Alcea Rosea ♣
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 Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]

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MessageSujet: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeJeu 24 Mai 2012 - 23:21

"Motto hayaku… “Kimi no basho” e…
Inoru koe ga kodama shi tsuzukeru
Itami korae susumu imi wo sagasu ima
Kasoku shiteku!!
"

Un beau mercredi, une fin de matinée. Un soleil de plomb. Le garçon aux cheveux noir ouvre les yeux. Un plafond blanc. Il baille sans s'en rendre compte. Finalement, il pose ses avant-bras de chaque côté de son corps et relève le torse, puis pivote pour regarder derrière lui. Il faisait bon. Quelque chose d'agréable lui lécher les cheveux, le visage et les bras. Il entendait le chant des oiseaux à l'extérieur alors que le ciel, d'un bleu clair profond, bien plus clair que ses lentilles, lui frappait la rétine. Cette journée était réellement magnifique. Où du moins, pour le moment, elle en avait tout l'air. Il aimait le bleu. C'était sa couleur préférée. Surtout ce bleu clair ... Mais il ne pouvait pas mentir. Ses yeux n'étaient pas joli. Ils étaient noir. Il n'était pas aussi resplendissant que ce ciel... Il s'extirpa un peu plus de ses couvertures en avançant sur ses avant-bras, en direction sa table de chevet. Là, pêle-mêle, gisait ses affaires... Une PSP, un portable qui vibrait tout en chantant avec un volume extrême - son unique moyen de se réveiller - le dix-huitième album d'une artiste japonaise du nom de Katoko, qui chantait "Unfinished", le générique de fermeture de chaque épisode depuis le premier épisode, de la série Accel World. Il soupira. Il avança son regard en tendant son bras droit pour se saisir de celui qui était responsable de son éveil. Il coupa le son de la fonction réveil de celui-ci avant de constater l'effroyable vérité : Bordel, il est 11H30 ?!... Bon bah tant pis. Ce qui est fait est fait ... Dit-il en se remettant sous sa couverture. Oui, il n'était pas du genre à pleurer pour ça. Il trouverait quelqu'un pour lui dire de quoi avaient parlés les cours de ce matin. Pour le moment ...

Non. Il ne devait pas plus perdre sa journée. Solochi était au pied de son lit, en train d'attendre. Natu, quant à lui, était devant la fenêtre. Il regardait le soleil. De temps en temps, il levait les ailes sans rien dire.... Et ces dernières se repliaient, en silence. Il se saisit sa boite de lentilles de contact et les enfila sans plus amples pensées, avant de se rendre devant son armoire. Là, il pris des affaires de rechange et alla à la douche, pour commencer cette journée déjà à moitié terminée. Bientôt une semaine qu'il était ici. Il n'avait pas assisté à beaucoup de cours mais ... Bouarf, tant qu'il assurait aux examens, ce n'était pas grave. La journée d'hier avait été éprouvante pour lui et ses pokémons. Son corps était plein de courbatures. Oui, la grotte de cristal n'était pas un lieu de simple randonné et surtout quand on s'y enfonce toute la journée pour s'y perdre et rentrer à trois heures du matin... D'ailleurs, il n'avait pas mangé depuis le début de la journée d'hier. Ils avaient tous les trois les crocs. La douche prise et terminée, il alla devant cette-même armoire qui, trente minutes plus tôt - Il prenait toujours le temps de bien se réveiller et puis, il n'était pas pressé - avait déjà été visitée pour finir de s'habiller. Un T-shirt, une chemisette blanc, un pantalon noir, sa monstre au poignet, son portable dans sa poche de chemisette, sa PSP dans sa poche de pantalon, son casque sur les oreilles, son sac en bandoulière ... Il ne manquait plus que la question du repas. Il passa rapidement au réfectoire, saluant quelques connaissances des diverses maisons ; de ce côté-là, le phénomène du nouveau aux yeux bleus intenses et au portable rouge se répandait tellement qu'il avait désormais une réputation plutôt sympa. Certains l'abordaient à cause de cela et beaucoup le reconnaissait comme l'une des personnes parlant avec tout le monde. Certains, bien entendu, n'aimait pas ça et lui avait reproché, mais s'était vite retrouvé incapable de continuer plus loin les reproches ... Ils avaient en face d'eux quelqu'un qui s'en foutait et qui en plus, les avait fait rire... Donc quelqu'un de sympa et de cool.

Ainsi était-il logique qu'il soit plutôt agréablement accueillit partout où il allait. On lui demandait où s'était-il rendu la journée d'hier et ce matin. Il expliqua rapidement qu'il était parti s'entraîner avec ses pokémon. Au réfectoire, il s'installa à une table vide, puisque la plupart des élèves étaient repartis en cours, avant d'être à nouveau aborder. Son Solochi mangeait un steack haché, son Natu picorait de la nourriture spécialement fournit pour son espèce et lui s'était contenté d'une salade composée et d'une part de fraisier. Puis, il sorti de l'école vers la plage. Sur la route, il passa par un Konbini pour prendre un paquet de chips, des pocky et une bouteille de thé glacé. Le projet pour cet aprem ? Se reposer. Une belle journée comme ça était un appel à ne PAS rester enfermer. Alors, il se rendit vers la plage, à la limite des sentiers vers la plage, sur une pente d'herbe entre le raide et le doux. Là, il s'allongea dans l'herbe, croisa les bras derrières la tête et se mit à examiner le ciel. Natu, comme d'habitude, fixait le soleil sans rien dire, en levant les bras, mimant presque dans l'esprit amusé de son dresseurs des poses de sentai. Solochi, comme d'habitude, les quatre pattes repliées, fixait l'horizon, vers la mer. Au-dessus d'eux, un arbre les empêchaient de mourir de chaleur. Quant à l'air, il était frais et sentait l'air marin plein d'iodes, le genre d'air qu'il respirait peu souvent donc. Il était dans un petit coin de paradis... Son sac poser à ses côtés, il respirait lentement. Ses yeux se fermèrent lentement. Oui.. Céladopole et ses guerres des gangs étaient loin dorénavant ... Il n'avait plus à être le roi de qui que ce soit... Il pouvait fermer les yeux sans devoir aider qui que ce soit ... Il pouvait fermer les yeux ...

"Pour vu que cette tranquillité et ce bonheur dure pour l'éternité..." souffla-t-il pour lui même.
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeDim 27 Mai 2012 - 13:40


FLASH
a tale of memories.


Une île, perdue au beau milieu de l'océan de la région Hoenn, dont le climat est un curieux mélange entre les plages de sable blanc des tropiques et les glaciers enfouis des pôles. Algatia. Nid d'un projet spatial qui n'aura finalement jamais abouti.

Une falaise, de la végétation, un arbre. La vue sur l'horizon marin est infinie ; époustouflante. Par delà cette ligne ; Eternara. Siège du fameux Conseil 4 dont chaque dresseur rêve de pouvoir faire l'ascension, un jour. Nous nous situons à l'arrière du manoir des Richards ; lieu secret, tranquille, où une certaine enfant vient souvent s'isoler, pour lire. Ou pour dorer au soleil, avec son Obalie.

La dite enfant est maintenant une jeune fille de seize printemps, ou seize hivers pour être exact. Adossée contre son arbre, observant la fusion entre le firmament et l'onde immense, au loin.

Elle réfléchit. L'ambiance à la maison n'est plus la même qu'auparavant. Son frère jumeau prend ses distances avec elle. Elle ne sait pas pourquoi. Il ne la laisse plus observer ce qu'il fiche ; il ne lui parle plus de ses projets d'avenir ; un fossé se creuse. Leurs parents ne disent rien. Elle ne comprend pas pourquoi. Elle l'admire tellement, pourtant. Chaque chose qu'il entreprend est une réussite. Il est donc normal qu'elle suive ses traces, et ce, dans tous les domaines. Non ? Quitte à s'approprier chacun de ses acquis.

Elle a l'impression qu'il lui cache quelque chose. Mais quoi ?

Un bruit de pas dans les broussailles la tire de ses pensées. Quelqu'un ? Ici ? Même son frère ne venait plus, dorénavant. Elle se tourne pour regarder derrière le tronc de son arbre. Elle n'aperçoit qu'une jambe. Toute blanche. Hein ?

Elle se lève et vient vérifier l'anomalie. Elle ne trouve qu'une jeune fille. De son âge à peu près. Les cheveux noirs, coupés courts, et avec une frange bien carrée. Elle est plus basse qu'elle. Elle a un très joli visage. Des yeux hypnotiques. D'un bleu profond.

« Qui es-tu ? ... »

La créature se tourne vers elle ; ses cheveux laissent dans leur sillage un parfum léger, lui indiquant quelque chose d'alpin ; de volcanique. Mademoiselle Richards rosit, sans s'en rendre compte.

« Oh ? Tu es Elisabeth, n'est-ce pas ! On m'a beaucoup parlée de toi, tu sais. Je suis Tina, la fiancée d'Andrew ! »

Quoi ? ...

« J'espère que nous deviendrons de bonnes amies ! »




____________________________________________________



La jeune femme rouvrit ses yeux rapidement, une goutte de sueur ayant perlé sur son front. Un rêve ? Elle avait perdu de sa contenance, ayant agrippé d'une main fébrile le dos de Moonrip, dans son sommeil ; ce à quoi il avait répondu en veillant au bon réveil de sa dresseuse, très attentif. Un rêve comme ça, elle n'en faisait pas tous les jours ; ceci avait plutôt l'air d'un flash-back, comme on voyait dans les films.

Peut-être que le lieu où elle se trouvait actuellement lui avait inspiré ce retour en arrière. Ces sentiers et cet arbre, planté en plein milieu, lui offrant l'océan infini, étaient presque un calque de ce qu'elle avait pu voir lorsqu'elle était encore à Algatia. Hm ... Y avait-il une signification, derrière tout ça ? Elle n'y croyait guère, à ces histoires de mauvaise augure, etc. Mais, tout de même ... Rêver d'elle, de leur rencontre ...

Elle se leva, décidant d'aller prendre l'air iodé au bord de la petite falaise, fermant ses yeux. Ses Pokémons s'étaient éloignés vers les sentiers, alertés par quelque chose, sans qu'elle ne s'en rendât compte. Puis elle tourna la tête, avant d'apercevoir une silhouette masculine, venu lui piquer sa place en dessous de l'arbre.

Avant de partir au quart de tour, elle remonta la pente jusqu'à lui avant de s'asseoir à ses côtés, préférant prôner cette notion qu'est le partage. Lui s'était allongé, avec un Solochi et un Natu à proximité. La jeune femme n'y porta pas vraiment d'attention et mit ses jambes en tailleur, observant le garçon. Il avait les cheveux noirs, coupés courts. Elle déglutit, se remémorant les circonstances de son rêve.

Il avait ses yeux fermés. Elle ne pouvait pas vérifier.

« Ouvre les yeux, s'il te plaît. »




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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeDim 27 Mai 2012 - 18:07

Il le sentait derrière lui. Son Natu avait eu une vision, ou du moins, avait-il agis comme si... Levant ses ailes, il avait pressenti l'arrivée de quelqu'un. D'un nouvel événement dans la vie de son dresseur. Mais ce dernier restait aussi immobile qu'un ronflex au soleil. Mais une voix féminine, à la fois douce et ... Si différente de toutes celles qu'il avait déjà pu entendre. Tiffa avait une voix douce et timide. Skye avait une voix douce et enjouée. Sharon avait simplement une voix douce. Ici la voix était légèrement suave, avec un semblant d'autorité qu'on ne trouvait pas chez les filles qu'il avait déjà entendues. AH SI !! Riley. Mais Riley c'était mignon ... Cette voix était autoritaire ... Mais pas dans le sens où elle vous forcerait à obéir contrairement à ici où il aurait eu plus tendance à ne pas broncher et s'exécuter. Mais les questions étaient plus forte que tout. Qui était la jeune fille qui lui parlait ? S'il voulait le découvrir, il n'aurait pas d'autres choix que de les ouvrir. Mais pourquoi lui demandait d'ouvrir les yeux ? Il avait envie de rétorquer : "Bonjour peut-être avant ?" mais cela aurait été agressif et pas très sympathique. Il fallait plus de finesse et de tact pour lui dire cela. Sa respiration ralentit alors. Il soupira avant de tourner la tête vers la provenance de la voix et de lentement laisser éclater le bleu de ses yeux, un bleu intense, brillant plus fort que l'eau de la Méditerranée et moins sombres que les eaux océaniques. Il semblait pourvu de deux saphirs qui étaient plus brillants que la couleur originelle de ses yeux.

Le monde lui apparue soudainement. Et là, une vision inattendue ... Une culotte ... De fille ?! Même Atios, le garçon au plus grand sang-froid ne peut rester de marbre après une telle vue si soudainement après avoir réouvert les yeux. Que faire ? Ah oui, les remonter un peu avant qu'elle ne le remarque, si ce n'est déjà fait ... Une fille. Des yeux verts émeraude... Une tunique pourpre, parfaite pour le temps à l'extérieur et des sandales..... Une rare beauté .... Ses yeux s'arrondirent légèrement de stupeur ... On a pas souvent une apparition angélique au réveil ... Mordiou, diantre, damned ... Et même ventre-saint-gris ! Atios avait l'air d'être une grosse tomate. Une seule autre personne le mettait dans cet état ... C'était cette maudite secrétaire qui l'avait surpris en plein acte de copie des bases de données confidentielles de l'académie... Joyce ... Son antithèse, la "créature" qui pouvait totalement lui faire perdre son calme. Ce ton... Cette façon de parler ... Pour un peu, elle lui faisait penser à une femme couguar et ça !! C'était flippant. Cette voix suave et féline qui vous donne l'impression d'être enfermé dans une paire de griffes bien aiguisées ... Il en avait des frissons. Atios pris une inspiration et se calma, regardant alors la jeune fille sans problème, redevenant totalement neutre... Quelle était la prochaine chose à faire ? S'excuser de son comportement légèrement perverti ? Enfin ... L'était-ce vraiment ? Il était un garçon. Le plus troublant aurait pu encore qu'il n'en eut totalement rien à faire, qu'il n'eut ressenti aucune gêne ou aucun malaise...

Désolé ... Je ne voulais pas regarder... Là où j'ai regarder. Qui es-tu ? Dit-il, légèrement incertain.
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMar 29 Mai 2012 - 20:02


L’ÉCLAT DE L'AZUR
et de dessous féminins.


La jeune femme demeurait sur ses positions, ne cessant d'essayer de sonder l'apparence pour le moins troublante de ce garçon, guidée par une patience de fer. Oh, elle le savait, qu'il finirait par ouvrir ses paupières. De plus, ce n'était pas comme si elle le lui avait ordonné d'un ton autoritaire et capricieux. Le trouble l'ayant parcourue, sa demande avait plutôt été formulée telle un murmure chancelant, une supplication. Sa stupéfaction n'en fut que décuplée, lorsque l'individu daigna enfin s'ouvrir à elle.

Une lumière bleutée, d'un vif éclat, parvint aux iris de jade de la fille Richards. Son regard s'écarquilla, ses lèvres rosées s'entrouvrirent. Elle se perdit dans le céruléen de la prunelle du jeune homme, de la même façon qu'elle le fit, jadis. Face à la jeune fille aux cheveux noirs, et aux jambes blanches. Elle finit par rosir de la même façon. Sans comprendre pourquoi. Ou plutôt, sans même chercher à comprendre. Elle était, dorénavant, trop ahurie pour ça.

Néanmoins, Elisabeth put remarquer qu'elle n'était pas la seule, à se montrer troublée. Elle crut voir le regard de ce garçon s'égarer quelque peu. Un peu plus au Sud, à vrai dire. Ceci expliquait-il son teint écarlate ? Ses traits décontenancés ? Peut-être. Mais elle n'en pensa rien. Il faisait partie de la gente masculine, après tout. Ses jambes se contentèrent de se fléchir sur le côté, cachant tout angle mesquin. Il semblait s'être calmé, cependant. Un peu comme elle, qui avait repris de son allure, affichant un minois inexpressif. Ne quittant pas l'inconnu des yeux.

Il parla, sur un ton incertain.

« Désolé ... Je ne voulais pas regarder... Là où j'ai regardé. Qui es-tu ? »

Elle lui fit un sourire doux, paupières mi-closes. Le couvant de ses deux émeraudes, à cause de sa hauteur.

« Elisabeth Richards, d'Algatia. Tu n'as pas à t'excuser. »

Elle sortit ensuite une petite boîte rectangulaire, façonnée dans un métal rare. La jeune femme la posa sur ses genoux puis l'ouvrit, dévoilant un sachet de tabac, un paquet de filtres et des feuilles. Ses lèvres furent bien vite occupées par l'un de ses filtres, ne quittant pas son camarade du regard, cependant.

« Et toi ? »



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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMar 29 Mai 2012 - 21:41

Pas à s'excuser ? Ah si, sisi. Il avait matter. C'était pas digne de lui. Enfin, ni volontaire de sa part. Quelle couleur déjà ? Il était trop surpris pour s'en souvenir. Il ne savait pas si en tant que gentleman, il devait être satisfait de cela, ou si en tant qu'Homme, il devait damner le destin. Mais à quoi pensait-il, par tous les saints ? Pince-toi, Atios 17 ans, étudiant de l'académie d'Alcea Rosea. Tu divagues, le soleil te fait de l'effet. Ta caboche est en train de fondre. Tu devenais un peu trop celui que tu admirais. Mais il fallait avouer, cette fille était jolie. Plus âgé que lui. Il en mettrait sa main dans le feu, puis à couper. Ah mais, sapristi. Il aurait pu l'appeler Onee-san. Ouaip, être resté enfermé sous terre dans une cavité humide, ça lui avait sûrement fait pas que du bien. D'habitude avec les filles, il les trouvait jolie et puis c'est tout. Là par contre, c'était plus violent. C'était comme avec la secrétaire, sauf que là, la jeune fille faisait ça naturellement et sans le vouloir. Non ! Non non non non non !! Ne sourit pas te dis-je, se mit-il à penser. Oui. Il ne voulait pas la voir sourire. S'il laissait son corps parler sa frustration, il se serait retourné vers le sol pour frapper celui-ci. Oui. C'était horrible. Joyce l'emmerdait simplement et il perdait en général son calme car, elle arrivait, de par son attitude, à le frustrer. Là ; c'était différent. La trouvait-il si jolie que ça ? Non, y avait plus que ça. L'attitude aussi qui collait avec ça. Le jeune homme avait beau se déshumaniser au jour le jour, il avait finalement appris qu'ici, des gens réussissaient à lui faire perdre son impassibilité et sa maitrise de lui-même pourtant extrême.

Mais c'était un moyen d'augmenter celle-ci. Des cheveux roses. Après les gens aux cheveux blancs, il n'était pas plus surpris que ça. Par dessus tout, cette très jolie couleur lui rappelait ce qu'il préférait dans le printemps. Oui, elle avait des cheveux magnifiques. Et ses yeux verts émeraude ... Mais mieux encore (ou pire, pour lui), cette fille était une véritable oeuvre d'art. Et ça, ça ... Bah ... En fait oui, cette fille était vraiment très jolie ... Mais là, elle sortie une boite rectangulaire et mit à sa bouche un filtre. Et ça hélas ... C'était pas pour lui. L'odeur. Il détestait cette odeur. Il n'était pas de constitution fragile, ni allergique, mais ... Il serait impoli de reculer. Il serait impoli de lui dire quoi que ce soit. Mais ... Enfin. Il se mit à répondre :

Moi ? Moi c'est Atios. Kamijō Atios .. De ... La banlieue de Céladopole.

Mensonge ? Pas vraiment. Mais pas non plus vérité. Il avait connu tous les milieux. Il fallait tout de même lui demander si elle pouvait éviter de fumer en sa présence. Elle était peut-être compréhensive avec le pauvre non-fumeur qu'il était ? Après tout, ici, l'air était pur, plein d'iode ... Alors y diffuser de la nicotine dans l'air, tout ça, c'était pas pour lui malgré que son idole était un fumeur invétéré. Il réunit son courage et dit alors :

Excuse-moi, Elisabeth mais .. Il fit une petite pause Il était un peu gêné, car il fallait avouer qu'elle était trop jolie. C'était à vouloir se faire crever les yeux... Si possibles ... Tu pourrais ne pas fumer ? C'est pas que je suis anti-tabac, mais l'odeur de la fumée me fait parfois tousser violemment et ... J'aimerai éviter de m'étouffer devant toi.. Désolé..
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMer 30 Mai 2012 - 17:08


NICOTINE ?
tant pis pour toi.


Il lui parut gêné, sur le coup. Sa question l'avait-elle mis dans un tel état ? Pourtant, elle lui avait bien donné son nom, ainsi que sa provenance, elle. Non, il ne devait pas s'agir de ça. Même le plus difficile des cas n'aurait pas réagi ainsi face à un simple retour de question. Alors ... de quoi s'agissait-il ?

Elle continuait de l'observer, de le détailler. Commençant à répartir une dose de tabac sur une feuille, sans même vérifier la qualité de son ouvrage ; ses doigts étaient bien trop habitués. Ce processus était presque devenu ... automatique, pour elle. Peut-être pouvait-on la blâmer d'avoir pu acquérir de telles aptitudes ; seulement, elle, n'en avait cure. Elle se plaisait à fermer le bec de tout être ayant essayé de lui enseigner une quelconque morale, par rapport à son addiction.

Il lui répondit.

« Moi ? Moi c'est Atios. Kamijō Atios .. De ... La banlieue de Céladopole. »

Atios ? D'accord. Cette information se rendit droit dans un recoin de son cerveau, mémorisée. Elle était maintenant 'fin prête pour écouter et récolter toute autre donnée concernant cet individu aux yeux de saphir. Céladopole. C'était une grande ville, ça. Non ? Mais elle ne se situait pas à Hoenn. Plutôt dans le Kanto. Là où son frère étudiait, dorénavant.

Elle garda ses pensées pour elle, passant un léger coup de langue sur sa feuille afin de terminer sa cigarette, le scrutant toujours d'un oeil attentif. Elle se décida enfin à couper le contact visuel, pour jeter un oeil à sa clope, constatant le peu de tabac qui cherchait alors à s'échapper. Elle se mit donc à tasser son oeuvre, à l'aide du dos de son pouce.

« Excuse-moi, Elisabeth mais ... »

Elle releva alors ses prunelles dans sa direction, haussant les sourcils, interrogative. Quelque chose le tracassait vraiment, alors.

« Oui ? Posa-t-elle, prête à recevoir ses réclamations. La jeune femme porta alors la clope à ses lèvres, s'apprêtant à l'allumer, feu prêt.
- Si possible ... Tu pourrais ne pas fumer ? C'est pas que je suis anti-tabac, mais l'odeur de la fumée me fait parfois tousser violemment et ... J'aimerais éviter de m'étouffer devant toi... Désolé... »

La dresseuse le fixait d'un air interdit, demeurant figée quelques secondes, briquet sorti. Cigarette allumée. Elle ferma alors ses paupières, émit un soupir. Puis finit par éteindre sa clope dans sa boîte métallique.

« Si tu t'étais étouffé, j'aurais pu essayer de te réanimer. Avec un bouche-à-bouche. Disait-elle, ne laissant pas paraître la taquinerie dans son expression faciale. Elle se contenta alors de lui sourire, s'adossant contre l'arbre. Personne n'ose jamais me faire éteindre mes clopes, tu sais. Fit-elle, tandis que son éclat déclina en un sourire en coin qui aurait pu paraître comme étant quelque chose de mauvais. Seulement, elle ne faisait que jouer. »



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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMer 30 Mai 2012 - 18:49

Décidément. Par tous les lutins, cette fille lui avait gravé quelque chose dans les yeux parce qu'il n'arrivait pas à se détacher du regard de celle-ci. Pourtant des filles il en avait vu. Mais là c'était - pour reprendre un vocabulaire qui n'était pas le sien - une perle rare. Hélas, hélas ... Elle fumait. La fumée de cigarette avait toujours eu des effets néfastes sur la santé des gens et lui n'aimait pas réellement sentir cette émanation de tabac qui sortaient des cigarettes une fois celle-ci allumée .. Eh oui, même les plus grandes beautés avaient leurs défauts. Mais avec l'observation, même malgré les troubles qu'il subissait, ses analyses avaient étaient faites. Ralenties, il avait du mal à ne pas bégayer et bafouiller quand il lui répondait... Ouaip, c'était clair et net. Cette jeune fille était pas charmante ; elle était séduisante. La différence ? Charmante, ce n'est pas quelque chose qui vous perd forcément, au contraire de l'autre qualificatif. Il ne devait pas se laisser avoir. Atios, tu as su garder ton sang-froid dans les pires situations ; tu dois donc bien pouvoir le faire même si une très, très jolie fille plus âgée que toi est en ta présence. Avec un peu d'habitude, il redeviendrait impassible et serait insensible aux charmes naturels d'Elisabeth Richards.

C'est lorsqu'elle répondit à sa requête qu'il put affirmer à coup sûr qu'elle était une Narcissus. Très jolie, sûrement aussi assez fier d'elle et de sa beauté, ou alors il se trompait et elle était humble .. Quelque chose sûrement en contradiction avec son statut de Narcissus, si bien sûr elle en était une. Les hypothèses pouvaient aller loin. Ceci dit, quelque chose en lui pensait qu'elle ne pouvait être QUE fier de son apparence, vu ce qu'elle lui infligeait... Peut-être cachait-elle cette fierté au fond d'elle-même ? Il était incapable de le confirmer cependant... Elle était féline et semblait calme. Très calme. Mais surtout féline ... Il aimait beaucoup les chats. Mais les chats câlins. Pas les snobs qui sont capricieux. Et malheureusement, elle semblait plus être ce genre de "chat". Précieuse, faisant sa toilette comme une star devant les autres, vous tournant le dos quand vous vous approchez pour la caresser ... Mais elle ne semblait pas pour autant quelqu'un de mauvais. Il lui avait demandé d'éteindre sa cigarette et elle avait accepté de le faire, montrant une certaine tolérance pas toujours vue chez les Narcissus, ce qui le rassurait un peu. Un proverbe disait que plus elles étaient belles, plus elles piquaient... Et le tétanos était plutôt du genre vicieux, donc, son sens de l'analyse lui disait d'être méfiant. Cependant, il n'en restait pas moins qu'elle était très jolie et ça, elle pourrait s'en servir contre lui. Il n'en restait pas moins un garçon .. Un garçon pas du tout à l'aise avec son rapport avec les filles qui s'amusaient soit à s'approcher trop près de lui, soit à le taquiner. D'ailleurs, il se doutait que c'était le genre de fille à savoir manipuler les garçons. La beauté est une arme fatale. Il le savait. Et il allait donc devoir se méfier.

Oui, il réfléchissait beaucoup, mais tenez. La voilà qui porte l'estocade. Quand Atios entendit ça ... Il ouvrit grand les yeux, avant de rougir et de détourner le regard. C'était du bluff, tu le sais. Mais réflexe. Du bouche à bouche ? Du lèvres à lèvres ? C'était pas ce que l'on appelait, s'embrasser ? Il regarda furtivement, louvoyant, les lèvres de la jeune fille avant de détourner à nouveau ses yeux, profondément gêné. Mais à quoi pensait-il, se demande le jeune homme ? C'était un piège, une taquinerie et il était tombé en plein dedans. Elle testait son caractère par cette phrase... Et elle avait sûrement compris que c'était une faille où frapper. Il devait répondre à la phrase suivante, aussi tenta-t-il de diminuer ses rougeurs et d'articuler correctement, quoi qu'avec un peu de mal et d'hésitation, mais aucune coupures dans ses mots : ▬ Merci de l'avoir fait alors .. Tu as toute ma gratitude d'avoir accédé à ma demande.
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeJeu 7 Juin 2012 - 18:22


MIGRAINE ?
pensées troubles.


La réaction du garçon ne se fit pas attendre. Le regard de faucon de Mademoiselle Richards n'en manqua pas une miette, ses yeux rivés sur lui de façon insistante, ses pupilles d'un noir absolu constratant élégamment bien avec le vert végétal de ses cristallins, un peu plus clairs et jaunâtres en leur centre. Le teint pâle de l'intéressé vira bien vite à une couleur se rapprochant des rouges. Elle crut voir son regard azur se placer sur ses lèvres, avant qu'il ne le détournât, loin, loin. Elle ne put s'empêcher d'émettre un petit pouffement amusé, retenant toute autre pique. Après tout, il avait l'air un peu plus jeune qu'elle ; il ne fut pas très étonnant qu'il réagît de la sorte.

« Merci de l'avoir fait, alors ... tu as toute ma gratitude d'avoir accédé à ma demande, lui répondit-il, d'un ton qui pouvait facilement trahir son trouble. »

La Narcissus se mit à rire doucement, cueillant une paquerette qui s'épanouissait à ses pieds, commençant à la faire tourner de façon distraite, entre ses doigts.

« Tu es bien poli. Je ne vais pas te manger, tu sais.. insinua-t-elle, à voix basse, son regard captivé par la rotation des pétales blancs de la fleur, paupières mi-closes. Désolée, d'ailleurs, de t'avoir tiré de ton sommeil. Je voulais simplement m'assurer de quelque chose. »

La jeune femme commença à arracher les pétales du végétal lentement, un par un. Finalement, ça l'amenait à quoi, de savoir que cet Atios était dôté de la même paire d'yeux pour laquelle elle avait gâché sa vie, trois ans auparavant ? Elle n'allait tout de même pas tomber dans la panoplie des superstitions sans fondement liées au rêve, au Monde Astral, à Dieu ou à tout autre truc paranormal, dénué de toute logique, de toute science fiable. Ce garçon n'était tout de même pas la réincarnation de Leia ? Enfin. De Tina ?

Cette simple pensée lui fit extirper de manière un peu plus agressive l'une des corolles de la fleur, nerveuse. Comment pouvait-elle penser à de telles choses. Tout ça n'avait aucun sens.

Réveille-toi un peu. Tu divagues, là. *

Elle porta lentement ses doigts à son propre front, comme pour essayer de retirer de façon matérielle les inepties qui venaient de lui traverser l'esprit. Hm. Pourquoi ne pouvait-elle pas fumer, déjà ? ...

La dresseuse se mit à scruter Atios d'un air indifférent, avec une pointe de dédain, commençant à se demander sérieusement pourquoi avait-elle éteint sa cigarette. Elle en avait un peu besoin, là, après tout. Ses réflexions lui faisaient un peu peur.



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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeJeu 7 Juin 2012 - 19:51

Quand la jeune fille se mit à arracher les pétales d'une fleur, Atios ne se doutait pas que sa vie allait prendre un tournant plus déprimant pour lui. Eh oui; des fois, on se lève le matin et on marche dedans. Bah là, c'était pas non plus exactement ça, mais il allait effectivement subir la force du destin. Alors qu'il contemplait la jeune femme plus âgée que lui, il ne pouvait se douter que dans très peu de temps, il allait la contempler de beaucoup plus près. En fait, Atios et les filles, ça n'avait jamais été plus loin que des services rendus par l'un pour l'autre. Oui, le jeune homme aux lentilles bleus était un chevalier servant pour ces dames, mais jamais un amant pour celle-ci. De ce fait, il n'avait jamais été en couple avec une fille. Pour lui, ça n'existait pas ce genre de situation. Cela n'existait pas pour lui du moins. Lui n'y aurait pas accès. De toute façon, les rumeurs rendait la chose peu attirante, peu pratique et la décrivait comme complexe et porteuse de problème. C'est pourquoi avoir un premier baiser avec une fille, c'était pas quelque chose qui lui était arrivé. Il n'était pas non plus un tombeur et il avait toujours eu l'air inaccessible... Les filles qui lui avaient demandés son point de vue sur ces choses-là avait découvert quelqu'un de prudemment hostile envers cette possibilité. Comme hypnotisé par la rotation de la fleur dans les mains d'Elisabeth, Atios répondit alors, innocemment : ▬ Vérifier quelque chose ? Quoi donc ?

Il se releva alors, pour s'étirer un peu. Derrière lui, son Natu s'activait étrangement, comme si quelque chose d'incongru et d'improbable allait se produire. Le jeune homme leva ses bras bien haut. Son corps se détendit alors. Mais soudain... Un cri puissant, perçant. Dans son dos. Il se retourne vers Elisabeth, comme pour l'interroger du regard. Savoir d'où provenait ce son. Solochi lui aussi se releva soudainement, comme s'il sentait venir quelque chose. Natu se mit à crier. Soudainement, Atios sentit un violent choc dans son dos. Ses jambes quittèrent le sol. Il était propulsé vers ... L'avant ?. Et qu'est-ce-qu'il y avait devant lui ? Eh bien... Dans le mille. Elisabeth. Et c'est là que le jeune garçon sentit que Kami-sama venait de lui faire une trollface. Déjà, une vive douleur dans son dos. Ensuite, on voit le visage de la Narcissus se rapprocher. Impact dans trois ... Deux ... Un. Il se retrouva sur elle, le visage posé sur le sien. Bouche sur la bouche. Et s'il avait pu hurler à ce moment-là, il l'aurait fait. Un hurlement du genre : "MAIS PUTAIN C'EST QUI L'ENFOIRE QUI M'A POUSSER !". Mais il se rendit compte finalement de où sa bouche se trouvait. Et là... C'est le drame. Il ne bougea pas quelques secondes, histoires de comprendre. Oui. La première fille qu'il venait d'embrasser... C'était à cause d'un putain de roucoups ? Le destin se foutait littéralement de sa gueule là non ? Et le romantisme ? Et les sentiments ? Bah la morale qu'il pourrait en retenir, c'est de foncer quand on peut. Après, Dieu nous le fait regretter. Ah. Et ses mains. Oui. Vous ne rêvez pas. Elles sont posées sur la poitrine de la demoiselle.

3. 2. 1. Mise à feu. Du visage d'Atios. Il était passé d'un blanc pâle à un rose, puis rouge progressivement vif en contraste total avec la couleur de ses yeux. Et là, c'est la panique. On cherche à s'enfuir. On enlève ses mains. On les poses sur le sol. On se relève. On cherche de l'air. Le jeune homme tremblait. Il ne savait pas quoi dire. Et quand il voulu s'exprimer, ses mots furent haletant, hésitant, désordonnés. Il bafouillait ... Finalement, il se reprit et se baissa bien bas, le rouge de son visage contrastant avec sa chemise : ▬ Je... Je suis vraiment désolé. J'ai été poussé en avant par ... Je crois que c'était un Roucoups... C'était pas voulu, pardon, pardon ! disait-il d'une voix un peu humiliée, déçue et triste.
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMer 13 Juin 2012 - 22:57


FATALITÉ
roucoups de malheur.


La jeune femme continuait de torturer le végétal innocent, y canalisant ses mauvaises ondes. Ce garçon n'avait pas l'air bien méchant ; elle avait donc décidé de ne rien dire de cinglant, à son propos. Oh, il n'avait rien à se reprocher, bien entendu ! Mais qui sait ce que Mademoiselle Richards est capable de sortir, lorsqu'elle se trouve en un état second. Lui semblait captivé par le triste sort qu'elle offrait à la fleur blanche. Puis il demanda sur un ton calme.

« Vérifier quelque chose ? Quoi donc ? fit-il avant de se relever, tout en s'étirant. La jeune femme le suivit du regard puis détourna la tête vers l'océan, y plongeant ses yeux.
- Eh bien ... »

Elle se fit cependant couper par un cri perçant. Un cri d'oiseau. Elle crut percevoir un " Roucoups " aigu, enroué. Une clameur sauvage, et agressive. Ses émeraudes s'écarquillèrent puis croisèrent le bleu profond des yeux de Atios, exprimant la même interrogation. Décontenancée, elle lève légèrement sa tête vers le ciel, allant de paire avec l'agitation des Pokémons du garçon. Un ennemi approche.

Elle fixe le firmament puis croit voir une ombre véloce, s'approcher dangereusement de son camarade. Ses lèvres s'entrouvrirent de stupeur, sans qu'un son ne puisse en sortir. Elle n'en eut pas le temps.

Car en l'espace de quelques secondes, elle se trouva coincée entre l'arbre, le sol, et le jeune homme. Sa bouche collée contre la sienne, accidentellement. Ses mains installées sur son décolleté, accidentellement.

Bon. Que faire.

Elle demeurait les yeux ouverts, trop surprise pour pouvoir apprécier ce baiser impromptu ; d'ailleurs fort désagréable, car si l'on y réfléchissait bien, il n'avait pas été donné de gré. La chute avait été rude. Elle ne bougeait pas, se contentant de planter ses pupilles dans les saphirs de l'autre. Pour voir sa réaction. Allait-il se décider à bouger, ou non ? Les secondes lui paraissaient longues. Mais son teint vira bien vite à l'écarlate. Quant à elle, un léger rose. Ce n'était pas tous les jours qu'un parfait inconnu venait lui palper les seins ; que ce fut contre son gré, ou non.

Mais il se releva bien vite, apparemment très troublé. Des regrets ? Non pas vraiment ; plutôt de la honte, de la déception. Le garçon s'agitait un peu devant elle ; essayait de bredouiller des excuses ; s'inclinait très bas, les mots ayant du mal à sortir, les gestes remplaçant.

« Je ... Je suis vraiment désolé. J'ai été poussé en avant par ... Je crois que c'était un Roucoups... C'était pas voulu, pardon, pardon ! »

Il lui semblait désemparé. La jeune femme le contemplait, silencieuse, une expression neutre sur son minois. Il lui faisait presque de la peine. Comment consoler une petite chose à laquelle la Fatalité aura retiré de son innocence, de façon prématurée ? La seule solution qu'elle envisagea, fut un geste maternel, rassurant. Visant à le calmer, à lui dire que c'est pas trop grave. Que de toutes façons, elle ne sera surement pas la seule fille qu'il embrassera - ou tripotera.

Elle se leva, puis s'approcha, se postant devant lui, affichant un sourire doux. Le regardant dans les yeux. Puis d'un geste qui se voulut câlin, elle vint lui tapoter le haut de son crâne avant d'enlacer son torse, continuant ses patpat dans son dos. Elle haussa sa tête vers lui, continuant de sourire.

« C'était ton premier ? »



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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeVen 15 Juin 2012 - 10:58

Stand up, be strong, Atios ! Tu as l'air d'une sacrée gamine effarouché ! Même si tu as perdu quelque chose d'important à tes yeux, le premier que tu lui donneras, lorsque tu seras amoureux d'une fille, n'est pas encore arrivé De toute façon, il n'avait pas besoin de dramatiser. Il fallait reprendre son souffle, avancer, passer à autre chose. Il ne pouvait pas être désemparé pour si peu. C'était la faute d'Elisabeth. Enfin, pas la faute dans le sens où elle était coupable ou fautive de quoi que ce soit, mais c'est parce qu'elle avait réussi à ébrécher la muraille naturelle qu'il dressait autour de lui. Il se préparait déjà mentalement à relever le pont-levis qui s'était coincer quelques minutes plus tôt. La danse ne serait plus que dans un sens, il allait redevenir Atios, le seul, unique, élève transféré, qui pouvait tendre la main à tout le monde, sans jugement, qui pouvait rester fort face à toutes les situations, qu'elles soient physiques, dangereuses, risquées, intense ; celui qui ne perdait jamais son sang-froid et qui pouvait mépriser les autres sans se laisser atteindre. Et quand nous parlons de mépris, ce n'est pas du mépris acide, mais le genre de mépris qui vous sépare d'une personne, celui que vous vous imposez pour vous protéger des autres. La limite de votre conscience et de votre âme, que parfois, certains arrivaient à utiliser d'eux-même, consciemment. Bipolaire? Non. Mais le choc de la situation avait remis en place ses idées... Alors qu'il avait la tête baisser, alors qu'il ressemblait à un petit garçon fragile devant une grande-sœur, il avait réfléchi à la vitesse de l'éclair, ses pensées rebondissant d'une neurone à une autre comme dans un flipper câblé de cuivre façon chair cérébrale. Imaginez, c'était assez triste comme réaction. On avait voulu être tendre avec lui quand il était faible. Pour couvrir cette faiblesse, il n'acceptait pas la main tendue, il mettait un masque. Au point où Elisabeth aller sûrement tomber des nues.

Son premier ? Oui ça l'était. Hélas. Mais ce n'étais pas très grave. Même s'il le regrettait forcément, il se consolât. La jeune fille était très jolie, c'était pas comme s'il avait roulé une pelle à Eric, le professeur principal des Manthae... Où à Jay. Où avec son Solochi. Il laissa ses cheveux êtres caresser, puis son torse être enlacer. Son expression avait changé. Son regard était désormais beaucoup plus déterminer. Il devait répondre. Mais il devait le faire bien. Il devait ajuster ses mots à la perfection pour qu'ils ne blessent pas son ainée. La situation était gênante. Appréciable, mais gênante. Il ne connaissait pas trop ça. Oui, dès ses onze ans, il se souvenait qu'il repoussait toute affection maternelle en provenance de sa génitrice. Notamment parce qu'il refusait le chaos que sa vie avait accueillit lors du remariage de sa mère. Comment réagir ? Comment agir ? Comment être juste ? Comment ne pas foirer ? Comment agir à la perfection ? Ses pensées continuaient de rebondir dans son crâne comme l'eut fait une bille de flipper. Mais ces réflexions étaient posées, contrôlées, justifiées, elles avaient un but et une finalité. Il ne savait pas comment agir. La réponse est qu'il ne le savait pas. Parce qu'il n'avait jamais été aussi proche de qui que ce soit... Alors, plutôt que de ne rien faire, il rendit son étreinte et posa sa tête sur l'épaule de la jeune fille, perdant toute vision du monde aux alentours. Ce n'était pas un moyen de draguer, pas un moyen d'être proche d'elle, il pouvait difficilement être plus proche d'elle en ce moment. Peut-être que son stress était palpable. Ses pokémons fixaient la scène, interdit. Devait-il avoir honte? C'était agréable quelque part. Inconnu aussi. Il ne répondait pas. Il préférait disparaître en cet instant, se volatiliser pour ne rester qu'une image ayant un jour exister dans immensité qu'était l'univers.

Son épaule était agréable. Il aimait cette sensation, mais il ne savait pas s'il avait le droit d'en profiter ou non. Il ne voulait pas être jugé mal pour avoir fait ça. Ah. Oui. Il se voyait dans un miroir. Il le savait. Les porteurs de masque avaient peur d'être jugés, en mal la plupart du temps. Il ne savait plus comment agir. Atios ne savait plus comment agir naturellement. L'acteur qui perdait de vue son naturel? Ironique, n'est-il pas ? Quand il y réfléchissait, dans l'affaire, la question de la Narcissus était stupide, mais sa place dans celle-ci l'était encore plus. Qui était le garçon dans l'affaire ? Sûrement pas lui. Il ressemblait plus à une fille en pleur dans les bras d'un membre du sexe opposé. Le bon point, c'était qu'il ne pleurait pas. Il était perdu. C'était rare, mais au-delà de la gêne et de l'embarras, il était désormais en possession de ses capacités de réflexion. Et pourtant, il ne trouvait pas quoi dire. Et il ne voulait pas non plus demander à la jeune fille de rester ainsi. C'était étrange. Lui qui n'avait besoin de personne, en cet unique instant, il aimait être égal-à-égal avec la jeune fille, dans cette position. Peut-être qu'elle comprendrait sans ses mots. Non. Par respect pour celle-ci, il devait répondre. Même si sa réponse, elle devait déjà s'en douter. Mais elle ne s'attendrait pas à entendre cette voix bien plus sûre d'elle. Bien plus distante aussi. Bien plus lointaine. Comme s'il avait soudainement pris huit ans de plus.

Oui, ça l'était. Le ton n'était pas pleins de regrets, ni de joie, ni de tristesse. Quelque part, ce ton était affreusement vide. Comme si elle tenait dans ses bras, soudainement, un bloc de glace, un miroir, une poupée portant un masque. Imaginez toutes les métaphores possibles. Mais il n'avait plus rien d'enfantin. Mais sur quoi enchaîner désormais ? Cette partie de lui était dangereuse, il le savait. Impitoyable, insensible, peut-être inhumaine quelque part. Loin de toute gentillesse aussi. Je suis désolé de t'avoir infligé ça. L'était-il vraiment ? Peut-être. Peut-être pas. Il ne savait pas s'il pouvait se faire confiance. Et puis, c'était aussi une remarque pertinente. Peut-être ses lèvres étaient-elles désagréables ? Après tout, il n'avait jamais embrassé qui que ce soit. Il pouffa de rire, le genre de rire amer... Ai-je seulement le droit d'être dans tes bras ? Je suis certain que tu as un petit-ami. Non en fait, tu aimes quelqu'un. Pas vrai ? Il s'effrayait lui-même là. Sa bouche venait de parler d'elle-même. Il n'était pas jaloux. Non. Il était amer envers lui-même. Il avait l'impression d'être une sorte de pic-assiette, une sorte de profiteur. Il avait peur de lui-même. Il avait l'impression qu'il venait de voir le tunnel de verre sous le désespoir se vider sur lui. Il avait l'impression qu'il allait se noyer à l'intérieur. Il avait peur de lui-même quand il perdait sa joie de vivre, quand il redevenait l'assertif, insensible, impitoyable garçon qui n'avait rien à perdre, pas même sa propre estime. Il s'en voulait d'être là, sur l'épaule de la jeune fille. Ses cheveux étaient doux. Ils sentaient bons d'ailleurs. Mais il le savait. Il était horrible.... Il était le sale type de l'histoire. Mais il avait peur de la repousser en arrière. Il espérait que ce soit elle qui le fasse. Il se sentirait plus en sécurité, seul et loin de tous. Sa lumière, si brillante, était au fond, en elle-même, une ombre.
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeLun 18 Juin 2012 - 20:01


PERSPICACITÉ
il n'y a rien à se reprocher.


Elle sentit l'étreinte se refermer, constatant que le garçon était toujours là ; qu'il acceptait ce soutien impromptu. Sa tête vint même se loger sur son épaule, contre toute attente. Elle ne réagit pas, ne bougeant pas de son embrassade, se contentant de caresser le dos de cet adolescent d'une main lente, douce ; sans que ce ne fut prédestiné. Ce n'était qu'un geste automatique, sans réelle profondeur. Mais elle éprouva un sentiment rassurant, tout de même ; elle eut très peur de se faire repousser, sur le coup. Quoi de plus blessant de se faire rembarrer lorsque l'on daigne entreprendre une action altruiste ; surtout quand ce n'est pas dans nos habitudes. Son orgueil fut préservé. Cette fois-ci.

Elle ne se posait pas trop de questions, non plus ; la chaleur que put lui procurer le torse de ce jeune homme était agréable ; mais ce n'était pas celle dont elle avait besoin, loin de là. Qui occupait la place de la fille, la place de l'homme ; elle n'en avait cure. Ce qu'elle venait d'entreprendre était quelque chose de relativement normal. A quoi bon se prendre la tête. Bien que dôté de saphirs identiques à ceux de la jeune fille de son rêve précédent, elle n'allait pas friser la perte de son sang-froid une seconde fois, à cause d'une simple coïncidence. Le parfum de ce garçon aux cheveux noirs était agréable à humer ; pourtant, elle passait au-dessus. Situation plaisante, attachante ; mais il y avait tellement mieux ailleurs.

Ces pensées étaient spontanées. Flottant dans l'air marin, libres, ne se dirigeant pas vers la personne dont elles étaient indirectement l'objet. Mademoiselle Richards planait, dans cet état de neutralité déconcertante, enlacée par ce Spiraea encore inconnu jusqu'à ce jour.

Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes, d'ailleurs. Sans bouger. Dans une quiétude indescriptible ; lourde, pesante, rassurante voire apaisante. Qui s'en doutait.

Pas elle. En tous cas.

« Oui, ça l'était. Prononça-t-il, sur un ton vidé de toute émotion, à la stupéfaction d'Elisabeth. Ses yeux se firent un peu plus ronds, tandis qu'il continuait de parler, doucement. Je suis désolé de t'avoir infligé ça. »

Des excuses, encore. Elle se garda bien d'y répondre. Bien que le baiser fut brutal et incontrôlé, personne n'avait à se blâmer, ici ; c'était comme ça qu'elle percevait la chose. Après, peut-être ce garçon n'était-il pas vraiment sincère, dans ses propos ; cette simple réflexion la fit passer à autre chose, n'y prêtant plus aucune importance.

Mais il se mit à rire nerveusement. Avant de porter des propos pertinents, importants. D'une perspicacité presque ... terrifiante.

« Ai-je seulement le droit d'être dans tes bras ? Je suis certain que tu as un petit-ami. Non en fait, tu aimes quelqu'un. Pas vrai ? »

Ces quelques mots réussirent à la faire halluciner. Ses pensées se fondaient, tandis qu'elle gardait un silence lourd, traduisant son trouble, sans pour autant que son visage ne le manifestât. Alexei revint à son esprit, souriant, comme il l'était tout le temps. Lui aussi possédait des yeux d'un azur éclatant, qui pouvaient la faire chavirer au moindre moment, même si elle ne désirait l'avouer. Maintenant qu'elle y pensait ... la personne qu'elle prenait à titre de comparaison depuis le début de leur étreinte, c'était bien lui. Mais que pouvaient bien lui valoir tous ces songes. Au fond d'elle, elle le savait déjà, tout ça ...

Ce garçon lui faisait-il un reproche, de par ses questions ? Ou se rongeait-il, lui-même ?

Yeux légèrement écarquillés, elle vint relever délicatement sa tête, ses doigts placés en dessous de son menton. Elle gardait la proximité, voire l'étreinte. Mais ne lui permettait plus de se reposer sur son épaule.

Son regard se fit plus suspicieux, plus déterminé. La tranquilité qu'elle avait pu atteindre venait soudainement de s'évaporer. Ses pieds revenaient à terre, pour ainsi dire. Et le ton de sa voix devint un peu plus froid.

« Que me fais-tu là ? Un reproche ? De la culpabilité ? .. Elle marqua un léger temps d'arrêt, prenant le temps de le regarder de haut en bas, à l'affût. Je choisis de prêter mes bras à qui je le souhaite. Libre à toi d'en profiter, ou non. La jeune femme se tût quelques instants, baissant ses yeux. Avant de reprendre. Et ce ne sera certainement pas une étreinte de ce genre qui me fera oublier la personne que j'aime. »



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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMar 19 Juin 2012 - 8:54

Donc j'avais raison. Dit Atios, le sourire dont le regard était caché par des mèches qui ne s'étaient jamais fait si présente sur son visage, regard qui se faisait criblant sous ce masque capillaire. Son sourire était celui qui glaçait l'ambiance. Comme si soudainement, la chaleur du soleil se faisait absorber par ce sourire, à la fois déterminé, courageux, mais désespéré, plein de morosité et de dédain, d'amertume. Contre qui? Quoi? Où ? Comment ? Pourquoi ? Impossible à savoir. Mais ce regard était du genre à vous faire comprendre à quel point la personne en face de vous happe le monde autour d'elle. Elisabeth devait être mal à l'aise, l'ambiance venait d'en prendre un coup. Elle était devenue sacrément froide. Le tenir devait être difficile maintenant. Comme quand on cherche à tenir une rose le poing fermée. Et cette ambiance ne s'améliorait pas. Au loin, les mugissements des vagues venues dévorer la plage retentissaient alors qu'aucun autre bruit ne pouvait se faire entendre. Pas de circulation, personne d'autre. Atios était à la fois raide et totalement détaché, donnant l'impression de serrer une sorte de bloc de glace. Il soupira alors et dit : ▬ Ai-je que je pouvais te le faire oublier ? Un silence incisif plana. Non, il ne l'avait même pas sous-entendu. C'est pour cette raison que je me suis excusé. Voilà, c'était dit. Il venait de lancer l'enclume à travers la coque du bateau. Entre l'intelligence trop aiguë et la gentille bêtise, Atios cherchait désormais à s'éloigner pour cette personne qui n'était pas là et la Narcissus. Et comme tout le temps, il se sacrifierait au passage si ça pourrait les aider.

Même s'il devait passer pour le dernier des cons : ▬ Mais je ne pensais pas que tu voudrais l'oublier dans mes bras. Je doute que nous soyons similaires. Et tout ceci n'était qu'un accident, pas vrai ? Je ne mérite pas qu'on me réconforte pour ça. Mais n'étais-tu pas en train de chercher à l'oublier ? Ne l'as-tu pas oublier l'espace d'un instant ? Atios sourit. Le sourire qui se voulait insultant et méchant. Alors qu'au fond, il ne reprochait rien. Il aurait peut-être tort. Dans tous les cas, il cherchait à faire s'effondrer le moindre lien entre lui et la fille aux cheveux rose. Il sentait que c'était mieux pour elle. Il avait cette impression qu'elle voyait quelqu'un d'autre en lui de toutes les façons, ce qui était d'autant plus blessant quand on est quelqu'un qui se veut d'être franc-jeu... Et n'est-ce-pas triste d'être apprécié car, en nous plane l'ombre fictive d'une autre personne ? C'est le moment de lancer l'assaut final : Si tu l'aimes, ne devrais-tu pas être à ses côtés plutôt qu'ici, qu'aux miens ?

Il se libéra de l'étreinte. Atios était la proie de toutes sortes de sensations noires et désagréables. Quelque part, il se sentait humilier. Entre être apprécier pour ce qu'il n'était pas, d'être une sorte de faire-valoir, de comparatif bas-de-gamme, il s'était repris intérieurement et avait offert à la jeune fille un moyen de se retourner là où elle devait se retourner. Et lui, il s'éloignait d'elle et de cette sensation de mépris qui s'en découlait d'elle à son sujet. Le gentil mépris hypocrite.. Qui le dégoutait tant. Mais est-ce que la jeune fille se rendait compte que sa bienveillance pouvait être portée par des sentiments et des raisons moins louables que la simple envie de rassurer et réconforter quelqu'un? Cette fille le ferait souffrir, s'il restait proche d'elle. Et peut-être que lui aussi. Ce qui était un peu bête de le dire, vu que toutes relations humaines sont basées sur ce genre de fait ... Mais ici, il avait peur de s'investir humainement en Elisabeth Richards. Il y avait une voix en lui qui le prévenait qu'il risquait de faire un saut dans les entrailles de la terre sans parachute droit dans un bain de lave et d'acide. Il avait cherché en Elisabeth quelque chose qui n'était pas pour lui de toutes les façons. Il se retourna alors et se mit à avancer vers l'académie. Quel crétin, se dit-il.
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MessageSujet: Re: Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé]   Les cieux d'Alcea Rosea [Terminé] Icon_minitimeMar 3 Juil 2012 - 16:23


SUFFISANCE
mauvaise.


L'ambiance se dégradait au fil du temps, des secondes, des mots. Sa pensée, son esprit, ne lui permettaient pas de répondre convenablement aux répliques incisives de ce garçon ; comportement hors-norme. Des réflexions condescendantes qui n'en sont pas vraiment. La vulgaire impression de se sentir jugée, regardée de haut. Par cet homme qu'elle jugeait trop innocent pour être vrai. Que pouvait-elle dire. Que pouvait-elle faire, pour qu'il se taise. Cette attitude la gênait véritablement. Le lui faire oublier ? Oui, c'était clairement ce qu'elle avait perçu. Pourtant elle restait muette, le regard fuyant, écoutant son avancement sans piper mot, telle une petite fille se faisant sermonner pour son mauvais comportement. Orgueil blessé, hémorragie interne, mort. Rien n'allait plus. Sa voix, son visage, son faux-sourire, son regard. Pourquoi ne se taisait-il pas ?

Ses yeux d'un vert félin reprennent de leur contenance pour se planter dans les pierres bleues d'Atios, le toisant d'un regard de lynx suintant l'arrogance. Les sourcils légèrement haussés, une pointe d'effronterie imprimée sur son front. Mauvaise. Un faible rictus s'installe sur son sourire, permettant aux mots de sortir.

« Ne juge pas ce que tu ne connais pas, Kamijō. Sur tous les plans. »

L'étreinte prit fin sur ces propos. Prononcés d'une voix glaciale, acide. Sa main glisse dans la poche de sa tunique pourpre, s'emparant de sa boîte métallique. Ses yeux ne le quittent pas, tandis que ses doigts lui apportent la cigarette nocive, précédemment éteinte. Puis elle la rallume, tout en soupirant un nuage gris dans sa direction. Avant qu'il ne prenne congé.

Elle reste debout, à contempler l'horizon marin, clope au bec. N'arrivant pas à penser clairement, à propos de cette rencontre. Son coeur ne sut lui dire qu'une seule chose ; méfiance vis-à-vis de ce Kamijō. Il semblait en avoir plus dans son froc qu'il n'en avait l'air.


▬ FIN DE L'EPISODE. ▬


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