Une douche froide au réveil une !

Aujourd’hui était un jour de repos pour les élèves d’Alcea Rosea du moins presque selon les individus. En effet, une certaine Diane Yato Pham, encore en train de roupiller dans son lit douillet dans la pièce réservée aux préfets et bien chaud, semblait sereine comme si elle rêvait de quelque chose de bien agréable. Surement de la nourriture la connaissant. Sa chambre est rangée pour une fois, traversée par les premiers et timides rayons du Soleil en ce mois de novembre. La lumière était tamisée par la présence de rideaux à sa fenêtre. Aucun bruit ne vint perturber les lieux. Les Lychnis répondaient bien à leur réputation, celles de flemmards ou du moins ici de marmottes adeptes de la grasse matinée qu’il y ait eu fête ou non la soirée précédente. Aucun piaillement d’un pokemon vol ne vint perturber le sommeil réparateur des résidents du dortoir. Tout était calme trop calme. Ce silence était souvent annonciateur d’une catastrophe digne d’un tsunami dans la résidence des Lychnis. Et ce fut le cas. Le portable de Diane résonna entre les quatre murs de la chambre…

Un grognement étouffé par un édredon répondit à la si agréable et mélodieuse sonnerie. La rousse espérait que cela allait comme par magie interrompre ce son vrillant les oreilles de n’importe qui. Une main hagarde s’échappa de la couette, tâtonnant à l’aveugle l’air pour trouver la table de chevet. Quiconque jetait un coup d’œil à cette larve humaine y verra l’incarnation de la paresse même, une allégorie humoristique de ce pêché. Une deuxième plainte s’échappa. Diane n’arrivait pas à intercepter l’appareil maudit. Elle eut enfin la force de sortir sa tête de l’oreiller, les cheveux épars, le visage embrumé. Elle se redressa sur ses bras et jeta un regard vers le meuble et comprit son malheur. Le téléphone était à terre. Un énième soupir ronchon sortir des lèvres de la préfète qui plissa les yeux quand son regard se déposa sur le rideau. Il devait être 8h du matin… Encore tôt… L’étudiante rumina et parvint à récupérer tant bien que mal l’appareil cellulaire. La sonnerie tonitruante se brisa et le silence reprit à ses droits. Diane lâcha son portable et retomba telle une poupée de chiffon dans ses draps.

Cependant la loi de Murphy était bien connue pour empêcher la journée de Diane de devenir paisible et sans emmerdement. Alors qu’elle chutait à nouveau dans les bras de Morphée, qui voulait à nouveau d’elle. Un courant d’air froid traversa la chambre sans que Diane comprenne pourquoi. Mais elle ne réfléchit pas pourquoi se blottissant dans sa couverture, oubliant que sa chambre était bien isolée et fermée contre ce genre de brise. Puis elle sentit quelque chose la traverser, c’était pire qu’un seau d’eau sur le visage pour la réveiller. Elle sursauta et se rua hors de son lit, s’enlaçant elle-même, espérant que ce geste la réchaufferait. La rouquine savait qu’elle ne pourrait jamais à nouveau dormir si jamais une autre chose la faisait chier. Elle pesta et jeta des regards à la moindre parcelle de sa chambre et croisa le regard malicieux d’un Fantominus. Elle posa ses mains sur ses hanches dévoilant une partie de sa poitrine et de son ventre/ Un de ses pieds tapait le sol d’impatience et elle asséna une réplique assassine sachant qu’elle ne pouvait pas frapper le pokemon spectre :

« - Qu’est-ce que tu me veux ? »

Elle savait qu’elle devait avoir la gueule d’un zombie en dernière phase de décomposition. La Lychnis tenta de se recouffer en passant sa main dans ses cheveux détachés. Elle sentit ensuite le maudit Fantominus lui tourner autour. Okay message reçu. Elle lui fit signe qu’elle allait le suivre. Son cerveau émergeait peu à peu et elle devinait que le pokemon appartenait à quelqu’un. Elle râla devinant qu’on l’appelait parce qu’elle était préfète ! Maudites soient ses responsabilités pensaient-elles en levant les yeux au ciel avant de suivre le pokemon spectre. Elle ignora la tenu dans laquelle était : une simple chemise fermée sur un seul bouton et shorty. De toute façon, elle savait qu’à cette heurte elle risquait de ne pas croiser grand monde. Au cas si la malchance lui jouait un tour, elle avait la solution pour échapper à un quelconque malvenu. Assommer. Bref. Elle ouvrit la porte de sa chambre et travers les quelques couloirs lui la séparait de son point d’arrivée.

Une fois à destination, elle se stoppa net. Diane reconnut son ancienne chambre quand elle n’était qu’encore élève. Elle souleva un sourcil en rentra dans les lieux sans prévenir, ni toquer. Après tout elle avait encore le droit d’y dormir et ses affaires étaient encre présentes dans les placards. Lorsqu’elle pénétra la pièce, elle vit d’abord Fantominus s’agiter autour d’un lit. Le regard de la préfète descendit vers la masse humaine présente dans le lit. Ses épaules s’abaissèrent. Elle était énervée de voir autant de laxisme. L’inconnue faisait appel à elle et trouvait le moyen de s’endormir à sa venue ! Quel toupet ! Diane furieuse, rejoignit le lit, tira fortement la couette et stoppa net. Rin Copland. Diane comprit mieux la situation (en tant que préfète elle devait lire tous les dossiers des élèves qui composaient la maison Lychnis) mais cela ne la calma pas. Elle se tint debout sur le lit, s’amusant de voir la réaction de la demoiselle lorsqu’elle s’éveillerait. Diane inspira fortement, plia en deux son corps pour pouvoir donner une pichenette sur le front de la demoiselle avant de sauter sur le matelas pour mieux la réveiller.

Mais sa poisse légendaire intervint et elle glissa sur la couette. La chute fut fatale. Il n’y eut quasi pas de tintamarre mais Diane se retrouva complètement allongée sur Rin. Lorqu’elle se redressa fermant un œil, elle se retrouva à califourchon sur la brune, trop près du visage de cette dernière au point de déposer un léger baiser involontaire sur son front… Diane s’en rendit compte et espérait que la demoiselle n’ouvre pas de suite les yeux mais vu ce qui venait de se passer. Elle avait que très peu d’espoir.

Téméraire la petiote !

Diane recula son visage du mieux qu’elle put et pesta lorsqu’elle vit les mirettes de la brune s’ouvrir et l’observer. Bon après, ne pas se réveiller après le zouk qu’elle avait commis était un peu ardu sauf pour un Ronflex ou Monaflemit bien sur. Elle paniqua quelques secondes se demandant quels termes elle pouvait sortir pour s’excuser et éviter tout quiporoquo. Une légère rougeur traversa ses joues alors qu’elle ferma un œil suite au souffle tiède émis par sa camarade de chambre. Rien que cela la calma de suite et elle parvint plus ou bien à retrouver son calme bien que son cœur bat encore à la chamade. Certes elle s’était quelque peu dévergondée depuis Elisabeth mais tout de même… Puis ce fut au tour de Rin Copland de rougir ce qui interloqua la préfète des Lychnis. Le vieux tic apparut. Diane pencha son visage sur le côté et jeta un coup d’œil sa tenue et compris alors la gêne de sa vis-à-vis. Etrange étrange mais Diane ne s’attarda pas dessus, après tout elle s’était promenée ainsi dans les couloirs. Voir une demoiselle rougir face à cette vision était normale mais pour la rousse ce n’était pas la mer à boire.

Le Fantominus les rejoignit tout en gardant une certaine distance de sécurité. La dresseuse aux cheveux de feu souleva un sourcil entendant le ton de la voix de Rin avant d’esquisser un sourire amusé. Hé bien, elle n’avait pas l’air si guindée que cela la demoiselle ! Diane ressentait enfin le côté Lychnis chez son interlocutrice. Diane glissa du lit pour quitter cette position ambigüe pour répondre indirectement à sa camarade. Elle en profita pour jeter un coup d’œil à leur chambre. Oui leur chambre. Elle était d’ailleurs satisfaite de rencontrer enfin la demoiselle qui partagerait sa chambre enfin remplie d’une autre présence humaine. Rin n’avait que rajouter quelques effets personnels par ci par là rendant la chambre un peu plus ordonnée et chaleureuse. La préfète émit un léger sifflement satisfait avant de se retourner vers la jolie brune pour lui répondre sur un ton taquin :

« - Petit accident de parcours le bonjour. Désolée si je te déçois mais les réveils avec moi sont du genre hum brutaux. »

Lorsque les yeux se croisèrent, Diane s’aperçut que la rougeur de sa vis-à-vis était plus intense. Elle ria et tapota le haut de la tête de cette dernière pour la rassurer. Mais ne pas la brusquer davantage, la rousse referma entièrement sa chemise et s’éloigna d’elle pour prendre une chaise et lui faire face. Elle profita pour tirer les rideaux pour illuminer la pièce. Puis elle s’assit en tailleur sur le confortable siège et l’étudiante attendit que Rin émerge complètement avant de continuer à discuter avec toujours sur le ton de la conversation :

« - Alors comment te sens-tu parmi nous ? Des difficultés quelconques ? En cas de souci, tu peux me prévenir même si je ne suis pas une bonne préfète. D’ailleurs appelle-moi juste Diane. »

On aurait presque l’impression qu’elle faisait justement son travail de préfète mais quand on la voit ainsi, cette impression que ne lui allait pas s’amplifiait, en particulier pour les personnes qui la fréquentaient. Diane commençait à se balancer sur sa chaise et Altaria surgit par la fenêtre regardant sa dresseuse avec des yeux outrés. Il semblerait que le côté peu pudique de sa dresseuse la dérangeait. Diane soupira descendit de son petit perchoir et laissa entrer son pokemon vol qui se it à agiter ses ailes pour en rouspétant son amie. Le message était clair bien que les deux jeunes femmes ne comprenaient pas le langage pokemon : « Habille-toi ! ». Diane râla et se retourna vers Rin comme si de rien n’était :

« - Tu as un pantalon s’il te plait ? Je te le rendrais demain. Sinon je vais – BORDEL T’ARRETES DE ME PICORER LA JAMBE TYL ? – hum, me faire dévorer par mon amie que tu vois là… »