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 Quand Prince et Princesse sont de sortie ~

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Lychnis
Robyn Everden
Robyn Everden
Lychnis

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Âge du personnage : 17 ans ~

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MessageSujet: Quand Prince et Princesse sont de sortie ~    Quand Prince et Princesse sont de sortie ~  Icon_minitimeJeu 3 Mai 2012 - 8:47

"Happyyyyy ? Happy !!! Mister Négapi, je t'ordonne de revenir, là, maintenant !"

Le Pokémon bondissait dans tous les sens, entouré de petits éclairs bleutés qui jaillissait de son corps à n'importe quel moment. Un peu comme une balle électrisée qui ne peut s'arrêter, ce qui en soit peut se révéler assez énervant et perturbant lorsque l'on est pas habitué. Mais dans le cas présent, le dresseur devait faire face à ce genre de situation situation si souvent que devoir courir après le pokémon était limite devenu un rituel entre eux, rituel dont il se serait bien passé volontiers. En effet, de bon matin, ce n'était pas non plus sa plus grande joie que de se lever pour courir dans tous les sens à la poursuite d'un petit être vivant mesquin et particulièrement énergique.

Mais ce matin là, ô miracle, Happy n'avait pas bougé de son lit dès que l'étrange sonnerie du réveil s'était enclenchée. Ce fut le premier détail qui frappa Robyn Everden, un adorable grand gamin de 17 ans dont je narre les aventures. Cette journée serait... Spéciale. Oui. Il avait ouvert un oeil, puis l'autre et tâté son ventre à la recherche d'une petite boule animale qui serait venue faire du trampoline sur lui. Rien. Rendez-vous compte ? Il avait froncé les sourcils et relevé légèrement la tête pour une ultime vérification. Étrange. Tout lentement, il s'était redressé et avait cherché du regard celui qui, en quelque sorte, le martyrisait tous les jours. Premier monticule de fringues, pas de Négapi. Idem au niveau du deuxième. Une chaussette, propre ou sale, isolée au milieu. Le tee-shirt de la veille... Un caleçon suivit du pantalon de l'uniforme. Et un petit détail, tout bleu, frémissant doucement entre les plis de ce bas. Le garçon avait penché sa tête sur le côté, pour connecter ses neurones parait-il. Ainsi donc, le pokémon n'avait pas entendu la musique ? Mais qu'avait donc-t-il fait pour être à ce point fatigué... Robyn s'était laissé mollement retomber sur l'oreiller dans un léger "poauf". Qu'il était agréable de pouvoir enfin profiter d'un état comateux et léthargique au réveil... Et puis, il n'avait pas cours de la matinée. Là, c'était le pied. Il s'était rendormi avec un sourire béat aux lèvres en se disant que de toute façon, il se réveillerait forcément avant l'heure du début de ses cours. Au pire, quelqu'un rentrerait en panique dans sa chambre, lui hurlant de se lever sur le champs, de ranger un peu et de courir en classe. Au pire.
Finalement, ce fut ce charmant Négapi qui le réveilla deux heures plus tard lui envoyant quelques petites décharges électriques. Ils se regardèrent avec un air de défi pendant une petite minute et suite à un long soupire, le garçon se résigna à se lever. A tout casser, il était 9h30... Pourquoi diable s'acharnait-on contre son sommeil tant adoré ? L'esprit complètement ailleurs, il enfila de quoi paraître présentable et à son plus grand désespoir, s'empara de son sac de cours. Pffff. Des cours. Quelle futilité ! Pourquoi passer du temps à parler de théories alors que la pratique est vraiment différente ? Les situations ne sont jamais similaires, alors comment voulez-vous que la théorie serve à quelque chose. Mais passons. Ce matin là, il n'était pas trop d'humeur à rechigner donc ne nous étendons pas à parler de sujets qui fâchent.

C'est donc l'estomac lourd et donc, bien rempli, que nous retrouvons Robyn Everden, errant dans le parc de l'école. Un pas après, l'autre, touuuut doucement, faut pas presser pépé lors de la digestion. D'autres étudiants comme lui flânaient ci et là, s'amusant avec leurs Pokémon, écoutant de la musique ou révisant sur l'herbe. Ces derniers devaient surement être des Menthae. Ce n'étaient certainement pas des Lychnis qui allaient s'asseoir contre un arbre et prendre un livre de cours. Pour un matin d'avril, il faisait étrangement doux. Le ciel au ton grisâtre laissait percer à quelques endroits un peu de bleu ce qui pouvait laisser espérer que le soleil montrerait le bout de son nez avant la fin de la matinée. Au moins, se dit le garçon, la chaleur ne risque pas de me déranger. Néanmoins la pluie... Il aviserait au moment venu si jamais il se retrouvait dans une situation délicate. Bienvenue dans le monde imprévisible des Lychnis. Alors que tous se dirigeaient vers le bâtiment de cours, lui allait dans le sens inverse, en direction du village. Avec un peu de chance, la boutique de Muffin serait ouverte et le vendeur, fier d'avoir un client aussi tôt, lui offrirait quelques pâtisseries !!!! Oui, surement. Et puis une tasse de thé avec ! Un filet de bave aurait très bien pu s'échapper de sa bouche tant il enviait cette hypothèse. Mais c'était sans compter sur les talents de Négapi pour contrecarrer tous les plans de son ami. Petits bonds par petits bonds, il commença à s'éloigner du chemin initial jusqu'à ce que son maître s'en aperçoive. Dès qu'il remarqua l'absence de son pokémon, Robyn se retourna. Ne vit personne. Regarda devant lui. Nothing. Oups. Il revient sur ses pas et vit ce qu'il cherchait, faisant des pirouettes un peu plus loin de la droite. Tiens donc. Happy faisait des siennes ?

"Happyyyyy ? Happy !!! Mister Négapi, je t'ordonne de revenir, là, maintenant !"


Et comme si il avait pu lui répondre, Négapi réalisa un salto, agita ses oreilles et se mit à courir pour échapper au garçon brun. Lequel se mit à courir après. Dans la famille "Crétins", j'appelle Robyn et Négapi. Ils coururent sur quelques centaines de mètres et débouchèrent dans une clairière parfaitement dégagée, souvent utilisée pour les combats en forêt. Bon, soit. Une promenade entre les arbres était donc au programme désormais. Le jeune Everden s'engagea un peu plus loin à la recherche d'une quelconque trace de son pokémon. Il avait froncé les sourcil car tout lui semblait soudainement plus... Sombre. Et c'était connu, il n'aimais PAS DU TOUT le noir. Il appela doucement Happy et n'eut aucune réponse. Si c'était une blague, elle était de mauvais goût. Vraiment pas du tout gentille. Il continuait de marcher, s'enfonçant dans l'obscurité certaine qu'offrait les hauts arbres. Et comme dans les films d'horreur qu'il détestait temps, un petit vent s'était levé, agitant les feuilles, créant ainsi un bruit de fond peu rassurant. Des craquements des branches le faisait plus que flipper.

"Il y a quelqu'un ? Youhouuu..."

Silence. Il lui sembla distinguer une ombre et face de lui et il recula. Se prit les pieds dans une racine et grâce à un sens de l"équilibre inespéré, réussit à rester debout. Sa paranoïa était à son comble et il hurla lorsqu'il sentit une forme indéterminée et sauter au visage. "Apiiiiiii". Il fit un pas en arrière et cette fois-ci, percuta une seconde forme indéterminée beaucoup plus grande que la précédente. Le coeur battant et des sueurs froides dans tout le dos, Robyn se retourna vivement. Et hurla derechef. Il se renferma en position" Boule" et murmura à répétition "Pitié Mr. le Fantôme, ne me mange pas. Pitié. Pitié." La première forme indéterminée s'était réfugiée dans son coup et il frissonna. Il reçu alors un éclair qui lui fit comprendre que ce n'était que Négapi. Trop de choses se bousculaient dans sa tête...
Minute. Les fantômes ne sont pas à l'état consistant. Donc, ce n'était pas un spectre. Mais alors... Qui était-ce... Il ferma fort les yeux en priant qu'une voix rassurante le sorte de là. Ou que ce ne soit qu'un rêve.

HRPG : Le titre est pourri. Le RP est bof. Je me rattraperai, promis ♥
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Menthae
Nia Antonelli
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MessageSujet: Re: Quand Prince et Princesse sont de sortie ~    Quand Prince et Princesse sont de sortie ~  Icon_minitimeVen 11 Mai 2012 - 20:43

    Ce jour là, Nia s'était réveillée tôt. Très tôt, même. Avant le soleil, avant les premiers élèves, avant les insectes bourdonnant sous les fenêtres. L'horloge indiquait quatre heures trente lorsqu'elle avait ouvert les yeux, en pleine forme. Et elle avait eu beau se dire qu'il n'était pas une heure décente pour se lever, après s'être tournée et retournée pendant une bonne heure sous ses couvertures, elle avait fini par conclure qu'elle ne se rendormirait jamais. Le plus silencieusement du monde, elle avait donc écarté ses draps pour pouvoir s'échapper. Ses pieds étaient entrés en contact avec le sol froid, puis elle avait commencé à se préparer, comme s'il était sept heures et quart et qu'elle s'apprêtait à aller en cours. Chaque vêtement fut enfilé méthodiquement, puis replacé jusqu'à ce qu'il soit impeccable. Sa veste fut dépoussiérée, sa jupe plissée lissée, ses chaussettes blanches placées exactement à la même hauteur sur ses chevilles de petite gosse. Etc etc, jusqu'à la petite culotte mes enfants. Nia quoi.

    Il faut dire qu'elle avait tellement peur de mal faire. Peur d'être différentes des autres et qu'on la remarque, ne serait-ce qu'un instant. Peur de ne plus être invisible. C'était tellement rassurant d'être un fantôme ! Pas de rires moqueurs, pas de regards de travers, pas d'ennuis. Oui, ainsi, dans sa banalité, elle vivait une vie tranquille. Et elle aurait préféré mourir plutôt que de laisser sa paix de côté pour être sur le devant de la scène. Rien que d'imaginer les projecteurs braqués sur elle la faisait frémir... Alors imaginez en vrai. Bref, elle se complaisait dans sa triste perfection, et c'était très bien comme ça.

    Une fois habillée, coiffée, débarbouillée, et après s'être passée au crible pendant l'épreuve terrible du miroir (séquence dramatique, avec la musique qui va bien, je te laisse imaginer et je passe), la jeune fille se retrouva plantée là, debout au milieu de sa chambre sans savoir trop quoi faire. Se balançant sur ses talons d'avant en arrière et se tordant les mains, elle bougea finalement lentement la tête en direction de la pendule – histoire de ne pas gâcher son travail de défroissage total, vous comprenez – pour constater qu'elle avait encore de longues heures devant elle. Beaucoup de professeurs étaient absents. Elle ne commençait pas les cours avant le début de l'après-midi. Et il était huit heures du matin moins des poussières. Good job, Charly.

    « Que vais-je donc pouvoir faire... ? »

    Oui, Nia se parlait souvent toute seule. Comme ça, pour voir ce que ça faisait d'entendre sa voix résonner dans la petite pièce sombre. Qui n'était plus très sombre, d'ailleurs. Mais bon, assez pour que la jeune fille se mette à penser fantômes, vampires et trolls. Quoi qu'il en soit, le résultat de sa petite interrogation fut relativement concluant, puisqu'elle arrêta de trembler pour se mettre à chercher son Chinchidou dans tous les recoins sombres et autres endroits calmes et agréables pour dormir. Armoire : check. Panier à linges : check. Tiroir du bureau : check.
    Un quart d'heure plus tard, elle finit par le retrouver, roulé en boule dans les tréfonds de son lit. Un peu essoufflée, les poings sur les hanches, elle l'observa un instant les yeux plein à craquer d'amour. Il était teeeeeellement adorable, avec sa petite frimousse ! Et puis son regard croisa par mégarde son reflet dans le miroir, et sont teint passa du rose au blanc en un clin d’œil.

    « Oh là là... Regarde à quoi je ressemble, maintenant, moi ! On dirait un zombie avec des cheveux ! »

    Le pokémon s'étira le plus lentement possible, avant d'ouvrir péniblement les paupières, de la fixer de son petit air endormi... Et de rire. Un drôle de rire, entre le cri et l'éternuement, mais un rire quand même. Grimaçant, Nia lui tira la langue, attrapa sa brosse à cheveux, se replaça devant la glace, et reprit son travail depuis le début sous le regard amusé de son compagnon.

    Petit interlude musical, veuillez suivre la chorégraphie pour marquer des points. \o\ \o/ /o/ ♥
    Soit, une nouvelle heure plus tard.

    Enfin. Enfin elle sortait. Dire qu'elle pensait se lever tôt en sortant du lit à quatre heures trente... Voilà qu'il était dix heures moins le quart et qu'elle n'avait pas vu une seule seconde passer. Comprenez ! Après s'être à nouveau débarbouillée, coiffée et après avoir remis ses habits en place, il lui avait fallu bien sûr regarder la météo. Elle n'avait pas envie de se faire surprendre par la pluie ! D'ailleurs, les météorologues en prévoyaient, preuve qu'elle avait bien fait de s'informer. Elle avait donc dû sortir son parapluie de son armoire, le mettre dans son sac, puis ajouter ses affaires de cours. Et puis une fois qu'elle avait fait ceci, elle s'était rendue compte que l'ensemble n'était pas très joli, alors elle avait rangé le tout par couleur. Et enfin, elle s'était dit, juste avant de partir, qu'elle aurait probablement besoin d'un livre pour se divertir. Alors elle en avait prit un dans son stock et l'avait glissé dans son sac. Avant de se dire que la couverture n'allait pas avec les couleurs et d'en choisir un autre. Etc, etc... Bref, vous voyez le topo.

    Quoiqu'il en soit, maintenant, elle était dehors. A la limite entre le stade et le quartier résidentiel, son Chinchidou glissé dans une poche. Et elle devait faire face à un nouveau problème, une autre de ses phobies (celle classée entre la frayeur de l'eau et celle des pinces à linge). J'ai nommé : LA FOULE. Le peuple quoi. Les gens. Qu'ils soient deux, dix ou cent, Nia ne faisait pratiquement pas la différence. Elle avait peur, c'est tout. Peur des regards, des yeux inquisiteurs. C'est pourquoi elle restait postée là, comme une idiote, à attendre que les gouttes d'eau lui tombent dessus. Elle serait probablement restée ainsi longtemps, d'ailleurs. Si elle ne l'avait pas vu. Lui. Le Prince. En train de courir après son pokémon en direction de la forêt. Les yeux écarquillés de surprise, l'adolescente l'observa disparaître entre les arbres, incapable de faire la moindre chose constructive. Jusqu'à ce qu'elle se réveille.

    « Oh ! Mais il pourrait se perdre ! Chinchidou, qu'est-ce que je... Qu'est-ce qu'ON doit faire ? Dis, on le suit ? Est-ce qu'on doit le suivre ? Je ne vais pas ressembler à une stalkeuse, hein ? Oh là là, mais s'il se perd... Et puis il n'avait pas de parapluie ! Il va se faire tremper, la météo l'a dit ! Oui, voilà, il faut que j'aille l'aider. Pas vrai ? Oui ! »

    Sans plus attendre, elle se mit donc à courir, l'imbécile.
    Ne dit-on pas pourtant que c'est aux jeunes demoiselles de se faire courir après... ? Vraiment n'importe quoi.
    Surtout que sa peur du noir était classée dans le top ten de ses phobies. (entre celles des forêts et des loups-garous) Donc heu, partir comme ça c'était juste... Une mauvaise idée. Si elle avait réfléchi trois secondes sérieusement avant de courir, elle l'aurait su d'ailleurs. Sauf que voilà.
    Nia aurait tout fait pour son Prince. Même n'importe quoi. Comme se perdre dans une forêt alors qu'elle était censée aider le perdu. Oui, je suis sérieuse. Avançant le plus lentement du monde, écoutant en tremblant le vent parcourir les feuilles et ratant des battements de cœur à chaque craquement de brindilles, elle était vraiment paumée. (en moins de deux minutes, admirez le travail.) Ouvrant en grand ses yeux, le souffle court, elle n'osait même pas crier à l'aide. Stupide chose.

    "Il y a quelqu'un ? Youhouuu..."

    Cette voix ! La tête de Nia se tourna d'un coup, magnifique pivot de 180°. Cric crac. Aïe ! Je rectifie donc : Nia était actuellement perdue – peut-être en voie de s'y retrouver si elle parvenait jusqu'à Robyn – ET venait de se choper le torticolis du siècle. Les larmes aux yeux, elle se massa tant bien que mal la nuque, avant de commencer à marcher dans la direction de la voix entendue quelques secondes plus tôt. Elle escalada un rocher ou deux, trébucha contre au moins trois racines dans sa maladresse légendaire. Et, tout en avançant péniblement entre les branchages, elle se posait des questions. Et si elle s'était trompée ? Si ce n'était pas Robyn qu'elle avait suivi, mais quelqu'un d'autre ? Si la voix qu'elle avait entendu n'était là que pour l'égarer davantage, de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle finisse dans le fin fond de la forêt ? Est-ce que des gens viendraient la chercher ? Est-ce qu'il y en aurait capable de s’inquiéter pour cette petite chose banale qu'elle était ? Est-ce que – elle s'arrêta net en entendant un cri strident à quelques centimètres d'elle. Effrayée, le cœur battant, elle se tourna légèrement sur la droite juste à temps pour voir une forme sombre s'approcher d'elle et crier à nouveau. La faisant hurler à son tour. Soit : il cria, elle cria, ils crièrent en cœur, joyeux concert digne d'une maison hantée. Plaquant sa main devant sa bouche pour arrêter son hurlement, Nia se pétrifia sur place en entendant un murmure se propager à ses pieds.

    "Pitié Mr. le Fantôme, ne me mange pas. Pitié. Pitié."

    … Quoi ? Non, non, c'était à elle de dire ça. C'était elle qui venait de se faire surprendre par un spectre et qui allait mourir. Sauf si. Sauf si le spectre en question n'était PAS un spectre. Ce qui expliquerait beaucoup de choses. Dont ce murmure semblable à ceux de Robyn, et ces éclairs bleutés ayant surgit sans prévenir. Se frottant les yeux pour essayer d'y voir plus clair, la jeune fille fixa le sol avec intensité, jusqu'à y voir une... Chose. Une sorte de boule obscure. Mouvante. Tremblant de tous ses membres, Nia se baissa, en équilibre sur ses pieds, jusqu'à se trouver à la hauteur de la chose. Chose qui se révéla pourvu de cheveux châtains et d'une tête on ne peut plus humaine. Une tête qu'elle connaissait bien, pour l'avoir maintes fois observée, essayant de se faire la plus discrète possible. Regardant autour d'elle d'un air embarrassé, la jeune Antonelli ne savait pas trop quoi faire. D'habitude, c'était elle qui se faisait rassurer... Elle ne s'était jamais prêté à l'exercice inverse. Et maintenant qu'elle se trouvait face à un cas concret, elle voyait ô combien trouver les mots justes était difficile. Elle devait ennuyer bien du monde, avec ses crises de timidité. Enfin, respirant à fond, remettant correctement son sac sur son épaule, elle avança une main tremblante jusqu'à la poser le plus doucement possible sur l'omoplate du garçon face à elle. Elle prit la parole sans attendre. Elle n'avait pas spécialement envie qu'il lui explose à nouveau les tympans.

    « Robyn, ne criez pas ! Je... C'est Nia. On s'est vus quelques fois, je ne sais pas si... Vous vous souvenez de moi. Je vous ai vu aller dans la forêt et je me suis dis... Je me suis dis que la pluie... Enfin, que vous pourriez vous perdre. »

    Elle s'emmêlait encore avec les mots. C'étaient comme des marshmallows dans sa bouche, ils lui collaient aux dents et au palais, refusant de sortir d'une traite. Elle en avait assez, assez. Elle aurait voulu être forte. Assez forte pour qu'on puisse compter sur elle. Pas comme là, où elle était si... Pathétique, dans cette forêt sombre. En compagnie du Prince, en plus ! Vraiment horrible. Enfin, il fallait bien qu'elle continue. Dans son sac, elle sentit son Chinchidou bouger un peu ; présence rassurante lui enlevant quelques marshmallows de la gorge.

    « Mais en fait je. Je me suis perdue aussi. Je sais que c'est idiot, je suis vraiment désolée ! Sincèrement désolée. En plus j'ai aussi peur que vous. Je ne suis vraiment pas très utile. Au moins je ne suis pas un fantôme... »

    Ôtant sa main de l'épaule du garçon, elle enroula ses bras autour de ses jambes et se tut. Voilà, elle avait dit l'essentiel. Maintenant, elle était juste vide. Une jeune fille ressemblant à une enfant, avec ses allures de gamine modèle censées la rassurer mais lui faisant juste de plus en plus perdre pieds. Enfin. Avec un peu de chance, Robyn ne se mettrait pas immédiatement à pleurer en comprenant avec qui il venait de tomber. Avec un peu de chance. Nia serra un peu plus ses bras contre elle.

    Au moins, elle n'était pas un fantôme. Pas encore.

    HRP : J'espère que ça ira darlin'. ♥
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