De retour à Alcea Rosea, Hellen s'était mis en tête de redécouvrir l'académie qu'il avait toujours aimé. Ce n'était plus sous la peau d'un élève qu'il revenait, mais sous la coupe d'un professeur fraîchement diplômé. Son voyage lui avait permis de réfléchir sur ce qu'il allait faire de sa vie. Décidément, Alcea Rosea l'avait marqué au plus profond de lui. Et c'était en tant qu'enseignant qu'il franchissait le portail de l'établissement. Il retraçait ses pas à travers la cour, les couloirs. Il passa la journée entière à reposer ses yeux sur de vieux souvenirs. Absol le suivait à pas lents, il ressentait la nostalgie de son propriétaire. Arrivés devant la porte de la bibliothèque, Hellen avança sa main sur la poignée qu'il tourna machinalement avant d'apercevoir les étagères remplies de livres. Il semblait y avoir peu d'élèves à cette heure. Absol entra le premier, reniflant l'air de la grande pièce. Hellen tourna la tête, comme s'il découvrait pour la première fois la bibliothèque. Ses prunelles vert émeraude se posèrent sur les quelques élèves en train d'étudier. Son Pokemon s'avança vers le milieu de la pièce, son odorat attiré par un Tylton endormi. Hellen haussa un sourcil et suivit son ami à travers la pièce quand il arriva devant Muse qui lisait. Ca faisait un an qu'ils ne s'étaient plus vus. Lorsqu'il vit les yeux écarquillés de la jeune Narcissus, Hellen lui esquissa un sourire. Il se pencha vers elle et attrapa son livre qu'il lui arracha doucement des mains. « Si j'étais toi, je ne lirais pas ce livre-là. » Il referma le bouquin devant elle, le posant sur la table basse. Absol renifla intensément le Pokemon de la jeune femme, les longs poils blancs de son cou frottant ses ailes cotonneuses. Hellen approcha son visage de celui de Muse, apparemment amusé par la surprise de cette dernière quant à son retour. Non, il n'était pas mort ! Il était bien vivant, devant elle, en train de sourire bêtement face à sa gêne. « Tu as changé. Tu es plus hum, comment dire... Femme ? » La queue d'Absol heurta le genou de son dresseur. Hellen gémit de surprise, reculant légèrement. Apparemment, la remarque du rouquin ne lui avait pas plu. Hellen s'excusa platement à Muse, regardant ailleurs. Absol se sentait fier de l'avoir remis à sa place, il s'assit devant le Tylton, à même le sol, la tête relevée. Hellen n'était pas tellement doué pour les retrouvailles, mais il fallait l'avouer: en un an, tout le monde changeait.

Un sourire magnifique, unique et sans conteste celui qu'elle appréciait le plus venant d'un homme. Hellen, elle le connaissait depuis bien longtemps, depuis qu'elle était venue à Alcea Rosea et ils étaient devenu bon amis. A vrai dire elle avait un béguin fou pour lui, mais il avait juste 7 ans de plus qu'elle. Elle voyait en lui le beau-garçon des films d'actions. Mais quelque part il l'exaspérait par ses remarques parfois trop déplacées. Elle en riait au fond, mais elle voulait plus que des remarques, elle voulait de l'amour. C'était le premier qu'elle avait rencontré quand elle était arrivé à Alcea. Il connaissait sa vie, toute sa vie pathétique et sa façon d'être. Elle n'a pas toujours été comme ça Muse, avant elle était plus marrante, plus ouverte, mais l'expérience de la vie fait que les choses se sont calmé pour elle et vite. Un amour partit qu'elle pensait mort jusqu'ici et des envies de femme encore plus présent.


« Si j'étais toi, je ne lirais pas ce livre-là. »

Toujours à juger et à contempler sa personne. Ses yeux vacillait de haut en bas sans décollé trop loin de son décolleté. Il lui enleva le livre des mains et le posa plus loin. Être coupée dans sa lecture c'était la chose qui l'horripilait. Elle vit son sourire charmeur et atténua sa colère, du moins son envie particulière de l'étrangler. Elle cligna des yeux et lui rendit un sourire plutôt ironique marquant quand même. Elle lâcha un rire étouffer. Resté sérieuse alors qu'elle ne voulait que le prendre dans ses bras c'était impossible.

M - " Si j'étais toi, j'expliquerai la raison de mon départ soudain et surtout des excuses parce que tu m'as ... Manqué? "

L'avouer serait comme lui laisser la victoire pleine, hors ce n'était pas dans sa façon d'être pas du tout. Elle cessa de rire et redevenue sérieuse. Il lui avait vraiment manqué, pensant même qu'il était mort. Son moral en avait prit un coup, un gros et l'envie d'aimer, cessé. Son regard détourna le siens et se jeta dans celui de son Absol. Elle posa sa main et lui laissa la joie d'un sourire amical.

« Tu as changé. Tu es plus hum, comment dire... Femme ? »

Absol fracassa de sa queue son genou. Muse éclata de rire. Tout le monde se retourna et fit signe de silence. Muse fit un signe de main et se leva, bousculant encore le sommeil de Tylton. Elle prit Hellen par le bras et l'emmena vers le fond de la bibliothèque, là où personne n'allait. Elle marchait comem à son habitude avec des pas félins mais doux. Arrivée au fond, Muse le lâcha.

M - " Certes je suis devenue plus femme. Toujours aussi .. Insatisfait.."

Elle lui embrassa la joue et le prit dans ses bras. Il fallait qu'elle le fasse de peur de ne plus pouvoir après. pourquoi ? Elle était comme ça.. Son étreinte était de plus en forte et son besoins de lui ce faisait ressentir. Elle 'aimait au fond, même si elle savait que lui non..

Hellen connaissait bien Muse. Il savait qu'il ne fallait pas beaucoup jouer avec son tempérament, mais depuis le temps qu'ils se côtoyaient, il apprit à rire avec modération. Ses remarques, déplacées certes, étaient surtout faites pour bousculer l'esprit si conservateur de la jeune femme. Et même après un an d'absence, Hellen y arrivait toujours aussi bien. Il aimait faire rire Muse, même s'il décernait toujours ce qu'il attendait, à savoir de l'ironie. Jouer avec le caractère si typique des Narcissus... La jeune femme laissait transpirer de la gêne, c'était évident. Hellen essayait de la mettre à l'aise, en vain. Après que Muse se soit levée de sa place attitrée, Absol grimpa sur le siège et s'allongea comme un félin, Tylton au creux de ses reins. Il laissa son propriétaire se faire entraîner vers le fond de la bibliothèque, ce dernier surpris par autant de précaution de la part de Muse. Elle ne voulait pas qu'on la voit enlacer un vieil ami ? Etonnant. Son étreinte se resserrait de plus en plus, comme un boa constrictor. Bientôt, Hellen manqua d'air. Il tapa gentiment dans le dos de la demoiselle, lui demandant poliment de desserrer ses bras de sa cage thoracique. « Doucement Muse, je ne vais pas m'enfuir... », fit-il légèrement. Le jeune homme s'écarta un peu de la Narcissus, s'appuyant sur la toute dernière table de la pièce, à seulement quelques mètres d'eux. Son regard dériva sur la fenêtre où il scruta le paysage dehors. « Je suis parti en voyage après avoir obtenu mon diplôme. C'est fini les études pour moi, Muse. Désolé, je pensais que tu aurais deviné. » Il leva les yeux au ciel. Il n'aimait pas tellement s'abaisser à ce genre d'hostilités. Mais pour une précieuse amie, il le devait bien. Hellen quitta la table, se rapprochant à nouveau d'elle. Il laissa sa main vagabonder dans la longue chevelure turquoise de Muse, esquissant un sourire des plus doux. Il voulait la rassurer, lui montrer qu'il ne partirait plus maintenant. Mais le motif de son retour à Alcea Rosea allait sûrement déplaire à Muse, et de ce fait Hellen mit du temps à le lui avouer. « Si je suis revenu, c'est pour enseigner. Oui, c'est bizarre, mais maintenant je suis ton professeur. » Il s'attendait à présent à tout. Gifle, pleurs, joie, rire, haine. Il l'avouait, il connaissait pas la réaction de Muse face à cette déclaration. Tôt ou tard elle l'aurait su de toute façon. Il préférait le lui annoncer en personne que de la laisser avoir la surprise. Il esquissa un nouveau sourire, beaucoup moins expressif, sa main se dégageant des mèches de la demoiselle. Absol, lui, s'était endormi, entourant le Tylton de son doux poil de neige.

Elle respirait le besoins de l'avoir contre elle, ne plus le lâcher, sentir son corps contre le siens et surtout entendre les battements de son coeur. Cela lui rappelait les premiers jours à son arrivé à Alcea, elle l'avait percuté de plein fouet dans un un angle des couloirs. Elle avait onze ans. Ses cheveux étaient ébouriffés, sa robe déchirée.. Il avait eut pitié d'elle ou presque. Hel' avait comme toujours daigné sortir une blague salace. Elle avait bien rit mais ironiquement, comme à son habitude à elle. Après ce fut l'amour fou, fin pour elle, mais pour lui un peu comme une bonne amie quoi. C'était un bon duo même si sept ans les écartaient l'un de l'autre. Grâce à la maturité de Muse les choses avaient bien tenu. Hellen la recula doucement lui balançant qu'il ne repartirait pas. Mais le truc c'était comment avoir confiance en une personne qui se barre du jour au lendemain sans donner de nouvelles et surtout sans prévenir ?! Comment ?! Muse n'était pas la première imbécile à gober les "désolé" ou les "excuse-moi" du premier venu.. Mais Hellen c'était différent, il était juste pas le premier venu.

« Je suis parti en voyage après avoir obtenu mon diplôme. C'est fini les études pour moi, Muse. Désolé, je pensais que tu aurais deviné. »

En fait elle voulait juste lui en mettre une bonne. Prendre l'élan de sa main et lui faire avaler toutes ses dents une à une. Il croyait vraiment qu'en ne disant rien du jour au lendemain elle alait savoir ? Elle voulait bien admettre sa grande intelligence supérieur à celle de tout les autres, mais de là à savoir qu'il avait finit ses études et surtout qu'il partait en voyage, non. Puis même un " au revoir" un " à plus tard " aurait été plus censé pour un départ. C'est pas comme-ci ils étaint inconnus l'un à l'autre. Elle ferma les yeux, soupirant la colère qui montait en elle. Mais voilà, la colère était assez grande et son point percuta la commode qui fit tombé une dizaine de livres à terre. Colérique...? Oui et quiconque osait approuver que ça lui gainait elle emplafonnait à coup de poings dans un mur.. Y compris Hellen !

M-" Je me retiens de t'en mettre une ! Tu n'as même pas daigné me dire "au revoir" ou même "je pars" ! Mais bon.. Le plus important c'est que tu sois revenu pour reprendre tes études..

Elle le regarda encore longuement avec ses yeux azurés et son regard frémissant. Elle ne baisserait surement pas les yeux, il en valait de sa dignité. Elle n'acceptait pas le fait de baisser les yeux devant quiconque même si elle se sentait gêner.. Parce qu'elle même n'était pas sur de ses paroles. Oui, elle était persuadée qu'il n,'était pas revenu juste parce qu'il voulait continuer à étudier ! Il détestait l'école, les devoirs alors pourquoi continuer dans cette voie ? Il li dirait surement qu'il était de passage mais qu'il resterait tout de même présent. Il s'approcha d'elle, passa sa main de sa crinière de mer. Il lui souriait et la faisait encore plus craqué. Elle posa délicatement ses mains sur son torse, approchant son visage sensuellement vers le siens, tout en mordant ses lèvres fines et rosées.

« Si je suis revenu, c'est pour enseigner. Oui, c'est bizarre, mais maintenant je suis ton professeur. »

Elle s'arrêta de respirer. Elle recula percutant tout les meubles sur son chemin et se fracassa contre un mur. Ses yeux écarquillés rendait plus du choque que de la tendresse. Elle soupira de colère. Muse posa ses main sur son visage pour ne pas montrer sa peine et les baissa lentement. Il ne pouvait pas faire ça ? C'était.. Stupide. Elle s'avança d'un coup d'épaule même elle lui fracassa le torse l'obligeant à se plier en deux de douleurs. Elle le poussa pour qu'il tombe définitivement quand elle perdue l'équilibre par maladresse. Se retrouvant au dessus de lui, elle liassa s'échaper un gémissement de malaise.

M - " Tu te fou de moooi là ! Tu..tu.. es prof... Je..Pourquoi ne m'avoir rien dit avant ?! Comment tu peux devenir mon prof...? "

Tylton réveillé par le sentiment de colère de sa maîtresse arriva jusqu'à la scène où se trouvait les deux compères. Il se cacha derrière l'armoire laissant juste ses deux visible. Quand à Absol il s’avança lui aussi prenant place juste derrière Tylton.

En fait, Hellen s'était attendu à tout sauf à une réaction aussi colérique de la part de Muse. Elle était comme un ouragan. Il avait semé le vent et il avait récolté la tempête. Il ne pensait pas que sa confession l'avait autant soulevée. Elle semblait vraiment mal à l'aise, sa colère transpirait dans les livres tombés et le meubles déplacés. Hellen eut peur sur le coup. Si sa main heurtait son visage, il allait se retrouver au sol, ou alors il allait percuter le mur par la force du coup. La jeune femme s'était contentée de bien le frapper au torse avec son épaule, juste par idnavertance. Mais Hellen eut si mal qu'il se cambra en avant, portant sa main à son torse. Et sous la force que déployait Muse, le jeune homme se retrouva sur le tapis, étourdi. La maladresse de la Narcissus la confronta physiquement à Hellen. Elle était sur lui, le chevauchant. Quelle situation humiliante et gênante. Heureusement qu'ils étaient bien cachés par les meubles. Mais avec tout le vacarme qu'avait provoqué Muse, les autres élèves avait dû être bien intrigués. « Tu te fous de moooi là ! Tu..tu.. es prof... Je..Pourquoi ne m'avoir rien dit avant ?! Comment tu peux devenir mon prof...? » Muse balbutiait, Hellen devinait qu'elle était au bord des larmes. Quelle réaction excessive face à son annonce ! Cependant, il comprenait la douleur qu'avait pu éprouver Muse quant à l'absence soudaine du rouquin. Ce dernier était en tort. Il aurait dû lui dire qu'il allait partir en voyage, il aurait dû lui dire au revoir. Il avait été trop ambitieux en voulant croire que Muse allait découvrir ça toute seule, comme l'intelligente qu'elle avait toujours été. Elle se montrait faible face à lui, et malgré les sept ans qui les séparaient, Hellen voulait la réconforter. « Calme-toi déjà. Ce n'est pas comme ça que ça va s'arranger. » Il tapota son dos, lui esquissant un sourire rassurant. Il n'aimait pas lui faire de mal, mais là il l'avait clairement poignardée en plein coeur. Il ne savait pas qu'il comptait beaucoup pour elle, du moins il n'en avait pas conscience. Hellen se redressa, il aperçut Absol en train de les fixer. Il ressentait la curiosité et la hargne dans les yeux de son Pokemon qui scrutait méchamment Muse. Il voulait protéger son dresseur. Hellen haussa un sourcil et fit non de la tête à son compagnon. Absol se remit à renifler autour de lui avant de donner plus d'attention au Tylton caché. Hellen se retrouva assis au sol, Muse assise à cheval sur lui. Il lui dégagea ses mains avant de glisser ses pouces sous les yeux bleutés de la demoiselle. Il essuyait les petites larmes de colère qui découlaient de ses longs cils. « Je ne t'en veux pas de réagir comme ça. Je ne fais que subir ce que je mérite. Même toutes les excuses du monde ne suffiront pas à te consoler. Muse, tu es grande non ? Tu apprends chaque jour à vivre sous la contrainte de l'autre. Alors aujourd'hui, accepte ce que je désire. Je reconnais être en tort, j'aurais dû te prévenir. Mais je te pense vraiment intelligente. Mais pas aussi intelligente que belle. » Il n'esquissa aucun sourire. Hellen approcha ses lèvres de Muse, et il embrassa son front. Sa joue. Il s'en voulait au fond de lui, ça se voyait clairement qu'il voulait se racheter. Mais la blessure qu'il avait infligé à son amie allait être difficile à panser.

L'amour à deux revers, celui d'éprouver une rage de sentiment positif envers une personne, pouvoir se sentir mieux et aquiérir presque l'El Dorado en un seul contact et l'autre revers, celui qui consiste à éprouver une rage sans nom juste pour une simple erreur d'en rouage dans l'horloge de l'amour. Il faut que tout soit régler, sans aucunes omissions. Mais la chose la plus fatidique pour ce qui concerne l'amour c'est qu'il tombe aussi vite qu'il peut repartir.. Hors chez Muse c'était plutôt une douce mélodie qui se transformait en chant strident. Elle aimait ce mec. Vraiment pour une fois.

M-" Me calmer ?! Mais tu m'annonce que plus rien ne sera comme avant, que maintenant je vais devoir t'appeler professeur et que je vais êtres obliger de retenir mes réflexions sarcastiques que seul toi prend à la rigolade ? Que tout nos moments comme avant on va devoir les rayés de notre liste de projet. "

Elle avait été claire et net. Faire des sacrifices c'était pas dans ses projets, elle en avait trop fait gamine, alors pourquoi en faire maintenant surtout si lui était en jeu. Il avait été le premier à la comprendre et le seul homme avec qui elle n'eut qu'une amitié sincère et un lien fort sans qu'il soit brisé pour une histoire de sexe pour la bonne et simple raison qu'il avait sept an d'écart et qu'elle n'avait jamais osé avoué qu'elle l'aimait. Ne valait il mieux pas lui avouer et laisser faire les choses ce dérouler ainsi.

Des larmes coulaient le long de sa joue et Hellen lui essuya les paupière de ses pouces pour ne pas plus qu'elle marque son visage. Elle posa ses mains sur son visage, caressant au passage ses cheveux roux. Elle entre-laçait des mèches avec ses doigts et rapprochait doucement son visage près du siens.

« Je ne t'en veux pas de réagir comme ça. Je ne fais que subir ce que je mérite. Même toutes les excuses du monde ne suffiront pas à te consoler. Muse, tu es grande non ? Tu apprends chaque jour à vivre sous la contrainte de l'autre. Alors aujourd'hui, accepte ce que je désire. Je reconnais être en tort, j'aurais dû te prévenir. Mais je te pense vraiment intelligente. Mais pas aussi intelligente que belle. »

Muse ce laisse embrasser le front mais ne dit mot de suite. Les larmes emplissaient ses yeux et chaque larmes qui coulaient la rendait encore plus malheureuse. Elle détestait pleurer et encore moins montrer ses faiblesses, mais lui c'était pas pareil, il avait fait éclater le bourgeons qui était en elle pour que par la suite elle devienne la rose épineuse qu'elle est. Ses mains essuyèrent son visage avec disgrâce. Toujours son corps chevauchant le tiens elle passa sa main derrière sa nuque et l'embrasse surla joue à son tour, puis près de la bouche, sur le coin de lèvres.

M-" Tes compliments me feront toujours autant rougir.. Je suis grande certes, mais parfois j'aimerai retrouver l'âme d'enfant qui nous a fait nous rencontrer. Alors certes j'accepte tes désirs et tes choix, mais ça me fait mal, tout ça parce que tu n'as pas pris le temps de me prévenir.. "

Cette fois ci elle posa ses lèvres contre les siennes. Tylton croqua la jambe de son dresseur mais rien n'y fit, l'instant était trop magique..

Leurs retrouvailles prirent un nouveau tournant. Et Hellen ne l'avait pas vu venir. Il ne s'était douté de rien du tout. Lui qui avait l'habitude de titiller Muse pour la faire rougir, il ne savait jamais qu'en fait au fond de son coeur, c'était lui qu'elle désirait. Il ne pensait pas, puisqu'avec les sept années qui les séparaient, qu'elle pourrait tomber amoureuse de lui. Et son départ soudain avait attisé les pulsions de Muse. Hellen se sentait profondément stupide. Dès lors qu'il sentit les lèvres de son amie sur les siennes, ses yeux s'écarquillèrent, signe premier de sa surprise. Il ne fit aucun mouvement, il laissait le baiser durer. Cependant sur la fin il répondit à ce baiser. Il écarta vivement son visage de la jeune fille. Il s'en voulait encore plus. S'il avait pris le temps d'annoncer son départ, tout ça ne serait pas arrivé. « Je ne suis qu'un con. Tu sais, je le pense vraiment. J'ai été aveugle. » Absol s'approcha des deux jeunes gens, ressentant chez son dresseur une certaine tristesse. Il s'assit près de lui, l'air impassible. Il planta ses yeux rouge écarlate sur le Tylton en train de mordre Muse. Avec sa patte il tenta de dégager le Pokemon de son propriétaire, en vain. Entre-temps, Hellen, toujours bloqué sous Muse, se massa l'arête du nez, réfléchissant un instant. Elle venait d'exploser tout l'amour qu'elle avait pour lui là, dans cette bibliothèque. Que devait-il faire ? Accepter une relation amoureuse avec Muse alors que sept ans les séparaient ? Ce n'était pas tellement ce souci d'âge, c'était surtout le fait que maintenant, Hellen était professeur, alors sortir avec une de ses élèves, même si c'était une vieille amie, ce n'était pas correct dans la société. Si Hellen acceptait, ils allaient devoir se cacher des mauvaises langues et des moqueries. Si au contraire il refusait, il risquait de perdre une amie très chère, et ça il le refusait catégoriquement. Son coeur était tiraillé. Il ne savait pas quoi faire. Muse était une fille vraiment belle, intelligente et pleine de sens, il ne pensait pas la mériter. Pourquoi était-il dans une telle situation ? Il ne savait que dire. Un gros blanc s'installa entre les deux amis. Plus il réfléchissait et plus il se sentait mal. Ce baiser avait fait l'effet d'une grande claque en pleine figure. La claque de la réalité, de la vérité, et de la responsabilité. « Muse, je ne veux pas te faire de mal. Je ne sais pas quoi dire après ce que tu viens de faire. Je suis... perdu. J'aimerais bien te donner ce que tu recherches, crois-moi. Mais je ne peux pas. Pour pleins de choses qui font que nous deux, c'est pas possible. Et puis il y a d'autres mecs bien meilleurs que moi qui n'attendent que toi. » Il avançait dans une pente bien risquée. Il y avait vraiment avec du coton sur ce coup-ci. C'était la première fois qu'il se retrouvait dans une situation pareille. Muse sur ses genoux, il n'avait aucun moyen de lui échapper. Mais il n'allait pas fuir la réalité. Non, il allait la combattre.

Aimer quelqu'un n'ait jamais facile, il faut l'avouer. Pour muse c'était encore plus compliqué, du moins c'était pas évident. La sélectivité de celle-ci était rude et surtout la façon dont elle voyait les choses changeaient de temps à autres. Muse n'aimait pas la superficialité de la vie et le fatalisme où elle excellait ne lui permettait pas de se lasser chaque jours qui arrivait. Autant ne pas mentir quand elle vous dit qu'elle contrôle tout, tout le temps. Sarcasme ? Non réalisme. Hellen quand à lui, il voyait en elle toujours la petite fille qu'elle était et le plus grave c'est qu'il était aveugle et lui même m'avouait. La réalité faisait mal.

Tylton croquait de plus en plus fort et un gémissement de Muse le fit arrêter. Il gratta sa tête contre Muse et de ses ailes cotonneuses caressa la joue de sa maitresse. La demoiselle sécha une bonne foie pour toute ses larmes et se leva. Elle avait mal au coeur et savait que cette blessure n'allait pas se fermer ainsi. Elle épousseta sa robe et attrapa Tylton dans ses bras puis le posa plus loin. Hellen était maintenant libre et pouvait facilement s'enfuir, et c'est ce qu'elle voulait. Si il restait là elle le perdrait dans tout les cas. Oui c'est vrai il ne pouvait pas s'aimer c'était pas possible et c'était ça qui la rendait triste. La fait qu'il soit partit ne l'attristait pas sachant qu'il était revenu, c'était juste qu'elle l'aimait et que son rôle ne lui permettait plus d'avoir une quelconque relation avec la Narcissus.

M -" Oublis, oublis sinon tu vas me faire souffrir et ma dignité en prendrait trop un coup. Va t'en de toute façon mon acte était débile. Tu n'as jamais rien remarqué alors pourquoi m'aimer moi. Pars sinon .."

Elle se retourna et pleura encore. Elle se détestait et pleurer n'était pas du tout dans ses projets. Trop digne, trop égocentrique, trop sur d'elle pour pleurer comme une gamine. C'est alors qu'elle baleya encore la table d'un revers de main et fit valser les livres qui étaient dessus. Le fond de la bibliothèque était vraiment en salle état. Les livres minaient le sol tout autant que le moral de Muse. La colère la prenait et ses sentiments était mis à rudes épreuve. Ses deux poings sur la table, elle n'attendait qu'une chose qu'il reste auprès d'elle. Tylton quand à lui mordilla la queue d'Absol pensant toutes fois arranger quelque chose.

« Oublie, oublie sinon tu vas me faire souffrir et ma dignité en prendrait trop un coup. Va-t-en de toute façon mon acte était débile. Tu n'as jamais rien remarqué alors pourquoi m'aimer moi. Pars sinon... » Hellen, récemment libéré du poids plume qu'était Muse, se retrouvait confronté à un deuxième dilemme. Peu après lui avoir annoncé son refus de pousser leur relation plus, par des soucis de conventions sociales, il s'attendait cette fois-ci à une réaction de ce genre. Muse, éternelle digne, n'allait certainement pas s'abaisser à un râteau. Elle préférait qu'Hellen parte pour se laisser aller ensuite. Sauf que le rouquin ne l'accepta pas. Après l'avoir observée en train de mettre sans-dessus dessous les livres de la bibliothèque, Hellen attrapa la main de son amie, la frotta amicalement, puis il se baissa et ramassa les ouvrages. Dans un silence des plus obscurs, il rangea merveilleusement bien le fond de la salle, ce qui lui permit de réfléchir à son action à venir. Pour une fois, il irait contre la volonté de Muse. Un peu de réalité ne faisait pas de mal. Le jeune homme posa le dernier livre tombé dans l'armoire, le poussant entre d'autres déjà alignés. Il remarqua qu'Absol était embêté par le Tylton. Il agitait furieusement sa queue pour que le volatile détache son bec de sa queue pointue. Hellen ne fit rien: il faisait suffisamment confiance à son Pokemon pour ce genre de situation. Son regard se dirigea de nouveau sur Muse: elle semblait vraiment en colère. La petite étincelle s'était transformée en un brasier dangereux. Hellen revint vers elle. Il la prit dans ses bras. Il n'aimait pas la faire souffrir. Son propre coeur lui criait d'enfreindre la règle. L'amour ne connaissait aucune limite. « Si je m'en étais rendu compte plus tôt, j'aurais dit oui. Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Je te renvoie l'ascenseur. Certes je ne t'ai pas prévenue pour mon départ, mais toi tu es pire: tu ne m'as jamais dit que tu m'aimais. » Il fronça les sourcils. Il sentait une amertume dans le timbre de sa voix. Peut-être était-ce sa vocation de professeur qui le renforçait dans ses dialogues. Il avait appris à être plus dur pour acquérir le respect des autres. Et il en aurait vraiment besoin pour ses élèves. Cependant, il s'imaginait mal parler ainsi à Muse, son amie. Hellen allait encore plus la perdre s'il se montrait brut dans ses répliques. « Je ne partirai jamais, pour toi. Disons juste que je suis un mec qui aime se faire désirer. »

Accoudé sur la table basse, sa colère ne baissait pas en tension. On la comparait souvent à une hystérique lorsque sa colère prenait le dessus et souvent, le premier venu lui servait à décharger sa colère. Mais il fallait la pousser à bout.. Un peu comme maintenant. Pourtant même son sérieux ni pouvait rien et là c'était vraiment qu'elle était énerver.. Hellen ne l'avait jamais vu en colère, car elle était aussi connu pour être le calme après la tempête et c'était lui qui l'avait formaté ainsi.

Retourner dans le bon vieux temps, voilà le rêve de Muse. Elle ne lui avait jamais dit, il avait raison elle était encore plus fautive dans l'histoire. Mais Muse était digne et se faire rembarrer n'est pas dans sa façon de voir les choses. Pour la demoiselle Hellen ne lui était pas accessible, vraiment pas, pourtant elle trainait tout les jours avec lui, rigolait avec lui, faisait les quatre cent coups avec celui-ci et jamais elle n'osa lui dire ce qu'elle éprouvait par peur de le perdre. mais l'avouer est tout autre chose, et pour la Narcissus, plus qu'une étape à franchir. Mais c'était celui qu'elle aimait qui était face à elle, pas un homme lambda. Il l'enlaça et pour réflexe elle posa sa tête sur son épaule. Ses yeux vert émeraude qu'elle admirait lui percuta l'esprit quelques secondes avant qu'elle se ressaisisse. Elle c'était noyé dans son regard angélique. Il fronça les sourcils et ne baissa pas d'un cil son regard. dignité obligeait. Il était plus grand qu'elle, pourtant elle ne sentait loin du monde inférieur à lui, même avec sept ans d'écart.

M -" Te perdre aurait été trop douloureux pour moi. Rappel toi ce jour où tu m'as vu pour la première fois. Je venais de partir de chez moi et ma robe était déchiré, mes yeux azur éteint.. Dès que mon regard croisa le tien, ce fut comme magique.. Tout brillait autour de moi.. C'est n'est que plus tard que je suis tombé amoureuse de toi."

Le désir d'une personne même peut-être plus douloureux qu'on le croit. L'amour c'est de la haine et de la tristesse à la fois et tout ça bien mijoter pour qu'il explose.. Pas toujours bien. Elle espérait au fond d'elle qu'il approuve le choix que le coeur de Muse hurlait à travers ses yeux brulant d'envie. Elle approcha encore son visage de lui, attendant qu'il finisse sa dernière phrase. Ses mains passèrent le long de son visage et elle lui chuchota à l'oreille ses quelques mots ;

M -" Si tu aimes te faire désirer, moi aussi et ça c'est indéniable. Tu es déjà assez désirez à mon égard, alors laisse ton coeur agir comme il le veut, sinon le miens s'éteindre tel que mes yeux étaient lors de notre première rencontre.. "

Cette phrase était symbolique pour elle, car c'était grâce à cette lueur dans les yeux qu'elle était devenue ce qu'elle est.. Une femme audacieuse et pleine d'entrain à la vie.

Hellen se souvenait très bien de leur première rencontre. Jamais il n'avait vu Muse aussi triste et sombre, avec sa robe en haillons et ses yeux obscurcis. Il ne savait pas cependant que c'était lui qui lui avait permis de remonter la pente. Hellen l'avait toujours connue fière, digne, intelligente, et avec le temps elle avait acquéri la beauté. Si Hellen n'était pas devenu professeur, il aurait écouté son coeur. Cette barrière foirait littéralement tout. Qu'importe si sept ans les séparaient, c'était le métier de Hellen qui posait le plus souci. Ce dernier, plutôt passif dans ses gestes, se limitait à caresser le dos de son amie, pensif. Il ne réagissait plus aux attentions de Muse. Les mains pourtant si douces de la jeune femme passaient sur ses joues, son torse. Mais ses yeux de jade scrutaient l'océan de Muse. Il aurait aimé aller plus loin, satisfaire les désirs de Muse, mais c'était impossible. « Tu te vois te cacher des autres ? Tu ne trouves pas que c'est mal vu de sortir avec un professeur, même s'il est jeune ? Muse, tu ne réfléchis pas assez aux conséquences. Tu fonces tête baissée, et tu obtiens toujours tout ce que tu veux. » Hellen se détacha. Il se dirigea vers le siège où Muse s'était assise. Il y prit place, Absol le rejoignant après s'être débarassé du Tylton. Il glissa sa main dans le long poil doux de son Pokemon, soupirant de chagrin. A peine était-il revenu qu'il était confronté à un bien lourd problème. Il n'était sûrement pas au bout de ses surprises. La journée avait pourtant bien commencé. Oh il n'était pas mécontent d'avoir revu Muse, mais la tournure des évènements fut fâcheuse. Hellen était pris au piège. Il regardait les autres élèves lire, changer de livre, échanger des remarques... Il se souvenait de son passé d'étudiant. C'était fini tout ça. Maintenant il était professeur. Il tourna la tête vers Muse et l'invita à le rejoindre, et une fois qu'elle arriva à sa hauteur, il la tira vers lui pour qu'elle s'assied sur ses genoux. Oh il s'en fichait des remarques pour le moment, au premier qui faisait une tête bizarre il le réprimandait. « Combien de temps allons-nous tenir dans ce petit jeu de séduction ? Je ne te reconnais plus Muse. Tu as changé en un an. C'est maintenant une course pour qu'on se cède l'un à l'autre ? », fit-il en chuchotant.

Il avait changé lui aussi, oui il était devenu plus mature, plus réfléchit et plus courtois dans ses actes. Depuis qu'ils se connaissaient? les deux compères se lançaient des piques l'un à l'autre, toujours avec cet esprit enfantin et enjoué. Tout le monde change un jour, et en particulier Muse, qui ne cessait de vouloir apprendre et d'accomplir de bonnes actions dans sa vie. Chacun a un but dans la vie. Pour la Narcissus c'était de revenir chez son père, lui prouvant qu'elle avait bien le droit d'être une Championne d'Arène. Spécialisé dans les Pokémons Psy juste pour le détruire, elle voulait montrer que même sous ses allures de fille riche et bourgeoise, ce cache une vrai dresseuse qui à la niaque. Ce rêve elle l'alimentait de haine envers celui qui n'avait fait que gâcher ses espérances, son frère. Après tout, si il n'avait pas existé, elle n'aurait jamais eut besoins d'aller dans cet établissement. Mais là s'oppose une autre pensé car sans lui, elle n'aurait jamais connu Hellen.

Voyant celui qu'elle aimait s'éloigner vers le fauteuil, elle tourna vivement la tête le suivant de près. le visage d'Hellen visage marquait de la peine, et Muse n'eut d'autre choix que de se sentir coupable.Elle ferma les yeux quelques secondes, prenant une respiration longue mais revigorante. Elle s'assit sur ses genoux à peine eut il prit sa main et elle posa sa tête sur son épaule, son minois détenant une moue d'enfant. Elle pensait à lui et à ses remarques pertinentes. Au fond,ils ne pouvaient plus s'aimer, et Muse devait l’accepter. Ce cacher, admettre qu'elle ne pourrait pas se montrer en public serait trop dur pour elle, même si elle garde sans cesse la tête haute. L'amour est parfois une flèches sans scrupule.

« Combien de temps allons-nous tenir dans ce petit jeu de séduction ? Je ne te reconnais plus Muse. Tu as changé en un an. C'est maintenant une course pour qu'on se cède l'un à l'autre ? »

Ses paroles firent parcourir quelques frissons le long de l'échine de la belle. Il avait raison, Muse jouait trop de ses charmes pour obtenir ce qu'elle voulait et même en face d'Hellen, elle n'hésitait pas. Elle se pensa les lèvre et gémi de douleur. Se décrochant de son épaule, elle scruta son regard et espéra un silence de Roi pendant ce moment fatidique.

M -" Je ne peux pas me permettre de jouer avec toi, autant que toi avec moi. On a tout les deux changés.. Il vaut mieux qu'on reste bon ami, comme avant, sinon nous allons nous bouffer la vie..Et je dis ça sincèrement, même si mon coeur veut le contraire. Nous ne sommes pas tous aptes à surmonter les barrières qui nous sont fixés. "

Elle se leva et voulu partir, quand elle sentit ses jambes bloquées. Tarsal utilisait choc mental pour la retenir. Il ne voulait pas qu'elle parte, il voulait que la conversation se finisse correctement. Tarsal connaissait sa maitresse par coeur, et elle regretterait si elle partait mais ne l’avouerait pas.

M - " TARSAL ARRETE !"

Il ne fit rien. Muse montait en pression et ses poings se serrèrent.

[HRP= j'ai changé de Pokémon, donc c'est plus Tylton mais Tarsal ;) ]

[Je ne te raconte pas l'incohérence en puissance dans ce rp XD.] Il n'était plus question de choisir ou pas. Muse avait décidé pour eux. Il était maintenant trop tard pour revenir en arrière. Elle avait préféré la retenue à la passion. Hellen ne pouvait pas contester sa décision. Il savait pertinemment que son rang de professeur faisait obstacle à ce changement de relation. Oui, elle avait raison. Autant rester amis que de se déchirer de l'intérieur. Hellen pensait maintenant à comment se comporter la prochaine fois qu'il verrait Muse. Cela se passerait sans doute durant un prochain cours. Même s'ils sont amis, il y avait un code de politesse à respecter. Il espérait néanmoins que Muse fusse plus qu'intelligente pour s'en souvenir. Il ne doutait jamais de la clarté d'esprit de la jeune femme. Et avec le temps, elle avait mûri, elle rentrait dans les décisions rationnelles. Hellen avait confiance en elle. Muse se leva et se dirigea vers la sortie. Hellen ne fit rien. Il la regardait fuir son regard, sa personne toute entière, après sa déclaration. Elle était beaucoup trop fière pour s'abaisser à des excuses. Elle était digne d'une pure Narcissus. Hellen ne s'attendait pas à ce qu'elle se retourne. Il patientait sagement que la chevelure turquoise de son amie disparaisse derrière la porte. Cependant, Tarsal l'immobilisa, ce qui lui fit arracher un cri d'ordre. Elle semblait encore plus énervée que tout-à-l'heure. Hellen se leva, Absol s'approcha du Pokemon en pleine action. Il posa sa main sur l'épaule de Muse qui ne pouvait guère bouger. « Tarsal, ce n'est pas la peine. C'est moi qui m'en vais. » Le rouquin dépassa son amie, Absol se frotta à la jambe paralysée de Muse. Il poussa la porte de la bibliothèque, déterminé à sortir le premier de cette salle. Il laissait son corps le porter vers le couloir. Juste avant de reprendre sa route vers la cour intérieure, il se retourna et fixa Muse devant lui. « J'espère sincèrement que cette discussion ne changera rien entre nous. A la prochaine. » Et il s'enfonça dans le couloir du bâtiment où la lumière du jour l'attendait, en plein essor de liberté. Il appréhendait cependant leur prochaine rencontre. Dans quel cadre allaient-ils se retrouver ? Une chose était sûre: Le temps avait fait ses ravages.