence estivale, deux corps humides s'animaient sous le frétillement de l'eau. Elle n'était pas le genre de fille que l'on voyait souvent seule. Ça avait toujours été dans son intérêt de devoir s'afficher auprès de quelqu'un, pour les autres comme pour elle-même, elle n'était pas tout à fait experte en matière de solitude. Elle avait, si cela devait passer par la popularité avant tout, qu'il en soit ainsi. Elle aimait la chaleur factice d'un groupe d'amis qui n'en étaient pas. Une bande de vagues inconnus qui n'en avaient souvent rien à faire. Elle les préférait même à tout autre, de peur que certaines choses soient juste affichées sur son front.

Les idées qui lui trottaient en tête étaient toutes à gerber, rien à faire pour s'en dégager. Elles étaient pires, une fois seules, elles dansaient entre ses neurones quand elle n'avait rien d'autre à penser. Elles lui posaient des questions le soir, demandant qui elle était encore ; Elle était juste une grande reine, une petite princesse, une pauvre conne en manque d'amour ou une tarée empreint d'une colère sous-jacente. Elle était réellement appréciée, si elle en avait réellement quelque chose à foutre. Si était lesbienne même, si elle allait peut-être finir sa vie seule – et si ça lui importait, si elle était tout à fait stoïque et indépendante, ou qu'une abrutie influençable ayant eu de la chance. Putain. Il y avait des milliers d'injures dans sa tête, jamais une sur ses lèvres, qu'est-ce que'elle devait y penser.

▬ Tu penses franchement que me dire " Sale pute " sous tous les tons changera quelque chose ? Figure-toi que ca ne me touche pas. Tu penses sérieusement que tu es mieux, cher Jude ? Devrais te rappeler tes précédents coups ? Tu penses contrôler les situations, mais tu te fais toujours baiser. Tu préfères partir, dans un semblant de sérénité.

Le ton fermé de la blonde heurta ses oreilles. Elle répliquait avec acidité.
▬ T'es juste un paumé auquel la vie à cracher dessus. Auquel je cracherai dessus sans hésiter, tu penses valoir quelque chose, lorsque ca n'est pas le cas. C'est triste ? Ce n'est que la vérité. Lorsque toi, tu vends ton corps sans même y donner un prix, moi, je choisis mon client. Si je suis une pute, je suis de luxe, et toi, t'es simplement le catin et pauvre chaton qu'on balance à gauche à droite pour récolter des pièces.

Féroce mais calme. Horrible mais toute sourire. Rempli de mépris et de haine. Voilà ce que contenait la réponse de Mary, arrachée avec un grincement de dents et un regard rancunier, dénudée de toute politesse et réflexion. Ce n’était plus l’esprit qui parlait. L’esprit lui était gémissant, se tordant dans la douleur de ne plus comprendre, de ne plus savoir penser. C’était le cœur, le cœur lanciné et arraché, le cœur plongé dans le désespoir, le cœur noyé dans l’abîme du rire. Du sarcasme.

▬ Dire que je t'offrais une raison pour toi, de vivre. Tu devrais penser à vite mourir, princesse.

Sa voix se fit plus douce, plus sensuelle, plus taquine. Mary avait relégué son surnom, Princesse pour sa gueule d'angelot tombé de son balcon, Mary pour la blondeur des blés de sa chevelure, Mary pour ses dix-sept ans, Mary pour cet enfant là, en face d'elle, qui ne savait pas quoi faire de ses pieds. De son corps, de son esprit et qui pataugeait dans la stupidité. Ses yeux ne décrochaient pas de l'autre. Mary pour son calme, toujours calme.


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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 15:13


















j'accuse; au mégaphone dans l'assemblée.





Trouver un terrain d'entente, avec elle ?
Risible. L'utopie de deux puissances qui pourraient sans aucun doute dominer, de leur fusion sacrée... Triste chimère. Tu ne partage pas ; elle ne se soumet pas. Vous pourriez vous gueuler dessus pendant des heures, à balancer sans jamais appuyer ; du temps perdu, oui. A planifier plans qui ne verront jamais le jour, à se disputer sans jamais s'écouter, on fini par s'y oublier. Preuve irréfutable – ces torrents d'injures, murmurées sarcastiquement à l'oreille, dites d'une voix si basse qu'on penserait avoir à faire à un secret. Simple suggestion se transformant en lutte des pouvoirs ; l'homme contre la femme, la blonde contre le brun, l'insouciance et la folie, le black et la blanche, le mytho' et la salope. Ils ne se voyaient plus, faisaient face à leurs conneries, à leurs complexes, à leur belle vie construite sur un faîte d'égoïsme ; à ce gosse, dans la rue, qu'on avait laissé crever dans son coin parce qu'on ne voyait que l'immonde tâche de vin sur sa chemise ; à l'aveugle, là-bas, qu'on refusait de voir trébucher et se casser la figure sur le trottoir. Toi, tu as des fidèles ; eux, des amis. Mais quelle différence, après tout ?

Parce que tu te pensait – te savait au-dessus.

– Mary, Mary ; Mary Jane Cohen. Cela ne te touche pas ? Alors pourquoi te fatigues-tu à répliquer si vertement ? A presque hurler ? Est-ce ce ton que tu utilises pour choisir tes clients ? On te penserait plutôt fille facile, à sauter sur le premier venu. Mais toi, toi... ~

Tu marques une pause, savourant ton reste de clope, ton début de mégot ; il finit dans les affaires de Mary, à se consumer lentement dedans. Le tout prend vite – d'assez bonne qualité, donc. C'est comme ça qu'il crache sur les gens, Jude.

– Toi, tu veux te donner un semblant de contrôle, l'illusion de faire les choses bien comme il faut ; la dominance prend-t-elle nécessairement la forme d'une catin – même de luxe ? La vérité, c'est juste que tu te cherches une excuse, que tu justifies ton besoin continuel d'attention. Moi, je n'ai pas besoin de baiser ; ou de me faire baiser, comme tu dis, pour vivre. Toi, si.

D'un geste, il attire la blonde à lui ; effleure ses lèvres, la repousse, lui tend ses affaires. Un sourire perfide se dessine, ainsi qu'une nouvelle résolution. « Tu vois... Je pourrais te baiser à même le sol que tu interpréterais cela comme une faiblesse de ma part ; ce qui serait bien entendu faux. C'est pour cela qu'il est inutile de parler de ce genre de choses avec toi... »

Elle sera bien belle, Mary, dans ses affaires trouées et presque brûlée, marquées du sceau de vice. Elle sera bien à l'aise, dedans. Elle y serait bien, dans son rôle de meneuse aux techniques douteuses ; quoi qu'un peu pauvresse.

Nonobstant, tu l'aimes bien toi, Mary. Elle a ce petit côté qui te plaît, cette manie de t'attirer. C'est un peu ton caprice, de rester auprès d'elle. Un passe-temps, que de l'aider.. ?

– Pauvre petite chose va. As-tu terminé ce petit transfert de personnalité ? Je vis pour dominer, moi ; mais mes buts sont largement plus étendus. il se cherche une nouvelle cigarette, vulgaire automatisme. Encore faut-il commencer quelque part...

Sa main se referme sur du vide ; et il se rend compte qu'il a déjà trop tardé ici-bas. « Ces temps-ci, je me découvre plutôt miséricordieux ; je t'aiderai, va. »

On pourrait presque voir le soleil amorcer sa lente descente ; le soir, déjà ? Les bureaux-tabacs allaient fermer. Il n'en faut pas plus pour le motiver – tout en parlant, il s'était déjà rhabillé. Ses cheveux gouttant négligemment le long de son dos, la chemise légèrement froissée. D'un geste, il envoi à Mary une petite feuille de papier avec quelques chiffres griffonnés à la va-vite. « Echange d'informations ; comme j'imagine que tu as déjà dû brûler le précédent, tout à ta haine. Conserve celui-là un peu plus longtemps, cette fois.. »

Une petite créature chauve se lance à sa poursuite ; foutu Kraknoix. Sa maîtresse devrait penser à le tenir en laisse.



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MessageSujet: Re: Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE   Nous forcerons, nous forcerons le destin ϟ JUDE Icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 17:07





THE GUY NEXT DOOR
IS SUCH A WHORE

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Elle adorait les lèvres de Jude.
Il y avait de tout sur sa bouche. Un petit goût du monde, un peu de fraise aussi, un parfum de lui, l'arôme de ses sourires. Elle aimait voler leurs saveurs acidulées. Jude avait une bouche ronde et pleine, sur laquelle elle aimait lâcher un baiser, avant de suçoter ses sourires. C'est un drôle de bonheur qui étouffe le cœur. C'est un peu bête, c'est juste ce souffle chaud dans son cou, la caresse dans ses cheveux blonds sur son menton. C'est trop et pas assez. Beaucoup et si peu.
Mais, tu as gagné, amour. Mary, Mary gagne toujours.
Elle se relève toute sourire, sans prendre en compte la stupidité du brun. Derrière cet air glacé, derrière cet air plein de fierté. Elle a les traits durs ; ses lèvres sont closes, fermes, plus qu'une ligne brisée là où hier encore Jude déposait quelques baisers mouillés. Elle a un adieu aux coins des yeux. Ce qui craignait le plus c'est que ça n'avait pas toujours été comme ça. Il y avait eu un temps. Elle sourit, elle se rhabille. Aucun mensonge ne fait le poids, question artillerie lourde, face à la vérité, cette vérité. Son potentiel destructeur est, à tort, souvent sous-estimé. Elle ne commettrait pas ce faux pas.

▬ J'ai encore gagné, Jude.

Elle avait gagné parce qu'il venait d'accepter. Elle avait gagné parce que, quoiqu'il pouvait balancer, il finissait à ses pieds. Elle avait encore gagné, comme toujours; pour toujours. Il avait refusé sa liberté, et était maintenant lié à Mary. Mary, Mary, Mary. Mary pour tout, Mary qui rit. Mary qui lui tourne le dos et puis s'en va, laissant Kraknoix s'amuser encore un peu à mordre Jude. Bouffe-le. Il rentrera à un moment ou un autre, à la recherche de sa maîtresse.


Terminey. I think ~
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