Quelle est la fin de la science si ce n'est la beauté ?

Elle n’avait pas cessé de marcher depuis trois heures, mais elle arrivait enfin à destination, elle le sentait. Bien que sur le chemin, elle avait pu prendre de magnifiques clichés, elle n’était aucunement là pour une séance photo. Le milieu s’y prêtait pourtant très bien. Une magnifique forêt, le soleil bientôt à son zénith, une végétation dense et magnifique, le cadre était parfait. Tout comme les chances de trouver sa proie. Elle cherchait depuis maintenant un quart d’heure le lieu idéal, tout en prenant bien soin d’éviter les divers ruches de pokémons insectes qu’elle pouvait entendre bourdonner à quelques dizaines de mètres d’elle. Elle finit par dénicher un coin plus humide, où un tapis de fleur et plantes diverses avait fait son nid. Les arbres ici étaient plus rares, les rayons du soleil perçaient plus facilement et on pouvait entendre une source d’eau, surement de taille réduite, s’écouler non loin de là. Cette dernière devait expliquer pourquoi cet endroit était si fertile.

Un cliquetis. Cette photo a elle-seule valait presque le déplacement. Mais ce qu’elle cherchait n’était sans doute pas loin. Durant ses études, avant de débarquer ici, elle n’avait pas appris l’art du combat, ni la technique de la capture, ni même la science de l’élevage. Non, elle avait cependant appris tout le reste. Ce lot de savoir qu’elle pensait inutile se révélait pourtant aujourd’hui subitement intéressant. Elle savait où chercher ce pokémon magnifique – tout du moins ce petit embryon qui, évolué, est l’une des plus belles créatures de ce monde. Elle connaissait le mode de vie, les habitudes, les préférences de nombreux spécimens, et voilà qu’enfin, elle allait s’en servir.

Arrivée au milieu de son champ de chasse, en essayant tant bien que mal de ne pas se salir, elle guettait maintenant le moindre mouvement suspect. Il est vrai qu’elle n’avait sans doute pas la meilleure tenue pour se balader en ces lieux, mais au moins n’avait-elle pas choisie une paire de talon qui, pourtant, allait magnifiquement bien avec cette jolie robe courte. Son appareil dans une main, la ball de Glitter dans l’autre, elle était prête.

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