[FINI]Bad Finding, But no Despair [Pv Mon Demi-frère]

Clive n'avait pas le moral du tout. D'ordinaire joyeux, gamin, loufoque, taré, psychopathe, arrangée et totalement insouciant, là, son éternel sourire enfantin c'est affaissé, son corps ne le soutient plus, son regard a perdu ses paillettes. Les étoiles ont filé, la bonne humeur a laissé place aux regrets. Enfin, ce n'est pas vraiment ça. L'adolescent se refuse a vivre en compagnie de regrets. Il ne tient pas à trainer les fardeau de son passé jusqu'à la fin de ses jours dans le seul but de se blesser tout en restant misérable. Mais cette fois, la situation est bien différente. Clive sait très bien qu'il ne pouvait pas passer à autre chose aussi facilement que si il s'agissait d'une partie de jambe en l'air ou d'une relation de couple qui aurait mal fini. Non, c'était bien plus que ça. C'était une complicité fraternelle qui s'était dissipée, du jour au lendemain, telle un nuage de fumée, il n'y avait plus rien.

Clive se questionnait. Il ne comprenait pas pourquoi. Pourquoi Kean était venu ici, pourquoi avait-il choisi de venir à Alcea Rosea sachant surement que lui y était? L'étudiant se remémore toute la scène. Ses habitudes de gosses, l'expression de son faciès, les éclats de rire alors qu'il était en compagnie d'une demoiselle aux courbes attrayantes, ses prunelles s'étaient perdues un instant dans le Hall que lui même avait foulé il y a bien une bonne semaine de ça. Ses pas s'arrêtèrent net. Figé de stupeur, Clive perdu toute joie de vivre en une fraction de seconde. Ses iris pointaient une personne aux cheveux de feu, un type, quelques centimètres plus grands que lui, impatient qui tournait et se retournait sur lui-même car il n'était guère patient. Il y avait ça, et il y avait cet oeil jaune, qui, Clive le savait pertinemment, n'était en aucun cas l'effet d'une lentille, mais belle et bien d'un oeil de verre suite à un terrible incident.

L'adolescent s'excusa auprès de son interlocutrice, prétexta un mal de ventre terrible puis rejoins sa chambre. Perdu dans ses pensées, il ne comprenait pas pourquoi leur père, Arthur, l'avait envoyé ici. Non, ce n'était surement pas ça. C'était Héléna qui avait du s'occuper de son inscription. Pourquoi encore? Ici? Dans quel but? Clive ne comptait pas attendre que ce soit son horrible belle-mère qui lui offre réponses à ses interrogations. De plus, jamais elle ne le ferai. Elle haïssait Clive plus que tout au monde. Le beau brun n'avait que faire d'une marâtre aussi imbécile. Il prit son pokématos, en sorti son téléphone et chercha nerveusement à contacter son demi-frère. Il fallait qu'il en aie le cœur net. Kean ne se serait pas inscrit ici volontairement si il avait su au préalable qu'Arthur avait choisi la même académie pour son second fils. Et de ça, le Lychnis en est convaincu. Reste à en avoir la preuve formelle.

Clive affiche la liste des numéros, mais son doigt n'appuie pas sur la touche appeler. Il tremble légèrement. Affronter la voix froide de Kean le mettrai mal à l'aise. Toutefois, il ne peut pas se permettre de passer sa vie à le fuir. Clive est un fonceur, il est d'une nature déterminée. Il déteste qu'on lui dicte sa conduite, n'aime pas l'oppression ni d'être considéré comme un lâche. Et voilà, il l'a fait. Il porte l'appareil à son oreille, puis attend... Au bout de trois sonneries, Clive est accueillit par un "Ouais?" fort désagréable. Cependant, il ne s'en formalise pas. Rien ne l'étonne concernant le comportement de Kean. Après avoir passez plusieurs mois à avoir eu le crâne bourré de conneries plus grosses encore que celle que Clive peut faire, ce n'est pas surprenant. Pour lui parler, l'adolescent prend une voix assurée.

Clive ▬: « Kean, c'est Clive... »

Kean ▬: « Qu'est-ce que tu m'veux? J'ai pas que ça à foutre alors si t'as un truc à dire fait le maintenant, sinon casse toi.. »

Clive ▬: « Je... Peux-tu me rejoindre vers dix-neuf heure à la plage, près du pont Aermo? Il y a un restaurant. Je t'y attendrai. Il y a des choses que j'aimerai comprendre. »

Clive savait pertinemment qu'une seule erreur dans sa demande, que ce soit l'énervement, un soupçon d'ordre aurait été fatale et la réponse ne se serait même pas faîte sentir. Le jeune homme est totalement conscient que si Kean accepte sa demande, c'est uniquement par politesse. Allait-il cependant répondre à ses questions? Son demi-frère devait en avoir également. Mais trop de fierté pour montrer à Clive l'intérêt qu'il mérite. Le Lychnis s'était renseigné sur les restaurants environnants et l'un d'eux avait retenu son attention car s'est un restaurant assez côté concernant la gastronomie des pokémons. Ainsi, Clive pourra amener Rose avec lui. Il soupire, file vers son armoire, prend un chemise immaculée qu'il met sur son dos. Il se revêt d'un veston noir par dessus celle-ci, une cravate grisée qui met en valeur ses prunelles d'acier. Son pantalon, aussi sombre que sa tignasse, serré par une seule ceinture, moulant ses fesses.

Clive n'est pas très à l'aise dans ce genre de fringues dites "classes". Quand bien même ça lui va bien, il préfère largement obtenir une liberté de mouvement. Il prend son sac, son pokématos, son porte-feuille, y range la pokéball qui contient le Poussifeu et libère Rose, sa Solochi. Droit, téméraire, bien convaincu de ce qu'il va faire, Clive quitte sa chambre, le Quartier des Lychnis, sort complètement de l'école et se dirige à présent vers la plage, en direction du restaurant. Il est en avance. Un peu nerveux à l'idée de celui qu'il va revoir, rester calme lui est difficile. Oh Clive le sait, il surmontera ce que l'avenir lui réserve, c'est comme tout, il le gardera en mémoire, mais n'y pensera plus, il tournera la page. Dix-neuf heures tapante, Kean se présente, sa silhouette massive, sa masse capillaire ardente. Clive fini par lui faire face. Ses bracelets cliquettent lorsqu'il passe sa main derrière sa tête, à défaut de vouloir serrer celle de son frère qui l'enverrai bouler.

Clive ▬: « Entrons si tu veux bien. »

Clive use d'une demande agile, et se glisse le premier dans l'embrasure de la porte, sa paume constamment sur la nuque de Rose pour éviter que la petite aveugle ne se cogne dans chaque mur. Les deux dresseurs finissent par être installé à une table, un peu plus au fond, éloignés de toutes autres présences que le Narcissus trouverai néfaste. Quoique, rien que la présence Clive et de Rose devait surement le dégoûter. Tant pis, ça ne change rien depuis l'accident qui a eu lieu au parc Safari, qui a eut pour effet de supprimer la vue de l'oeil gauche de Kean. La première question du Lycnhis se fait entendre. Sa voix, sérieuse, diamétralement opposé à sa façon naturelle d'être le rend bien plus mature.

Clive ▬: « Long time no See hein... Dis moi Kean, comment se fait-il que tu sois venu à Alcea Rosea? Je pensais que tu étais au courant que notre père m'y avait inscrit. »

**Invité** Invité

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Souvenir, souvenir hein.
Qu'est-ce qu'il en avait à faire des souvenirs. Qu'est-ce qu'il en avait à faire de ce qui s'est passé. Ce qui est fait est fait, les conséquences de cette histoire sont là aujourd'hui et même les plus plates excuses ne vont rien y changer. Il en a décidé ainsi et pas autrement.
C'est aux autres de suivre ses décisions, maintenant.

Il n'y a pas sa mère dans les alentours, donc nul besoin de maintenir l'image du parfait jeune homme bien élevé en ces lieux. L'envie d'agir à sa guise le prend bien vite, un peu trop vite. De faire de cette académie un endroit où il pourra dominer sans aucune gêne, ni problème. Vous voulez parler de l'autorité ? Des profs ? Des préfets ? Qu'est-ce qu'il en avait à faire. Son attitude n'avait rien d'un rebelle de bas niveau, mais seulement d'une personne qui sait ce qu'elle souhaite, malgré le fait qu'il soit là qu'il y a peu de temps, maintenant.

KEAN ▬ Je vous préviens, si vous me faites honte en public, je vais sévir.

Il s'adressait bien évidemment à son équipe, constituée d'un Héricendre qu'il a tout simplement nommé Glow et d'un Galekid répondant au nom d'Iron. Deux petits mâles, deux petites créatures qui apprenaient progressivement que leur dresseur n'était en aucun cas le genre de personne qui tolérait l'erreur dans son camp. Bien entendu, l'enseignement était quelque peu dur, ferme et un tantinet cruel, mais c'est pour eux, voyons. Après tout, plus tard, ils vont certainement être plus puissants, plus grands, plus forts...
M'fin, passons.

À présent, le jeune homme se retrouvait face à un restaurant. Un appel, un rendez-vous et hop, il était déjà là. Sa mère lui a enseigné la ponctualité, même envers les êtres abjectes qui lui donnent la nausée, mais tout est une question de principe, quand on est mieux que les autres, on agit de manière noble. C'est tout aussi simple que ça. Une fois sur place, la commande fut rapide. De quoi nourrir ses pokémons et une tasse de café au lait pour lui, une boisson dont il n'arriverait sans doute jamais à s'en passer.

CLIVE ▬ Long time no See hein... Dis moi Kean, comment se fait-il que tu sois venu à Alcea Rosea? Je pensais que tu étais au courant que notre père m'y avait inscrit.

O-lé o-lé. Sans attendre une seconde de plus, le jeune homme leva son index, comme pour obtenir un silence sur le champ. Un léger sourire s'afficha sur ses lèvres, tandis que son seul œil valide fixait celui qui se disait être son frère. Enfin, sur le bâtards qu'a engendré son père, ce titre lui convient mieux. C'est ce qu'il pense de lui, à présent.

KEAN ▬ J'ai suggéré à père de t'envoyer dans une école pour que tu dégages de chez nous, parce que ta tête commençait à prendre de la place et que ta bestiole m'emmerdait rien qu'en la voyant sur ma route.

Froid, sec et direct. Quoi de mieux pour bien s'expliquer avec les autres. Après tout, sa mère lui a apprit que le langage cru était le meilleur pour se faire comprendre, puisque les gens n'utilisent que 5 % de leur cerveau pour décrypter ce qui a été dit.

KEAN ▬ Mais notre abruti de géniteur a fait cette erreur, je vais devoir faire avec. C'est mignon d'avoir pensé que j'allais te suivre pour renouer nos liens.

Il sorti de sa poche deux friandises qu'il déroula rapidement, pour ensuite claquer des doigts afin d'ordonner à ses pokémons de les prendre. Ils ont été sages du trajet jusqu'ici, ça mérite une récompense. Cravate nouée, jambes croisés, dos installé et veste ajusté. La parfaite position pour un jeune homme entreprenant, nullement honteux des propos qui allaient sortir de ses lèvres.

KEAN ▬ Mais bon. C'est tout ce que tu voulais me demander ? Je dois emmener mes pokémons à leur entraînement quotidien.

Arrogance, suffisance, que c'était beau une fois mélangé.
Tiens, il fumerait bien, en attendant.

Clive n'apprécie pas le premier geste qui lui tient lieu d'intervention. Aucune surprise, et le Lychnis préfère de loin replonger son attention sur la carte des menus, papouillant de son autre main le crâne doux de Rose. L'adolescent reste toujours concentré toutefois à l'encontre de son interlocuteur qui s'exprime de sa voix, aussi glacée que son regard. Les paroles suivent le geste qu'il a précédemment exécuté. Emplit de scepticisme, de mépris. Cette froideur, cette haine irascible envers l'adolescent de la part de son demi-frère lui fait penser à son horrible belle-mère. Comme on dit, le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre. Il faut croire que le vent n'a pas porté Kean au loin pour lui permettre la fierté de se regarder dans un glace en se disant qu'il n'est pas juste un vulgaire reflet. Au lieu de cela, il se comporte exactement comme Héléna. Aigris aussi jeune? Quelle pitié.

Clive se maintient. Bien qu'il soit impulsif, immature et irréfléchi la majorité du temps il sait faire la part des choses. Provoquer une dispute ou bien une bagarre dans un tel endroit serait l'idée la plus stupide qu'il pourrait exécuter. De plus, il ne vaudrait pas mieux que la mère et le fils MacNeil réunis. La révélation de Kean aide Clive à y voir plus clair. Ainsi la vérité éclate. Blessante? Dire non serait mentir. Après tout, le beau brun n'a jamais tenu rigueur à son frère tout ce qu'il c'est passé après la perte de son oeil gauche. En réalité, le Narcissus lui a été arraché par cette femme envieuse, jalouse et capricieuse. Mais ce n'est pas elle qu'il lui fait face. Dire ses ressentis, est bien plus délicat lorsqu'il s'agit de son demi-frère. Les traits de son visage se contractent, puis se relâchent machinalement. Si Clive cède à la provocation, cela risque d'entrainer bien des complications. Complications qu'il souhaite éviter le plus possible.

Il n'a pas besoin de ça. Le jeune homme tente de rester impassible. Le fait qu'Arthur soit traiter d'abruti, cela ne l'atteint pas, pour la bonne et simple raison que, quand bien même il l'avait choyé, Clive ne lui pardonnerait jamais le fait qu'il ait abandonné sa véritable mère. Il fini par appeller l'un des membres du personnel afin de se faire servir. Son choix se porte sur une entrée de crudité, puis un plat simple à base de baies. Il n'a pas très faim. Clive commande également un assortiments de croquettes multi-saveurs pour Rose dont qui grogne méchamment. Un restaurant qui nourrit également les pokémons, c'est un bon plan. Enfin, il lâche son constat dans un souffle.

Clive ▬: « Et moi qui pensait que c'était père qui en avait prit la décision de lui même. Il faut croire que tu tirais d'ores et déjà les ficèles. L'erreur est humaine, et tu es loin d'être parfait de ton coté. »

Clive sait pertinemment qu'une pique aussi faible n'aura aucun effet sur l'endurcit qu'est son frère. Néanmoins il sent que le discours ne sera pas une corde de sortie. Il en faudra plus que ça, beaucoup plus. Énormément même et c'est bien plus que ce que l'adolescent ne peut donner. Les excuses n'avaient pas suffit. Clive comprends parfaitement que Kean ne veuille pas le disculper pour son geste. L'insouciance du brun est marqué au fer rouge dans les souvenirs cuisants du Narcissus. Rien ni personne ne lui rendra ce que la bêtise de Clive lui a ôté. L'intervention de son interlocuteur, après sa réponse le fit réagir. L'étudiant leva la tête, plaqua les pages du menu l'une contre l'autre et le déposa sur sa gauche. Ses prunelles affronte à présent l'unique iris qui se dresse devant lui. Certes, Kean est plus costaud, plus lourd, mais il n'est pas tant que ça plus grand que lui. Clive ne le craint pas. Ni lui, ni ses compagnons.

Clive soupire, ses bras se croisent et son expression devient on ne peut plus sérieuse. Il s'adresse à son frère de la même manière que la prétention de celui-ci laisse transparaitre.

Clive ▬: « Alors explique moi... Si tu te retrouves ici alors que tu ne voulais plus me croiser, pourquoi être venu? Serait-ce une erreur de ta part? Ou bien le fait que ta mère voulais que tu souffres comme elle a souffert? »

Ce n'est pas parce que Clive est un gamin à 99% du temps qu'il est complètement idiot. Il comprend énormément de choses concernant l'être humain, ses réactions. Le jeune homme sait exactement pourquoi Héléna a agit de cette manière. Il sait également que Kean n'appréciera pas une réflexion qui touche sa génitrice, mais avant qu'il ne se manifeste, Clive joue au même jeu en levant son doigt pour lui faire comprendre que son temps de parole n'est pas encore écoulé. Un léger sourire vient fendre son visage, puis il poursuit toujours aussi calmement.

Clive ▬: « Ouvres les yeux Kean. Tu sais bien que je n'ai jamais désiré ce qu'il c'est passé. Tu penses que mes excuses n'étaient que du vent? Pour moi elle sont sincères et je ne tiens pas à voir en toi le reflet d'une femme blessée dans son égo qui ment et manipule son propre fils afin qu'il subisse le même calvaire qu'elle. »

L'entrainement attendra. Au diable sa manière d'être au quotidien. Même si Clive déteste les problèmes, qu'il passe son temps à les fuir, cette fois-ci il est prêt à en découdre!

**Invité** Invité

Que c'en était navrant.
Mis à part le regarder se débattre comme un poisson dans un filet, Kean ne pouvait rien faire. Dans sa tête, dans sa vision des choses, tout est de sa faute à lui. C'est lui, qui l'a invité à le suivre, c'est lui, qui a refusé de bouger, c'est à cause de lui s'il se retrouve à présent handicapé. Les excuses, les promesses ou même le voir ramper sur le sol, n'était pas suffisant.
Vraiment pas suffisant.

Alors il s'explique, il parle et comme toujours, il balance la faute sur sa mère à lui. Manipulatrice ? Menteuse ? Bien sûr que oui, c'était flagrant, c'était normal qu'une mère poule décide de devenir une louve pour conserver son petit. Voyons Clive, peux-tu arrêter deux secondes de penser qu'à toi ? Apparemment non et ça, c'était agaçant à souhait. À croire que les gens sont tous les mêmes - moi je, moi je, moi je- et après ça critique les autres.
Un beau foutage de gueule.

CLIVE ▬ Ouvres les yeux Kean. Tu sais bien que je n'ai jamais désiré ce qu'il c'est passé. Tu penses que mes excuses n'étaient que du vent? Pour moi elle sont sincères et je ne tiens pas à voir en toi le reflet d'une femme blessée dans son égo qui ment et manipule son propre fils afin qu'il subisse le même calvaire qu'elle.

Oh, qu'il est mignon, il tente de le sauver de l'emprise diabolique de la méchante sorcière. Qu'il sorte un peu de son cocon, bordel. D'un côté, il peut continuer à jacter, ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre. Le seul petit problème, c'est que ça devenait pénible, à force. Alors on va oublier les précédentes questions, car ça ne mérite même pas une quelconque réponse.

Un simple La ferme s'échappa brusquement de ses lèvres, alors qu'il sirotait sa tasse histoire de faire passer le temps. Un claquement sur le sol après qu'il ait posé son pied sur le carrelage de cet endroit, le tout accompagné d'un regard qui le jugeait déjà et particulièrement sévère. Qu'il cesse, qu'il se taise. Plus il parle, plus l'envie de lui trancher la gorge avec le plateau se faisait ressentir. Mais quand est-ce qu'il aura la maturité nécessaire de comprendre autrui ?

KEAN ▬ Tu es tout simplement les conséquences des actes de notre père. Tu t'es mis ne serait-ce qu'une fois à la place de ma mère ? Elle attendait son époux chez eux, comme une femme dévouée et enceinte. Elle apprend plus tard que durant son voyage, il s'est amusé avec une autre pour lui faire un gosse.

Son ton a prit soudainement de l'ampleur, peu importe qu'on l'entende, peu importe qu'il se fasse passer pour un fou. Mais vous le voyez s'inquiéter de ce qui l'entoure ? Never. Ca n'arrivera jamais. Kean est devenu celui qui s'occupe de son petit monde, mais lui au moins, il tentait de comprendre celui des autres. Certes, pour mieux les manipuler ensuite et les avoir dans ses poches afin de faire mumuse avec, mais au moins il se donnait la peine de les comprendre.
C'est déjà ça.

KEAN ▬ Tu oses faire passer ma mère pour une mauvaise personne, alors que la tienne est tout simplement une catin qui lui a envoyé un poison qui lui a rongé l'existence, un poison qui possède ses propres traits. En rajoutant le fait que ce poison a faillit lui ôter son seul et unique enfant.

Oh oui Kean, continue, déferle toi, dégage tout et profite bien de cet instant de jouissance en le voyant s'énerver comme il sait si bien le faire. Cette personne qui fut autrefois son camarade, son frère, mais juste un vermisseau comme tant d'autres. Qu'il s'énerve, qu'il le frappe s'il le souhaite, mais ça ne changera rien au fait qu'il ait raison. Parce que oui, Kean a toujours raison et Clive aura toujours tort.
C'était comme ça, dans son monde à lui.

KEAN ▬ Tiens, c'est mon angle mort, je verrais rien.

Et il lui présenta sa joue gauche, là où il peut bien apercevoir cet œil de verre dont la couleur de base était censé être ambre, mais les lueurs lui donnent un éclat plus jaunâtre encore, aussi perçant que celui d'un chat.
Allez Clive, énerve-toi.

Clive agit là encore comme un gamin. Quand bien même il semble conserver son sérieux, au fond, chaque réplique n'est que la rhétorique de la provocation que lui inflige Kean. Le jeune homme sait également que sur ce terrain là il ne fait pas le poids. Pourquoi? Pour la bonne et simple raison que son éducation à lui n'est pas basé sur le mensonge, la vilenie et le sadisme. Oui, ils sont tout deux diamétralement opposés. La différence entre eux est aussi nette que l'oeil de verre qu'arbore le Narcissus. Clive est du genre sentimental, quant à Kean, il préfère de loin rester insensible à tout ce qui pourrait de près ou bien de loin le faire douter, lui plaire ou, selon sa propre vision des choses, le faire chuter. Chacun d'eux a sa propre opinion. Mais les raisons qui les poussent à se battre l'un contre l'autre ne sont ni bien, ni malsaines. Elles ne sont que le reflet de leurs convictions auxquelles ils s'adonnent.

Clive ne cherche pas à agir comme un preux chevalier qui tente de délivrer sa belle, en aucune façon. Tout ce qu'il souhaite c'est que son frère puisse le comprendre. Le retour est cinglant. Son demi-frère commence à perdre patience. L'adolescent soupire discrètement. A cause de son comportement immature, il a réussi à le mettre en rogne. Intérieurement, le rouquin devait bouillir. Clive se doute qu'une insulte ne sera pas le dernier dire. Il sait pertinemment que son homonyme ne va pas se gêner pour le remettre sur le droit chemin d'une manière peu réconfortante. Et c'est le cas. Bien que le ton devienne plus imposant, Kean lui balance une vérité à laquelle Clive ne peut nier ni les faits, ni quoique ce soit d'autre. Le jeune homme un mouvement de reculs, les dents serrées, le regard dur un court instant avant que celui-ci ne dévie et que ses muscles crispés ne se relâchent. Il fallait l'admettre, son frère avait raison.

Clive ne peut prétendre le contraire de ce qui vient d'être prononcé. Là encore, il aimerait fuir cette discussion sérieuse, l'effacer, tout recommencer, repartir sur un éclat de rire et continuer sans avoir à ce soucier de tout ça. Malheureusement c'est impossible, le garçon le sait. Ce n'est pas vraiment pour se justifier que ses ourlets de chair se séparent, mais pour se défendre contre une accusation qui lui porte préjudice.

Clive ▬: « C'est vrai, sur ce point, considère que je suis égoïste. Et de ton coté, tu penses valoir mieux? Peux-tu seulement comprendre qu'une femme qui ait perdu l'envie de vivre la retrouve grâce à une personne qui lui promet de revenir et qui, au final, trop honteux, reste la queue entre les jambes sans tenir ses engagements? Que penses-tu que ma mère Rose-Eden Evans a eu à souffrir? »

C'est du donnant-donnant. Clive pouvait certes, se remettre en question, mais qu'il ne soit pas le seul à faire cet effort. D'ordinaire il prend sur son temps pour écouter les autres, devenir un soutien, un réconfort. Il ne demande rien en retour lui. L'adolescent a conscience que la gifle directe administrée sans délicatesse à son demi-frère lui sera rendu avec autant de franchise et de tact manquant. Et d'ailleurs, elle ne manque pas de tomber rapidement. Le volume de leur querelle augmente vivement. Chacun essaye de l'emporter sur l'autre, mais il y a toujours un moment ou ça casse. Ce moment vient bien plus vite que prévu. Kean insiste fortement sur son énonciation, prononçant chaque mot distinctement sans ralentir sur les formes. Comment ose-t-il montrer son arrogance de manière si insensible? Il est direct, trop direct, il ne pèse pas ses mots... Propos que Clive ne peut en aucun tolérer une seconde de plus.

C'est à son tour de se lever d'un bond, les prunelles furibondes calqué au creux de l'iris valide de son interlocuteur, les termes s'élancent, traversent la barrière de ses lèvres d'une traite comme si ça lui venait naturellement. Malheureusement, c'est la colère qui emploie ces dires.

Clive ▬: « Ta gueule! »

Clive tremble de fureur, Rose relève la tête, montrant les crocs. Quelques interrogations du regard parviennent des clients qui se retournent sur leurs chaises. Le beau brun s'en contrefout de se taper l'affiche. Les seuls concernés sont lui et Kean, son frère, son complice d'autre fois, son confident, toute une relation de confiance et de soutien mutuel qui a volé en éclat suite à un bête incident aux conséquences tumultueuses. Clive s'en veut, encore aujourd'hui, et il s'en voudra encore demain. Cependant rien ne justifie le comportement dégueulasse de son frère qui lui rappelle tant Héléna la fourbe. Elle a transmit son coté mesquin à sa chair qui s'empresse de le démontrer en pointant du doigt son globe aveugle. Kean l'invite à le frapper. Clive n'aime pas la violence, il l'utilisera qu'en cas d'extrême urgence, un dernier recours. Néanmoins, bien que la situation ne l'exige pas, c'est un réflexe, il hait les personnes qui s'en prennent à sa mère de quelque manière que ce soit.

Rose est prête à sauter à la gorge du provocateur, mais c'est Clive le plus rapide. Instinctivement, son poing fusa et atterrit dans la joue gauche de son adversaire. Le temps que le jeune homme s'en rende compte il était déjà au dessus du rouquin qu'il avait saisit par le col, explosant sa rage et crachant ses ressentis à celui-ci dont la lèvre se fendait d'une perle pourpre.

Clive ▬: « Tais-toi, tais-toi, tais-toi! Tu piges rien à ce que je ressens! Tu comprends pas que j'ai pas envie de tout ça?! De ces conneries qui nous déchirent?! Tu penses que ça m'amuse tout ce qu'il c'est passé?! Mais putain sois toi même, juste toi bordel! Tu es mon frère Kean, mon frère tu l'entends?! Et ça, ça ne changera pas!»

Les mèches tombaient devant les yeux de Clive. Ses doigts tremblant finirent par lâcher la chemise du Narcissus. Soudain, elles en reprennent le contrôle, se ramènent vers le torse du Lychnis qui, dans un élan de fureur stupide calque ses lèvres à celle de son frère. L'amour fraternel, voilà ce qu'il éprouve pour Kean. Rien d'incestueux là dedans, juste un souvenir qu'il voudrai retrouver. C'est seulement après cet acte surprenant qu'il se redresse. L'idée d'un échange cordial entre eux était vraiment stupide, tout comme Clive est stupide de croire que son demi-frère va lui revenir. Les bruits cours, s'affolent, rester dans ce lieu est désormais impossible. Il ne reste plus qu'à payer et à partir.

**Invité** Invité

[FINI]Bad Finding, But no Despair [Pv Mon Demi-frère] 976945jb2i5921

Et il savait que ça allait finir comme ça.
Il aimait avoir raison, même quand il devait s'en prendre plein la tronche, au moins, ça prouvait qu'il avait raison. Vous ne savez pas de quoi est capable Kean pour vous prouver qu'il est mieux que vous, qu'il vaut mieux que vous. Saleté de race inférieur qui se croit supérieur juste pour quelques broutilles. Clive était de ceux qui n'utilisaient que 12% de leur capacité cérébrale, rien de bien alarmant, il ne sera jamais un adversaire difficile à vaincre, mais une proie facile à atteindre.

CLIVE ▬ C'est vrai, sur ce point, considère que je suis égoïste. Et de ton coté, tu penses valoir mieux? Peux-tu seulement comprendre qu'une femme qui ait perdu l'envie de vivre la retrouve grâce à une personne qui lui promet de revenir et qui, au final, trop honteux, reste la queue entre les jambes sans tenir ses engagements? Que penses-tu que ma mère Rose-Eden Evans a eu à souffrir?

Sur le coup, la seule chose qui nous vint à l'esprit est la suivante ; Ta mère est morte, Héléna est toujours vivante. Comment peut-il comparer une suicidaire dépressive et une battante encore présente ? La preuve avec ses propos, on parle de lui, il trouve le moyen de faire tourner la chose vers nous. Son immaturité le rend de plus en plus ridicule chaque jour qui passe et ça, ça le dégoûte de jours en jours.

Mais enfin, la réaction qu'il attendait tant. La réaction qui confirmait ses dires de fond en comble. Il s'acharne, il lui saute dessus, l'agrippe et le cogne. Entre temps, la réaction du Solochi n'était pas une chose qu'Iron - le Galekid - ne pouvait tolérer. C'est donc comme tout bon partenaire qui se respecte, qu'il chargea la créature en usant de tout son point. Sans doute un réflexe, un instinct de protection, mais une action qui força au dragon à s'éloigner de son dresseur. Glow lui, s'est installé sur la table, hérissant ses flammes pour se préparer à une éventuelle attaque. C'est ça avoir des pokémons bien dressés, comme on dresse des chiens.

CLIVE ▬ Tais-toi, tais-toi, tais-toi! Tu piges rien à ce que je ressens! Tu comprends pas que j'ai pas envie de tout ça?! De ces conneries qui nous déchirent?! Tu penses que ça m'amuse tout ce qu'il c'est passé?! Mais putain sois toi même, juste toi bordel! Tu es mon frère Kean, mon frère tu l'entends?! Et ça, ça ne changera pas!

Que tu crois. C'est ce qu'il pensa fermement, c'est ce qu'il allait lui dire, mais cet abruti lui scella les lèvres d'une manière qu'il n'aurait jamais cru de lui. Le voilà tellement dans l'absurdité de ses sentiments qu'il décida de plaquer ses lèvres contre les siennes, alors que ces dernières sont plus fermées que jamais. Pour qui il se prenait ? La seule chose qu'il a réussit a récolter n'était qu'un regard indifférent, avec une once de mépris dans le seul iris vivant qui lui restait. Bravo Clive, tu as fais en sorte qu'il doute de tes bords.

Le regard de Kean se tourna vers ses compagnons, tout deux en garde face à un Solochi en colère. Cependant, la sécurité n'allait pas tarder à venir, l'envie d'avoir des soucis de ce genre n'était pas vraiment présente, surtout après seulement deux semaines de présence au sein d'A.R. Enfin, il se releva, ajustant son col tout en sortant deux pokéball afin d'exécuter un rappel rapide, pas question d'offrir un combat pokémon dans un tel lieu, ça n'avait rien d'éloquent.

KEAN ▬ Tu m'excuseras, mais je préfère les seins et les vagins.

Lança-t-il d'un ton cinglant tandis que sa main plaquait l'argent qu'il devait sur la table où ils se sont installés il y a moins d'une semaine de ça. Il aurait pu lui sortir des choses plus cruelles, plus difficiles à avaler et à entendre, juste pour mieux le voir détruit ensuite, sous ses yeux. Pas maintenant, pas maintenant. Un chasseur se doit d'attendre l'occasion rêver pour achever sa proie avec dignité.

KEAN ▬ Merci pour ce café.

La politesse était toujours dans ses cordes, il ne fallait pas l'oublier. Le frapper ? Ce n'est pas une idée, un simple coup d'épaule pour le faire virer de sa route et se diriger vers la sortie, qu'est-ce qu'il pouvait encore bien lui dire. D'un simple geste de la main, il déplia une serviette du restaurant afin de l'utiliser pour se débarrasser du sang qui se trouvait sur sa belle gueule.
Ce n'est qu'une partie remise, après tout.

Clive s'était emporté. Il l'avait frappé en plein visage. Aveuglé par la fureur il s'était jeté sur son demi-frère, prenant l'initiative sur Rose dont la réaction est stoppée nette par une charge du Galekid. Cela a le don d'énerver pus encore la Solochi qui revient à l'assaut et se confronte à son adversaire avec véhémence. Têtes accolées, aucun ne semble reculer ou vouloir céder. La scène apparait comme paralysée tandis que le spectacle continue du cotés des deux garçons. Clive a embrassé Kean sur les lèvres. Pour lui c'est une manière de lui montrer son affection, voilà jusqu'où il pourrait aller. Bien entendu penser à "plus loin" est à exclure. Le Lychnis est juste un adolescent qui vit au jour le jour, qui profite de la vie, prêt à faire tout et n'importe quoi du moment qu'il le veut.

Clive n'est pas attiré par les hommes, comme l'insinue son grand frère après l'avoir repoussé. Le brun se tient debout à présent. Les prunelles dirigés vers Rose dont les crocs se révèlent. Kean rappelle ses sous-fifres tandis que Clive, dans une parfaite synchronisation en fait de même. Il murmure simplement à la dragonne avant que celle-ci ne rentre dans son logis provisoire qu'il est désolé et que tout se passera bien. L'étudiant ne cherche pas à défendre son orientation sexuelle. Honnêtement? Ce n'est pas ce qui l'importe. Ce dont il s'enquit, c'est de la relation qu'il a avec Kean. Pourquoi il a fallut que ça se passe comme ça? Pas le temps de se lamenter, pas le temps de regretter. Clive ne supporterai pas de trainer ses regrets. Vivre en se remémorant ce qui blesse, ce n'est pas ça vivre. Ce n'est pas comme cela que quiconque doit vivre. La vie, c'est du bonheur, des malheurs, mais surement pas s'handicaper de fardeaux.

Clive, la tête légèrement baissée, aperçoit Kean payer son addition tout en le remerciant. Simple action de politesse à laquelle le Lycnhis répond d'une voix faible.

Clive ▬: « ... De rien... »

C'est pitoyable. Clive soupire. Un long, très long souffle s'échappe de ses lèvres. Il ne réagit même pas au coup d'épaule, et se contente à son tour de déposer l'argent sur celui laissé au préalable par son frère. Lui aussi se doit, à présent, de quitter cet endroit. Toutefois, bien que l'expression de son visage trahisse la fureur qu'il éprouve en vers sa propre entité. Sa détermination finit par reprendre le dessus. Clive ne se permettrai pas de rester paralysé une seconde fois. Plus jamais il ne fera cette erreur. Ne pas se pardonner les erreurs passées, ce n'est pas ce qu'il souhaite. Le beau brun se précipite vers la sortie du restaurant, cherche Kean du regard puis crie à son encontre.

Clive ▬: « KEAN! J'vais pas lâcher l'affaire! Je ne t'abandonnerai pas! Je te le promets! »

Clive s’époumone. Il sait pertinemment que ses mots ont été portés aux pavillons du Narcissus, bien que celui-ci ne daigne pas lui accorder ne serait-ce qu'une marque d'attention. Il est temps de rentrer à présent.

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