Les étoiles commençaient à poindre, dans le ciel nocturne de l'académie d'Alcea Rosea. Elisabeth inspira un grand coup, tout en sortant du domaine des Narcissus, un grand sourire scotché au visage. Il faisait bon, en cette soirée d'été. Clope entre les doigts, elle se plaisait à réfléchir à son avenir au sein de cette école, à la place qu'elle occupait dès lors, et aux relations qu'elle entretenait avec les individus. Il était raisonnable de faire le point à propos de ce genre de choses, alors qu'elle demeurait encore à un stade d'observation globale. Les affaires pointilleuses étaient sur le point de commencer après tout.
Certes, la jeune femme n'aspirait pas spécialement à gravir les échelons d'un quelconque groupe ; qu'il fût Team Astria, ou Mirage. D'ailleurs, elle était neutre vis-à-vis de ces deux camps. Pourtant, elle désirait en connaître les moindres subtilités. Pouvoir mener ses investigations discrètes, filtrer ou soutirer informations diverses, diffusant intox, vérités, et ce à son propre profit. Une manipulation obscure, et indirecte. Pour sûr, qu'elle voulait passer inaperçue. D'ailleurs, si sa tendance à fouiner était découverte, elle se ferait virer, voire, séquestrer quelque part. Quoi qu'on pût penser d'elle, Elisabeth Richards aura toujours régi ses agissements de manière très ... solo. Après tout, les autres ; on s'en fout un peu. C'est elle, qui compte. En priorité.
Ses pensées s'évadant entre les rouages complexes de l'administration de cette académie, elle ne se rendit pas compte que ses pas l'amenèrent au quartier lumineux des Lychnis ; lieu placé sous le signe de la plus haute technologie. Comment les gens pouvaient-ils dormir convenablement, avec tout ce tapage résonnant en soirée ?
Il lui vint cependant une idée, alors qu'elle finissait sa cigarette, jetant son mégot dans une poubelle non loin. Cela faisait déjà quelques semaines qu'elle s'était un peu renseignée à propos de Diane Pham ; la jeune fille qu'elle avait pu rencontrer, lors d'un bain plutôt bref, aux thermes. Les logements de la rouquine n'étaient-ils pas à proximité ? Quel heureux hasard.
La Narcissus se mit donc à rôder dans les dortoirs, attendant un signe, quelque chose. Elle n'avait peut-être pas le droit d'être ici. Mais franchement, qui pouvait donc s'en préoccuper ? Un sourire malin étirait ses lèvres, tandis qu'elle se plaisait à zoner, ne faisant pas attention aux autres étudiants. A vrai dire, eux aussi, avaient l'air d'en avoir cure. Peut-être une fête qui se déroulait non loin.
Elisabeth s'adossa à un mur, en face de la porte d'une certaine chambre. Elle sortit sa boîte à tabac caractéristique, puis commença à rouler.
Dernière édition par Elisabeth Richards le Mer 15 Aoû 2012 - 16:10, édité 1 fois
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Sujet: Re: Excursion Lychnissienne. - Terminé Mar 19 Juin 2012 - 0:01
INQUIÉTUDES ?
une clope gâchée .. tant pis.
Puis elle plaça sa cigarette entre ses lèvres, tout en continuant de fixer la porte dans l'obscurité du couloir, ses yeux de jade reflétant indirectement l'éclat de la lune. Elle trouva non sans mal son briquet d'argent, avant de le brandir face à elle, allumant son feu. Tirant dessus silencieusement avant de lâcher un léger soupir de fumée comblé, fermant ses paupières. Qu'attendait-elle, en fait. Peut-être devrait-elle se décider, et aller frapper à sa porte. Non ? En fait, elle n'était même pas sure qu'elle soit là. Elle n'avait aucune idée du tempérament que pouvait tenir la rouquine ; et si elle était à cette fête, à ce moment-même ? C'était une Lychnis, après tout.
La porte s'ouvrit brusquement, ce qui lui valut d'écarquiller ses yeux, fixant droit devant elle, interdite. Diane. Qui s'était élancée à l'extérieur de sa chambre, apparemment pour remettre en place le tocard qui osa intoxiquer l'air alentours. La Narcissus gardait sa clope entre ses doigts, la reluquant de haut en bas, muette. La jeune fille était habillée plutôt décontracté, voire beaucoup. L'avait-elle empêchée de s'endormir ?
« Salut. Cela ne me gêne pas que tu fumes mais comme tu sais maintenant que tu es devant ma chambre… Pourrais-tu éviter d’allumer une cigarette, s’il te plait ? Intima-t-elle sur un ton qui laissait transparaître sa retenue. Elisabeth en fut un peu flattée, à vrai dire. S'était-elle empêchée de lui crier dessus ? »
Mademoiselle Richards esquissa un petit sourire ; à vrai dire, elle le savait déjà, qu'elle était devant la sienne, de chambre... Cependant, ce dont elle se doutait moins, fut le fait que l'odeur de la fumée eût pollué jusque l'intérieur de sa pièce. Elle en fut presque désolée ; elle n'avait pas eu l'attention de l'amener à elle, de cette façon-là.
Mais avant qu'elle ne put faire quoi que ce soit, sa main fut doucement écartée de son visage. Ses yeux croisèrent les iris outremer de la demoiselle avant de ressentir ses lèvres se poser à proximité des siennes. Avait-elle raté son coup ? Ou était-il calculé de manière à déconcerter notre dresseuse ? Quoi qu'il en fût, son coeur s'était arrêté de battre, lors de ce court laps de temps. Encore un instant impromptu, inattendu ; et leur rencontre venait tout juste de commencer. Elle retint un petit rire, puis se contenta de sourire, tirant une dernière latte sur sa cigarette, attrapant la main de Diane afin de se relever, reprenant sa hauteur, son mètre soixante-seize.
Elle souffla un nuage gris en direction du plafond, avant d'écraser sa cigarette tout juste commencée sur un pilier non loin.
« Désolée pour la cigarette. Murmura-t-elle, avant de ramener ses prunelles végétales sur la Lychnis. »
D'une voix qui interpela quelque peu l'attention de Mademoiselle Richards, la jeune fille ouvrit la discussion. N'était-elle pas un peu faible ? L'esprit sondeur d'Elisabeth s'activa quelque peu ; ce n'était pas la première fois, qu'elle s'était posée des questions à propos de la santé de la rouquine, à vrai dire. Non seulement le malaise auquel elle avait eu droit, pendant qu'elle visitait les sources, mais aussi .. n'avait-elle pas cité des médicaments ? La jeune femme aux cheveux roses pencha un peu sa tête sur le côté tout en la fixant, écoutant attentivement Diane ; interprétant chacune des notes que laissaient échapper ses cordes vocales.
« Hé bien c’est à ton tour de rendre visite au quartier Lychnis ? Pourquoi donc ? »
Ne cessant de sourire, elle se décontracta un peu plus, mettant ses mains dans les poches discrètes de son débardeur long. Elle fit un pas vers son interlocutrice, augmentant la proximité. Ne cessant de la fixer, ses yeux éclatant dans l'environnement nocturne.
« Mes pas m'ont portées ici, sans que je ne comprenne pourquoi. C'est l'occasion de voir du joli monde. N'est-ce pas ? Susurra-t-elle, élargissant son sourire en coin, sans pour autant trop s'attarder sur le sous-entendu qu'elle aurait pu laisser passer. Préférant se pencher plutôt sur ce qui la préoccupait plus, à cet instant. Son sourire s'éteignit. Tu vas bien ? Tu as l'air épuisée. »
Emeraudes plongées dans la lumière sous-marine des saphirs de Diane, son visage était inexpressif ; témoignant d'un certain sérieux de sa part, à propos de sa dernière question.
Elisabeth, inquiète ? ... Allez savoir.
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Sujet: Re: Excursion Lychnissienne. - Terminé Mar 19 Juin 2012 - 8:40
Elisabeth Richards Graphiste - Narcissus
Messages : 1346 Age : 28
Âge du personnage : 20 ans Nombre de Badges : 0
Sujet: Re: Excursion Lychnissienne. - Terminé Mer 20 Juin 2012 - 0:11
SOUVENIRS
une impression de déjà-vu.
Des pas rapides se firent entendre, de l'autre bout du couloir. La jeune femme leva ses yeux en direction du bruit, curieuse d'en savoir plus. Soudain, elle sentit une main s'emparer de son poignet, avant de se faire tirer vers l'avant, s'engouffrant dans une pièce sombre et silencieuse ; une odeur singulière y régnait. Un parfum un peu sucré, et doux ; manifestement la chambre d'une fille. La chambre de Diane.
Elle sentit alors une source de chaleur entourer sa taille ; se serrer contre son buste. Elisabeth fit naviguer ses yeux de la porte, à un peu plus bas, constatant que la Lychnis était accrochée à elle, d'une prise plutôt tenace. Ca alors. Lui avait-elle manquée à ce point ? ... La Narcissus gardait ses yeux sur sa chevelure rousse, paupières mi-closes. Elle hésitait quant à la conduite à tenir. Non ... il ne s'agissait manifestement pas de ça. Ecoutant attentivement ce qui se déroulait dans les couloirs, elle faisait le lien entre le bruit des pas s'éloignant au loin et la pression avec laquelle Diane la tenait contre elle, qui se faisait de moins en moins lourde, au fil des secondes. Elle comprit. Puis maintint son silence observateur, compréhensive.
Cependant, elle sentit la rouquine lâcher prise, une fois le danger passé. Elle s'affola quelque peu, baissant la tête dans sa direction, arborant des yeux ronds, presque inquiets. La jeune fille s'était laissée glisser contre la porte, l'air épuisé. Elle semblait peinée, frustrée. Sa lèvre fut mordillée dans un élan d'exaspération, ce qui n'échappa pas à l'Algatienne. Instinctivement, elle vint s'accroupir à sa hauteur, posant ses mains sur ses genoux, la fixant droit dans les yeux ; le visage soucieux. C'était clair et net ; quelque chose n'allait pas, avec cette fille.
« Hé bien on va dire que la soirée est mal choisie pour faire la fête et t’accueillir en bonne et due forme… »
La fille aux cheveux roses approcha quelque peu son visage, attentive. Elle se fit interrompre par un Tylton sorti de nulle part, foncé sur Diane, se frottant contre elle en poussant de petits cris plaintifs. Manifestement l'un de ses Pokémons.
« Il est vrai que j'aurais dû éviter de venir à l'improviste ... murmura-t-elle, sur un ton légèrement coupable, tandis que son interlocutrice rangea l'oiseau dans sa Pokéball, avant de tendre la main vers elle. - Peux-tu m’aider s’il te plait ? Mes batteries sont HS. Désolée pour ça. »
Elisabeth esquissa un sourire mutin, avant de quitter les genoux de la rouquine, se relevant, s'étant emparée de sa main. D'une légère traction, elle la remit sur pieds avant d'entourer sa taille de son bras, afin de la stabiliser. .. La situation était assez plaisante, il fallait l'avouer. La Narcissus appréciait la proximité qu'elle pouvait avoir, avec cette jeune fille. Elle assumait totalement. Mais préféra reprendre un peu de son sérieux, reprenant le contact visuel ; la gardant toujours dans ses bras, néanmoins.
« Ne t'excuses pas. Articula-t-elle avant de cligner des yeux puis de pouffer doucement de rire, son visage toujours aussi proche. Tiens, ces mots me rappellent quelque chose. Pas toi ? »
Elle s'était rendue compte de la similarité des évènements, avec leur toute première rencontre, aux thermes des Spiraea. Mêmes mots. Mêmes gestes - ou presque. Elle trouvait drôle, d'avoir ce genre d'impressions de déjà-vu. Surtout lorsqu'il s'agissait de choses plaisantes, comme le baiser qu'elles avaient pu échanger ce jour-là. Cependant, trêve de bavardages. La demoiselle tenait une souffrante, dans ses bras ; elle n'allait pas la laisser mourir au pas de sa porte.
« Aussi, il ne faut pas t'inquiéter, pour l'accueil "en bonne et due forme", comme tu disais. Venue à l'improviste, en soirée, je ne m'attendais pas à des miracles. Rigola-t-elle, la tenant toujours contre elle. Tu peux aller à ton lit toute seule ? »
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Elle croisa alors le regard bleu limpide de sa camarade ; celle-ci avait relevé sa tête, accroissant la contiguïté entre leurs deux visages. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire sincère, surement en guise de réponse face à la référence que la jeune femme à la chevelure rosée avait sortie. Par la suite, elle s'écarta de sa personne avant de plonger dans un lit double ; le sien, apparemment. Puis la rouquine se tourna sur son dos sous le regard attentif d'Elisabeth, qui n'avait pas bougé d'un pouce. Pourquoi était-elle là, déjà. Que se passerait-il, une fois installée dans le lit de cette jeune fille. Et pourquoi ces pensées venaient-elles lui traverser l'esprit. Depuis quand se prenait-elle la tête pour de telles choses. D'un pas lent mais assuré, elle se rapprocha donc du matelas.
Une main vint s'emparer de la sienne puis une force l'amena de façon prématurée sur le lit ; la Narcissus n'était pas réputée pour être quelqu'un de très solide et stable. Ce fut ainsi qu'elle put atterrir à quatre pattes sur la Lychnis, ses yeux grands ouverts, une seule émotion inscrite sur son minois : stupéfaction. Elle avait beau être petite, elle avait l'air d'en avoir dans les bras. Agréable surprise qui lui fit lâcher un petit rire inattendu, tandis qu'elle se fit basculer sur le flanc, n'ayant pas eu le temps de profiter de l'ouverture. Hm. Quelle ouverture ? A quoi pensait-elle.
Elle ne réagit pas lorsqu'elle reçut le front de la jeune fille contre le sien. Celle-ci était ardente. La couvant du regard, elle ne tenta rien de déplacé, ne bougeant pas, se contentant de l'observer. La rousse pesta encore une fois à propos de son état de santé, ce à quoi la demoiselle ne répondit pas. Des questions venaient, lui brûlaient les lèvres. Mais elle n'osait pas les émettre. Par respect, peut-être. Ce n'était pas vraiment à elle de faire le premier pas, à ce propos. Et si Diane ne désirait en parler, elle continuerait alors à observer, en silence. A mener son analyse constante et véritable.
Son hôte ingurgita quelques cachets sous ses yeux, puis elle se rallongea, fixant le plafond, cette fois-ci. Elisabeth demeurait à l'affût, toujours sur le flanc, ses ondulations roses éparpillées sur le matelas derrière elle. Puis l'introduction tant attendue sortit d'une voix lasse et fatiguée.
« J’imagine que tu te poses des questions par rapport à ma condition, non ? »
Elle sortit un mince sourire, accoudée au matelas, ne la quittant pas des yeux. L'une de ses mains vint promener ses doigts sur la peau de l'épaule de la jeune fille, paupières-mi closes. D'un air préoccupé, mais pourtant très calme. Ce qu'elle dégageait là était quelque chose de rassurant. Affectueux ? Elle n'a jamais trop su.
« Oui, je suis plutôt curieuse. Dit-elle, continuant sa caresse. Le malaise de la dernière fois n'était pas dû à la température de l'eau, n'est-ce pas ? Et je remarque que tu es dôtée d'une peau très blanche. Elle pouffa puis vint entourer son ventre de son bras, posant sa joue contre son épaule. Mais peut-être que ça n'a aucun rapport. Je manque d'éléments. Et je veux bien que tu m'éclaires, à ce propos. »
Peut-être finalement s'inquiétait-elle un peu. Même si elle avait beau trouver ça absurde, étant donné qu'elle ne la connaissait pas si bien.
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
La demoiselle soupira quelque peu, comme pour reprendre son souffle, avant d'ammorcer son récit. Elisabeth savait que la conversation n'était pas l'une des plus joyeuses à tenir. Mais elle ne jugea pas, ni ne la plaignit, écoutant attentivement le murmure de Diane, sa joue demeurant collée contre son épaule en sueur. Enfant de la lune, n'est-ce pas ? Ce fardeau était quelque chose de plutôt lourd. Elle ne se posa pas la question de pourquoi n'avait-elle pas cherché à se soigner plus tôt. Il devait s'agir de quelque chose de délicat, voire de plutôt triste. Ne nous immiscons pas dans les histoires de famille d'autrui, lorsque l'on a nous-même un secret à protéger. L'un de ses principes fondamentaux, qu'elle aura érigé avant de rentrer dans cette école.
Ce genre de curiosité se tarissent lors d'un échange équivalent, en toute franchise, sans tricherie.
Elle sentit alors la main de la rouquine se glisser dans sa chevelure, avant de la lui ébouriffer. La Narcissus retint un petit couinement mécontent avant de reprendre son sourire, participant à la détente de l'atmosphère. Elle se releva par la suite afin de laisser Diane se redresser, cette dernière plongeant son visage dans ses mains, dans un état second.
« Puis-je te demander un service ? Peux-tu chercher une serviette dans l’armoire à coté du bureau ? J’ai besoin d’éponger toute cette sueur… »
La jeune femme hocha la tête puis s'appliqua à sa tâche sans broncher. Elle parcourut la chambre d'un pas silencieux, ayant préalablement enlevé ses sandales à l'entrée, pour ne pas salir. Ses émeraudes se perdaient sur les détails de cette chambre, tandis qu'elle s'approchait de la dite armoire. Pierres précieuses qui ne purent s'empêcher de naviguer sur le bureau qui demeurait à proximité, en passant. Deux rapaces à la dextérité sifflante, à la place des yeux. Qui firent fi des bibelots encombrants, afin de se focaliser sur seulement deux choses fatidiques, pupilles stables et perçantes. La photo d'un garçon. Ainsi qu'un papier où elle crut reconnaître le symbole des Mirage.
Qui était donc cette fille.
_______________________________
Ses pensées se perdent tandis qu'elle farfouille dans l'armoire, s'emparant d'une serviette, comme prévu. Cette photo. Un être cher ? Il ne peut pas être son petit ami. Son premier baiser avait été le sien. Donc, qui est-ce ? Un parent ? Pourquoi ces questions ? Elle s'en fout un peu, après tout, non ? Sourcils froncés, lèvres pincées, toujours dos à sa camarade, faisant mine de chercher la dite serviette. Elle inspire discrètement puis se détourne, se décidant à lui faire face, et à revenir vers elle.
Elle ne laisse rien paraître dans son attitude, demeurant toujours aussi calme et élégante dans ces gestes ; arborant un minois inexpressif, comme à son habitude. Elle ne peut s'empêcher de détailler la Lychnis, tandis qu'elle s'assied sur le matelas, à ses côtés. Aurait-elle affaire à l'une des terroristes qu'Astria redoute tant ? Intéressant, très intéressant. Mais déconcertant. Cette fille semblait très bien cacher son jeu. Comment se comporter, dorénavant. Comment les méninges d'Elisabeth Richards, sale gosse que la manipulation furtive démange, allaient-elles gérer la situation. Etait-elle encore assez cupide pour profiter pleinement d'une Mirage souffrante en qui la confiance point ... ou avait-elle grandi, depuis cette sombre époque.
Elle décide donc de ne plus se poser de questions. Et d'attendre, de se laisser aller. Sans pour autant laisser tomber sa vigilance.
« Hop. Fit-elle, passant dans le dos de la rouquine tout en relevant sa chevelure de feu. »
Elle prit donc l'initiative d'éponger cette sueur, passant le tissu dans sa nuque. Gestes doux, maternels, presque protecteurs. Ne se préoccupant pas trop de l'avis de la jeune fille, ayant pensé à cette tournure de la situation sur le coup, sans aucune arrière-pensée. Elle descendit sur ses épaules puis ramena un bout de la serviette sur son front, l'entourant de ses deux bras. Ses lèvres frôlèrent la joue de la Lychnis, tandis que son sourire était mutin. En guise de réponse, pour le baiser en coin qu'elle avait reçu à leur rencontre.
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Elle sentit ses lèvres douces perdre leurs repères, la joue de la Lychnis fuyant le contact éphémère. Ses yeux s'écarquillèrent quelque peu, démonstration de la légère tension qui grimpa en elle, sur le coup. Un rejet ? Pas tout à fait.
« Attends un peu… murmura sa camarade, tout en se redressant sur ses genoux. »
Docile, Elisabeth s'exécuta, demeurant assise sur le matelas, l'observant la mine soucieuse. Son regard sillonnait sur Diane, plein d'interrogations. Aucun détail ne passa entre les filets de sa vigilance. La rouquine déboutonnait sa robe, sous son nez. Le tissu glissa sur sa peau blanche, dévoilant une petite poitrine retenue par des bandages, ainsi qu'un simple boxer. Les émeraudes de la Narcissus fuyèrent un court instant. Puis elle reprit bien vite de sa contenance, les plantant dans ses lacs d'azur. Ce n'était pas comme si elle ne l'avait pas déjà vue nue. Peut-être qu'elle ne s'y était tout simplement pas attendue...
« J’aurais besoin de toi pour mon dos. Cela ne te dérange pas j’espère ? Oh et tu peux me poser des questions. Je n’aime pas beaucoup le silence dans ma chambre. »
Mademoiselle Richards reprit son sourire, se rapprochant de son dos. Armée de la serviette, elle vint la poser sur ses omoplates, puis l'épongea d'un mouvement doux.
« Bien sûr que ça ne me dérange pas. Des questions, dis-tu ? ... susurra-t-elle, souriant d'un air malicieux. »
Elle y vit une nette ouverture, capable de satisfaire encore une fois sa curiosité. Si son hôte l'y invitait si gentiment, elle n'irait pas au tact. Finissant d'absorber la sueur de son dos, elle posa la serviette un peu plus loin sur le lit puis ramena ses mains sur ses épaules. Par de faibles mouvements, elle entama un massage se déroulant dans la délicatesse, promenant ses pattes un peu partout sur son dos. Jouant de ses doigts au niveau de sa taille, la jeune femme en profita pour approcher son visage de son oreille, y glissant un espiègle murmure.
« Tu pourras alors peut-être me dire pourquoi... sur ton bureau se trouvent des papiers directement marqués du sceau de Mirage ? Ne sont-ce pas des papiers secrets ? Dont seuls les membres sont détenteurs ? ... »
Son sourire s'éteignit.
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Ses mains sentirent alors les épaules de la jeune fille se raidir quelque peu, suite à ces mots suspicieux et gênants. La Narcissus captait dès à présent toute tension présente en cette créature qui demeurait à ses côtés. Une personne n'ayant strictement rien à voir avec l'organisation secrète se tendrait-elle autant, à une question de ce genre ? Quelque chose d'infime lui répondit que non. Les doigts de la demoiselle reprirent leur ouvrage, comme pour inciter la Lychnis à se détendre un peu ; elle avait été bien partie pour, après tout ; avant que ses propos ne se déversent telle une douche d'eau glacée. Son interlocutrice laissa quelques secondes défiler avant de pouvoir lui répondre, sous tension.
« Tu sais que j’ai aussi des papiers officiels d’Astria. Je veux connaître l’identité de tous les partisans des deux groupes, réfléchir à leur fonctionnement. Penser à leur prochain mouvement. Et c’est aussi par curiosité maladive. »
Sur ces mots, la rousse se tourna vers Elisabeth, plantant ses deux azurs dans les siens, affichant un air empreint d'une détermination sans faille. Une manière de faire dire qu'elle ne mentait pas, par la parole du regard. La jeune femme soutenait sa vision, gardant toujours son air inexpressif, de contemplation, son sourire n'ayant toujours pas réussi à revenir. Elle se devait d'être la plus neutre possible. Pour imposer le trouble, pour juger clairement chacun des sons qui sortait de sa bouche, pour paraître la plus inaccessible possible, en cas de retour de bourrasque. Elle plissa les yeux.
« Je n'avais pas remarqué les papiers d'Astria. »
La Lychnis vint l'enlacer autour de son cou, avant de poser son front contre le sien. Mademoiselle Richards demeurait stoïque, soutenant le contact visuel d'une impassibilité presque glaciale, bien que la tentation fut grande, de refermer ses bras autour de cette rouquine dont la nudité était exprimée aux trois quarts. Elle ne se posa pas de question quant à ce geste. Elle commençait à comprendre qu'il fallait qu'elle s'attende à tout, de la part de cette jeune fille. Le jeu du chat et de la souris. Seulement, le chat faisait mine de ne pas avoir faim, à ce moment-là. Pendant que la souris se dandinait sous son nez.
Son objet de convoitise éloigna sa tête, mais attrapa la main de la jeune femme, avant de la porter à sa bouche pour y déposer ses lèvres, telle une caresse. Elisabeth s'attendrit légèrement, une lueur un peu plus humaine revenant dans ses émeraudes. Diane la regardait, affichant un sourire déconcertant. Avant de continuer.
« Je suis capable de tout faire pour obtenir des informations… J’ai des relations dans les deux camps… Oui je suis quelque peu agent double ou triple vu que je m’amuse avec les deux gro... »
Elle s'interrompit. Les yeux de la Narcissus se firent ronds. Qu'allait-elle dire là. Elle avait soudainement baissé sa tête. Sa main serrait de plus en plus celle de la jeune femme. Souffrait-elle encore ? La plaie dont était affligée Diane Yato Pham se révélait être quelque chose de maudit. Si elle devait vraiment supporter cet élancement tous les soirs ...
« Pas capable de tenir une conversation, pitoyable. Jura-t-elle sur un ton dur, son exaspération passée en colère sourde. »
L'Algatienne prit une expression plus douce, faisant tomber le masque. Son autre main vint caresser ses mèches, encadrant la partie gauche de son minois à l'aide de ses doigts.
« Tu n'as pas à t'infliger un tel qualificatif. Ce n'est pas de ta faute, si tu es malade. »
Un sourire affectueux apparut alors, contre toute attente. En claire opposition avec l'attitude rocailleuse qu'elle avait adoptée juste avant. Son visage n'était alors qu'à quelques centimètres du sien.
« Ne parlons plus de ça. D'accord ? Proposa-t-elle d'une petite voix sonnant sur un ton qui se voulut câlin. »
Ses yeux végétaux plongés dans ceux de Diane, elle ne bougea pas. Sentant son souffle lui chatouiller les narines. Une certaine hésitation l'empêcha d'aller plus loin. Mais elle ne s'éloigna pas, voulant voir de quelle façon la Lychnis réagirait. Le chat reprit ses positions.
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
La joue de Diane se reposait contre sa main, l'air de rien. Contre toute attente, Elisabeth ressentit un certain bien-être dans leur contact ; dans cette chaleur affective, entretenue par une jeune fille qu'elle ne connaissait pas si bien que cela, au final. Elle sentit de faibles bonds dans sa poitrine, son regard perdu dans les mirettes d'azur de la rouquine, noyé. Ces symptômes, cette situation qui lui sembla apaisante, sans qu'elle ne l'eut vraiment cherché ... N'était-elle pas en train de rougir, là ? Le fait d'en douter fit lanciner son teint d'un léger carmin, ressentant une légère honte, sur le coup. Il fallait qu'elle se calme. Pourquoi cette soudaine remise en question. C'était ridicule ...
Ses fines paupières devinrent mi-closes, tandis que la proximité devenait de plus en plus grande, sans qu'elle ne bougeât. La Lychnis avait bel et bien compris ce qu'elle attendait, apparemment. Le doux sourire d'Elisabeth ne bougeait pas, tandis qu'elle sentit les lèvres rosées de la jeune fille se poser contre les siennes. Yeux désormais clos, elle lui répondit de façon franche mais contrôlée, conservant la délicatesse du geste. Sa main, précédemment posée sur sa joue, se décomposa, dessinant son visage du bout des doigts, jusqu'à son cou. Les secondes lui semblaient longues et agréables. La présence de cette fille lui plaisait de plus en plus. Cette dernière approfondit d'ailleurs un peu plus leur échange, devenant un peu plus entreprenante. Détail plaisant, d'ailleurs, qui lui valut de faire durer le baiser quelques secondes de plus avant de quitter sa bouche, laissant une dernière caresse sur sa lèvre inférieure avant de définitivement prendre congé.
Elle restait à proximité, mais Diane s'éloigna quelque peu. Ses yeux de lynx sont posés sur elle, observant attentivement la façon dont la rouquine se lèche les babines. L'Algatienne émit un petit sourire en coin amusé, ne cessant de la fixer. Sa camarade commenta l'épisode d'une voix presque naïve.
« Hé bien, on dit que ce genre de baiser peut guérir une partie des maux… Ma foi, j’y crois. Ma migraine se calme un peu. »
Réplique à laquelle Mademoiselle Richards ne put s'empêcher de rire discrètement, réjouie par la dérision de sa vis-à-vis suite à cet acte peu innocent. Il était certain que si quelqu'un les surprenait, ce dernier pourrait aisément s'imaginer des choses peu chastes. Bien que, dans la chambre de la Lychnis, elles semblaient en sécurité. D'ailleurs, son hôte adopta une attitude différente, s'affolant quelque peu afin de se justifier, à propos de ce second baiser. Elle était mignonne.
« Je voulais te remercier de me supporter et je n’ai trouvé que ça… »
La Narcissus s'avança légèrement, revenant à leur précédente proximité. Ses bras vinrent se glisser contre sa taille, tandis qu'elle posa son front contre le sien, l'enlaçant contre elle. Soufflant un léger murmure.
« Te supporter ? Mais j'aime bien être avec toi. »
Sourire taquin imprimé sur son minois. La dresseuse était sincère, dans ses mots. Cependant, elle ne fit pas vraiment attention à l'attitude qu'elle se devait de prendre, afin de transmettre sa franchise. Peut-être qu'elle n'avait pas réellement envie, qu'elle le perçoive de cette façon ... La souris pourrait prendre peur, puis s'enfuir. Bien que la pudeur ne sembla pas être l'un de ses traits caractéristiques. D'ailleurs, pourquoi portait-elle cet affreux bandage, à la place d'un soutien-gorge situé dans les normes ? Sa poitrine n'en souffrait-elle pas ? ... Ces questions-ci passèrent rapidement dans son esprit, mais n'y avaient pas leur place ; pour le moment. Elle se contenta d'amener ses lèvres à proximité de son cou, laissant pour seul contact son souffle caresser sa peau. Elle prononça, d'une voix espiègle.
« Et peut-être serait-il sage de faire complètement partir cette vilaine migraine ... ne penses-tu pas ? L'interrogea-t-elle tout en pouffant, laissant un bisou furtif dans le creux de son cou. »
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Ses propos semblèrent intéresser la Lychnis. Celle-ci la fixait intensément, d'un air curieux. Cependant, Elisabeth put comprendre qu'elles n'étaient pas captivées par la même version des faits, de par son regard. C'était mignon, certes, l'innocence de cette jeune fille qui avait pourtant son âge ; et qui était, d'ailleurs, certainement un peu plus vieille qu'elle, de quelques mois. Mais, c'était aussi plutôt frustrant. Comment réagir. Comment.
La fête battait son plein, à proximité. Le son avait été encore augmenté, de telle sorte qu'elle put en sentir les vibrations, jusqu'au creux de sa poitrine. Des cris de jeunes adolescents éméchés, étouffés par les murs, parvenaient à ses oreilles. Le joli bordel, dans ces quartiers-ci. Et dire que sa camarade souffrante devait supporter ceci de manière fréquente. Ses yeux s'égarèrent vers la fenêtre, observant l'extérieur nocturne, illuminé par une lune presque pleine, mais incomplète.
La souris lui échappa, profitant de ce moment d'absence pour lui filer entre les pattes. La Narcissus se redressa pour la regarder s'éloigner vers son armoire, à l'affût. A la manière d'un chien qui contemplerait son maître en train de lui remplir sa gamelle. Ses yeux captèrent. Le sarashi qui tombe, dévoilant le décolleté qu'elle observait librement autrefois, lorsqu'elles s'étaient rencontrées aux sources. Les émeraudes de Mademoiselle Richards étaient immobiles, ne pouvant se détacher. Niveau voyeurisme, il était sûr qu'elle aurait pu faire plus discret. Néanmoins elle ramena ses prunelles sur le minois de la rouquine, afin de ne pas alourdir l'atmosphère.
Sa naïveté fut démontrée, dans la réplique qui suivit.
« Que me proposes-tu ? Je ne vois pas ce qui peut être plus efficace que mes médicaments… »
Ce à quoi la jeune femme détourna la tête, souriant d'un air un peu mesquin, se retenant de rigoler, pour ne pas la blesser. Oui, elle trouvait ce trait-ci vraiment adorable. Mais qu'est-ce que c'était déconcertant ... Que pouvait-elle dire. Se devait-elle d'être directe ? Ou de ne pas répondre ? Ou de faire marcher la jeune fille, de la même manière qu'elle le ferait pour une enfant de dix ou douze ans ? Elle lui manquerait de respect, en oeuvrant de la sorte, c'était certain. Cependant, l'idée était plutôt tentante. En pleine réflexion, elle ne put se résoudre à l'éclaircir sur la nature de ce remède, qu'elle fut prise de court par une invitation à boire de la part de la Lychnis. Qui se baladait toujours en boxer, bien entendu.
Elle la regarda alors de haut en bas. Puis ne put s'empêcher de se dire que cette jeune fille était joliment faite. Bien qu'elle ne fut pas dôtée d'une poitrine phénoménale, ses courbes étaient néanmoins conservées, l'ayant d'ailleurs munie d'une paire de fesses plutôt plaisante à contempler. Athlétique, mais menue. De taille plutôt petite. Un visage doux, harmonieux, dont le regard amplifiait l'impact. Oui ... sur le coup, elle pensa que cette fille était sans doute l'une des créatures les plus intéressantes à contempler, dans cette académie. Ses paupières papillonèrent, signe de son réveil. Elle replanta ses yeux dans les siens, puis lui offrit un sourire courtois.
« Je veux bien de la limonade, s'il te plaît. »
Elle se mit à l'aise, couchant son dos sur le lit. Une autre question lui titillait alors les lèvres, alors qu'elle repensait à cette histoire de Mirage, ou autres. Le garçon, sur la photo ... Pouvait-elle se permettre de lui poser une question aussi personnelle ? Ceci rentrait-il donc dans les conventions ? ... Elle pourrait toujours tenter, certes. Ce fut la raison pour laquelle elle se redressa aussitôt, tendant la main pour attraper la boisson ; qu'elle se passa d'ailleurs sur le visage, afin de se soulager de cette chaleur estivale. Tentant le tout pour le tout.
« Hm ... La photo qu'il y a, sur ton bureau. Commença-t-elle, d'une voix un peu hésitante. ... C'est ton entiché ? »
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Elle vit la Lychnis mal réceptionner sa boisson gazeuse, suite à sa question. Elle ne s'attendit manifestement pas à ce qu'elle pût lui poser une telle curiosité. La Narcissus cligna des yeux, observant sa camarade se calmer quelque peu de sa douleur. Ses doigts vinrent décapsuler sa propre limonade, tandis qu'elle attendait sa réponse, patiente. Mais, étrangement, une légère boule d'angoisse vint se loger au creux de son ventre. Pourquoi ces émotions. Pourquoi cette question. Attendait-elle réellement quelque chose, de la part de cette jeune fille ? La possession commençait à peine à rentrer en jeu.
Cependant, Diane semblait ne pas avoir compris son terme. Ce fut avec une mine gênée qu'elle lui posa ces mots.
« Que veux-tu dire par entiché ? »
La jeune femme émit un mince sourire, tandis que son hôte retourna à côté de son bureau, afin de s'emparer de la photo concernée. Elisabeth se gratta la joue avant de détourner les yeux, lui répondant sur un ton calme et neutre ; camouflant la honte qu'elle put éprouver à ce moment-là, du désir de savoir de telles informations concernant la rouquine.
« Un entiché est quelqu'un que tu aimes beaucoup. Quelqu'un pour qui tu éprouves des sentiments amoureux, sans pour autant que la passion n'entre en jeu ... »
Elle s'arrêta de parler, remarquant que la Lychnis était revenue à ses côtés, ayant pris le cadre avec elle. La jeune femme faisait des yeux un peu ronds, déconcertée. Diane plaça l'image à côté de son visage, tout en lui offrant un joli sourire. Mademoiselle Richards tiqua, son regard naviguant de son minois à la photographie, de la photographie à son minois. Elle avait faux ... sur toute la ligne. Comment ne pas ressentir de quelconque gêne. Comment ne pas rougir, à propos de sa méprise. Elle attrapa délicatement l'objet, détournant le visage quelque peu, afin de cacher ses couleurs, espérant que la jeune fille ne les remarquerait pas. Tout était clair, à présent.
« Je vois, tu as un frère ... Murmura-t-elle, avant de rire nerveusement, devenant de plus en plus honteuse, écarlate. »
Son regard se perdait en direction de la fenêtre, de la nuit. De la lune. Espérant que sa blancheur et sa clarté, se calqueraient sur son minois, pour dissimuler tout ça. Ce garçon lui ressemblait vraiment beaucoup, oui. Etait-il un ainé, ou un frère jumeau ? Dans le second cas, quel heureux point commun. Quoique, dans son cas, elle ne risquait pas de garder une photo de lui dans sa chambre. Rien que de se regarder dans un miroir, durant les mauvais jours, était apte à lui donner une nausée étourdissante.
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Les secondes passaient, tandis qu'elle fuyait toujours le contact visuel, honteuse de sa méprise, de ces émotions fraîchement ressenties à l'égard de sa camarade. Bonté divine, elle ne devait pas avoir l'air très maligne, à se mettre dans de tels états pour cette Lychnis. Elle tenta de ramener ses yeux sur elle. La rouquine semblait réfléchir, ses bras croisés contre son buste à la nudité prononcée, grognant légèrement. Chouette, avait-elle réussi à casser l'ambiance ? Si sa contenance et son orgueil ne l'en empêchaient pas, elle se giflerait d'avoir été aussi stupide.
« Il s’agit de mon frère aîné Adrian. A cause de la relation que nous avions avec mon géniteur, il nous a quittés. »
Dires confirmés. Un certain soulagement, certes. Diane n'avait pas l'air d'avoir remarqué le malaise de la dresseuse. Ou alors, elle en faisait fi, pour ne pas l'enfoncer davantage. Dans les deux cas, la Narcissus réussit à se calmer quelque peu, amenant la bouteille de limonade à ses lèvres. Ainsi, ce type s'avérait être son aîné. Ainsi, elle aura aussi eu des problèmes avec son frangin. Mais elle se douta que ce ne fut pas aussi simple; la jeune fille eut cité leur géniteur. Un conflit familial un peu plus profond, elle supposa. Elisabeth était curieuse. Cependant, par respect pour ses compères gardiens de secrets, elle ne posa pas davantage de questions, et observa la rouquine se lever subitement, suite au bruit perçu derrière la porte de la chambre. La Narcissus tendit l'oreille, perplexe.
Extrusion de la chambre. Détonation murale. Ouhla, que se passait-il ? Il s'agissait apparemment d'un garçon, qu'elle connaissait déjà. Ses yeux étaient ronds, tandis qu'elle réussit à percevoir ces mots.
« J’ai une invitée si tu permets alors casse-toi. Je règlerai ton compte une fois pour toute. »
Ego fleuri, Mademoiselle Richards ne put s'empêcher de se sentir flattée à l'entente de ces propos prononcés sur un ton on ne peut plus agressif. La Lychnis venait-elle d'envoyer un prétendant paître pour ... elle ? Elle retint un sourire victorieux, conservant un minois faussement inquiet, s'étant préalablement levée du lit, puis approchée de la porte, afin de voir ce qu'il en était.
Stupéfaction, lorsqu'elle reçut son hôte contre son buste, retombant alors sur le matelas à peine quitté. Ses yeux ronds se confondaient avec ses pensées, remplies de questions, d'hypothèses, de surprise. Jamais elle n'aurait pensé que cette fille sache prendre les devants de la sorte, inversant alors les rôles. Quoique. Pas tout à fait.
Elle reçut ses lèvres de façon prématurée, encore secouée par le geste de sa vis-à-vis. Ses yeux ne purent se fermer que quelques secondes plus tard, ses doigts parcourant son dos de façon douce et contrôlée, signifiant la reprise du système. L'une de ses mains se perdit dans la chevelure de feu de la jeune fille, tandis qu'elle rendait le baiser plus profond, bien que toujours sage. La souris n'était qu'effarouchée. Le chat redeviendrait alors le prédateur.
Elle bascula alors sur le côté, son visage décollé du sien. La surplombant désormais, à quatre pattes sur elle, un sourire enjôleur nettement inscrit sur son minois, on ne peut plus proche. Ses yeux végétaux plongés dans le lagon du regard de Diane. Sa main vint lui caresser la joue. Tandis que le murmure s'élevait, au milieu des fulminations fêtardes faisant vibrer leurs murs.
« Eh bien, quelle audace. »
Un petit rire s'échappa, avant qu'elle ne revienne frôler ses lèvres avec les siennes. Elle attrapa alors délicatement son menton, forçant la confrontation de leurs regards. Le jeu était omniprésent ; la séduction gouvernait ses agissements. Clairement attirée par cette Lychnis aux yeux d'azur, et à la chevelure orangée.
« Alors, mon chaton ... Que me vaut cet élan d'affection ? »
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Le teint blanc de sa proie se mit à rougir quelque peu, suite à l'assaut qu'elle lui porta. Le mince sourire de satisfaction demeurait inscrit tandis qu'elle jouait avec sa propriété, gardant néanmoins une attitude douce et avenante, mais pas provocante. La taquinerie parvint à ses oreilles, d'un murmure suave, acteur à la mise en place de ce cocon intime qui se créait, entre les deux jeunes filles. La réponse fut défiante, joueuse. Elisabeth sourit toujours.
« Tu veux le savoir ? Hé bien tu dois le mériter. »
Elle sentit ses bras accrochés à sa propre nuque, ramenant son visage vers les lèvres de sa camarade. Elle ferma ses yeux et les sentit se poser contre sa commissure. Ce geste eut un effet apaisant, sur la Narcissus. Elle relâcha alors toute tension, s'allongeant petit à petit sur la Lychnis, posant son nez dans son cou ; tandis que celle-ci la relâcha. Elle semblait avoir un instant de faiblesse. Le préfet préféra attendre sa parole, avant de prendre les devants.
« Coup de barre à cause des médicaments… Ahhhhh. Fit-elle, faiblarde, baillant doucement. La main de la jeune fille se posa contre sa joue. Elle sourit, y déposant un léger bisou. Désolée, je risque d'être un peu à l'ouest, dans quelques instants ... »
La jeune femme, détendue, se décida à revêtir un masque un peu plus humain et affectueux, restant blottie contre sa vis-à-vis. Elle amena son nez à proximité de l'une de son oreille, faisant une moue enfantine.
« J'aimerais savoir ... fit-elle, d'une voix plaintive. Comment je fais, pour le mériter avec toi ? »
Dernière édition par Elisabeth Richards le Ven 17 Aoû 2012 - 9:43, édité 1 fois
Diane Yato Pham Modérateur Arène et TC - Lychnis
Messages : 2368 Âge du personnage : 19 ans Nombre de Badges : 0
Elle se sentit alors basculée sur son flanc droit, tendance inversée, prenant la place de la surplombée. Bien que son regard et son expression n'en démordaient pas ; le chat était toujours là. Le visage de la rouquine était rougi. L'attitude peu sure, elle vint provoquer une énième confrontation frontale, gratifiant la jeune femme de douces tendresses, ses lèvres marquant leur territoire là où elles le pouvaient. Ses joues, son front, son oreille, son cou. D'agréables frissons coulèrent le long de son échine, tandis qu'elle se laissait faire, affichant un petit sourire comblé. Elle était affectueuse, et le montrait sans retenue. Ou peut-être agissait-elle de la sorte, afin de camoufler un malaise quelconque.
Diane se redressa, demeurant assise sur le ventre de la Narcissus. Ses doigts vinrent jouer avec ses mèches rosées. Le regard du chat ne changeait pas, sondant le trouble chez la jeune fille. La proposition qui suivit la fit quelque peu jubiler ; bien qu'elle s'y était attendue, après ces quelques minutes de jeu.
« Tu peux passer la nuit avec moi si tu veux. La fête ne devrait pas tarder à bouger. »
Même si, sortant de la bouche de cette fille, aucun sous-entendu ne put être perçu. Il s'agissait ici d'une simple invitation à dormir. L'air attendri, Elisabeth posa ses mains sur son propre ventre, s'habituant à leur position. Le lendemain était un jour de congé. Elle pouvait bien se permettre de découcher, pour une fois.
Tandis que Diane lui certifiait que désormais, sa chambre deviendrait une deuxième maison pour elle - ou du moins, ce fut ce qu'elle comprit -, ses mains vinrent attraper le bas de sa tunique, alors qu'elle avait redressé son buste afin de se libérer de son vêtement, semant la zizanie au sein de sa chevelure. Réponse affirmative, comme la rouquine pourra sûrement le remarquer. Elle lui sourit, désormais en sous-vêtements, reposant sa tête contre le matelas. Nul pudisme ; après tout, elle s'étaient déjà vues. La jeune femme ne s'arrêta pas à ce stade, en profitant pour retirer son soutien-gorge également, lâchant ces mots d'une voix un peu lasse.
« J'espère que la petite tenue ne te dérange pas. Mais, il fait très chaud. »
Un petit baillement fit suite. Ses yeux scrutaient ceux de la Lychnis, papillonnant innocemment. S'il fallut qu'elle méritât sa réponse en dormant à ses côtés, ce ne fut pas un réel challenge. De toute façon... la Narcissus était quelqu'un de très patiente. Vouloir tout obtenir toute suite est une démarche digne des plus grands imbéciles.