[FINI]I'm Here now! [Pv Sayuri]

C'était la fin, et pourtant, c'est à présent le début d'une nouvelle aventure. Pour Clive, c'est un adieu à son frère, à son père, à son foyer. Sa belle-mère? Très franchement il n'en a rien à cirer. D'ailleurs elle ne s'était pas privé de lui montrer par son sourire satisfait sa jubilation intérieure qui ressortait grandement. Et après? L'adolescent s'en contrefoutait. Il savait pertinemment que ce qui dure depuis des années ne changera pas en un claquement de doigt. Le train était parti, les souvenirs défilaient tout comme le paysage qui s'étalait à perte de vue sous les yeux du futur étudiant de l'académie dans laquelle son inscription a été validée. Selon son père, l'envoyer là-haut, de par la réputation dont l'école jouit, c'est un excellent choix. Ainsi Clive aura tout le loisir de se perfectionner et d'accéder aux qualités auxquelles sa mère, Rose pouvaient prétendre. En tant que dresseuse, elle excellait dans son domaine. En tant que femme, elle était une icône.

Clive lui, ne pouvait pas avoir le même point de vu concernant sa propre personne. Certes, il avait des qualités, mais faire de lui un exemple? Ahahaha! Surement pas! Où que ce soit, le jeune garçon ne pouvait s'empêcher de créer le désordre, de se faire remarquer par n'importe quel moyen, que ce soit pour se contenter, ou attirer le regard d'une jolie fille. Des bêtises, encore des bêtises, cela l'amuse, fais rire les autres... Mais les adultes en règle très générale ne sont absolument pas intéressé par ses manifestations enfantines. Clive est un gamin, un adolescent enveloppé dans son cocon qui n'est pas pressé de grandir, de comprendre un monde adulte dont il n'aime ni les responsabilités, ni les agissements. Le beau brun a son caractère, il vit pleinement sans trop se soucier des conséquences, des après, et des remontrances. L'avenir, ça n'existe pas. Il n'y a que le présent, et c'est à lui de décider ce qu'il veut en faire. A lui et à lui seul.

La berceuse que lui offrait son moyen de transport cessa son chant apaisant. Clive était enfin arrivé sur le quai. Valise à la main, sac sur le dos, il remonta la bretelle sur son épaule et partit, d'un pas assuré en direction d'Alcea Rosea. Le chemin ne fut pas très long, un bon quart d'heure, voire vingt minutes de marche lui avaient suffit pour parvenir à sa destination. Le jeune homme se tenait devant les grandes portes d'entrée. Sa première réaction fut immédiate. Un grand sourire d'enfant, les prunelles grisées, illuminées de paillettes. Pour Clive, ce n'est pas une punition comme semblait y croire Héléna MacNeil son horrible marâtre, non, c'était une opportunité qui s'offrait à lui. Toutes les chances, il faut les saisir, ne rien laisser s'échapper. Déterminé, l'adolescent franchit le pas, et pénétra ainsi dans l'enceinte du bâtiment. Le hall principal, foulé par de nombreux élèves regorgeait d'une dynamique très entrainante.

Clive s'avança pour s'immerger dans la masse. Ce qu'il devait faire à présent? Il l'avait totalement oublié. Non pas qu'il aie des problèmes de mémoire, au contraire, si il y a une chose dont il peut également se vanter, c'est bien ça. Complètement flemmard... ça c'est un défaut hein, dans un élan de bonne humeur Clive accoste la première personne qui, proche de lui, serait selon son instinct, capable de l'aider dans sa première quête. Clive est quelqu'un d'avenant qui n'hésite pas à taquiner dès la première rencontre sans pour autant se montrer grossier. L'ado se dirige vers une jolie brunette non loin de son entité et l'aborde d'une manière que beaucoup jugeraient... complètement loufoque? En effet, arrivé à son niveau, incliné vers l'avant pour que leurs iris soient au même niveau, Clive saisit la main de la demoiselle et pose un genoux à terre.

Clive ▬: « Guidez moi Ô noble princesse. Je suis perdu et je cherche mon chemin, aidez moi à m'y retrouver. »

Au premiers abords, Clive pourrait paraitre on n'peut plus sérieux. Mais son rire enfantin prouve le contraire. Rapidement il se remet debout, dépassant ainsi son interlocutrice de plusieurs bons centimètres. Les regards curieux se tourne là où l'acteur fait son spectacle. Une fois encore, son coté insouciant a fait des siennes. Néanmoins, certaines personnes on l'air amusé par la prestation qu'il leur a offert à titre gratuit. Clive s'empressa de se justifier tout en expliquant la situation dans laquelle il se trouve essayant de mettre un terme à ses éclats de rire. Il faut avouer que la trombine que tire la jeune fille est assez comique en soi.

Clive ▬: « Ahaha, excuse mwa, désolé, c'était plus fort que mwa. Euh... je m'appelle Clive, et j'viens d'arriver ici alors j'voulais savoir ce que je suis censé faire en premier lieu pasque là j'dois avouer que chuis complètement paumé ahaha. »

C'est toujours en étirant ses lèvres qu'il se présente, lui, sa manière d'être, le boulet qui vient demander de l'aide. Et après? Il espère qu'il ne l'a pas trop effrayé, qu'elle ne va pas prendre mal ou interpréter d'une mauvaise manière ses actes et ses paroles.

What the fuck?

Clive... Clive... ça promet

Guidez moi Ô noble princesse. Je suis perdu et je cherche mon chemin, aidez moi à m'y retrouver. »

Evidemment, ça la surprend, l’Iwasuru. Le contraire eut été étonnant d’ailleurs. Se faire aborder de cette façon par un parfait inconnu au beau milieu du couloir est une expérience… inédite. De quoi lui faire regarder l’autre comme s’il lui poussait un appendice supplémentaire au milieu du front Malaise qui ne semble pas atteindre Meerin qui, parfaitement détendue et particulièrement curieuse, tend le cou pour apercevoir l’inconnu par-dessus son épaule.

« Ahaha, excuse mwa, désolé, c'était plus fort que mwa. Euh... je m'appelle Clive, et j'viens d'arriver ici alors j'voulais savoir ce que je suis censé faire en premier lieu pasque là j'dois avouer que chuis complètement paumé ahaha. »

Sayuri acquiesce, et esquisse un sourire amusé. Minuscule, le sourire, bien que perceptible. Difficile pour elle cependant de changer de regard. La neutralité plane toujours dans ses yeux, bien qu’ils soient éclairés par une curiosité non dissimulé. Si elle était un pokémon, nul doute qu’elle aurait déjà fait le tour de sa silhouette pour l’observer sous toutes les coutures. Sauf qu’elle n’était pas un pokémon. Et qu’elle se voyait mal lui tourner autour comme la lune gravite autour de la terre.

Meerin entame son ascension et se perche sur son épaule. Une petite boule bleue qui se cache derrière les mèches brunes tout jetant un regard intrigué a Clive. La main de la Menthae passe distraitement sur son dos, apaisante.

« Tu dois passer par le bureau de l’administration. »

Son regard plonge dans le sien et un sourire moqueur prend place sur son visage. Ce mec… il lui rappel Cael, en quelque sorte. En plus explosif cependant. Même le brun n’avait pas été aussi inventif pour ses entrés en matières. En même temps elle le voyait mal s’agenouiller au milieu du hall pour lui débiter ce type de discours. Nan, se moquer d’elle était beaucoup plus distryant. Mais leur regard brille du même éclat, animé par la même lueur. Cette petite flamme propre aux catastrophes de services qui se fontt un plaisir de mettre l’institut sans dessus dessous. De quoi lui prédire un avenir mouvementé.

« Je peu t’y conduire. A moins que tu sois tenté de joué les troubadours à l’angle d’un couloir. »

C’est dit sur le ton de la plaisanterie. Ou pas.

Là-dessus elle prend sa tiplouf dans ses bras, se dirige vers les bureaux en lui laissant le choix : La suivre ou rester là ou il était ?

Clive pourrait passer pour le parfait gentleman. Bien habillé, un pantalon noir de rigueur, une chemise immaculée contrastant parfaitement avec son bas et sa tignasse; légèrement ouverte au col, la cravate à moitié nouée... Et oui, il fallait que l'adolescent aie la mauvaise manie de faire n'importe quoi avec ses fringues juste pour ce donner un genre. Toutefois, le style de Clive plait à son auteur qui pense que c'est également une manière de se distinguer. La différence, être marginal, qu'est-ce que ça change? Au fond, tout le monde est pareil, une fois à poil, le style ça n'existe plus. L'adolescent se fiche pas mal de ce que l'on peut penser de lui. Il est libre. Libre de faire ce qui lui plait, comme aborder une jeune fille d'une manière totalement saugrenue. Et pourtant, ça semble marcher. Le sourire du garçon se calque sur le visage de son interlocutrice qui parait amusé par sa façon d'agir.

Clive croise son regard, ses prunelles taquines se décalent pour observer la petite boule de plume marine qui surgit sur l'épaule de la demoiselle. Tiens, voilà un pokémon qui pourrait être d'une parfaite compagnie à son poussifeu. Deux poussins ensemble ça doit donner un truc sympa. La main de Clive se tend lentement pour tenter de caresser le compagnon de son interlocutrice qui a l'air plutôt réticent au contact d'un autre dresseur que sa maitresse. L'adolescent n'affaisse pas son sourire, il laisse tomber sa bretelle, chope une pokéball dans son sac et en délivre le don que lui a fait l'académie. La boule rousse s'ébroue, lève sa petite tête pour capter l'attention de Clive tout en lui picorant doucement la jambe. Le jeune garçon s'abaisse, le récupère dans ses bras et le présente à son homonyme de couleur bleu. Tout d'abord curieux l'un de l'autre les deux bestioles se jaugeaient de leurs mirettes curieuses.

Tandis que leur ballet s'étale Clive prête l'oreille attentive aux propos de l'inconnue. En premier lieu l'administration hein? Cela voulait dire qu'il allait devoir remplir des formulaires... et les formalités, le beau brun ne les aime pas. Il soupire, un peu las, bien que son humeur reste intacte. Sa voix s'élève à nouveau tandis que ses doigts passent dans les plumes rougeoyantes de son nouvel ami piailleur.

Clive ▬: « Oh non... J'aime pas remplir des dossiers... J'peux pas utiliser mon joker pour ça?»

Clive se veut drôle. L'effet ne l'est peut-être pas tant que ça. Après tout, c'est juste une remarque comme un autre, rien de plus. La jolie brunette lui propose finalement ses services. Elle accepte de le guider. Le jeune homme en est plutôt ravis. Ravis d'être en si bonne compagnie et d'avoir accès ainsi aux informations qui lui sont utiles. Voilà un moyen de joindre l'utile à l'agréable. Clive ne se fit pas pirer. Il se cale dans son sillage, son Poussifeu à l'angle de son coude arqué pour qu'il s'y installe confortablement. Le futur étudiant la rejoint sur son profil tandis qu'une remarque vient le percuter de plein fouet. Clive se met à rire. Un petit rire discret. Il ne s'en excusera en aucun cas. Jouer de cette manière, se taper l'affiche, qu'est-ce que ça peut lui faire? Pendant qu'il s'attarde à la détailler, son ton amusé parvient à se hisser aux pavillons de l'anonyme qui, malpolie est indigne d'une lady par ses réponses.

Clive ▬: « Hey! Est-ce là un reproche? Pis d'abord la miss, chais même pas ton prénom du coup. Dois-je continuer à te nommer... princesse? Ahahah!»

Clive éclate de rire et lui tire la langue. Réaction typique d'un gosse de quatre ans et il en est fier. Sa main libre vient batailler dans ses cheveux qu'il remet correctement par la suite tout en lançant un regard taquin à la demoiselle dont l'identité n'est toujours pas déclinée.

Ahahah my name?

Et tu tournes, tournes, tournes ~

« Oh non... J'aime pas remplir des dossiers... J'peux pas utiliser mon joker pour ça?»

La demoiselle jette un regard par-dessus la tête bleue de Meerin, un sourcil haussé. Elle ne dit mot mais son regard est des plus explicite : Suis-je vraiment obliger de répondre ? Pour un peu elle en rirait ouvertement.

« Hey! Est-ce là un reproche? Pis d'abord la miss, chais même pas ton prénom du coup. Dois-je continuer à te nommer... princesse? Ahahah!»

Là, il y a un autre mouvement. Dans la zone sud pour être plus précis. Au niveau de ses lèvres, c’est la commissure qui frémit. L’Iwasuru bifurque à l’angle d’un couloir, tranquille, un peu trop tranquille, presque espiègle, comme s’il lui criait : « Ahah ! Tu voudrais bien le savoir hein ? »… Elle s’amuse… à ses dépends oui, ce n’est pas la chose la plus sympathique qu’elle est fait à un nouveau mais bon, ça voulait aussi dire qu’elle ne le voyait pas comme un crétin fini, et peut être même, l’appréciait. Autant qu’on puisse apprécier quelqu’un qu’on connaissait depuis 3mn.

C’est quand elle s’immobilise devant la porte du secrétariat qu’elle consent à se tourner vers lui :

« Je m’appel Sayuri Iwasuru. Enchantée Clive.»

Aussi simple que ça. Et pourtant elle a bien dû le laisser poireauté une bonne dizaine de minutes avant de répondre.

Meerin pousse un « Plouf ! » enthousiaste, très audible, tout en se tournant vers le poussifeu dans une torsion du buste improbable. Elle ne saute pas des bras de sa dresseuse, se contente de l’observer en agitant ses nageoires. Sayuri penche la tête sur le côté. Maintenant qu’elle y réfléchissait, c’est bien la première fois que la tiplouf croisait ce pokémon.

« C’est un poussifeu Meerin, un pokémon de type feu. »

C’est une poussée de timidité qui calma la boule de poil. La tête rentrée dans ses épaules, alors qu’elle observe son homologue nerveusement. La Menthae lui gratouille le derrière de la tête. Décidemment, ça s’arrangeait pas.

« Besoin d’autre chose ô preux chevalier ? »

Clive remballe son dard de chair, e tne détache aucunement son regard amusé de la jolie brune. Leurs pas ne se pressent pas, leur rythme est tout ce qu'il y a de plus normal, du moins en ce qui concerne leur marche. Concernant le débit de parole de la demoiselle, c'est pas encore ça. Le futur étudiant se demande si elle n'a pas oublié son prénom ou si elle sait tout de même comment elle s'appelle. Ce serait le comble de ne pas répondre à une question aussi simple. Quoique... peut-être Clive et son entrain la mettaient elle mal à l'aise? Pourtant il n'est pas le genre de personne répulsive que l'on envoie chier juste par envie, pasque sa tête ne revient pas. En règle général il est assez doué pour le contact et le social. En plus d'être tactile il parvient assez souvent à effacer les mauvaises humeurs. Clive, c'est comme un médicament, mais attention... on en devient parfois très dépendant.

Les secondes filent, les minutes défilent au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans le bâtiment principal afin d'aller s'offrir le droit de remplir toutes les paperasses que lui donneront les personnes au secrétariat. C'est d'un ennui ces formalités... Enfin, il faut bien y passer. L'adolescent reprend un air neutre avec une préférence pour un léger sourire non dissimulé. Puis la réponse vient d'elle même. Finalement, l'identité de sa bienfaitrice est déclinée. Sayuri, c'est plutôt sympa comme prénom. Clive se contente d'acquiescer en inclinant la tête, caressant le plumage de sa boule orangée dont les petits yeux inquisiteurs sont dirigés vers le petit pingouin timide de la dresseuse qui lui fait face. Une seconde intervention de son interlocutrice parvient aux pavillons du jeune homme. La réaction de sa bestiole était vraiment marrante. Clive éclata de rire et enchaine à son tour.

Clive ▬: « Et la gentille Sayuri se promène avec un Tiplouf, c'est ton cousin Poussi'. »

Clive s'adresse à son compagnon qui piaille joyeusement. Le beau brun l'observe, puis, le voyant agiter ses ailes, il comprend bien ses intentions. Le p'tit canari aurait-il le béguin? Le garçon reporte son attention sur son interlocutrice qui le questionne. En effet, il se trouvait à présent devant les bureaux de l'administration. Ce que Clive désire, c'est la remercier comme il se doit. Loufoque, inconscient, imprévisible il lui répond en souriant.

Clive ▬: « Et bien si ma princesse peut me garder un œil attentif sur mon pokémon, le temps que j'expédie mes papiers, je lui en serai éternellement reconnaissant ahah. »

Clive se manifeste de son rire enfantin. Ses bras se tendent, viennent déposer délicatement son oiseau sur l'épaule de Sayuri et veille à ce que celui-ci se cale correctement pour ne pas tomber la tête la première contre le sol. Une fois que la vérification semble solide, Clive dépose un baiser sur la joue de la brunette et la remercie.

Clive ▬: « Je te remercie, aller, je reviens dans deux minutes. Et toi, pas de bêtises d'accord? »

En dernier, Clive s'adresse à son ami et gratifie la cour d'un clin d’œil moqueur avant de disparaitre par la porte qui mène à son cauchemar.

Akira shok

Les relations humaines... erf

C’est un léger sursaut qui agite les épaules de la Menthae. Debout devant la porte, surprise, alors qu’elle observe le dos de son camarade, pose deux doigts sur sa joue, lève les yeux vers le poussifeu perché sur son épaule, elle s’assoit à côté de la porte du secrétariat, un étrange sur le visage. En voilà un qui sort de l’ordinaire, songe-t-elle en posant Meerin sur ses genoux. Pas vraiment un marginal, pas vraiment un emmerdeur. Une énigme ? Oui. Peut être. Difficile à dire.
Meerin s’assoit, son regard voyageant du visage de l’Iwasuru jusqu’au plumage ardent de l’autre pokémon, sa curiosité maladive bataillant ferme contre sa timidité naturelle. Ca la fait rire, la demoiselle, un son étrangement bas pour une fille, claire, comme si ses cordes vocales ne s’étaient pas habituées à le moduler au fil du temps.

« Aller Meerin, tu en meurs d’envie. Je te promets qu’il ne te fera pas de mal.
- Tiplouuuuuuf ! »

Exclamation gêné. Comme une adolescente qui râlerait parce que sa mère lui fait honte devant un bel inconnu. Mortifié à l’idée que sa peur soit exposée de façon aussi directe. Mais directe est la jeune fille et directe elle restera. Même si mettre Meerin dans l’embarra ne lui fait pas particulièrement plaisir, quoique… taquiner sa tiplouf reste un de ses passe temps favoris.

« Quoi ? Je sais que je ne suis pas un exemple en ce qui concerne les relations humaines mais tu devrais essayer de t’ouvrir aux autres. »

C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Meerin ouvre le bec, comme pour protester une nouvelle fois, puis le referme dans un claquement sec, visiblement convaincue. Elle sautille jusqu’au sac de Sayuri et en sort une balle colorer.

« Plouf ? »

Elle est immobile et attentif, craignant ostensiblement un rejet, aussi téméraire qu’un pichu devant un oursarig. A l’opposé de Gelk, la fière et intraitable elekid. Sayuri caresse un bref instant le plumage de poussifeu puis le pose à terre. Espérant secrètement que tout se passerait bien.

Clive entre à présent dans la pièce qui renferme les armes de torture terrible que son les dossiers d'inscription. Il s'avance prudemment jusqu'au premier guichet ou une dame assez forte l'attend avec un air qu'il juge sévère. Elle lui demande son objet de requête sur un ton pinçant. Le jeune homme ne se démonte pas, toujours souriant, il répond le plus calmement du monde qu'il souhaite juste accéder aux dernières formalités afin de compléter et terminer son inscription pour de bon. La vieille peau grogne, cherche puis lui temps quelques feuilles en lui lâchant sur un ton las qu'il doit la remplir avec les renseignements exigés. Clive tente de faire un peu d'humour en la questionnant pour savoir si le joker est permis, mais de toute évidence, son interlocutrice est bien trop coincée et sérieuse. Voilà ce que l'adolescent reproche aux personnes adultes. Elles ne savent plus s'amuser et rire comme des enfants.

Tant pis pour elle, cela n'empêche pas le futur étudiant de gratter le papier de sa main gauche. Il griffonne dans chaque case vide, mentionne les informations nécessaires et ratifie le document en bas d'une signature rapide. Une fois que tout cela semble réglé, il tend la pochette à la secrétaire qui examine point par point à la recherche d'une quelconque erreur. Voyant qu'il n'y a rien à commenter, après un long soupir, elle lui donne un plan, son numéro de dortoir et deux trois complément dont le règlement intérieur de l'académie. Clive s'en saisit, la remercie poliment puis emprunte le chemin inverse à celui de son arrivée. Retour à la porte qu'il franchit une seconde fois, mais pour sortir de cette ambiance étouffante et se retrouver à l'air libre du couloir. Là, le jeune homme retrouve la charmante compagnie de Sayuri qui semble spectatrice d'une scène assez comique entre les deux boules de plumes.

Clive manifeste sa présence par un léger éclat de rire. Son Poussifeu n'avait désormais d'yeux que pour la Tiplouf qui restait en retrait, de peur de s'approcher d'avantage. Toutefois il n'hésitait pas à rester sous le couvert des ongles de la dresseuse qui le grattouillait et le papouillait. Le beau brun s'accroupit à son tour, tapota doucement sur l'aile de son compagnon et lâche d'une voix amusée son constat de la situation.

Clive ▬: « Bah alors, on s'laisse aller? Y'en a qui ont la belle vie moi j'dis. »

L'attention du piailleur se retourne vers son propriétaire et chante joyeusement comme pour acquiescer. Clive le récupère dans ses bras, lui caresse le bec et dérive son regard vers la demoiselle. Ses ourlets de chair s'entrouvrent et son ton enjoué surgit à nouveau.

Clive ▬: « Merci d'avoir gardé Poussi' et désolé si t'avais autre chose à faire, du coup j't'ai retenu. Bon bah, j'ai plus qu'à aller voir où je vais crécher moi maintenant. Tu m'accompagnes ou je te libère de tes engagements... princesse? »

Encore une fois, la mauvaise manie taquine refait son apparition. Clive s'amuse, il espère l'amuser elle aussi. Son sourire malicieux en dit long sur sa plaisanterie qu'il veut marrante, mais en aucun cas mal interprétée.

Si on m'avait dit...

J'ai pas d'idée de titre mes amis

Etrange.
Alors même que Sayuri ouvre la bouche pour taquiner Meerin, un éclat de rire brise le silence relatif du couloir de l’académie. Elle lève les yeux vers lui. Le regard légèrement interrogateur et un brin moqueur. Comme quoi monsieur avait survécu à l’épreuve de la paperasse.

« Bah alors, on s'laisse aller? Y'en a qui ont la belle vie moi j'dis.
- Comme tu peu le voir.»

La Menthae se relève puis remet son sac sur ses épaules. Elle devrait peut être songé à sortir Gelk. Ca faisait un moment que l’elekid n’avait pas vu autre chose que les parois de sa pokéball. Mais il fallait avouer qu’en cette période de l’année, il n’y avait ni tournoi, ni combat. Le calme plat. Rien de bien réjouissant en somme.
La tiplouf pialle une ou deux onomatopées avant de se mettre près de sa dresseuse, gardant le ballon coloré serré contre son ventre. Hum… peut être qu’elle l’emmènerait à la piscine.

« Merci d'avoir gardé Poussi' et désolé si t'avais autre chose à faire, du coup j't'ai retenu. Bon bah, j'ai plus qu'à aller voir où je vais crécher moi maintenant. Tu m'accompagnes ou je te libère de tes engagements... princesse? »

La demoiselle penche la tête sur le côté, un sourire moqueur aux lèvres. Elle le fixe un bref instant, légèrement étonnée de ne pas ressentir l’agacement coutumier qui fini inexorablement par la gagner à chaque fois qu’elle se retrouve en compagnie d’une tierce personne aussi… énergique. Le karma peut être…

« Ce fut un plaisir messire, mais la princesse emmène sa compagne à la piscine. Tu pourras toujours venir si tu n’a rien de mieux à faire. »

Sur ce, elle tourne les talons en lâchant un bref :

« Au revoir Clive.
- Ti-Tiplouf !»

Un salut beaucoup plus énergique de la part de la boule bleu. Bah, elle avait toujours été la plus sociable des deux.

Clive taquine la demoiselle du coin de l'oeil. Son éternel sourire enfantin ancré sur son faciès, ses doigts fins et agiles parcourent le plumage de sa petite boule de plume qui piaille joyeusement, sa concentration encore attardée sur le bébé pingouin. qui semble relâcher sa timidité. Malheureusement pour l'étudiant, présentement inscrit, en tant que chevalier servant il doit laisser sa protégée rejoindre ses quartiers. Ou du moins comme elle l'annonce, son moment de détente à la piscine. Clive rit doucement lorsqu'elle l'invite à la rejoindre au cas où ses pas le conduise à l'étendue aqueuse dans laquelle il pourrait se baigner en sa compagnie. L'idée est séduisante car il faut avouer que la silhouette de Sayuri n'est en aucun cas répulsive à ses pupilles malicieuses qui la détaillent. Ses courbes, même sous ses vêtements sont marquées. Poitrine et hanches, le visage attirant le regard.

C'est vrai, Clive la trouve assez jolie, toutefois, son coté espiègle et insouciant ne verrai aucun inconvénient à lui avouer ses pensées à ce propos. Néanmoins le glisser une fois que la situation est plus propice... Dans un endroit où elle lui dévoilerai presque entièrement ses charmes est une idée bien plus séduisante. Rien que ceci, tourbillonnant au creux de son esprit accroît son sourire d'ores et déjà à la limite de son paroxysme. Clive répond à son invitation, la voix enjouée par celle-ci.

Clive ▬: « Bah pourquoi pas, c'est plutôt cool! Laisse mwa le temps de m'occuper de balancer mes affaires dans ma piaule et j'te rejoins avec plaisir. »

Clive en devient presque impatient. La jeune dresseuse finit par se détourner de lui en scandant rapidement leur séparation. Le jeune garçon lui répond d'un signe de la main en penchant la tête sur le coté, son sourire fendant son visage. L'adolescent se saisit de son sac, en remet la bretelle sur son épaule et se dirige vers le quartier des Lychnis, sa future demeure pour les mois à venir.

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