Déjà une journée qu'il était arrivé à Alcea Rosea. Et vu qu'il reprenait les cours en plein milieu d'année, il se devait de faire des cours de rattrapage, histoire de ne pas être dans les redoublants. Papa ne lui pardonnerait pas, puisqu'il était habitué à le voir réussir toujours de justesse. Et puis, à côté de ses "révisions", il étudiait aussi les registres de chaque année pour y noter les noms et prénoms des élèves. Cela pourrait lui être utile, mais si ce n'était qu'une liste de noms. Il ouvrit son portable. Deux personnes avaient des informations en particulier. Kenji Yamada, un des chefs de la team Astria et une élève d'environ quatorze-quinze ans aux cheveux blonds et aux yeux bleus. C'était pas plus mal. Il avait pris place dans son pavillon hier soir et ses affaires avaient été effectivement mise pêle-mêle dedans, ce qui fait qu'il n'avait pas fini d'emménager. Après pratiquement une journée sans dormir en avion, il ne s'était pas reposé de la journée et même s'il n'avait pas été en cours, il avait tout de même passé sa journée à marcher dans l'école. Histoire de mémoriser les lieux, l'agencement de l'infrastructure. Tout ça quoi. Pourquoi sécher les cours ? Parce que du plus loin qu'il se souvienne, il n'avait pas eu besoin d'y aller pour réussir ses devoirs surveillés ? Surdoué? Non. Mais il bossait aussi bien seul qu'en cours. Enfin, les cours avaient un avantage : Préparer la mémorisation. C'est pourquoi il y allait le plus souvent. Mais il savait changer ses emplois du temps en fonction des opportunités qui se présentait à lui. Une fois, il avait séché les cours pour aller chercher les affaires d'une "amie" qui passait un exposé dans la journée chez un autre ami malade. Oh, c'est sûr, il était arrivé en retard en cours, essoufflé, fatigué ... Mais tout le monde s'était dit qu'avoir quelqu'un qui nous aide comme ça était merveilleux. Il s'était comporté en véritable ami ce jour-là. Il était fier de lui et ne regrettait pas, même s'il avait été trempé par la pluie au passage.

L'abnégation, c'était pas quelque chose de courant. De toute façon, il avait l'air d'un intello', où à Alcea Rosea, d'un "Manthae" des plus basiques. Une table. Un ordinateur portable. Des livres. Des touches de claviers qui claquent les unes après les autres dans un rythme soutenue, entrecoupé par de courtes pauses de temps en temps. Pourtant, son accoutrement lui donnait l'air d'un Narcissus. Et sa présence pourtant sérieuse, ne l'était pas pour une autre raison : les septièmes années avaient cours à cet heure-ci. Or ... Il était donc en train de sécher. Digne d'un Lychnis. Et pour finir, il suffisait de rajouter qu'il était un Spirae pour conclure sur le fait qu'il était réellement quelqu'un d'à part. Parce que contrairement à ses camarades, il traînait volontairement avec n'importe qui d'autres, tant que cette personne était sympa. Oui, il était réellement polyvalent... C'était peut-être ça, son talent. D'être curieux et adaptable. De pouvoir s'intéresser à tout. Même lui s'intéresser à l'économie et un peu à la politique. C'était ce qu'il étudiait avant de venir ici. Et il aimait aussi la psychologie et la philosophie. L'histoire aussi. Par contre, les mathématiques et la partie théorique des sciences physiques, c'étaient pas son truc. Comme tout le monde, il avait ses faiblesses scolaires quoi. Pour ce qui est du dressage de pokémon, il était un novice, mais il apprendrait. Il avait confiance en ses capacités innées. D'ailleurs, ses lectures étaient concentrées sur ça et le programme de l'école. La table était remplies de notes, de livres, avec en son centre son pc portable. Son téléphone était à côté, il était après tout sa base de données portables. Il était relié au pc portable d'où il éditait la base de données. L'ordinateur et le téléphone étaient synchronisés pour que les flux de données s'échange ... Il était plus facile pour Atios de taper avec ses deux mains sur le clavier d'un pc portable que sur celui plus petit de son téléphone. À ses pieds, Solochi dormait la tête posée contre la jambe de son dresseur. Sur la table, son Natu le regardait travaillait avec l'air un peu stupide. Il avait du mal avec lui, mais les légendes disaient que ce pokémon avait des pouvoirs psychiques et il ne le jugeait pas plus que ça, il l'aimait bien. C'était un de ses amis, même s'il avait du mal à communiquer avec lui.

D'ailleurs ce dernier se mit à s'agiter. Il voyait quelque chose. Oui, les Natus pouvaient voir dans l'avenir. Quelque chose allait se produire. Il s'envola et se posa sur la tête de son dresseur. L'occasion de remarquer qu'il était rare ce Natu ... Puisqu'il était chromatique. Il espérait que Natu avait prévue une bonne augure, aussi il mit ses sens en éveil et tenta de sentir approché quelque chose, en vain. Le destin allait lui envoyer un cadeau ... Empoisonné...

Y à des jours comme ça, où vous êtes biens dans vos pompes .... Et y à des jours comme ça où votre horoscope vous dit que vous voulez rencontrer des gens. Et y à des jours comme ça où ce fameux horoscope oubliait de vous prévenir que la première personne que vous allez rencontrer, ce serait sûrement quelqu'un que vous allez voir de temps en temps et qui allez vous scier les jambes avec sa langue acérée. Laissons de côté toute métaphore superflue pour se concentrer sur l'arrivée de ce qui faisait peur au Natu. Et puis y à des fois où même lui, il pouvait rester sur le derrière. Natu s'était mis à crier quelques peu, en pleine crise de terreur. Il ne savait pas pourquoi mais ça n'inspirait pas bonne augures. Aussi, Atios l'attrapa pour calmer l'oiseau aux dons prophétiques dans ses bras, après s'être lever pour aller l'attraper. Sa table était à l'entrée d'un couloir dans cet endroit obscur, que dis-je, un rayonnage, pleins de livres qui se finissait sur une fenêtre vers un extérieur où le soleil brillait. Une magnifique journée qui s'annonçait en définitive ... Mais une voix retentit dans son dos. Froide et jeune, elle raisonna sur son échine tel un frisson lui parcourant celle-ci. Il se retourna alors, l'oiseau dans les bras, pour contempler qui était cette personne qui se plaignait. Ses yeux d'un bleu intense et profond, factices, se plantèrent dans un regard perçant et légèrement froncé d'un jaune profond. Jaune ? Non, plus que jaune, teinte si particulière qui dansait dans les yeux de celle qui lui faisait face était plutôt entre le jaune, le doré, et l'orangé. Les deux regards s'entrechoquaient. D'un côté, l'étonnement le plus pur et sincère, naïf, de l'autre, l'agacement mêlé à une mauvaise humeur et des mauvaises intentions... Du moins il n'en était pas encore certain...

Son Natu dans ses bras étaient encore plus tendus et se débattait de plus en plus en regardant la jeune fille.... Au point où quand Atios le rentrer dans sa pokéball, c'est avec joie qu'il se tint tranquille pendant l'opération ... La jeune fille semblait réellement être la cause de son insécurité... Devait-il s'en méfier ? Elle avait bien trente centimètres de moins que lui. M'enfin, cette école était remplie de gens assez petits en comparaison avec lui. Quelque chose était étrange avec cette personne... Des yeux orange, jaunes, dorés ... Des cheveux blancs, un visage plutôt enfantin qu'adulte .... Elle ne pouvait pas avoir plus de quinze ans. Le jeune homme s'approcha d'elle, de toute sa taille, tel un géant allant voir une souris, mais dans ce cas-là, le géant allait dire quelque chose d'assez peu commun chez lui. En fait, il ne le disait que très rarement et cette fois-ci, cela allait être spontané.

▬ Hey, toi ! T'es vraiment super mignonne ! Dit-il, le regard légèrement surpris. Oui, il ne faisait que constater les faits, mais cette fille étrange avait vraiment du charme malgré qu'il était persuadé qu'une telle rose avait ses épines. Mais il ajouta, alors, après s'être incliné : Pardon pour le Natu, il était calme mais ces pokémons-là voient l'avenir et ça à tendance à les rendrent plutôt craintif. Encore désolé du dérangement. Avait-il conclut avant de faire un dernier sourire avant de retourner s'asseoir à sa table.

Atios s'était remis à taper stoïquement sur le clavier peu de temps après avoir globalement regardé la jeune fille. Ouaip, vraiment jolie. Mais Natu n'avait pas fui sans raison. Il allait vite se rendre compte que parfois, les plus belles roses pouvaient vous donner le tétanos si vous n'apprenez pas à les manipuler avec des gants. Riley était sûrement ce genre d'adolescente tellement acerbe et tellement incisive qu'elle devait donner à pas mal de gens des envies de se passer une corde au cou, ou de sortir un neuf millimètres silencieux et d'aller assouvir des envies de meurtres. Il faut dire, dans la société, certains avaient l'honneur fragile et n'aimait pas qu'on vienne les frapper à cet endroit ... Oui, Riley ne savait pas encore que l'intelligence dans ce monde, tout comme l'argent, ne pouvait tout acheter ou tout surplomber... Cette jeune fille, si elle ne changeait pas dans les années qui suivraient, pourrait avoir de graves problèmes. Atios avait déjà traité avec des gangs. Des durs. Le genre de mec qui seraient capables de séquestrer une fille et de la torturer... Ou d'aller frapper sur un rival ou un ancien membre, histoire de faire un exemple. Ici, elle était protégée, mais si elle affrontait un jour l'extérieur, elle finirait par trouver plus dangereux et féroce qu'elle... Son stylo dans les mains, il avait écouté la jeune fille tenter de vaguement l'atteindre alors qu'il continuait de taper d'une main en se balançant d'une chaise et en faisant tourner son stylo entre ses doigts de la main droite. Une langue affutée, sans aucun doute... Telles des couteaux, ses mots étaient pointés vers son honneur et tout particulièrement ses capacités de dragueurs....

Il rit bruyamment. Le genre de rire qui vous énerve puisqu'il semble être moqueur alors qu'il était bien dirigé contre lui-même. Elle avait raison, il n'était pas un top-modèle, ou du moins ne s'était pas essayé comme ; ni n'était un grand dragueur et un conquérant des coeurs, puisqu'il n'avait jamais été assez libre pour s'occuper des rares filles lui ayant déclarer leurs flammes avant qu'il arrivait ici. Il y en avait eu... Mais il ne s'était jamais senti prêt à s'investir personnellement dans une relation, notamment avec une fille qu'il n'aimait pas. Elle avait peut-être eu raison sur sa lâcheté... Mais pas en général, juste quand il était trop concerné avec les autres... Donc des relations amoureuses.... Mais il n'avait pas cherché à draguer la fille aux cheveux blanc. Non, il avait fait un compliment parce que son être tout entier l'avait pensé, pas pour autre chose, preuve en est, il ne s'était pas même retourner après. Il souriait. Quelqu'un voulait jouer avec lui ... Il allait forcément y répondre présent. Dans un claquement sec, son portable s'ouvrit et d'une main où précédemment où il tenait son crayon, il tenait son portable où il tapait quelque chose que la jeune fille ne pouvait voir car il avait les épaules trop hautes. Un autre claquement sec, qui retentit dans la bibliothèque et le portable était ranger. Puis, il se pencha en arrière, se mettant tellement en équilibre qu'il se tenait à la table avec ses longues jambes, lui permettant effectivement de rester à la limite de l'équilibre pour pouvoir plonger son regard et son visage très proche de celui de son interlocutrice. La confrontation du regard amusé et joueur à la teinte bleu intense contre ce mélange d'orange, d'or et de jaune ....

▬ Oui, tu es vraiment très mignonne et c'est encore plus vrai d'aussi près... Mais...

Un mais ? Son sourire, à l'envers, avait quelque chose de profondément dérangeant. On aurait pu croire que c'était un psychopathe. En fait, oui, à l'envers, son sourire malicieux et manipulateur prenait toute sa splendeur.... Mais soudainement, il reposa sa chaise au sol, se relevant de toute sa hauteur et marchant avec lenteur jusqu'à la jeune élève qui venait de débuter une passe d'arme verbale.

▬ Ah Oui ? Sérieusement ? Sale histoire tout ça ... Il rigola. Pour qui je me prends ? Dit-il, le sourire redevenu agréable. N'est-ce pas plutôt toi qui me prends pour ce que tu veux, en tirant des conclusions sur un compliment ? Il prit une pause, s'approchant à nouveau du visage de la jeune fille, qui siégeait vingt à vingt-cinq centimètres plus bas, la regardant droit dans les yeux : Casa Nova, c'est impossible. Je n'ai aucun plaisir à faire tomber une fille amoureuse de moi et je ne suis pas intéressé par l'amour. Et je suis flatté de voir que tu crois que j'ai voulu te draguer, mais ce n'était pas l'objectif, désolé pour toi. Son sourire s'accentua : Je serais de toute façon un mauvais Don Juan aussi et je ne suis pas du genre à donner des raisons disant que toutes les femmes doivent être aimer équitablement pour courir après ces dernières. Il pouffa de rire en se souvenant de son étude de ce livre.Pour ce qui est d'être comme mon Natu, je ne crois pas, je n'ai pas encore eu des visions... C'est bien dommage d'ailleurs. Pour ce qui est de la peur, j'imagine que comme chaque être humain, j'ai mes peurs et tu as les tiennes, ce que je respecte.

Il se recula alors, avant d'aller se mettre à une fenêtre, pour l'ouvrir, posant ses coudes et laissant rentrer l'air frais de l'extérieur, avant d'ajouter :

▬ Mais dis-moi, savais-tu que le jugement hâtif était la première forme de l'imbécilité ? Je ne dis pas que tu es bête, j'imagine même que tu es très, voir trop intelligente et que donc, ça t'a rendue particulièrement imbue de toi-même. Je ne suis pas là pour te juger, j'ai aucune preuve, mais tu sauras si j'ai raison ou non et j'ai pour philosophie d'accepter les gens comme ils sont ... Mais crois-moi, dans ce monde, l'intelligence ne suffit pas, j'ai pu en faire les frais. Et quand tu te retrouves face à un danger que ton intelligence ne peut résoudre seule, il ne te reste qu'une chose : ta volonté et tes tripes.

Sa voix avait été extrêmement distante quand il avait dit ça. Oui, ses souvenirs de l'année dernière lui revenait, où il s'était retrouvé dans une sombre ruelle avec cinq personnes ayant sorti des armes... Oh, il avait eu un peu peur, mais finalement, s'il était toujours-là, c'était que quelque part, ses capacités en mouvement urbain n'était pas si mauvaise. Il aurait tenté la défense, s'ils n'avaient pas étaient cinq et lui seul. Dans ces moments-là, il n'y a qu'une chose à faire. Garder la tête-froide et trouver un moyen de s'enfuir. Lui, il avait dû grimper et courir... Oui, le monde n'était pas aussi civilisé et aussi facilement solvable en "Gens intelligents ou non-intelligents." Un tel classement ne fait que créer une chose, le conflit. Alors qu'avec les bons mots, les gens pouvaient passer de bons moments, heureux... Un tel soleil et il était coincé là à faire la morale à une de ses kouhai alors qu'il n'avait pas fini de travailler ? Le destin était vraiment un escroc, mais qui sait, peut-être qu'elle serait une personne qu'il reverrait souvent. Il n'avait pas cherché à être accepté pour une fois. Non, il avait été honnête... Décidément, plus il prenait de l'âge et plus il était sincère. Il rouillait un peu sûrement ... Mais c'était pas plus mal, car mentir ne rendait pas heureux.

▬ Quand est-ce que j'ai dit ça ? Si tu es réellement plus intelligente que tout le monde, c'est vraiment super pour toi. Tu dois être heureuse d'être aussi intelligente, mais j'espère tout de même que tu ne te sens pas tout seul. Je veux dire ... Si tu traites tous les autre d'idiot, tu vas finir par te retrouver seule, non ? M'enfin, c'est vrai que si ce sont tous des idiots, tu n'as pas besoin de personnes pour être heureuse, la solitude n'étant pas, à mon avis, quelque chose qui peut t'atteindre, n'est-ce pas ? Il lui sourit. Il n'y a guère que les idiots qui arrivent à être heureux à plusieurs et à compter les uns sur les autres, peu importes leurs défauts et leurs qualitées...

Atios, tu peux vraiment être un salaud parfois. Oh, il savait qu'elle pourrait s'en ficher de ce qu'il disait, mais il y avait aussi la probabilité que ses paroles restent en elle ... En fait, il s'était légèrement attaché à cette jeune demoiselle. Il s'impliquait peut-être trop, la meilleure des solutions avec les gens comme ça, c'est de les laisser se détruire d'eux-mêmes, mais Atios ne pouvait se résoudre à abandonner quelqu'un. Il voulait croire qu'elle aussi, avait des raisons derrières son attitude, un moyen de lui ouvrir les yeux sur le monde. Mais pour ça, il devait gagner la confiance de celle-ci, ce qui lui était peut-être impossible pour le moment.. Il n'était pas fort, il ne brillait pas aux examens et a moins que celle-ci le veuille, il n'aurait pas moyen d'avoir d'estime à ses yeux... Sachant que c'était l'intelligence son critère de sélection, cette fille devait être franchement seule. S'en rendait-elle seulement compte ? Il ne le savait pas et son visage pris une expression légèrement tourmentée. Pas pour lui, mais pour la personne qu'il venait de rencontrer. Ouaip, elle n'avait pas tort, s'inquiéter du sort d'une inconnue, fallait vraiment être con... Mais il pouvait être fier de sa connerie... Enfin, il l'espérait. Il soupira, avant de lui sourire. Il se souvenait d'une lecture sur la culture : la morale était résumable en : "Je préfère être intelligent et malheureux qu'idiot et heureux." Néanmoins, à cette morale, il pouvait rajouter une chose de sa propre expérience, personnelle ...

▬ Dis, tu connais les philosophes des lumières ? J'ai étudié un texte de l'un deux sur un voyage en Inde. La morale de ce texte voulait bien dire qu'il était mieux d'être intelligent, mais malheureux qu'heureux et idiot... Cependant, il n'est jamais dit dedans que le malheur attend ceux qui sont intelligents. Non, quelqu'un de véritablement intelligent saura être heureux et dispenser son savoir aux autres. On l'appréciera pour ça et on lui reconnaîtra la véritable intelligence. Rester humble quand on possède une intelligence hors du commun ferait de toi quelqu'un d'effectivement des plus intelligents. Ce que j'aimerais te faire comprendre par là, c'est que mépriser les autres n'est pas une forme d'intelligence, bien au contraire, car même ce brâhmane ne méprisait pas cette vielle bigotte qui n'était heureuse que d'avoir accès aux eaux du gange, mais il l'enviait. Il s'avança en souriant et lui dit alors : Si tu acceptes de devenir mon ami, je suis sûr que j'aurai pas mal à apprendre de toi et toi de moi. Parce que la vie, surtout quand on la voue à l'intelligence, on doit reconnaître que chaque jour est une découverte et que chaque expérience est enrichissante. Enfin, tu fais ce que tu veux après, mais réfléchis-bien. Tu as tout à apprendre des autres et moi j'ai tout à apprendre de toi. Si tu es réellement quelqu'un d'intelligent, tu ne pourras pas me contredire sans insulter ta propre intelligence, puisque c'est du bon sens...

HRP : Mon post est à chier, pardon : (

▬ Je peux t'apprendre et te faire voir des tas de trucs qui sont dans des bouquins, mais qui sont mieux en vrai. Il sourit. Loin, dans le passé, un mouvement de philosophe appeler humaniste visait la perfection de l'être. D'ailleurs, l'expression Mens Sana In corpore sano provient de cette époque. Leur objectif était la perfection physique et l'acquisition de tous les savoirs... Ces gens-là pensaient que l'être humain pouvait transcender leur existence mortelle pour devenir un jour une entité divine... Mais à cet époque-là, les livres n'existaient pas. Les écoles non plus. Les rares universités étaient des endroits pour les gens aisées. Le taux d'alphabétisation était au plus faible.

Atios, arrête de faire des cours d'histoires. Tu vas l'endormir à force ... Reste que tu ne mens pas. Mais où veut-il en venir par là ? Par toutes ces explications à sa kouhai ? Il voulait lentement mais sûrement la faire approcher de l'humilité. Oh, il doutait qu'il puisse l'empêcher d'être une peste, si cela devait changer, seul le temps le ferait. Mais il pouvait déjà paver la route avant qu'elle ne tente de l'emprunter. Et dommage pour elle, Atios n'était pas quelqu'un de plus intelligent que la moyenne, ou du moins, cela n'avait jamais été prouvé. Néanmoins, elle avait affaire à quelqu'un de curieux en règle général, de quelqu'un qui avait une forte capacité de réflexion sur le futur et les autres, sur les concepts les plus étriqués. Oui, il arrivait à se forgé un avis sur tout. Être un Spiraea n'était non plus une condition pour être forcément un imbécile ignare inculte qui ne s'intéressait à rien. Atios était un coriace en la matière et il s'était lancé le défi de faire de Riley une fille meilleure. Pas qu'elle n'était pas quelqu'un de bien de base, oh non. Mais son attitude méprisante lui fermerait tellement de porte dans le futur, qu'elle finirait sûrement seule... Comme une idiote. Mais elle ne semblait pas s'en rendre compte. Peut-être était-ce à cause de son passé. Peut-être était-ce son caractère ... Atios, pour qui te prends-tu à agir ainsi ? Et si elle était heureuse comme ça ? Encore une fois, le dilemme du hérisson. Il voulait être son ami, il voulait l'aider, mais plus on tente de s'approcher de quelqu'un, plus les chances de souffrir augmentent. Le dilemme de sa vie en somme... S'éloigner des autres tout en les aidant...

▬ Pourtant, pour apprendre, ces humanistes n'avaient pas le choix... Aller au contact de ceux qui savaient. Et pourtant, le maitre épéiste qui enseignait n'était pas très intelligent en terme de savoir brut, mais il était maitre dans sa matière. Le fermier était le seul à savoir faire pousser à la perfection ses champs, alors que pourtant, il ne savait pas faire de math. Il pris une pause et refit un sourire avant de rajouter : La première chose que je t'enseignerai, c'est que même si les gens ne sont pas tous très intelligents, ils ont forcément un talent et un domaine où ils te surclasseront. Accepter ceci et accepter ton incapacité à tout savoir et d'être bon partout est le premier pas vers l'intelligence. Parce qu'au passage, tu auras acquis une qualité intrinsèque liée à l'intelligence... L'humilité. Après, tu peux aller vers les autres et apprendre d'eux. Que ce soit socialement, ou sur des sujets plus particuliers. Le ton d'Atios n'était pas réprobateur. Il était neutre. Totalement neutre. Perso, je peux t'apprendre comment apprécier ta vie. Parce que crois-moi, quand tu sortiras d'ici, tu devras sûrement bosser. Et le monde adulte est pas marrant du tout. Savoir profiter de sa jeunesse est formateur. Notamment car, tu apprendras au passage des capacités essentielles à la vie en société... Puisque dans le monde des adultes, dire à quelqu'un que c'est un abruti, c'est directement se tirer une balle dans le pied. Et dans ce monde-là, tu ne peux pas être avec tout le monde...

Oui, le monde des adultes était un endroit beaucoup moins heureux. Métro, boulot, dodo. Une fois lancé, en général, la vie se constituait de façon similaire pour tout le monde. Avoir un travail. Fonder une famille. Avoir une descendance. Et laisser rendre celle-ci heureuse. Atios ne voulait pas de ce schéma ennuyeux. Il voulait pouvoir être heureux chaque jour de sa vie, il voulait pouvoir vivre un rêve éternel avec les autres, leurs défauts, leurs qualités... Il soupira. Penser à ça maintenant n'était pas bon. Il espérait que ses mots marqueraient la jeune Riley. Elle semblait avoir accepté avec méfiance sa main tendue. Maintenant, il espérait qu'il réussirait à faire en sorte que celle-ci serre la sienne avec plus de fermeté. Et là, tout dépendrait de la réceptivité de celle-ci à ses arguments et à son sens ultra-développé de la persuasion. Oui, Atios était charismatique quand il parlait comme ça. Tout son être et ses paroles inspiraient l'envie d'écouter. Et de suivre ses paroles. Il devenait une lumière brillante au milieu des ombres qu'il s'imposait.

▬ Si t'emmerdes chaque personne qui est plus douée que toi dans un secteur, tu aurais pu tout aussi bien me dire que tu emmerdais la terre entière, ça aurait été plus direct, héhé. Atios sourit, le regard rieur. Pas moqueur. Mais bien amusé. La jeune fille avait un regard noir. Pas un regard de tueur, mais un regard qui lançait des éclairs. Mais elle lui arrivait littéralement au nombril donc forcément, elle ne faisait peur à personne. Au contraire, elle était réellement amusante. Parce que d'un côté, elle rejetait les autres en blocs, elle rejetait ainsi toute forme d'activité de communication et de découverte au passage, mais il était clair qu'au fond, cette fille s'ennuyait. Mais d'un côté, il était clair qu'elle n'était pas assez maligne pour juste admettre la possible relation qu'il y avait entre le rejet inconditionnel des autres et cet ennui. Sale histoire. Des gens aussi bête existaient donc vraiment. Enfin, il était mauvaise langue de dire ça. Il fallait accepter les autres avec leurs défauts. Être intelligent et heureux. C'était tout à fait possible, si on savait se détacher de sa propre intelligence pour devenir quelqu'un de plus tolérant. Mais tout ça, elle finirait par l'apprendre à ses dépends, avec ou sans son aide.

▬ Mais bon, si tu es heureuse comme ça, en te faisant détester de la majeure partie des gens et en prenant le risque de finir seule, après c'est ton choix. Mais réfléchis bien, car une fois que tu as prouvé à tout le monde que t'étais pas quelqu'un de fréquentable, changer ça sera peut-être impossible. Ceci dit ... son sourire se faisait carnassier, comme celui d'un bourreau levant sa hache pour porter l'exécution... Profiter de sa vie n'est pas être intelligent. L'intelligence ne fait pas le monde et les plus riches, les plus heureux ne sont hélas pas les plus intelligents. Combien de génie ont-ils réussi à découvrir une avancée technologique pour mieux le regretter, car leurs travaux étaient utilisés pour massacrer des gens ? L'intelligence est une chose ... Mais sûrement pas un accès au bonheur.

Et si elle l'avait écouté tout à l'heure, alors oui, le silence qu'il venait de poser signifie qu'au contraire, c'était en général un accès au malheur. Oui, moins on réfléchissait, mieux on se portait en règle général. Après, il y avait un moyen de se satisfaire de son intelligence, celle où l'on utilisait celle-ci aux dépends des autres. Mais ce genre de méthode, il le savait, était un chemin tout droit pour le malheur. Oui, car ... : ▬ L'orgueil précède la chute, haha. N'importe qui d'intelligent le sait. Ignorer ce fait est plutôt-là un véritable signe de bêtise. C'était habile, mais il venait de positionner Riley là où son orgueil la forcerait à s'avouer être bête. Un comble, vous en conviendrez, pour quelqu'un qui ne jure que par son intelligence. Dans tout les cas, il avait raison. Quant à moi, profiter de ma jeunesse signifie plein de choses et notamment de découvrir ce que je ne connais pas encore. Être dépaysé est une félicité. Et je n'imposerai pas ma vision des choses à quelqu'un autre, ce serait idiot de ma part. Mais néanmoins, être capable d'apprendre de tous est quelque chose qui ne te semble pas possible ... Découvrir le coeur de chacun est une tâche qui te serait sûrement insurmontable... Il fit quelques pas et commença à ranger ses affaires. Puis, il alla ranger quelques livres dans les rayonnages, plantant la membre des douze chefs de la team Astria sur place, le laissant le temps de prendre la réflexion. Finalement, en revenant, il dit alors : ▬ En tout cas, croire que profiter de sa jeunesse revient à s'alcooliser et se droguer, c'est autant un signe d'abrutissement pour ceux qui le font pour se sentir vivant que pour ceux qui pensent que je sous-entendais ça. Si tout ton plaisir d'exister réside uniquement dans les livres, alors concentre-toi sur ça ... Mais je pense que tes livres ne pourront rien pour toi une fois seule, n'est-ce pas ? Dit-il en rangeant son ordinateur portable dans son sac bandouillère et d'ajouter, toujours sur ce ton froidement neutre quoi qu'un peu amusé : Par ailleurs, les livres sont une bonne source d'information, mais n'est point meilleur professeur que l'expérience. Les livres font une base, sans pratique, celles-ci deviendront tôt ou tard incomplète et friable. Si tu acceptes de t'abaisser à mon niveau et que tu passes par chez les Spiraea, je serais content de te montrer quelques uns de mes hobby. Atios pris une pause en regardant le cadran de sa montre pour constater que l'heure de la restauration approchait. Il est bientôt midi, il fait bon, donc je pense que je vais aller me prendre à manger et faire un tour cet après-midi. Si ça t'intéresse, tu peux venir aussi. Ah et si nous sommes amis, j'imagine que tu peux avoir de quoi mon contacter si ça te branche.

On remet son sac sur son dos et on avance. Pas de regard derrière lui. Juste droit devant. Sa démarche était assurée, forte... L'ombre de sa silhouette se reflétait peut-être sur Riley, si elle le suivait. Il ne savait pas où il allait. Peut-être à un Kombini. Peut-être au réfectoire. Ce qui était bien quand on était libre et qu'on se laissait le choix de l'être, c'est qu'on était effectivement libre d'aller où bon nous semblait. La seule limite qui s'imposait à lui était la force de ses jambes. S'il avait envie grimper et de manger sur le toit du bâtiment des cours, il le pouvait. S'il voulait aller manger à la plage, il le pouvait. S'il voulait jouer son troglodyte, il le pouvait. La vie était tellement pleine de possibilité que décrire avec précision ce qu'il prévoyait de faire lui était compliqué. Alalah. Et avec Riley sur ses traces, il devait trouver quelque chose d'intéressant. Le toit était une bonne idée en fait. Cela changerait des couloirs, du réfectoire ou de la praire derrière le bahut. Et puis, il faisait bon. Faire la sieste en haut du bâtiment des cours était une bonne idée. Avec un peu de chance, il serait tranquille là-bas. C'était parti pour le toit. Il se remit à écouter la voix de la jeune fille. Pour quelqu'un d'intelligent, son vocabulaire contenant souvent le mot merde. Mais lui faire la remarque lui vaudrait sûrement un coup de pied dans les tibias, ou pire, là où l'âme de chaque homme réside. Un coup bien placée et celle remonte pour s'échapper par la bouche de celui-ci alors que son cri d'agonie s'échappait à la poursuite de la fin de la douleur. Par Pigeon Voyageur... Elle était sérieuse. Il se retourna, la fixant deux secondes, cherchant s'il devait rire ou se facepalm. Il choisit de ne pas relever et se retourna pour mieux avancer.

Dehors, un soleil de plombs rayonnait sur eux, les gratifiant au passage de magnifiques rayons. Ouaip, pas de toute, il devait enlever la veste. Sinon, il allait fondre à l'intérieur de son veston. Révélant son torse vêtu d'une chemise blanche, il rangea sa veste dans son sac avant de partir au réfectoire pour se chercher un sandwitch et partir sur le toit. Là, il mangea et fit la sieste sans se soucier de quoi que ce soit. Il profitait de sa jeunesse, quelque part, par cette décision de ne rien faire. Le ciel était bleu, à l'académie d'Alcea Rosea. Il y avait tant de nuages, dans ce ciel... Autant que d'acteurs sur cette grande scène. Aujourd'hui, il avait approché l'un des douze protagoniste de la Team Astria. Son but à lui était bien de devenir le roi de l'école. Pas en terme de popularité, de pouvoir, de domination. Un roi respecté de tous, pour sa force et ses convictions. Ce qui ne serait pas chose facile. La première étape serait déjà d'être parmi les meilleurs. Et ça bordel ... Cela allait lui demander beaucoup d'efforts. Du genre, ceux d'un Menthae en pire.