[color=#E5E1DA]Margot percevait très bien que sa présence était aussi désagréable à Drake qu'à Kean. C'était le pompon. Calme Margot. Reste calme. C'est ainsi qu'une fille parfaitement parfaite doit se conduire. Elle avait dans un premier temps fait la leçon au plus ancien des narcissus. Quoi ? C'est vrai qu'il avait besoin d'être remis sur le droit chemin ! Depuis quand bouscule-t-on quelqu'un avant de lui donner un coup de pied pour vérifier qu'il ne soit pas mort ? Ça se fait ce genre de chose ? Ça doit être si facilement pardonné comme le prétend ce Kean dont le nom lui était étrangement familier ? Combien de fois les étudiants allaient-ils suer pour réparer ses bêtises à celui-là ? Surtout si on les lui pardonne à chaque fois ? Bon dieu, quelqu'un dans ce couloir a entendu parler d'éducation mais surtout de disciple ? À quoi bon montrer aux autres que tout allait bien chez les narcissus si tout ceci n'était qu'une façade qui cachait la crasse et la pourriture là où elle ne devrait pas exister ? ZUT QUOI.

DRAKE/
Je prendrais l'entière responsabilité sur cet incident, et, Miss Margot, je ne suis pas lâche. Je ne suis juste pas assez con pour déplacer un mec avec des côtes cassées et je n'avais aucune intention d'attenter à sa vie.

MARGOT/
*Con ? J'hallucine. Il vient de me traiter de conne là ? Oh punaise...*

Ses joues montèrent au rouge. Son Salamèche fut le premier à s'en rendre compte. Ah là là. Panique à bord. Il ne faut pas que la petite Margot s'irrite à ce point... Tranquillement, la jeune dresseuse se releva pour faire face aux deux hommes. C'est bien. Apparemment ils faisaient connaissance. Que c'est mignon... Elle n'avait plus à rester là. Que Drake règle son problème avec les secours, et que ce kean fasse ce qu'il lui chante. Elle avait une douche à prendre et un pokémon à surveiller après tout.

MARGOT/
Messieurs. Je suis bien heureuse que deux hommes comme vous aient réglé la situation. Ma présence, aussi inutile qu'elle soit, n'a plus lieu d'être à présent. Je vous souhaite à tous les deux une bonne fin de soirée. Kean, vous m'excuserez de ne pas écouter votre discours mais je suis fatiguée et vous connaissez les femmes, qu'est-ce qu'elles sont ennuyantes lorsqu'elles ne dorment pas assez. Et oui, ça râle ces choses là. Termina-t-elle sur un ton de mépris mais surtout provocateur. Salamèche, on rentre s'il-te-plait. Dit-elle avec autorité.

Salamèche ne souhaitant pas contrarier d'avantage sa maitresse la suivit jusqu'aux marches des escaliers tout en n'oubliant pas de faire un signe de main à l'héricendre qu'il venait de rencontrer. Qu'il était dur le caractère de sa maitresse. Elle ne supportait pas qu'on la juge, qu'on la sermonne, et encore moins qu'on l'insulte, quelque soit l'injure employée. Seuls deux hommes étaient capables de la faire sourire et de l'attendrir mais aussi de la dominer d'avantage : son grand-frère et Clive. En parlant de ce dernier, la mauvaise aventure de ce soir allait la contraindre à faire de nouveau appel à lui. Ce n'était pas plus mal. Elle allait comme à son habitude les confier à Phineas avec bonbons à volonté. Ça promettait d'être un dimanche tout à fait agréable.

KEAN/
Question... Ce jeune homme est venu pour quoi... Ou qui ?

Margot s'arrêta à la troisième marche. La question qu'elle aurait bien volontiers évité. Soit, elle n'allait pas y louper. Ce qui était le plus ennuyant était la manière dont elle allait tourner les choses. La dresseuse était honnête et refusait le mensonge des autres tout autant que le sien. Cependant, elle ne pourrait pas crier haut et fort que cet individu avait été son plan d'un soir loupé, s'il faut encore le préciser. Sa fierté allait prendre d'avantage même si elle ne se sentait pas véritablement en tord. Margot se retourna. Comme elle l'avait envisagé, Kean la regardait. Cette question lui était donc bien destinée. De marbre, elle affronta le regard de cet homme arrogant qui préférait montrer une image erronée pour peu que cela lui soit profitable à lui ou aux narcissus.

MARGOT/
Je ne vois pas en quoi cela regarde qui que ce soit. Si vous désirez un clan soudé fier et brillant, il n'est pas bon de révéler qu'une narcissus, aussi peu connue soit-elle de vous, passe ses folles nuits en compagnie d'un jeune homme appartenant au clan ennemi, n'est-ce-pas ? Et oui Monsieur Macneil, ce n'est pas parce que vous n'avez pas encore entendu parler de moi que je ne fais pas tourner la tête à certains garçons. Je crois même que l'une de vos grandes connaissances s'amusent de temps à autre en ma compagnie. Dit-elle provocante et débauchée. Bien. Il me semble que la conversation est terminée, n'est-ce-pas ? Comme monsieur Macneil l'a si bien dit, il est inutile que quelqu'un soit au courant de ce qu'il s'est passé. Bonne nuit messieurs. Dit-elle en continuant sa route dans l'escalier.

Jouer la petite salope provocante était son fort lorsqu'on la poussait à bout. Généralement, cela donnait lieu à deux situations : soit la personne l'ignorait et en avait terminé avec elle (il faut préciser que c'est ce qu'elle recherchait), soit elle utilise la violence verbale ou physique pour la remettre sur le droit chemin. À quoi bon. Margot savait très bien qu'ils en auraient que faire de ses paroles, à tel point qu'ils ne la retiendraient pas. À elle la salle de bain et le lit bien frais qui l'attendait.

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