Sujet: Une histoire de bleus [ Yano] Jeu 11 Oct 2012 - 10:33
Une histoire de bleus
Il pleuvait. C'était une fait immuable qu'elle ne pouvait changer. Et la pluie la rendait toujours maussade. Enfin, uniquement lorsqu'elle était seule. Elle n'avait pas envie de se morfondre sous la couette à cause d'un ciel grisâtre et de quelques gouttes aussi elle se décida à bouger. Où? elle n'en savait rien. Pour quoi faire ? Aucune idée. Tout ce qu'elle savait était qu'elle ne supporterait pas de rester caché sous des draps moelleux et confortable, ou dans une pièce chauffé. C'est vrai quoi, se les peler sous une pluie glaciale, c'est tellement mieux.
Sous la pluie battante, elle avançait. Finalement la petite blonde se rendit au centre commercial, toujours sans aucune idée de ce qu'elle y ferait. Il semblait néanmoins que le destin n'était pas contre elle puisqu'elle y trouva de quoi s'occuper. Cela fit comme un "tilt" dans sa petite tête d'ange. Elle avait vu un magasin vendant des articles pouvant convenir à du patinage à glace. Julia n'en avait jamais fait, mais l'idée la tentait.
Sitôt ses achats fait elle se rua à la patinoire, cachée sous son parapluie. Là bas, elle enfila des patins, mit un bonnet sur sa tête, enfila ses gants, puis pleine de bonne détermination elle mit un pied sur la piste. Un deuxième. BOUM
Elle rouspéta, grommela et se remit debout. Se cramponnant à al barrière comme si sa vie dépendait de celle ci. Ou en l’occurrence, le nombre de bleus à venir sur son auguste derrière. Elle fit maladroitement un tour de piste, puis un deuxième en relâchant un peu sa prise. Enfin, elle lâcha sa prise. Mais alors qu'elle prenait confiance en elle. BADABOUM.
Yano Miyazaki Préfet - Spiraea
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Sujet: Re: Une histoire de bleus [ Yano] Jeu 11 Oct 2012 - 15:57
Je suis dans la rue. Devant moi, une voiture en flammes, dans laquelle il n'y a aucun conducteur. Sous moi, les égouts remplis de cadavres et des dépouilles des malchanceux. Je sens un vent sombre autour de nous, seuls dans ce paysage lunaire. Dans ce paysage corrompu, nous sommes seuls esclaves d'une force qui nous est inconnue, incompréhensible, mais qui ravage tout aux alentours. Seule chose que nous savons; nous sommes prisonniers de cette horrible machine infernale. Cette machine, elle saigne abondement. Ça en est presque irréel. Trop pour être vrai. Le soleil se couche et en regardant plus haut, je vois les drapeaux divers, morts au sommet de leurs poteaux. Pourtant, je sens toujours ce vent.
Tout s'est passé très vite. Les bâtiments se sont effondrés sur eux-mêmes. Au loin, le cri des enfants qu'on retiraient à leur mère dans les décombres. Pourtant, je ne pouvais que voir la beauté du ciel en feu, les larges colonnes de métal tordu pointant vers le eux et le tout baignant dans un brouillard orange. Elle m'a regardé et m'a dit:
-Embrasses-moi. C'est sans doutes les derniers jours que nous auront.
Je lui ai pris la main, doucement. Je me suis laissé tomber, comme dans un rêve éveillé ou encore une fièvre, je ne savais trop. À mon réveil, je suis tombé un peu plus profond. Plus personne à mes côtés. Je sens quelque chose dans ma poche, mon portefeuille. Je l'ouvre; il est gorgé de sang.
Encore un cauchemar. Tu te réveilles, non pas en sursaut. Le phénomène est beaucoup trop récurrent pour te surprendre encore. Bien que les éléments spatiaux changeaient tout le temps, l'histoire était toujours la même. À un moment, tu étais avec elle, l'instant d'après elle n'était plus là. Pourtant, cela faisait maintenant cinq mois que vous n'étiez plus ensemble, alors à quoi bon en faire tout un plat, encore aujourd'hui? Tu te persuadais à croire que cela ne voulait rien dire malgré le malaise et un semblant de douleur encore présent. Tu regardes ton réveil matin que tu devrais rebaptiser en réveil midi. Dehors, un ciel gris, pluvieux qui n'aide en rien à ta situation. Il faudrait te changer les idées, peu importe l'activité en question. Tu farfouilles dans les réseaux sociaux pour trouver l'inspiration à ta journée et une activité surprenante pour le temps du jour fait surface. La patinoire. Peut-être était-ce une bonne idée. Pour te rafraîchir, te changer les idées.
Après un court moment pour t'habiller et te laver, dans l'ordre adéquat, tu prends tes patins qui traînent et qui datent, pendant un instant tu te demandes s'ils sont plus vieux que toi. Vêtu d'un chandail chaud, tu te rends jusqu'à la patinoire, te perdant dans tes songes un moment, captivé par la fumée qui sortait de ta bouche à chaque respiration. On te rappelle à l'ordre, à nouveau, tu prétextes la fatigue et enfile tes patins. Tu n'es pas le meilleur, mais tu te fonds plutôt bien à la masse. Tu regardes, un peu plus loin une jeune femme, pas vraiment plus jeune, mais beaucoup plus petite qui essaie tant bien que mal de patiner. La vue qu'elle t'offres te fait sourire, ton attitude t'empêchant de te rendre jusqu'au rire moqueur. Tu souffles sur tes mitaines pour réchauffer tes mains tout de même froides et tu continues un peu.
Un peu plus tard, tu te retrouves derrière elle, juste au moment où elle chute à nouveau sur la glace froide. Cette fois, d'une manière qui se voulait provocatrice, tu lances, regardant autour de toi, comme si tu cherchais quelque chose.
-Tiens, j'aurais pu jurer qu'il y avait une petite personne devant moi.
Puis, sourire aux lèvres, tu penches la tête vers elle et lui tend la main, tout de même poli et galant.
-Ah tiens, la voilà!
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Sujet: Re: Une histoire de bleus [ Yano] Jeu 11 Oct 2012 - 20:32
Une histoire de bleus
«Tiens, j'aurais pu jurer qu'il y avait une petite personne devant moi.»
Et cette phrase malheureuse semblait vouloir s’additionner à ton malheur. Qui ? Qui avait osé critiquer ta taille ? Certes tu n’étais pas bien haute, mais pas minuscule pour autant. Tu te vexes, et lui lance un regard noir. Il était grand, tu étais petite, c’était un fait. Mais était-il obligé de te provoquer ainsi ? Non. C’était juste un idiot, tu le savais. Un idiot qui se penche vers toi pour t’aider. Qu’il aille voir ailleurs si tu y étais. Tu n’étais pas une gosse non plus.
« Ah tiens, la voilà! »
Tu tentes toutefois de te relever seule. Tu te ramasses encore sur les fesses. Alors tu acceptes sa main, par dépit. Uniquement parce que ton derrière se les pèlent à rester par terre. Tu essayes malgré tout de remonter sans te cramponner à la main du brun. Mais tu n’y arrives pas. Alors tu le laisses t’aider. Sitôt debout, tu lâches sa main. Il t’a mise de mauvaise humeur, lui et ses provocations.
« C’est bizarre … Je t’avais pas remarqué non plus … »
Sourire mauvais, ironique. Oui. Il a touché un point sensible de ton égo ma petite Julia. Parce que tu aurais voulue être grande, comme tes ambitions. Tu n’es pourtant pas une teigne, mais tu ne peux t’en empêcher. Il l’a bien cherché après tout.
« Un manque de charisme peut être … »
Spoiler:
C'est court, désolé D:
Yano Miyazaki Préfet - Spiraea
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Sujet: Re: Une histoire de bleus [ Yano] Sam 20 Oct 2012 - 16:55
Les remarques acerbes fusaient de toutes parts mais ne semblaient pas t'écorcher le moins du monde. C'était ce que tu attendais, ce que tu espérais même. Qu'on te retourne la monnaie de ta pièce et même qu'on en rajoute un peu plus. Cependant, tu hésitais à continuer ce petit jeu. Lors d'une première rencontre, il fallait savoir garder un certain respect, parce qu'au fond, ton but était loin de la blesser. Tu avais le sentiment que ça l'avait touché, également. Assez, du moins, pour qu'elle t'offre un regard aussi sinistre que réprobateur. À moins que ton imagination ne te fasse défaut, mais ce sourire n'a rien de bon. Puis, elle vient insulter ton manque de charisme, ce à quoi tu hausses un sourcil avant de laisser transparaître un sourire de satisfaction. Elle se défendait bien, la petite. Tu aimais ce caractère chez les gens en général, même si certains différenciaient mal la limite entre le jeu et l'insulte.
-Quoi, tu ne vois pas mon charisme? Attend, il est peut-être trop haut.
Eh oui, tu pousses l'audace jusqu'à te baisser un peu devant elle et de lui répondre ensuite, souriant tout autant.
-Et là c'est mieux?
Mais bien sûr, le karma est venu te frapper et assez vite pour te faire perdre la face alors que tu tentais d'être provocateur. Une craque sur la glace, dans laquelle ta lame de patin s'est enfoncée, juste assez pour débalancer ton équilibre déjà précaire et te faire chuter tête première sur la glace, soulevant une plainte de douleur que ton orgueil n'a su retenir. Tentant de dissiper la douleur en frottant vigoureusement l'épicentre du choc, tu laisses aller un juron ou deux avant de te redresser péniblement, les fesses sur la glace froide, encore étourdi. Tu lèves les yeux vers elle et laisse aller, mauvais perdant.
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