Une montagne de savoir, une pièce sombre et renfermée qui recèle d'une immensité de connaissances en tout genre. L'endroit semble poussiéreux, lugubre, totalement l'idée que je me faisais de ce genre d'endroit. Glauque à souhait, mais tellement mystérieux. Et le mystère est partout. A chaque recoin d'une étagère qui craque, à chaque latte du parquet qui grince sous mes pas. Je jubile intérieurement. Avant de continuer, je remercie mon accompagnatrice qui se retire en fermant la porte. L'obscurité serait totale dans cette pièce si il n'y avait pas cette unique fenêtre qui filtre les rayons et les amène directement à se poser sur le bois et les ouvrages. Je les contemple, un à un. Certains plus vieux que d'autre, j'ai l'impression qu'ils font devenir particules si je les effleure, s'effriter entre mes doigts aux moindres contacts. C'est flippant. Flippant, mais réellement intéressant. Je poursuis mon avancée, pas à pas, je découvre la réserve.

Je cherche, je dérive mes prunelles à gauche, puis à droite, en haut, en bas, j'observe chaque couvertures, chaque titre afin de trouver le livre qui va m'aider à obtenir les informations que je demande. Je croise pas mal de reliures comme: " Les pierres et leurs secrets " ; " Légendes de L'arc-en-ciel " ; " Le mystère des Tourb'îles " ; " Terre des Dragons ". Le derniers titre me laisse un instant perplexe. Je m'attarde sur la typographie dorée en relief. J'y passe mes doigts, du bout des ongles je touche le cuir, et, voyant qu'il ne se désagrège pas, je le tire délicatement. Quoique je force un peu, pasque putain, c'qu'il est serré entre deux gros volumes de merde! Je l'arrache finalement de l'emprise de ces deux foutus pavés! Fiou, bon, ça c'est fait, mais j'dois dire que j'ai flippé que le tout s'effondre et me tombe sur la gueule. Rien ne bouge, tout est en ordre, je laisse tomber mon sac, et glisse lentement contre le bois pour m'asseoir.

Je pose mon cul par terre, adossé contre mon bag qui colle le meuble. Le silence, c'est apaisant, ça fait un bien fou. J'préfère travailler dans ces conditions. Seul quoi. 'Fin.. quand j'bosse. Première de couverture, j'ouvre enfin le voile de papier. Un rapide résumé qui, selon ce qu'il cite, énonce que l'écrit que je tiens dans les mains recense chaque espèce de dragon connue à ce jour et en informe le lecteur sur toutes les informations complémentaire à ceux-ci que l'on ne trouvera nul part ailleurs si ce n'est qu'en présence d'un dresseur chevronné. Je parcours donc les pages, une à une. Je découvre plusieurs espèce qui m'étaient jusque là encore inconnue. Je m'arrête sur certaines, passe sur d'autres, puis je finis enfin par tomber sur ce que je cherche. Tout le dossier concernant les Solochi. Je souris de contentement. Voilà qui allait me servir grandement. Je contemple l'illustration. Il s'agit bien de ce pokémon.

Je commence ma lecture. J'apprends que le type de ce petit dragonnet est également ténèbres. J'apprends également que les capacités de type psy n'ont aucun effet sur lui, en revanche, celles de type dragon, combat, glace et insecte sont efficace. Je parcours les lignes qui me guide sur le comportement de cette bestiole. Elle est aveugle, et de ce fait, la vie dans les endroits sombre ne la dérange aucunement car elle préfère de loin l'obscurité. De ce fait, ses autres sens sont exacerbés. Notamment ceux du toucher, car en effet, c'est un fonceur, il mord tout ce qui lui passe sous la dent ainsi que l'odorat qui lui permet de déceler les présences extérieures ou inconnues. Qu'elles soient végétales, animées ou non, il est très doué, bien que couvert de plaies à cause de son tempérament rude et son environnement rocailleux. C'est une vraie tête brûlée! Tout comme mwa! V'là qui me conviendrai parfaitement tiens!

Je perpétue mon décryptage pour en savoir plus sur son alimentation. L'analyse démontre que son plat favoris se constitue de baie Jouca. Je profite également de l'explication fournie à la suite concernant les p'tites douceurs préférées des Solochi. Ce sont des baies qui se cueillent principalement dans les champs, bien qu'il ne soit pas rare de les trouver dans les forêts. Toutefois, bien que reconnaissables à leur couleur jaune, il faut observer au niveau du sol pour pouvoir les recueillir. Je sors une feuille, un stylo. J'y note tout ce que je dois connaitre. L'endroit où nichent les Solochi, leur met favoris et où le découvrir. Une fois toutes les données marquées sur le papier, je referme le livre, le repose à sa place, remballe mes affaires, puis, quitte les lieux, le sourire aux lèvres. A présent, je crois que j'vais m'balader pour une partie de cueillette hin hin.