Play ♠ Imaginate

Why not? ♠ Dans la peau d'une naine

Princesse ♠ Une question de pouvoir

Talk ♠ Curieuse

Princesses
Le Diable est si beau ..


___- Non !

Le hurlement d'Isaya fut vite étouffé par la main de fer de Sarké qui la tenait solidement emprisonné contre elle. Elle se débattit de toutes ses forces, voulut se libérer de ces chaines qui avaient l'air si faciles à briser, ces bras si faibles. Pourtant bien plus forts qu'elle. Elle ne put rien faire face à une telle puissance. Elle ne put que rester là, à regarder l'honorable garde royal s’effondrer doucement dans les herbes. D'abord les genoux, puis l'arc, et enfin tout son corps s’effondra sur le sol.

Dyàna recula d'un pas d'un air dégouté, et essuya négligemment son poignard sur la tunique du garde. Puis, elle se retourna et regarda sa sœur en face. Son visage était presque identique au sien. Seul leurs cheveux et leurs pupilles les différenciaient, mais les visages étaient les mêmes. Elles étaient toute des deux aussi belles et envoûtantes. Isaya se demanda comment deux filles se ressemblant autant pouvaient nourrir des rêves aussi différents. Elle avait toujours pensé qu'en regardant une personne, on pouvait tout savoir d'elle. De son visage, sa démarche, son regard, il était possible d'en déduire toute sa vie. Pourtant, entre elle et sa sœur, elle ne voyait pas la différence. Ni la ressemblance.

- Voilà ce qui arrive à ceux qui se mettent sur ma route, sœurette. J'espère que tu auras compris la leçon.

Isaya respira comme elle le put à travers la main qui étouffait son visage. Dyàna s'en aperçut, et en eut l'air agacée.

- Lâche-la un peut, enfin ! claqua-t-elle.

Sarké la lâcha complétement, et ce ne fut que lorsque ses pieds touchèrent le sol qu'Isaya se rendit compte qu'elle avait carrément été portée par le géant. Elle se redressa tant bien que mal et fit face à sa sœur qui se tenait devant elle, son poignard toujours dans sa main. Elle fixa ses pupilles sombre dans celui si clairs de Sayuri, et la défia du regard.

Celle-ci se contenta de sourire et d'enfoncer son poignard dans le ventre.

Bordel, mais comment étai-ce possible que cela se passe ainsi ? Elle était l'héritière, Princesse de toute un Royaume qui comptait sur elle, comment était-ce possible que cela se finisse ainsi ?!

La douleur fut horrible. Elle voulut crier, mais immédiatement, une gerbe de sang sortit de sa gorge. Elle essaya de rester debout, mais ses genoux touchèrent vite la terre humide. Elle porta la main à son ventre où la dague était encore restée plantée. Elle voulut l’enlever, mais ses muscles la lâchèrent trop vite. Son cerveau ne marchait même plus assez pour qu'elle supplie ses dieux une dernière fois de l'accepter au paradis. Ses yeux virent l'herbe s'approcher, et s'arrêter lorsque sa tête tomba. Tout devint flou, elle n'entendit plus rien, et la sombre atmosphère du néant s'empara d'elle.

Talk ♠ Curieuse

Se connaitre
Ça commence par les questions anodines


___Ryüko ouvrit les yeux et se retrouva dans l'immense salle de spectacle de l'académie. Elle était à genoux sur le planché, et reprenait doucement ses esprits.

- Oui, moi aussi. Comme si ..

Elle ne termina pas sa phrase. Comme si quoi, elle ne le savait pas. Elle se releva et arrangea ses habits, euphorique. Elle ne s'était pas autant amusée depuis longtemps. Elle tira la langue à sa sœur après la phrase ironique de celle-ci.

- J'avoue que je me suis mise dans une très mauvaise posture. Mais je voyais pas comment ça aurait pu se terminer bien pour moi dans cette histoire. Ce ne sont pas toujours les gentils qui gagnent.

Elle regarda sa sœur aller vers chercher un cahier, puis s'affaler sur un tas de sac. Ryüko la regarda curieusement jusqu'à ce que la Menthae annonce ses intentions. Ryüko rit, et tourna sur elle-même sur l'immense scène. Puis, descendit vers les instruments de musique, et se balada entre eux nonchalamment.

- Eh bien, que dire ? J'aime le sport, les livres - tout sauf policier, beurk ! -, la musique (elle frôla une corde de la magnifique harpe), les soirées, et, hum .. le cinéma. Et en matière de garçon, je suis très, trop, difficile. J'aime les grand brun mystérieux et surprenant ettoutettout. De préférence un minimum musclé. Nan mais c'est vrai, ça, je veux du muscle, c'est trop demandé ?

En effet, c'était tout ce qu'elle demandait niveau physique. Mais pour l'instant, rien en vue.

- Et puis drôle, c'est le principal. Un mec aussi gentil et intelligent que tu veux, c'est bien, mais trop ennuyeux pour moi ! M'enfin, il vas falloir que j'arrête d'être aussi sélective, parce que je suis toujours bien seule. Chui ptèt'e pas assez zolie, ajouta-t-elle avec un sourire.

Elle s'assit au piano à queue noir et caressa quelques touches.

- Et toi alors ? Tes goûts, tes passions ? Les garçons ? T'es ici depuis bien plus longtemps que moi, tu dois bien avoir eu quelques histoires. Je veux TOUT savoir !! s'exclama-t-elle.

Confidence pour confidence ♠ Je ne te cacherais rien

Franche
Car il n'y a que cela qui marche ..


___- Je vois.

En effet, elle voyait. Aucune de ses réponses ne satisferai la curiosité du premier venu. Si elle voulait connaitre sa sœur, il n'allait pas suffire à Ryüko de lui poser deux trois questions anodines, il allait vraiment falloir apprendre à la connaitre. Autre chose que Ryüko ne put qu'admirer chez sa sœur. Elle se demanda combien de qualités cachait-elle encore.

La Lychnis se leva, continua son tour au milieu des instruments de musique avant de revir vers sa sœur en trottinant, et de lui tomber casi dessus, espérant que le sac de vêtement soit assez gros et solide pour elles deux. Il en avait l'air.

- Je suis sûre que y'a pleiin de beaux-gosses qui te supportent, fit-elle avec un grand sourire.

Elle perçue facilement le brin de tristesse qui passa dans les yeux de sa jumelle.

- Cael. C'est qui, racontes ?

Elle pensa - comme chaque jours - à son père. Et essaya d'engager le sujet aussi tactilement qu'elle le pue. Elle ne savait pas trop si le sujet était sensible. Normalement, entre elles, non, car cela la concernait tout autant. Mais elle n'eut pas à beaucoup hésiter car la question lui brûlait les lèvres depuis trop longtemps.

- Dis, tu .. en savait un peut sur nos parents ?

Elle savait que sa sœur avait été ranger très jeune, mais ignorait si cela lui plaisait ou si elle avait toujours rêvé d'autre chose. Ryüko imaginait qu'elle n'avait pas vraiment d'avis dessus, ayant grandis là dedans, mais c'était tout de même un milieu peu propice à l'épanouissement personnel et au contact avec les autres. La Lychnis ne pouvait s'empêcher de penser que l'envoyer ici avait été la meilleure décision que son mentor ait pue prendre pour elle.

Une rose abimé♠ Les lésions ne sont pas que physique

Soit
Ainsi soit-il .. ?


- Fiers de nous ?

Ryüko y avait tant songé. Cette idée lui plaisait, mais en passant en revu ce qu'elle avait fait dans sa vie, elle se demanda pourquoi ses parents pourraient être fiers d'elle. Elle n'était pas quelqu'un d'extrêmement gentil, elle n'était juste .. pas méchante. Elle était normale, et même normale dans la norme. Ils seraient donc fiers de cela ? Ryüko avait du mal à l'imaginer.

Elle regarda sa sœur qui avait l'air de venir d'avoir un instant d'absence. Elle ne doutait pas que leur parents seraient fiers de Sayuri. Embarquer dans la vie de ranger très jeune, grandir au milieu de tous ces combats, sans qu'elle se rebelle en grosse secousse, simplement quelques moments de crise existentielles intérieur des jeunes ados .. cela demandait une grande force naturelle d'esprit. Oui, ils seraient certainement fiers d'elle.

Ryüko cala sa tête sur son propre bras et enleva de l'autre main les cheveux de sa sœur qui couvraient une partie de son visage et de son coup, pour mieux observer son profil. Son propre reflet.

- Si tu le dis, finit-elle par répondre.

Ryüko soupira et se leva. Elle chopa son skate et fit quelques mètres sur la scène.

Elle se demanda quel genre d'éducation les filles auraient reçues si elles avaient grandis ensemble. Quel genre de valeurs leur parents leurs auraient enseignés, et même si elles se seraient bien entendu. Elle ne doutait pas qu'être élever par d'autres adultes faisaient d'un même enfant deux personnes différentes. Et comme il était normal d'être élever par ses propres parents .. quel genre de personne devrait-elle normalement être ?

Toutes ces questions, elle les avait déjà passé en revue si souvent, qu'elle n'y était plus vraiment sensible.Elle les avait presque oubliés. Mais les retrouvailles avec sa jumelle l'a inévitablement un minimum ébranlé.

Sa sœur avait l'air tellement .. calme. Tellement sûr d'elle et de son affirmation. Elle ne semblait pas se poser autant de questions. Ryüko ne voyait pas comment elle faisait. Bien que la jeune femme au regard sombre ne soit pas du genre à se poser des questions existentielles pour un oui ou pour un non - elle avait dépassé ce stade depuis bien longtemps mercibien- , elle ne comprenait pas comment ne pas penser chaque jours à ses parents. Elle voulait tout savoir, quoi de plus logique pour une orpheline ? Elle avait vécu toute sa vie seule, on lui avait toujours dit qu'il ne restait personne de sa famille, qu'ils étaient tous morts. Elle avait ressentie tant de culpabilité, plus jeune, d'être la seule en vie, tant de curiosité inassouvie car plus personne ne pourrait la renseigner .. Pourtant, la preuve de ces mensonges se tenait devant elle. Elle était sûre qu'elle pouvait en savoir plus, qu'il était possible d'apprendre à connaitre ses parents décédés. Qu'ils soient fiers d'elle. Non, elle ne s'arrêterait pas là.

La Lychnis s'arrêta tout à coup, et se tourna vers sa jumelle.

- Moi, ça ne me suffit pas.

Secret ♠ Le mystère a son charme

Combo
de l'Iwasuru la plus étrange


Elle comprenait tellement ce que sa sœur voulait dire. Tellement, qu'elle savait pourquoi elle désapprouvait. Ce souvenir incertain avait été un réconfort et une protection contre toute nouvelle forme d'insomnie, bien plus tôt. Mais avait finit par devenir une curiosité maladive qui la rongeait. Elle accepta les derniers mots de sa sœur, mais sut que la conversation reviendrait un jour ou l'autre. Cela les concernait toute les deux, et même si Sayuri semblait en paix avec cette idée, Ryüko, fidèle à sa nature curieuse, ne pourra pas en rester là. Pour l'instant, tout cela n'était que quelques questions sur les habitudes de ses parents qu'elle se posait au petit-déjeuné. Le travail qu'ils avaient, les mots du matin, les premiers plats de la journée .. Elle pouvait en rester là. Mais elle savait que cela ne durerait pas longtemps.

Elle baissa la tête et se frotta les yeux, puis les releva, surprise et intriguée par la soudaine proposition de sa sœur jumelle. Vivre une aventure ? Avec elle ? Jamais vécu par quelqu'un d'autre à sa connaissance, de surcroît ? Sayuri savait choisir les mots pour séduire la Lychnis, car jamais Ryüko n'aurait pu refuser une invitation pareille. Elle attrapa son skate et fit un grand sourire.

- Qui de mieux placer que moi pour accepter ce genre de défis ?