C'est dans une danse voluptueuse entre air et nature que les feuilles jouvencelles des arbres se mêlent pour ne former plus qu'un. Une cocasserie de la mère de tous qui veut que liberté soit, et ainsi est née la bise, le vent, le blizzard, l'alizé et le sirocco. Soulevant par rafales les ramures de ces géants qui pointent fièrement en direction du ciel leurs racines inversé, recouvertes exclusivement de fanes et de verdures.
Tout ce que la grande créatrice a put un jour imaginer et créer ont vu le jour et ont persisté en ce monde ou tout n'est qu'une simple liberté. Une liberté qui n'est cependant offerte à tout le monde. Une liberté qui est soumise à bien des règles et restriction. Une liberté qui est voulue et non-voulue.
Tel un oiseau en cage depuis l’œuf, l'enfant qui se ballade sur l'herbe grasse est enfermé et cloitré. Une liberté de vivre certes, mais à quel prix ? Une liberté qui n'en est pas une, une fausse-liberté ou bien une liberté illusoire, appelez cela comme ça vous chante.
Quand votre cœur ne vous permet pas d'effectuer une quelconque activité qui se veut trop fatigante, quand il vous essouffle pour le moindre sport, quand il vous bride dans vos aventures, ce n'est plus la même liberté que tout le monde possède. C'est ainsi que frappe l'homme, enfermant dans une cage semi-doré tout être qui rêve un jour de pouvoir s'envoler de ses propres ailes, de pouvoir voir le monde d'un autre point de vue, et qui sait, de se brûler un peu les ailes pour connaître ses limites.
Pour Hence, ses ailes étaient déjà brisées à la naissance. Quand on à un ventricule malformé, et même après deux opérations, on ne peut qu'espérer un jour pouvoir guérir et enfin profiter d'un zéphyr pour décoller.

Marchant sur les bordures de l'allée des gares, le garçon pouvait au moins profiter du temps et de son environnement, bien qu'il ne puisse pas se gorger de tous les fruits que lui réserverait une escapade en pleine nature. Mais la vie est là, et c'est surement le plus important, une vie dans une cage certes, mais une vie quand même.
Soulevant les pans de sa chemise autant que les mèches de ses cheveux, la tramontane se fait claquer ses habits et dévoile la naissance de son dos ainsi que de son abdomen. Oui. Il y avait bien une chose que le jeune homme aurait souhaitée dans sa vie. Ce serait de s'envoler. Non pas comme un ange afin de rejoindre le paradis, loin de lui cette idée macabre. Non ! Il voulait s'évader de ce corps, être guéris de ce mal qui l'enchaine à cette terre. N'ayant pu vivre nulle aventure comme tout enfant de son âge aurait déjà dû vivre, il ne pouvait qu'espérer, peut-être, et sourire à l'avenir.
Sourire, il l'avait fait tellement de fois, tellement...
Il étendit ses bras, comme s'il allait prendre son envol, ferma les yeux et se laissa porter doucement par les vents tumultueux, le suroît lui donnait l’impression de s'élever et ceux, même s'il restait fermement ancré dans le sol. Contrairement à la majorité des gens, il était un arbre dont les racines s'était profondément enterré enfin de n'être jamais mise à nu, au soleil, à l'air.
Il lui fallait un nouveau corps, passé de l'arbre à l'oiseau. Un nouveau cœur, mais pouvoir passer de l'un à l'autre demande du temps, de l'argent, des risques et surtout de la volonté. Trouverait-il suffisamment de courage, et un donneur, pour enfin s'élever ?

En attendant, le vent soufflait derrière lui, le poussant comme s'il cherchait à l'aider, mais il ne pouvait malheureusement rien y faire.

Première journée dans son nouvel environnement pour la jeune Hatsuko. Elle s’était levée bien de bonne heure, mais ça lui a pris tellement de temps afin de sortir de l’établissement d’enseignement. L’immeuble était bien plus grand qu’elle ne le croyait, malheureusement. Pour dire vrai, elle s’était perdu d’innombrable fois en très peu de temps. Ce n’est que pas hasard qu’elle pu trouver une sortie quelconque de l’école pour enfin voir les rayons du soleil venir réchauffez peu à peu sa peau blanche. Elle du mettre sa main devant ses yeux pour ne pas être trop aveugler par se soleil rayonnant. Happa était aux anges lorsqu’elle fut aspergée des rayons UV du grand soleil. Kitai pour sa part restait collée aux pieds de son maître.

À chaque pas que la jeune dresseuse de pokémon faisait un pas, sa sandshrew faisait un bond dans la même direction alors que sunkern s’amusait à tourner autour d’eux d’une manière joviale et toute heureuse. Hatsuko sourit face à la démarche de Happa. Voir ses propres pokémons heureuses ne pouvait guère la rendre plus heureuse ! Elle prit une grande bouffer d’air frais pour ensuite se mettre en route pour de bon vers les nouveaux horizons qui s’offraient à elle.

Elle suivit une route bien distincte des autres qui se présentaient à elle. Bien qu’elle ignore tout du nouveau monde, elle continua malgré tout. Au bout des quelques minutes de marche, elle s’était déjà perdue. Elle tourna sur elle-même pour essayer de se repérer, mais non. Tout était inconnu…

« Ce n’est pas vrai !! Mais, mais… Comment je vais faire pour retourner à l’école ?!... Ah non…. », pensa-t-elle à moitié affolée. Elle ne savait plus vraiment quoi faire. Mais la journée était loin d’avoir fini. « Si je continue, je pourrais peut-être retrouver mon chemin…! », s’encouragea-t-elle intérieurement. Alors elle continua sa route malgré tout dans l’espoir de se retrouver. Hélas malgré ses ambitions, elle n’avait réussi qu’à se perdre encore plus… L’angoisse commença à monter peu à peu. Kitai le ressentit et commença à s’inquiéter. Elle accourut en avant de son maître et commença à faire des positions drôles pour détendre l’angoisse de son maître. Hatsuko ne pu s’empêcher d’éclater de rire en voyant Kitai. Cela la rassurera puis se pencha vers elle pour lui taponner légèrement la tête en guise de remerciement.

- Bon continuons !!

Puis elle se remit en route. Elle arriva enfin dans un endroit bien distincte. Elle aperçut au loin un jeune homme. Elle se figea. Elle ne voulait tout de même pas aller le déranger pour lui demander son chemin. Mais dans un sens elle n’aura pas grand choix un moment donné ou un autre…

Il venait d'ouvrir les yeux et de tout seul, une foule de gens étais arrivés. Combien de temps était-il resté là ? Avait-il seulement senti le temps passer ? Ça ne pouvait pas être plus de quelques secondes, et pourtant...
Avec un certain temps d'arrêt, Hence ne comprit pas ce qui venait de se passer. Très exactement, une créature lui tournait autour et son dresseur l'avait rattrapé. Ce dernier le fixait de près, enfin, il se trouvait proche de lui, trop proches. Passer du noir de ses paupières à l'allée recouvertes de monde avec une personne à côté de lui de lui. Et c'est dans un sursaut de surprise, de stress et de peur, que le jeune garçon fit un bond en arrière en glapissant.

Bwaaaa-aaa-aaah

Son pied ripas sur le sol, il glissa, chuta en arrière, et l'impensable se produit. Un plongeon tête la première dans l'eau. L'allée bordée le lac central de l'académie, de ce fait, elle n'était pas bien loin. Il était encore sous le choc, tout s'accélérait et il ne comprenait rien à la situation. Les constructions de pierre bordant le petit trajet de l'allée qui touchait le lac s'enfonçait profondément dans l'eau, offrant un à-pic direct sans endroit pour avoir pied.
Il reprit finalement conscience qu'il se trouvait dans un élément aqueux et qu'il n'avait pas eu le temps d'inspirer, à vraie dire, ce n'est pas comme s'il avait prévu de se dégourdir dans l'eau. Il remonta à la surface, toussant et crachant l'eau vaseuse. Décidément, son gout était vraiment horrible. Il s'approcha de la berge, cependant, la délimitation entre l'eau et une quelconque prise sur la roche lui était impossible. Le lac devait certainement avoir quelques niveaux d'eau en moins comparé à l'époque ou il fut construit. A moins que ce ne soit la saison qui l'ai déjà asséché, mais, tout de même, il faisait plutôt humide ces derniers temps. Il ne pouvait pas remonter seul. Il aurait bien aimé que quelqu'un vienne au moins lui tendre la main mais s'il y à bien une chose qu'il n'osait accepter, c'était qu'on l'aide. Pour cause, le jeune adolescent ne veut déranger personne, il ne veut pas se faire remarquer ni même paraitre important pour quiconque. En tout cas, pour se faire discret, c'était raté.

La jeune adolescente âgée de seize ans continuait de regarder au loin par son regard vert le jeune homme à la coupe courte et brune. Le temps se faisait paisible malgré les nombreuses personnes qui se présentaient de tous les recoins et tous ses vas et viens en permanence. On était malgré tout dans un lieu public, le chalandage était bien commun dans ces endroits.

Hatsuko se faisait discrète pour passer inaperçu par tous, ne voulant pas faire face à sa gêne un plus trop accentuée. Mais cela ne prit guère de temps pour qu’un nouveau venu fasse son apparition de manière inattendue. Elle aperçut un Gastly sauter de pleins fouet sur le jeune homme qu’elle observait il y a déjà quelques instants. Une personne surgit automatiquement derrière ce pokémon qui semblait prendre un plaisir fou à vouloir hanter les jeunes garçons. Cette personne avait à peu près la même longueur de coupe que l’autre garçon, mais d’une chevelure rappelant la couleur des flammes. Un petit sourire s’escquissa sur ses lèvres, puis le rouge vint tout de suite sur ses fines joues. Elle dévia son regard pour faire disparaître ce sentiment qu’elle ressentit.

D’un coup elle entendit un plouf comme si quelque chose aurait persécuté l’eau calme. Elle se retourna et aperçut que le jeune garçon aux cheveux bruns avait disparu. Elle associa alors tout de suite que celui-ci venait probablement de tomber dans le lac. Elle accourut à pleine vitesse et vit ce jeune adolescent dans l’eau.

- Est-ce que ça va ?!

Son ton était quelque peu affolé et elle lui tendit la main pour l’aider à sortir de cette eau. Ses deux pokémons restaient à ses côtés. Kitai, sa Sandshrew, restait plutôt à l’écart, n’aimant pas beaucoup l’idée de s’approcher de l’eau.

Quand on le hissa finalement sur la rive, tout se chamboula. Il se vautra littéralement sur le jeune homme qui l'avait sorti de l'eau, emporté dans son élan. Après s'être posé par terre pour le laisser se dépatouiller de là, il posa sur ses épaules sa propre veste et lui demanda ce qu'il voulait pour se faire pardonner. Avant qu'il n'ait pu rétorquer quoi que ce soit, on lui fila un chocolat chaud, enfin tiède, entre les pattes et il se retrouvait un peu penaud autour de tout se monde.

Voilà que l'imprévisible fit son apparition. Hence se mit à pleurer. Tout s'enchainait trop vite, le choc, le soulagement, l'incompréhension, la gêne, l'idée de décevoir, sa non-fierté. Il pleurait de stress, ne sachant pas comment réagir à la situation. Il n'aimait vraiment pas se donner en spectacle, et quand cela arrivait, il préférait se cacher. Cependant, comment voulez-vous vous morfondre dans cette situation ? Impossible ! Il pleurait donc, puisqu'il fallait bien que son corps trouve une échappatoire. Cela dura un peu moins d'une minute jusqu'à ce qu'il sèche ses larmes et qu'il s'excuse.

— Je suis sincèrement désolé d'avoir éclaté en sanglot ! Je ne voulais vraiment pas vous inquiéter et c'est complètement raté ! Désolé, je ne voulais pas prendre peur, c'est juste que sur le coup, je n'ai pas compris ce qui m'était arrivé !

Il commença à se gratter la joue, se demandant s'il avait l'air crédible. De toute manière, il n'avait rien à gagner à mentir, donc il ne disait que la vérité. Oui, il ne savait pas quoi dire d'autre en fait.

— Merci, c'est gentil de vouloir m'aider mais il n'y à rien, sincèrement. Je ne te demanderais rien parce que c'est ma faute, j'ai mal réagis. Ton Pokémon est adorable mais j'aurais eu la même réaction avec n'importe lequel en fait ! Je ne pensais juste pas ouvrir les yeux et me retrouver face à deux yeux qui me fixent intensément. C'est gentil mais je ne peux pas accepter.

Une jeune fille vint à Hatsuko et semblait lui reprocher d’aider le jeune homme qui venait du faire un Sploush dans l’eau. Hatsuko figea légèrement face à la remarque de la nouvelle venue. « Mais… Il a tout de même besoin d’aide… Pourquoi elle s’en préoccupe à peine… ? », pensa-t-elle un peu déboussolée. Puis le jeune garçon qui avait provoqué cette situation s’interposa à son tour pour prendre la faute sur lui et vouloir aussi aider le jeune garçons à la chevelure brune en question.

Alors Hatsuko s’écarta pour laisser l’homme aux cheveux cours et rouge remonté à bords l’autre adolescent. Puis avant même que le jeune adolescent mouillé jusqu’aux os ne puissent faire quoi que ce soit, un jeune homme arriva à eux. Celui-ci avait une couleur de cheveux extrêmement pâle. En fait, blanche. Ainsi que ces yeux d’un bleu qui se rapproche en fait de la couleur de la glace. Le jeune homme dont tout le monde s’était retrouver autour de lui comme si c’était un extra-terrestre éclata en sanglot. Hatsuko resta surprise face à cette réaction et recula un peu pour s’éclipser à peine.

« Il y a tant de monde….», se dit-elle intérieurement avant de sentir la gêne monter en elle peu à peu. C’est seulement étrange que cette gêne ne s’est pas déclenchée tout de suite dès qu’elle est accourut vers l’homme dans l’eau. Sûrement l’adrénaline ? Du moins, c’est ce qu’elle pensait. Alors elle fit encore quelques pas en arrière, puis ses deux pokémons vinrent à ses pieds et sa Sabelette grimpa le long de son corps pour se percher à son épaule.