Que fait-on après s'être amicalement mis sur la tronche entre Spiraea pour savoir s'il était ou non juste de punir ces petites saloperies de petites chieuses de Menthae ? Bah en général, on va à l'infirmerie parce qu'on à bobo. Surtout quand lors de la seconde altercation, un bel enfoiré à eu l'idée de ramener une batte de baseball histoire d'appuyer ses arguments contre vous. Et question arguments, ils étaient plutôt autoritaires. Notamment parce que son os lui faisait affreusement mal. Rien de casser, il pouvait toujours le bouger - Une vielle habitude de boire du lait tous les jours - bien qu'il en souffrit à chaque mouvement. Sa haine des Menthae partiraient en même temps que la douleur. Tout le monde le sait, un homme qui souffre voit sa façon de voir le monde altérer. Infliger trop de souffrance à quelqu'un et vous le verrez changer, en général pour le pire. Haine, désespoir, souffrance, colère, rancune, vengeance, envie, jalousie, égoïsme, gourmandise. Tous ces adjectifs étaient liés et pouvaient causer l'apparition des autres dans une réaction en chaîne souvent triste à ressentir. Briser quelqu'un, mettez le plus bas que terre et regardez comment il va se relever en vous explosant au visage. C'était exactement ce qu'il s'était passé et l'explosion qu'il avait contenu était maintenant imprimé un peu partout sur son corps. Atios était en T-shirt blanc. Il faisait une chaleur outrancière à l'extérieur et son pantalon de lin noir et ses chaussures noires étaient effectivement des fours pour les parties respectives de leurs corps.

L'infirmerie avait la fenêtre grande ouverte, ce qui paraissait logique vu la température extérieure au soleil. Là-bas, il alla fouiller armoires et prendre des antidouleurs qu'il avala sans même boire un coup ... Avant de de s'asseoir sur le lit de l'infirmerie, la tête baissée vers le bas calée contre ses mains, ses coudes posés sur les genoux.

Repos après l'effort.

■Un râle s’échappa des lèvres d’une jeune fille rousse. Elle déambulait à travers les couloirs tant bien que mal. La journée avait beau être ensoleillée, elle était un calvaire pour Diane, qui passa un des poings nettoyant la commissure des lèvres une goutte de sang qui restait. La chaleur était étouffante, rajoutant une pression dans la traversé de l’académie de la dresseuse. Si quelqu’un lui apportait son aide ? Certains s’écartaient du chemin, sachant qu’une Diane aux abois possédait encore la force de briser un poignet. D’autres avait essayé de proposer leur épaule mais le regard avenant de la Lychnis les convainquit ne pas s’approcher davantage d’elle. Les derniers quand à eux avaient l’habitude de la croiser avant une bagarre. Continuant son chemin avec peine, Diane se retint de se plaindre et se concentra à éviter toutes ses connaissances et l’équipe enseignante. Elle vérifiait à chaque couloir le nombre de personnes présentes. Elle connaissait assez les lieux pour savoir quelle était l’affluence.

Que s’est-il passé pour qu’elle soit dans cet état ? L’étudiante rentrait de son travail à mi-temps et avait croisé un satané élève mâle qui semblait martyriser chaque élève qu’il croisait. Diane se fichait sur l’identité des victimes et de l’agresseur. Le détail qui la dérangea fut la présence d’une batte de baseball dans les mains. Pitoyable, n’est-ce pas ? L’originaire de Johto se rapprocha du compère, la mine affichant clairement de la condescendance. L’adolescent la vit mais ne recula pas, son arme lui donnant surement assez de confiance pour affronter Diane, qui renifla par dédain. Elle trouvait qu’il ne méritait pas qu’elle lui adresse la parole. Elle demanda aux autres élèves blessés de s’en aller. Ceux-ci ne demandèrent rien de plus et détalèrent. La jeune fille ne s’attarda par sur eux, restant ses gardes. Mais ce ne fut sans compter qu’un complice de la « lopette » qui attrapa Diane au niveau des épaules. Suivit alors un combat déséquilibré qui la demoiselle gagna avec perte et fracas. Elle avait sous estimé l’arme mais au moins elle avait réussi à castrer les deux lurons.

Arrivant telle une larve vers l’infirmerie, elle ouvrit la porte à la volée tout en lâchant un grognement. Ses articulations la tiraillaient et sa joue était encore brûlante. Elle ignora la présence d’Atios qu’elle ne remarqua pas. L’étudiante évalua ses blessures, contusions et belles ecchymoses. Elle pesta et traîna. Elle se dirigea vers le bureau de l’intendant des lieux et prit la boîte d’anti douleurs. Diane décapsula l’objet et avala directement au moins quatre gélules. Un léger bruit l’interrompit. Elle se retourna et se rendit compte qu’un élève était aussi présent. Elle l’observa un instant et vit qu’il était bien amoché. Sa curiosité s’éveilla puis elle reprit ses esprits et salua son camarade :

« - Salut, tu veux un peu d’aide ? L’infirmier ne reviendra pas avant d’avoir ses petites courses…»

Elle ne put sourire, sa joue l’en empêchait. Elle marcha ensuite vers un lit libre et s’allongea dessus telle une poupée de chiffon. Diane était exténuée, son souffle était saccadé. Elle attendit que les médicaments fassent effet. Elle mit un de ses avant-bras sur ses yeux et continua la discussion ignorant si l’inconnu lui répondrait. Parler lui ferait oublier sa douleur. Malgré sa résistance, elle n’était pas infaillible non plus. Tout ce qu’elle désirait était juste un énorme bassin de glaçon pour apaiser ses blessures. La dresseuse demanda alors la voix quelque peu tremblante :
« - Comment t’es-tu retrouvé ainsi ? »

▬ Non merci, je vais me débrouiller. Répondit-il simplement à l'adresse de la jeune femme qui était rentrée dans l'infirmerie peu après lui.

Oui, mettre de la pommade, tout le monde pouvait le faire. Une pommade pour faire disparaître le bleu au plus vite. Car oui, à défaut d'avoir la main verte, pour l'instant, il avait le bras bleu. On aurait bien dit celui d'un schtroumpf, mais Atios avait le bras plus long que celui d'un schtroumpf. Et le bras long, tout court, parfois. Avoir le bras bleu pouvait être intéressant pour ceux qui croyaient que les mecs qui se bastonnaient et ressortaient de celle-ci en enfant de la guerre, exhibant leurs trophées de guerre, plaisaient aux filles. Mais ce n'était pas son cas. C'est pourquoi il avait cherché l'équivalent d'une pommade contre les contusions, les coups et les hématomes. Il avait lu plusieurs boites avant de trouver ce qu'il cherchait. Pas l'habitude se prendre des coups de cette intensité. Mais une nouvelle fois, la voix féminine retenti dans la salle. Il ne pouvait l'ignorer, désormais, donc il se retourna vers elle. Et là bah ... Il avait affaire à une fille légèrement dévêtue, exhibant son nombril. Elle portait le bas en tabard, le haut ressemblait vaguement à un haut de kimono en bikini ... Donc un kikini. Pour le reste, elle portait des bas qui montaient assez haut. Pour le reste, elle avait un joli visage, une métis. Sa couleur de cheveux était ... Orangée ?! Sûrement une permanente ... Et elle avait ses yeux bleus, en plus foncés et en non-truqué, sûrement. Bon, il fallait l'avouer, cette fille était très jolie. Bordel, à force de trouver toutes les filles jolies dans le coin, il allait par croire qu'il était vraiment un putain de dragueur. Ou un mec normal, au choix. Que répondre ? Que répondre à cette question? Allez, autant pas se casser les c...

▬ La version courte, je me suis pris la tête avec des camarades Spiraea qui voulaient emmerder des Menthae qui avaient la langue bien trop acerbe et qui emmerdaient une spiraea de leur âge. Et puis, j'en ai rencontrer une troisième sur la route avec un caractère aussi agréable que l'odeur d'un grostadmorv. Finalement, en repassant sur ma route après, les mecs étaient revenu armées et me chercher. C'est là que je me suis manger un coup de batte. Et toi, qui à pu taper sur une fille ? Surtout que bon, t'es jolie donc ça m'étonnes ...

Infirmière improvisée

■ L’étudiante retira son avant-bras pour ouvrir les yeux vers le plafond. Elle soupira tout en écoutant la réponse du jeune homme. Allongée ainsi, elle n’avait pas besoin de bouger et pouvait se reposer pleinement. Diane parvint même à se détendre, Certaines blessures semblaient être apaisées par ce simple fait d’être immobile. Elle jeta un regard vers l’inconnu et fronça des sourcils en apercevant l’énorme ecchymose sur son bras. Hé bien, son adversaire n’avait pas été tendre… On aurait presque qu’on avait greffé quelque d’extraterrestre. Se relevant doucement, elle fixa la blessure n’écoutant plus qu’à moitié la réponse de son vis-à-vis. Ce ne fut seulement à l’entente du terme batte qu’elle redirigea son regard intense directement vers celui de son interlocuteur. Avait-il rencontré cette « tafiole » castrée pour la bonne cause ? Surement. La Lychnis sourit en repensant à la comparaison avec le Grostadmorv, pokemon qui n’avait rien demandé le pauvre. Ce geste, lui valut un élan de douleur qu’elle parvint à réfréner. Elle lui répondit donc d’un ton quelque peu hargneux bien qu’en ayant hésité suite au compliment :

« - Il me semble que j’ai croisé la même enflure que toi. Je lui ai réglé son compte, je ne suis pas sure qu’il ait une descendance... Par contre la crème tu dois la mettre au dernier moment. Attends… »

La dresseuse quitta son lit, retenant quelques grimaces douleurs et se mordant la lèvre inférieure. Elle se dirigea ensuite vers les placards, sortit une plaquette de cachets, un verre et une bouteille d’eau et puis elle se dirigea vers la salle d’eau présente dans l’infirmerie. La Lychnis revint avec un petit bassin plein d’eau et une serviette. Sans rien dire, elle posa son matériel sur une table roulante et emporta aussi un tabouret qu’elle plaça juste devant son camarade. Certes, il n’avait pas besoin d’aide mais elle s’était aperçue qu’il ne se soignait pas correctement donc autant en profiter pour lui montrer ce qu’il fallait faire. Diane avait l’habitude de se faire soigner pour ce genre de blessures. L’ecchymose était un peu étendue au gout de la jeune fille. Elle croisa les yeux du blessé et lui intima :

« - Tu te débrouilles comme une branquignole. Je vais te montrer, ça pourra te servir. »

Elle retira une gélule de la plaquette et tendit le verre et cette dernière vers le garçon. Elle attendit qu’il les prenne avant de lui piquer ce qu’il restait dans son verre pour elle-même prendre un médicament qu'il accepte ou non. Dès la dernière gorgée, elle expira d’aise et ensuite mit la serviette dans le bassin d’eau pour le tremper et l’essorer. Elle tendit le tissu et esquissa un sourire avant de lui donner des consignes. Au moins l’étudiante essayait de se rendre service tanpis si le jeune refusait. Au moins, elle ne l’aurait pas ignoré.

« - Tu devrais passer cette serviette d’eau froide sur ta blessure et attendre un moment avant de la retirer et seulement mettre la crème. Ah ! s’écria-t-elle provocant un nouvel élancement, je m’appelle Diane, Lychnis et étudiante.»

▬ Le pauvre, il est vraiment endurant. Je l'ai latté deux fois et sur la route, il emmerdait encore des gens ? Il doit avoir la tête dur, il ferait un bon bélier...

Oui, cette phrase été plus pour lui-même. Il plaignait celui qui emmerdait tout le monde ? Oui, Atios était capable d'éprouver de la pitié même pour des gens comme ça. Après tout, il avait peut-être était un peu con, mais à la base, il voulait juste défendre une cadette de la maison. Bon, il était très con de vouloir taper sur les gens, mais il s'en était réellement pris plein la gueule tout au long de la journée. Bon, il n'avait pas sorti le couteau pour se défendre. Oui, il portait bien un couteau sur lui... Parce qu'il savait s'en servir déjà. Ensuite, parce qu'on était jamais trop prudent. Mais c'était pour les cas de vie ou de mort, pas pour une petite rixe amicale entre hommes où ça n'irait pas plus loin que l'infirmerie, voir dans le pire des cas, l'hôpital. Il le sortirait si un jour, il devrait faire face à quelqu'un contre qui il n'avait plus rien à perdre et qui voulait le tuer. Pas pour moins. Parce que sortir un couteau, c'était déjà monté d'un cran la situation et il ne voulait que se défendre, pas attaquer. Mais il remarqua alors qu'elle se mit à s'occuper de lui, le tirant de ses réflexions alors qu'il touchait l'endroit, par instinct, où il gardait son arme... C'est-à-dire sa jambe droite. Il souffrait le martyr, après tout, il s'était pris un coup de poing dans le visage et des coups de pieds sur les tibias, les coudes, le dos... Oui, se protéger contre trois personnes en même temps, c'est toujours compliqué, même quand on sait comment fait. Mais il ne le montrait pas. Même la douleur, il était capable de la planquer comme un gros lâche. Jamais foutu de lâcher quoi que ce soit, hein Atios?

▬ Merci. Dit-il, neutre. Il aurait voulu lui dire non, mais elle s'était déjà exécuté et cela aurait été plutôt désagréable de l'envoyer paître. C'eut était impoli. Il se contenta de faire la moue en détournant le visage vers l'extérieur, grâce à une fenêtre, où quelques élèves passaient par ci,par là. Elle lui tendit un verre qu'il porta naturellement à sa bouche en avalant la gell- ... UNE MINUTES !! ELLE AVAIT BU DANS CE VERRE, BON SANG DE BANZAI ! Alors, Atios après qu'un putain de roucoups t'ai fait embrasser une madone de l'école, te voilà en train d'embrasser indirectement une jeune et jolie étudiante ? Sale tombeur va. Tu t'es immobilisé comme si tu buvais du poison. S'en est pas, tu le sais. Et pourtant, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de devenir tout rouge. Et c'est dans ce genre de scène qu'on regarde les lèvres de la fille et qu'on se rend comptes qu'elles sont fines et voluptueuses ... Eh mais, à quoi tu penses, bakayarô, konoyarô ? Alors, forcément, gêner comme il était, il fait tout de travers. Alors, on laisse retomber la serviette dans la bassine en tentant de la rattraper. ET bien évidemment avec le stress, c'est aussi simple que de mettre la main sur une anguille, résultat, de l'autre main, on a un verre. Les yeux sur les lèvres de la jolie Lychnis et l'autre main en train de mettre de l'eau partout. Diane lance attraction. C'est super efficace. Atios est confus. Atios lance "pirouette pour rétablir la situation." Atios est confus. Atios rate son attaque et dans la confusion, envoie de l'eau sur Diane et sur lui.

Bon, remarque, avec la chaleur qu'il fait ... C'est pas plus mal. Hey, mais dis-voir l'aveugle ! L'eau sur le haut de l'étudiant... NON ! Justement, restes aveugle. Cela vaut mieux pour toi. Préserves ton innocence. D'ailleurs, histoire de te faire passer toute pensée traversant l'esprit des jeunes de ton âge, pince-toi un bon coup le bleu. Tu ne dis rien. Le garçon endure la purification à marche forcée de ses pensées : ▬ Atios. Spiraea. Dernière année de lycée.

Et un tsunami un !

■ Trop préoccupée de soigner le jeune homme, Diane ne vit pas que ses gestes le perturbèrent. Elle pencha sa tête sur le côté quand elle se rendit compte de la rougeur extrême qu’avait le blessé. Vous voyez les baies Tomato ? Hé bien, le compère avait déjà dépassé ce stage terminal. La Lychnis entrouvrit légèrement sa bouche par étonnement. Que se passait-il pour qu’il soit aussi carmin qu’un Krabby faisant une petite bronzette ? La dresseuse n’eut le temps de réagir : le regard très, même trop, insistant de son camarade l’intrigua énormément. Pourquoi la fixait-il ainsi ? Elle saignait encore des lèvres ? Le fait qu’elle ait réussi à castrer deux garçons avait-il impressionné l’élève masculin ? Oui, n’oublions pas que la demoiselle était quand même fière de son petit exploit… Puis le sentiment de surprise disparut pour être remplacé par l’amusement.

A peine eut-il pris la serviette que les maladresses s’enchainèrent à toute vitesse sans que l’un des deux puissent réagir. Le tissu fit un plongeon qui aurait mérité un dix sur dix en compétition. Cela provoqua des éclaboussures aux alentours du bassin. Diane eut le réflexe humain de se protéger des gouttes inoffensives. Elle commença à soupirer mais une deuxième catastrophe arriva. Alors qu’elle baissait les bras pour faire une remarque et récupérer la serviette. Une attaque pistolet à eau lui vint de plein fouet. Elle émit un cri de stupeur et se redressa pour constater les dégâts. De ses cheveux coulaient quelques gouttes, ses vêtements étaient trempés. Elle pesta. D’un revers de bras, elle enleva du mieux qu’elle put l’eau. La Lychnis ignora superbement le geste du garçon et entendit que vaguement sa présentation, trop focalisée sur l’inondation. Au moins elle avait entendu son nom.

Elle releva son visage vers Atios, le regard flamboyant et elle constata qu’il était aussi trempé qu’elle. L’étudiante soupira fortement. Elle était tombée sur un maladroit. Etonnant d’ailleurs alors qu’il était parvenu à se battre avec trois garçons… Elle arqua un de ses sourcils mais ne dit rien. D’un coup, une inquiétude lui vint à l’esprit. Les joues du garçon étaient encore rouges. Sans rien dire, elle se hissa de sa chaise et se retrouva nez à nez devant Atios. Elle releva quelques mèches du visage du jeune homme et colla son front contre le sien. La dresseuse resta immobile quelques secondes, les yeux fermés et se retira pour se rasseoir sans se soucier de la réaction de son vis-à-vis. Elle croisa les bras et parla enfin :

« - Tu as une légère fièvre, je crois. Avant que je m’occupe de ton bras tu devrais enlever ta veste et ta chemise. Il y a des vêtements de rechange ici. »

Vive, elle se leva vers l’un des casiers présent dans l’infirmerie et prit deux T-shirt, l’un à la taille d’Atios à quelque chose près et un pour elle ainsi qu’un jogging. Elle balança un des vêtements en direction du jeune homme et en profita pour enfiler le bas avant d’enlever celui en en tabard. Elle retira ensuite son haut, il ne lui restait plus qu’un bandeau autour de sa poitrine. Diane referma le casier et finit de s’habiller tout en rejoignant l’inconnu, se fichant royalement de la gêne que son comportement pouvait provoquer Diane pudique ? Non. Naïve ? Alors là oui…

" - Bah alors on se bouge !"

Woooohou ... Ohhhh yeeeeah... Atios, tu as un quasi-strip en live. N'es-tu pas chanceux ? Résultats de ton embarras, addition de la gêne, cadeau pour un garçon, te voilà dans une situation des plus embarrassantes. Oh, n'importe qui ici payerait pour ta place. Mais pas pour toi. Atios le savait. Tout jeune homme digne de ce nom - et qui aime les filles - se damnerait pour avoir sa place, centre de l'attention naïve d'une jolie étudiante qui n'était vêtue que d'un bandage sur sa poitrine... Mais où est-ce que tu regardes, non de non ! Ne baisses pas le regard non plus, abruti. Par là, c'est un endroit interdit à la vue, quand bien même soit-il cacher. C'est mauvais pour ta tension. Ne te laisses point hypnotiser par l'envoûtement que l'étudiante sans pudeur essaye de te lancer. Si tu restes trop longtemps à fixer, tu vas perdre connaissance. Et sûrement que quelques capillaires nasaux vont faire boom, laissant éclater la rivière rouge depuis ton nez à cause de l'excitation. Sale histoire. Sale histoire. Sale histoire. Si tu te concentres assez fort sur le corps en mouvement, tu arrêteras tout mouvement pour l'univers. Mourir comme ça, assis sur un tabouret d'infirmerie devant un spectacle de ce calibre. Détrompez-vous, il n'était pas moine. Même s'il préférerait l'être. Sa tête ressemblait au mont Fujiyama avant une éruption. Les rumeurs étaient donc vraiees. Avec la puberté, les garçons perdaient leur innocence et ne se contrôlaient donc plus ? Non Atios. Ce n'est pas bien ... Tu ne dois pas céder au démon qui t'appelles ! Chibi-devil Atios ricane devant chibi-angel Atios. Sa conscience partagée en deux s'affronte. Mais personne ne compte vaincre. Ah si. La conscience otaku vient de porter une remarque tout à fait pertinente : Ce genre de situation est digne d'un bon gros mangas shônen des familles diffusés en été. En fait, c'était même plutôt du genre "ecchi" là .... Non. Atios, non. Tu dois jouer ton rôle de garçon de shônen dans ces moments-là.

Même si elle vient de te palper le front avec le sien, même si elle vient pratiquement de se balader nue, tu dois te resaisir et devenir un pion du destin. Vous avais-je dit que la fenêtre était ouverte plus haut ? Quoi, ai-je un sourire sadique ? Non, bien sûr que non. Le jeune garçon s'était relevé fébrile, tremblant (imaginez toute cette pression, toute cette tension d'un coup ! Diane avait de la chance qu'il n'eusse point fait un arrêt quand elle s'était approchée assez prêt pour que ses yeux innocents le deviennent un peu moins ...). Elle était donc en t-shirt devant lui. On se bouge ? Fais-le bouger maintenant Diane. Et tu auras un cadavre. Déjà qu'il s'est furtivement essuyer une effluve nasale digne d'une menstruation quand tu te changeais. Ah oui. Il songea que s'il se changeait, il pourrait se changer au passage les idées et faire taire chibi-devil Atios. C'est ainsi qu'il s'exécuta, enlevant d'abord sa veste digne de celle de son PDG de semi-père, puis déboutonna la chemise. Et il n'y avait hélas rien à voir, à part un mec pas musclé et plat. Dommage Diane, que les effets que tu infliges sur le pauvre dresseur de dragons ne fussent les même ques sur toi. Et puis d'ailleurs, il se tourne pour que tu en vois le moins possible ? Naïf ? Non. Pervers ? Autant que son âge lui imposait. Pudique ? Extrêmement. Quand il eut fini, il remarqua que le t-shirt était un peu court ... Il avait l'air d'être autre chose qu'il n'était. Dommage que sa chemise soit mouillée. Il se retourne vers Diane, mal à l'aise. Et c'est l'heure de Kamisama's troll face ! Quelle est la malédiction qu'Erokami-sama va imposer à Atios ? Devinez ! Ce n'est pas dur!! Le bruit strident de ce cri maudit, le battement des ailes qui font flap, flap, flap.... Un roucoups sauvage est apparu. Roucoups attaque bélier. C'est super efficace. Atios s'envole et tombe sur Diane. Le roucoups repart dans les couloirs et s'enfuit par une autre fenêtre.

▬ C'est la deuxième fois en un mois ... Mais qu'ai-je fait à ces saloperies de roucoups ... grommela-t-il. Tiens, il tenait un truc doux. Non. Pas encore. Eh si. On confirme. Une fois. Deux fois. On lève la tête au ciel. Entre enfer et paradis. Ses deux consciences se foutaient de sa gueule. Pardon ... C'est ... C'est pas moi, c'est ce Roucoups ! Dès qu'il me voit, il m'attaque ! Je suis innocent ! C'est .... C'est Kami-sama !

Résumons la situation. Diane. En T-shirt et en petite-tenue. Atios, dessus, en t-shirt habillé. Dans l'infirmerie. Au sol. Tiens, l'infirmière ouvre la porte. Tiens, comment allait-il expliquer ça à l'infirmière ? Oh, jolie vue sous sa .. Ahem. Ah. Elle vient de dire pardon et de refermer la porte.

▬ Non ! Non, c'est pas du tout ce que vous croyez ! Revenez ! Dit-il en en tentant d'avancer en rampant. Sur Diane. Le voilà qui se relève. Tiens, il est plus du tout rouge. Atios se dirigea contre le mur de l'infirmerie. Il venait de craquer mentalement et répétait le mot "tuer" en japonais en frappant contre le mur.

Mon courroux va sonner.

■ La Lychnis se ficha éperdument d’Atios. Le temps qu’il se change, elle avait le temps d’éponger le sol. Elle prit la serviette déjà présente pour la passer sur le sol trempé puis elle essora le tissu au dessus de la bassine d’eau et répéta rapidement ces gestes. Elle porta aucun regard sur le jeune homme, non pas par pudeur ni par politesse, juste qu’elle voulait que tout soit en ordre avant l’arrivée de l’infirmière et pour pouvoir soigner l’énergumène. Par ailleurs elle le savait blessé et donc éprouverait surement des difficultés à s’habiller mais elle ne l’aiderait pas. Il était assez grand pour faire attention à lui et après tout ce n’était qu’une ecchymose. Une fois le tout finit, elle remarqua alors que le compère lui tournait le dos. L’un de ses sourcils se leva, interloquée. Elle ne se préoccupait pas du physique de son camarade mais ce geste avait piqué sa curiosité qu’avait-il besoin de cacher ? Diane haussa des épaules et partit changer la serviette et l’eau de la bassine. Mais à peine eut-elle le temps de se rapprocher de la table que la loi de Murphy fit irruption. La dresseuse n’eut pas même le temps de réagir et de comprendre encore une fois ce qui se passait.

Une catastrophe, sous la forme d’un Roucoups que l’étudiante ne put identifier surgit. Tout ce qu’elle pensait vu qu’elle avait trouvé le malchanceux de service et qu’elle allait encore subir sa poisse si elle restait encore ici. Tout cela était retranscrit par un simple « Bordel de merde ! » enragé. Mais elle n’eut d’essayer d’amortir sa chute, sa tête percuta le sol. Elle était un peu sonnée. Diane passa sa main sur son front avant de se rendre compte d’un poids sur elle… Elle écarquilla les yeux et fixa la scène qui se déroulait sur ses yeux. Atios était au dessus d’elle et était en train de… Elle se figea alors que la main du malautru continuait à toucher sa poitrine. Elle savait que c’était un accident mais là, il exagérait… Bouche bée, elle serra des poings. Il avait besoin de confirmer ce qu’il touchait ?? Et il ne se rendait pas compte qu’il écrasait ? Mon dieu, un carnage s’annonçait. Elle amorça un coup de poing dans la tête du Spiraea, ignorant alors sa blessure au bras mais la réplique d’Atios la stoppa tellement elle était stupide et comble du malheur, l’infirmière entra et découvrit l’ampleur de la catastrophe. Une seconde passa et Diane se frappa le front, Une deuxième s’écoula suivit d’un blanc et puis la porte se referma.

« - Mais quel merdier…. » pensa-t-elle.

Plus jamais l’infirmière lui laisserait squatter la pièce sans croire que Diane faisait des choses obscènes. Ce n’était pas complètement la faute d’Atios mais là… La réaction qui se voulait argumentée d’Atios fut pire que tout. Ce fut comme s’il confirmait la théorie pas saine qu’avait en tête l’adulte. L’énervement de la jeune fille arriva à son comble, elle voulut l’envoyer valser au loin mais elle dut étouffer un cri quand elle le vit la bloquer en rampant un temps sur elle. Cette fois-ci elle se mit à rougir de colère et mais aussi par gêne. Alors que le luron s’autopunissait, la rouquine roula sur elle et se redressa le regard affreusement noir. D’un pas vif, elle rejoignit Atios, l’agrippa par le col avec toute la force qu’il lui restait, l’adrénaline l’empêchant de ressentir la douleur de ses contusions. Diane le tira un peu et le balança sur un des lits et se mit au dessus de lui bloquant ses bras avec ses genoux. Puis elle s’assit sur son torse, Elle se fichait des personnes qui les verraient ainsi, le mal était fait. La Lychnis rapprocha alors à nouveau son visage vers son vis-à-vis en appuyant sur le bras blessé d’Atios.

« - Ne penses-tu pas que tu devrais t’excuser de m’avoir touché et rampé dessus sans t’en rendre compte et je me fiche que ce ne soit pas de ta faute ? » lança-t-elle menaçante, remettant en place une de ses mèches.

Atios. Tu viens de passer d'une scène de shônen classique à la conclusion classique d'une scène de shônen. Ce qui signifiait ... Que tu allais te faire frapper. Mais contrairement dans un shônen, le héros n'était pas une fillette totalement dépourvue de force. Quand elle le prit d'assaut et qu'elle posa ses genoux sur les jointures de ses coudes, Atios poussa un cri. Son avant bras se mit à trembler alors que son cerveau étaient lui-même agresser par les nerfs qui lui disaient que quelqu'un maltraitait son coude. Réponse du cerveau ? On libère l'adrénaline, des endorphines pour faire face à la douleur insoutenable. Son bras n'allait pas craquer, casser ou quoi que ce soit. C'est juste qu'elle appuyait de tout son poids pour l'empêcher de bouger. Réfléchis. Tu es soumis dans cette position, mais elle ne coince pas tes jambes. Et tu es souple. Celles-ci se levèrent dans le dos de Diane et partirent avec force dans les épaules de celle-ci, dans le simple but de la basculer en avant ; sur lui. Une fois la prise de l'étudiante, il passa dans son dos, avant de la remettre sur le dos et la regarder droit dans les yeux. Il ne l'empêchait pas de le frapper ou ne l'empêcherais pas non plus de s'échapper, mais néanmoins, il fixa la jeune étudiante en silence. Son regard était grave, attristé. Il imposa un silence plusieurs minutes, où son regard se plongeait dans celui de l'étudiante. C'était une façon de discuter. De lui faire comprendre son désarroi. Et ses regrets.

Finalement, il dit : ▬ Je suis vraiment désolé. Ce n'était pas ma faute. Si tu veux me frapper, fais-le autant qu'il te sera nécessaire. Si tu veux te venger, fais-le si tu en as envie. Pour ma part, j'irai voir l'infirmière pour régler le malentendu. Je vais partir et te laisser. Je suis réellement sincèrement désolé de ce qui s'est passé et ... De t'avoir tripoté.

Il descendit du lit retira le t-shirt blanc et alla remettre ses habits encore mouillés. Il ne s'était pas caché d'elle cette fois-ci. Une fois sa chemise reboutonnée. Resserrant sa cravate il dit alors : ▬ Je m'avance beaucoup, mais en tant que futur roi d'Alcea Rosea, je m'excuse sincèrement, encore une fois. Je sais que ça te passe par dessus la tête, je sais que tu es en colère, mais je n'ai rien de mieux à t'offrir que ça. Il plaça ses mains dans ses poches, alors qu'une de ses quatre pokéball laissa sortir son Tylton qui vint amasser sur ses habits l'humidité dans ses ailes avant de se frotter affectueusement contre son dresseur. Puis, il se retourna et s'engagea vers la porte de l'infirmerie pour pouvoir partir.

Un nouvel ami ?

■ La dresseuse ne comprit pas ce qui se déroulait. Encore une maladresse ? Sans s’en rendre compte elle ferma les yeux se sentant basculer à l’avant. Elle tenta tout de même de se rattraper avec ses mains. Diane sentit aussi Atios bouger en dessous d’elle, ses genoux reposant brusquement sur le doux lit. Alerte, elle ouvrit les yeux pour contre-attaquer mais elle se retrouva allongée et croisa le regard intense du Spiraea. Elle ne dit rien, se contenta de le fixer, curieuse et un peu essoufflée à cause de la surprise. Au moins, il savait se défendre. Bon point. Bien sur la Lychnis se retint de lui adresser ce compliment, fierté oblige. Elle leva un sourcil, sentant l’atmosphère pesante.

Un courant d’air passa dans l’infirmerie mais aucun des protagonistes ne s’intéressa aux rideaux balayés par la brise. Le silence s’installa, le Roucoups semblait être parti loin. Tous les deux se jugeaient du regard. Diane ne put tout saisir mais plusieurs fois elle se retint de lever sa main pour caresser la joue d’Atios. Elle ne savait pas pourquoi. Son instinct lui disait de rassurer son camarade par ce geste. Mais ce n’était pas elle, elle n’avait eu à se confronter à un tel regard. Elle se releva alors qu’il commençait à parler. Elle s’assit sur ses genoux de manière solennelle. Même son caractère de camionneur subtil savait se faire discret dans ce genre de situation. Diane ne répondit pas de suite, anxieuse et pensive. Elle ne voyait pas pourquoi il se sentait si coupable. Sa colère s’était évaporée depuis longtemps surtout qu’il assumait entièrement ses responsabilités. On aurait presque dit un chevalier qui cherchait l’exil...

Esquissant un petit sourire, l’étudiante quitta le lit mais avant qu’elle ne puisse faire le moindre pas, le jaune homme s’était rhabillé contre toute attente. Une nouvelle réplique trancha le silence . Un Tylton apparut alors et alla se blottir contre elle. Ce dernier semblait chercher à l’empêcher de rejoindre son ancien maître. Elle fronça des sourcils. Elle serra le pokemon contre elle et se ficha des efforts de ce dernier pour la repousser. D’un pas vif, elle bloqua la sortie de l’infirmerie, les yeux réprobateurs. Elle parvint à prendre une serviette propre légèrement trempée et la crème au passage. Enfin elle parla :

« - Tu n’as pas commis un crime non plus. Ce n’était pas de ta faute et je ne vois pas pourquoi je me vengerais. Et laisse-moi soigner cette blessure… S’il te plait.»

Cette fois, elle ne voulut pas être brusque comme tout à l’heure. Diane ignora d’ailleurs le fait qu’il veuille devenir roi. Elle relâcha Tylton et sous l’impulsion, se dressa sur la pointe des pieds et embrassa le front d’Atios :

« - C'est pour te remercier pour le Tylton mais je ne peux l’accepter... Après tout c’est ton ami, non ? »

Atios n'avait pas à proprement parler de lui donner son Tylton, mais après tout. Ce dernier semblait plutôt heureux d'avoir trouvé les bras de quelqu'un qui voulait bien se frotter à lui en permanence. Il en vint à sincèrement réfléchir à la donation du Tylton. Il n'était pas un dresseur aimant. Certes, il adorait ses pokémons, mais il n'était pas non plus démonstratif. Chez lui, la démonstration de ses sentiments se faisaient bien plus rare et ténu. Tylton serait sûrement plus heureux avec une fille qui s'occuperait de lui avec plus d'affection. Il était un guerrier, pas un de ces gentils dresseurs qui se battent avec un pikachu ou un vipelierre car, ils ne voulaient pas évoluer. Il était quelqu'un qui se devait d'être fort ... Et qui se devait d'être accompagné de pokémon fort. Déjà que la place de Xatu dans l'équipe était compromise, il avait capturé Tylton pour son visage tout kawai, mais il devait se rendre à l'évidence. Il n'était pas capable de s'en occuper correctement et il ne voulait pas qu'il souffre à cause de ses objectifs. Son coeur était en train de se craquelé. Et Diane qui semblait avoir compris qu'il lui donnerait. Il ne pouvait plus rien faire là. Coincé par la naïveté enfantine d'une Senpai et ses propres doutes concernant l'efficacité de son dressage en ce qui concernait les pokémons qui n'étaient pas dévoués au combat ... Comprenez-le, il déteste se séparer de ses compagnons. Mais ... Ce n'était pas s'en débarrasser ... Il le confierait a quelqu'un qui s'occuperait sûrement de lui comme un don du ciel, c'est pourquoi il sentait que Diane serait une bonne tutrice pour ce dernier. Soupir. Il devait être vraiment sensible, mais cela lui arrachait le coeur de le confier à quelqu'un. Mais il serait plus heureux comme ça, se répétait-il.

Elle alla lui déposer un bisous sur son front.... Il en profita pour déposer dans la main de la jeune fille la quatrième pokéball dans sa main. Ceci fait, il la prit dans ses bras et la déplaça pour libérer l'espace de la porte qu'il franchit avant de dire en partant : ▬ Je peux gérer cette blessure, pas de soucis. Quant à Tylton, il a l'air de bien t'aimer et je suis persuadé que tu seras plus affective avec lui que moi je ne pourrais jamais l'être. Alors, prends soin de lui et rends le plus heureux que je n'ai pu le faire. Sur ce. Il s'engagea vers l'extérieur, neutre, froid, silencieux, laissant Diane sur place. Ce n'était pas par colère ou par vengeance, mais elle avait réussi à braquer Atios sur lui-même, le poussant à s'éloigner d'elle. Eh oui, les gens ne sont pas tous prêt à rester auprès de quelqu'un qui vous est tombé dessus en mode tsuntsun pour vous revenir en deredere. Il faudrait un peu de temps pour que le courant passe mieux, le temps que ça se tasse.